CONDENSÉ ÉCONOMIQUE
Mars 2017
Principaux indicateurs économiques…
▲En novembre, la croissance du PIB a surpassé le taux de 0,3 % prévu
avant la publication du rapport, après un léger repli de 0,2 % en octobre (-
0,3 % avant la révision).
▲La création d’emplois s’est élevée à 15 000, en vrier, et la population
active a diminué de 19 600. Le taux de chômage s’est donc établi à 6,6 %.
▲En décembre, les ventes au détail ont reculé pour la première fois en
cinq mois et elles ont été inférieures aux prévisions du marché, qui
tablaient sur un résultat neutre.
▲Le nombre de mises en chantier de l’habitation a augmenté, passant de
208 900 unités, en janvier, à 210 200 unités, en février.
▲L’excédent commercial s’est établi à 0,8 milliard de dollars en janvier,
en hausse par rapport à celui de 0,4 milliard de dollars (0,9 milliard de dol-
lars avant la révision) observé en décembre.
▲L’inflation transannuelle, mesurée par l’IPC, est passée de 1,5 %, en
décembre, à 2,1 %, en janvier, en raison du bond de 12 % des prix de
l’énergie.
Dawn Desjardins
dawn.desjardins@rbc.com Cliquez ici pour télécharger le rapport complet
Marchés financiers…
En avant toute! (mais gare aux icebergs)
Il y a deux mois d’écoulés, en 2017, et les données économiques témoignent du fait que les économies des pays développés poursui-
vent sur leur lancée, au grand soulagement des prévisionnistes, à la suite d’années de « déceptions en série ». L’Europe, en particulier,
a eu sa part de surprises agréables. Le climat économique dans la zone euro demeure à des sommets pour le cycle, et l’indice mondial
des directeurs d’achat (PMI) s’est établi au-dessus des récentes fourchettes, en vrier. De façon quelque peu inattendue, c’est en
France que l’on a constaté la plus grande amélioration, en dépit des risques politiques élevés. Même si les tendances récentes, en ma-
tière de données, sont encourageantes, nous craignons toujours que l’incertitude entourant quelques élections ne freine l’activité écono-
mique. Les données du Royaume-Uni sont demeurées robustes, au début de l’année, après que l’économie eut largement dépassé les
attentes, à la suite du référendum du deuxième semestre de 2016. Les indicateurs se sont révélés un peu plus équilibrés au Canada : la
croissance et l’emploi ont continué d’être solides, mais les détails sous-jacents (la faiblesse des investissements et l’état stationnaire
des exportations hors énergie) témoignent toujours des difficultés qui assaillent l’économie. La Banque du Canada demeure prudente,
étant donné les risques qu’entraînent des changements potentiels à la politique américaine.
De solides perspectives aux États-Unis, accompagnées d’agréables surprises sur les plans de l’emploi et de l’inflation, semblent avoir
fait pencher la Réserve dérale pour une approche du « plus tôt possible » en matière de politique monétaire : les commentaires de
membres du Comité laisseraient entrevoir une hausse des taux d’intérêt en mars. Les marchés ont emboîle pas, à la suite de ces
changements. Les taux des titres du Trésor américain sont demeurés dans leurs récentes fourchettes, alors que les marchés boursiers
ont continde grimper (le S&P 500 et l’indice MSCI ont enregistré des niveaux records, le 1er mars), même si l’on s’attendait à un
resserrement de la politique monétaire. La perspective d’un incitatif fiscal aux États-Unis continue de faire progresser les actions,
même si on manque encore de détails, alors que les investisseurs semblent faire fi des risques de baisse pouvant découler des politiques
commerciales protectionnistes.
Table des matières
Tendances
Principaux indicateurs économiques
Marchés financiers En avant toute! (mais gare
aux icebergs)
Rapports spéciaux approfondis:
- Les reventes de maisons ont fait un bond en
février
- Ventes d’automobiles au Canada et aux États-
Unis en février 2017
Pour avoir accès à d’autres rapports économiques, visitez
l’adresse suivante:
CONDENSÉ ÉCONOMIQUE | MARS 2017
Le Canada a terminé 2016 avec un solide gain de son PIB
L’économie du Canada a progressé au taux annualisé plus éleque prévu de 2,6 %, au quatrième trimestre de 2016, s’appuyant sur
le gain de 3,8 % enregistré au trimestre précédent, qui traduisait en partie une reprise du secteur de l’énergie, à la suite des feux in-
contrôlés en Alberta. Les ménages ont continué d’être une importante source de croissance, car les dépenses de consommation et les
investissements résidentiels ont fortement augmenté. Les investissements des entreprises ont été décevants; au-delà de la hausse
ponctuelle des investissements dans les structures au trimestre précédent, les investissements dans le matériel et l’outillage ont affi-
ché une deuxième baisse d’affilée de plus de 10 %. La baisse des importations de biens d’équipement a contribué à une forte diminu-
tion des importations, donnant lieu à un apport respectable de la balance commerciale nette à la croissance. Les investissements du
gouvernement ont enregistré d’autres solides gains : ils ont progressé à une cadence d’environ 5 %, au cours du deuxième semestre.
L’augmentation des dépenses d’investissement public donne à penser que le gouvernement fédéral n’a pas été aussi lent que l’on ne
l’avait d’abord craint, dans le déploiement des dépenses en infrastructures. Le prochain budget fédéral (attendu en mars) devrait four-
nir un certain rapport d’étape sur les mesures incitatives à ce jour. Nous croyons que les nouvelles dépenses seront limitées, même si
le ploiement continu des mesures incitatives annoncées dans le budget de vrier devrait stimuler l’économie du Canada cette an-
née.
Les détails mensuels sous-jacents à la hausse trimestrielle indiquaient que le PIB a enregistré une solide hausse de 0,3 % en dé-
cembre. Une augmentation supérieure à la tendance dans les industries de fabrication de biens, particulièrement les services publics
et la construction, a donné lieu à une autre hausse constante des activités des services, au cours du mois. Cette hausse fournit un so-
lide tremplin pour le premier trimestre, me si une partie des gains (surtout dans les services publics) risque d’être annulée; nous
avons donc laissé nos prévisions inchangées pour le premier trimestre de 2017, à 1,9 %. La répartition devrait être plus favorable
qu’au trimestre précédent, la demande intérieure ayant atteint 2 %, après s’être établie en moyenne à moins de 1 %, au cours du deu-
xième trimestre de l’an dernier.
L’enquête sur les dépenses en immobilisations est décevante, une fois de plus, en 2017
L’enquête annuelle sur les dépenses en immobilisations de Statistique Canada a donné un aperçu des projets de dépenses en immobi-
lisations pour 2017, et les résultats sont décevants. On prévoit que les dépenses en immobilisations du secteur privé accuseront une
baisse de 1,6 %, cette année, soit une amélioration par rapport à la baisse dans les deux chiffres enregistrée au cours des deux der-
nières années, mais c’est loin d’être un vote de confiance de la part des entreprises. La faiblesse moins marquée du secteur de l’éner-
gie, en 2017, démontre largement que ses perspectives s’améliorent graduellement; les investissements dans le pétrole et dans le gaz
devraient augmenter de 2 %, après des baisses de plus de 30 %, au cours des deux dernières années. D’après notre propre suivi des
projets de penses en immobilisations des sociétés d’énergie et les projections des analystes, il est possible que la hausse soit plus
importante; on pourrait s’attendre à une agréable surprise, dans ce secteur. Par contre, le secteur manufacturier montre toujours des
signes de faiblesse, et les prévisions d’investissements y sont encore en baisse, cette année, après un ralentissement décevant, en
2016. me si la baisse de 2017 est concentrée dans les entreprises de fabrication liées aux produits de base, les intentions à l’exté-
rieur de ces secteurs n’étaient que légèrement plus élevées. Cela dit, l’enquête annuelle sur les dépenses en immobilisations de Sta-
tistique Canada et une tendance plus faible que prévu, en ce début de 2017, nous incitent à revoir à la baisse nos prévisions en ce qui
concerne les investissements des entreprises : plutôt que de contribuer à la croissance, les penses en immobilisations du secteur
privé devraient constituer une légère entrave, cette année.
La Banque du Canada semble terminée à ne pas intervenir, alors que la serve fédérale
poursuit son resserrement
L’annonce des taux d’intérêt pour février par la Banque du Canada été l’une des plus brèves de l’histoire récente. Comme prévu, la
Banque du Canada a laissé son taux d’inrêt directeur inchangé, et n’a guère apporté d’indications relativement à l’orientation de sa
politique, laissant un fort degré d’incertitude quant aux perspectives. Cette annonce faisait état de l’inflation plus forte que prévu en
janvier, mais précisait que les hausses des prix étaient fondées sur des facteurs temporaires (particulièrement l’instauration de pro-
grammes de tarification du carbone en Ontario et en Alberta) que les décideurs allaient examiner, au moment de fixer les taux. Les
flux de données récents semblaient correspondre à leurs attentes, selon lesquelles la croissance s’améliore, et ils ont tenu compte du
risque haussier dans leur prévision de 1,5 % pour le PIB au quatrième trimestre de 2016 (bien que l’augmentation réelle de 2,6 % ait
probablement dépassé leurs attentes). Par ailleurs, la Banque a constaté une forte croissance de l’emploi, mais a cité la faiblesse des
salaires et du nombre d’heures travaillées comme preuve de la capacité excédentaire persistante dans l’économie. Ils ont continué à
comparer les capacités inutilisées au Canada avec les conditions beaucoup plus serrées au sud de la frontière, peut-être pour éviter
que les marchés n’établissent des prix en fonction des taux directeurs plus élevés au Canada (les probabilités d’une hausse des taux
d’intérêt, cette année, se situent autour de 40 %), à la lumière du resserrement attendu de la part de la Réserve fédérale.
Josh Nye
josh.nye@rbc.com Cliquez ici pour télécharger le rapport complet (disponible en anglais seulement)
Rapports spéciaux approfondis
Les reventes de maisons ont fait un bond en février
• D’après les statistiques publiées aujourd’hui par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les reventes de maisons en février
ont bondi de 5,2 % d’un mois sur l’autre, en données saisonnalisées, pour atteindre un niveau se situant à peine au-dessous de
0,8 % du record de tous les temps, enregistré en avril 2016. Les ventes non ajustées ont accusé une baisse de 2,6 % par rapport à il y
a un an; cependant, cette baisse d’une année sur l’autre pourrait s’expliquer entièrement par le fait que les ventes du même mois, l’an
dernier (année bissextile) ont bénéficié de ce jour de vente supplémentaire.
2
CONDENSÉ ÉCONOMIQUE | MARS 2017
Les deux tiers des augmentations des ventes nationales d’un mois sur l’autre ont été à l’origine d’un bond de 7,4 % en Ontario,
mené par une hausse de 6,4 % à Toronto, même si l’ACI a noque des hausses ont été affichées dans environ 70 % de tous les mar-
chés locaux.
• Les reventes ont néficié d’une solide augmentation (7 %) en Alberta, ce qui a porté les gains cumulatifs des trois derniers mois à
près de 30 %. Le niveau des ventes est tout de même en baisse de près de 15 % dans la province, par rapport à ce qu’il était avant
que les prix du pétrole ne se mettent à dégringoler. À Vancouver, les ventes ont augmenté de 1,5 %, d’un mois à l’autre en février,
mais elles étaient encore en baisse de 42,1 % par rapport à il y a un an.
Le pourcentage de nouvelles inscriptions a également augmenté, en février, mais la hausse de 4,8 % à l’échelle nationale n’a pas
suffi pour empêcher une légère hausse du ratio des ventes aux inscriptions (mesure couramment utilisée pour évaluer l’« étroitesse »
du marché), qui est passé de 69,0 à 68,7, en janvier.
• Soulignant que le boom immobilier de Vancouver et Toronto pourrait s’étendre, l’ACI notait que près de 60 % des marchés de l’ha-
bitation présentaient un ratio des ventes aux inscriptions de 60 ou plus, en février (un ratio de plus de 60 est habituellement assocà
un marché « vendeur »). Selon nos estimations, environ 80 % des marchés locaux étaient des marchés favorables au vendeur, tant
en Colombie-Britannique (Vancouver compris) qu’en Ontario, comparativement à environ 70 % pour les deux il y a un an, et à
moins de 50 % l’année précédente. Il n’en demeure pas moins que la plupart des marchés à l’extérieur de la Colombie-Britannique
et de l’Ontario sont beaucoup plus « équilibrés ».
À l’échelle du pays, la croissance des prix des habitations a accéléré pour atteindre 16,0% (depuis un an) en février, par rapport à
15,0 % en janvier, s’écartant ainsi de la fourchette de 14,5 % à 15,1 % où elle se situait depuis juillet 2016. Les pressions à la hausse
qui s’exercent sur les prix continuent de se concentrer dans des zones du sud de l’Ontario (les prix à Toronto sont en hausse de
23,8 %, d’une année sur l’autre). Les prix ont monté de 14 % par rapport à il y a un an à Vancouver, mais ils étaient tout de même
légèrement inférieurs (environ 1 %) au sommet atteint à l’été 2016.
Il est possible que les températures hivernales plus élevées que d’habitude (particulièrement en Ontario) aient incité davantage
d’acheteurs à fréquenter un marché ordinairement au ralenti à cette époque de l’année; cependant, les résultats des ventes de vrier,
et des signes que la tension du marché de l’habitation se propage, même si elle est encore largement concentrée en Colombie-
Britannique et en Ontario, suscitent la crainte que les nouvelles mesures macroprudentielles fédérales instaurées à l’automne 2016
n’aient pas suffi à freiner suffisamment l’activité.
• La hausse rapide des prix des logements dans le sud de l’Ontario, et les risques qu’elle présente pour la stabilité des marchés, pour-
raient inciter les autorités à intervenir en vue de calmer le jeu.
Robert Hogue
robert.hogue@rbc.com Cliquez ici pour télécharger le rapport complet (disponible en anglais seulement)
Rapports spéciaux approfondis
Ventes d’automobiles au Canada et aux États-Unis en février 2017
Les ventes d’automobiles ont encore battu des records en février au Canada
Selon les données du secteur, les ventes de hicules légers ont augmenté de 3,2 % d’une année sur l’autre en vrier, bien que le
mois ait compté moins de jours de vente qu’en 2016 (qui était bissextile). D’après nos estimations, les ventes (y compris les poids
lourds) ont battu un nouveau record mensuel à 2,12 millions d’unités, selon les données annualisées et désaisonnalisées, en dépassant
de manière inattendue les 2,11 millions d’unités vendues en janvier. L’hiver inhabituellement clément a probablement contribué à
attirer les acheteurs chez les concessionnaires durant ces deux mois, mais ce n’est pas tout : les taux d’intérêt demeurent bas, le mar-
ché du travail s’est montré dynamique et, dans certaines régions (comme l’Ontario), la hausse substantielle des prix des propriétés a
fortement accru la valeur nette des ménages. Nous restons d’avis que le rythme des ventes enregistré au cours des deux premiers
mois de 2017 est trop soutenu pour durer (après que le total des ventes eut battu des records pour la quatrième année consécutive
en 2016). De plus, cette vigueur s’explique probablement par l’hiver particulièrement chaud : une partie des ventes qui devait avoir
lieu au printemps a été anticipée. Cependant, le ralentissement que nous prévoyons sera atténué par le fait que la lente progression du
marché du travail se poursuivra et que la faiblesse historique des taux d’intérêt persistera. Nous tablons sur un total de 1,95 million
d’unités vendues cette année, soit un peu moins qu’en 2016 (1,98 million d’unités). Ce chiffre reste toutefois très élevé par rapport
aux données historiques.
Stabilité des ventes de véhicules légers aux États-Unis
En février, les ventes de véhicules légers ont atteint 17,5 millions d’unités aux États-Unis, comme en janvier, après s’être établies à
18,3 millions d’unités en décembre. Le volume moyen de janvier et de février a égalé le record de 17,5 millions d’unités vendues en
3
CONDENSÉ ÉCONOMIQUE | MARS 2017
Le contenu de ce rapport est la propriété de la Banque Royal du Canada et ne peut être reproduit d’aucune manière, en tout ou en partie, sans l’autorisation expresse
écrite du titulaire du droit d’auteur. Les informations et statistiques contenues dans les présentes ont été préparées par la Recherche économique RBC sur la base de
renseignements provenant de sources jugées fiables. Nous ne faisons aucune déclaration ni ne donnons aucune garantie, expresse ou implicite, concernant leur preci-
sion ou leur exhaustivité. Cette publication est destinée à l’information des investisseurs et du monde des affaires et ne constitue pas une offre de vente ni une solicita-
tion visant l’achat de valeurs mobilières.
® Marque déposée de la Banque Royale du Canada
© Banque Royale du Canada.
2016. L’augmentation des taux d’intérêt devrait se poursuivre (nous prévoyons que la Réserve fédérale américaine relèvera de nou-
veau son principal taux directeur de 25 points de base au cours du mois), mais de façon graduelle, de sorte que les conditions fi-
nancières resteront globalement avantageuses. D’après nous, le marché du travail s’améliorera encore, tandis que la part du revenu
disponible des ménages consacrée à l’achat d’un véhicule reste historiquement faible. Autrement dit, la croissance des achats d’auto-
mobiles peut encore s’accélérer. Nous prévoyons que les ventes annuelles augmenteront encore légèrement en 2017, pour passer à
17,9 millions d’unités.
Nathan Janzen
nathan.janzen@rbc.com Cliquez ici pour télécharger le rapport complet (disponible en anglais seulement)
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !