Mesdames, Messieurs les Représentants des institutions de

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République du Sénégal
Un Peuple - Un But - Une Foi
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MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN
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Direction Générale de la Planification et des Politiques économiques
DEUXIEME CONFERENCE SUR LE
DEVELOPPEMENT DURABLE EN AFRIQUE
PROJET D’ALLOCUTION DE M. AMADOU BA, MINISTRE
DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN
King Fahd Palace
Dakar, 26 novembre 2015
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- MESDAMES, MESSIEURS LES REPRESENTANTS DES INSTITUTIONS DE LA
REPUBLIQUE,
- MESDAMES, MESSIEURS LES REPRESENTANTS DES COLLECTIVITES LOCALES,
- EXCELLENCES MESDAMES ET MESSIEURS LES REPRESENTANTS DU CORPS
DIPLOMATIQUE,
- MESDAMES, MESSIEURS LES REPRESENTANTS DES ORGANISATIONS
INTERNATIONALES,
- MONSIEUR LE DIRECTEUR EXECUTIF DU CONSORTIUM POUR LA RECHERCHE
ECONOMIQUE ET SOCIALE,
- MONSIEUR LE REPRESENTANT DU RECTEUR DE L’UNIVERSITE DES NATIONS
UNIES UN-MERIT,
- MESDAMES, MESSIEURS LES REPRESENTANTS DE LA SOCIETE CIVILE,
- MESDAMES, MESSIEURS LES REPRESENTANTS DU PATRONAT,
-
MESDAMES ET MESSIEURS,
Je voudrais, à l’entame de mon propos, et au nom de son excellence
Monsieur Macky SALL, Président de la République, souhaiter la
bienvenue à tous les participants. Bienvenue en terre africaine du
Sénégal, terre d’hospitalité et de tolérance au moment où la difficulté à
accepter la différence fait le lit de l’intolérance et de la violence.
Mes remerciements vont à l’endroit de l’Université des Nations Unies,
l’UN-MERIR à Maastricht et au Consortium pour la Recherche
Economique et Sociale (CRES) du Sénégal. Ces deux institutions ainsi
que tous leurs soutiens méritent de nos encouragements pour avoir
inscrit dans l’agenda de la communauté scientifique internationale, à
travers l’organisation de cette conférence, les questions de croissance
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et de développement durable de l’Afrique, lesquelles constituent, à côté
de la question sécuritaire, des problématiques centrales.
- EXCELLENCES
- MESDAMES ET MESSIEURS,
Permettez-moi de faire observer que, pendant que la croissance marque
le pas dans la plupart des régions du monde, l’Afrique semble plus que
jamais s’inscrire dans une bonne dynamique, et cela, malgré les effets
baissiers du repli des cours des produits de base. S’il en est ainsi, loin
de prétendus concours de circonstances, c’est essentiellement parce
que la plupart des pays du continent ont réussi à bâtir des politiques
économiques saines, assorties d’efforts d’investissements publics et de
diversification de la production, ainsi qu’en termes d’amélioration de la
gouvernance
et
de
l’environnement
des
affaires.
Grâce
à
l’accroissement des recettes et de rationalisation des dépenses, nos
pays sont en train d’élargir l’espace budgétaire afin de soutenir l’activité
économique
face
aux
vents
contraires,
tout
en
accélérant
l’investissement dans les qualifications et l’employabilité de la population
active, surtout la majorité jeune.
Le défi pour nos pays est à présent de trouver les voies et moyens
d’inscrire dans la durée ces progrès, de maintenir le cap de la croissance
en préservant l’environnement et les ressources pour les générations
futures, de rendre la croissance plus résiliente et plus inclusive ainsi que
d’améliorer l’insertion de nos économies dans les échanges mondiaux.
A cet égard, il nous faut identifier les bonnes réformes contre les risques
systémiques, hâter la transformation structurelle de l’économie, qui reste
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une simple vue de l’esprit sans la production de connaissances
pertinentes.
Il est donc aisé d’imaginer le plaisir que j’ai à présider, aujourd’hui, au
nom du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, cette rencontre
scientifique de haut niveau dont les actes nous seront d’un grand apport
pour éclairer la prise de décisions sur le chemin de l’émergence bâtie
autour du développement durable.
- EXCELLENCES
- MESDAMES ET MESSIEURS,
L’année 2015 qui s’achève aura été une occasion historique de réunir
les pays et les peuples pour, ensemble et d’un commun accord, choisir
et emprunter de nouvelles voies afin d’améliorer le bien-être des
populations partout dans le monde, en préservant l’environnement et les
ressources.
L’année 2015 marque d’une part, la fin de la période que la communauté
internationale s’était fixée pour atteindre les objectifs du millénaire pour
le développement (OMD) et marque, d’autre part l’adoption des objectifs
du développement durable (ODD) dans le cadre d’une vision plus
globale du développement durable qui reconnaît l'interdépendance des
dimensions
économique,
sociale
et
environnementale
du
développement. Paris sera, dans deux jours, le centre d’attraction du
monde pour les discussions sur le développement durable dans le cadre
de la 21ème conférence des parties COP21 de la Convention-cadre des
Nations unies sur les changements climatiques. Nous œuvrons tous à la
réussite de ce sommet, cinq ans après l’échec de Copenhague à
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parvenir à un accord sur une hausse maximale de la température
moyenne de deux degrés d’ici à la fin du siècle.
Le cadre des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) a été
globalement positif pour le développement au cours des quinze (15)
dernières années, notamment en matière de réduction de l'extrême
pauvreté. Mais l’Afrique doit faire plus en matière de conditions de vie
des populations, ainsi que dans les domaines de la santé, de l’éducation,
de l’accès à l’eau potable, de l’assainissement, de sécurité alimentaire,
etc. En outre, le fléau de l’émigration clandestine et les menaces réelles
du changement climatique -imputable à bien des égards à l’action de
l’homme- sur notre bien-être actuel et sur celui des générations futures
constituent autant de raisons de réfléchir sur le développement durable.
- EXCELLENCES
- MESDAMES ET MESSIEURS,
Le développement durable constitue depuis longtemps un champ
d'études et de recherche des socio-anthropologues africains et
africanistes qui ont mis en lumière les activités concrètes d'économie
sociale et durable dans divers secteurs, dont l’agriculture, ainsi que leur
contribution à la réduction de la pauvreté et au développement
économique et social.
Rappelons qu’en juillet 2015 à Addis Abéba, l’Afrique a adopté un cadre
global pour orienter les politiques de mobilisation des ressources
dédiées à la mise en œuvre d'un nouveau programme de
développement durable y compris à la protection sociale et à l'accès à
l'énergie propre.
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Seule une masse critique de connaissances, enrichies des leçons tirées
des OMD, permettra aux décideurs africains d’adapter aux spécificités
nationales, l’ambitieux programme de développement durable pour
l’après-2015.
A ce titre, nous voici réunis à Dakar pour deux jours d’échanges. Les
papiers scientifiques retenus permettront de comprendre les enjeux liés
au policy-mix et la gestion des risques liés aux flux de capitaux publics
et privés compatibles avec le développement durable, la gouvernance
pour une gestion rationnelle et transparente des ressources, l’action
climatique sans préjudice des populations pauvres, l’agriculture
moderne et innovante sans affecter la santé des populations, la
migration,
l’intégration
régionale,
l’autonomisation
des
femmes,
l’employabilité et l’entrepreneuriat des jeunes, l’inclusion et la lutte contre
les inégalités sans réduire les incitations à investir et à produire, la
préservation des ressources et de l’environnement sans atteinte de la
croissance et de la compétitivité, etc. Ces questions nous interpellent
tous dans la marche vers l’émergence économique et sociale comme en
atteste la place qui leur est réservée dans nos stratégies respectives de
politique économique et sociale.
Je vous invite donc, chers participants, à des échanges fructueux pour
forger un consensus fort autour de principes majeurs. La synergie entre
le secteur public y compris les collectivités locales, le secteur privé, les
universités et les instituts de recherche, la société civile et les partenaires
au développement permettra, j’en suis convaincu, le relâchement des
pratiques de survie au profit d’une logique de croissance forte et
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inclusive, de développement durable et d’insertion réussie dans la
mondialisation.
- MESDAMES ET MESSIEURS LES PARTICIPANTS,
Cette conférence sera aussi l’occasion du lancement officiel des activités
de l’Institut de l’Université des Nations Unies (UNU) à Dakar dont
l’accord de siège a été signé, en 2014 à Dakar, entre le Gouvernement
du Sénégal et l’UN-MERIT.
Je souhaite plein succès à vos travaux et déclare ouverte la conférence
internationale sur le développement durable en Afrique.
Je vous remercie de votre aimable attention.
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