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Êóðñ ëåêöèé
Âîëãîãðàä 2001
2
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íîãî óíèâåðñèòåòà, 2001. — 52 ñ.
ISBN 5-85534-413-4
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ìó îáðàçîâàíèþ ïî ñïåöèàëüíîñòè 10.02.06. — ðîìàíñêèå ÿçûêè.
Ðàññìàòðèâàþòñÿ îñíîâíûå âîïðîñû ýâîëþöèè ôðàíöóçñêîãî
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ISBN 5-85534-413-4
© Èçäàòåëüñòâî Âîëãîãðàäñêîãî
ãîñóäàðñòâåííîãî óíèâåðñèòåòà, 2001
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I. Introduction
1.1. Objet de l’histoire de la langue française. L’histoire d’une langue
est l’étude de son évolution. P.ex. le français de nos jours n’est plus le même
qu’il était au début du siècle. Il diffère beaucoup de la langue parlée en France
il y a 200—300 ans. Si on compare deux textes des époques différentes, p.ex.
l’ancien français (l’afr.) des IX—XII ss. et le français moderne (frm.) des XIX—
XX ss., on trouve les mots dont la forme ancienne diffère beaucoup de celle
moderne. La comparaison nous fait comprendre que changements subis par les
mots comparés ont touché non seulement leur graphie, mais aussi leur
morphologie et leur prononciation. Le vieux texte contient aussi les mots qui
ne sont pas conservés jusqu’à nos jours. La construction des propositions diffère
aussi de celle du texte moderne. L’histoire de la langue met en évidence (met
en relief) les tendances générales de l’évolution. La tendance la plus importante
de l’évolution de la langue française — c’est la transformation du système
synthétique latin en système analytique français qui a touché toutes les parties
du système linguistique: le phonétisme, la grammaire, le lexique, la syntaxe.
Les transformations radicales du caractère du système linguistique se
produisaient graduellement. Et les modifications de la langue peuvent être
observées à l’aide de la comparaison de deux textes des époques différentes.
1.2. L’histoire de la langue et l’histoire du peuple. Le caractère social
de la langue met en évidence les rapports qui existent entre la vie d’un peuple
qui parle langue donnée et la vie de cette langue. La destinée d’une langue
reflète fidèlement la destinée d’un peuple. P.ex. le latin devient langue morte
en absence du peuple qui la parle. Les dialectes picard, normand, lorrain et
d’autres deviennent patois (ãîâîðû) tandis que le francien devient langue
littéraire après la prise du pouvoir royal.
On ne peut pas comprendre différentes voies du développement de
dialectes sans étudier la destinée historique de chaque province.
Les événements politiques, le développement économique et culturel
du pays ont des répercussions sur la langue et surtout sur le vocabulaire. P.ex.
l’épanouissement des sciences, des arts et des métiers amène aux XVII—
XVIII ss. la formation de la terminologie scientifique.
La Grande Révolution française de 1789 apporte la formation de la
terminologie politique.
Les campagnes militaires en Italie qui durent de 1494 à 1558 ont apporté
au français beaucoup de termes de guerre (attaquer, bastion, soldat).
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Les termes de musique et de peinture (sérénade, pittoresque, aquarelle)
sont venus de l’italien grâce à l’influence italienne au XV et au XVIII ss.
Il est assez facile de tracer les liens entre les changements lexicaux et
l’histoire sociale. Mais il existe beaucoup d’autres changements qu’on ne
peut pas expliquer directement à l’aide des changements sociaux concrets.
Tels sont les rapports entre les changements phonétiques et morphologiques
et les événements historiques. Mais quand même plusieurs phénomènes de la
phonétique, de la morphologie peuvent être expliqués par les contacts des
peuples, par la coexistence des langues, par le bilinguisme, par l’influence
réciproque des langues qui existent en voisinage.
Les exemples cités montrent que la vie de la langue et la vie du peuple
sont étroitement liées. Voilà pourquoi on distingue deux côtés dans l’histoire
d’une langue:
a) l’histoire externe qui cherche d’établir le conditionnement des
changements linguistiques par les changements sociaux;
b) l’histoire interne qui étudie les causatités linguistiques.
1.3. L’histoire interne de la langue et ses parties. En général la langue
se présente sous quatre aspects: phonétique, morphologique, syntaxique
(syntactique) et lexical. Voilà pourquoi l’étude historique comprend
habituellement quatre parties: phonétique historique, morphologie historique,
syntaxe historique et lexicologie ou bien sémantique historique. Chaque partie
a son objet d’étude et ses méthodes d’étude.
a) La phonétique historique a pour objet l’évolution des sons et du
système phonématique. Elle explique les tendances d’évolution phonétique,
les particularités du développement phonématique, les causes des changements
phonétiques.
b) La morphologie historique passe en revue l’évolution des formes et
des systèmes morphologiques, elle explique les particularités du système
grammatical du français, les tendances de l’évolution morphologique.
c) La syntaxe historique montre la génèse de la structure des syntagmes,
l’évolution des propositions.
d) La sémantique historique s’occupe de la vie des mots, elle explique
les causes de disparition ou d’apparition des mots, les changements de sens
des mots, le développement du vocabulaire.
1.4. La chronologie de l’histoire de la langue française. La répartition
de l’histoire d’une langue en périodes historiques pose toujours beaucoup de
problèmes. Le développement historique et social ne coïncide pas avec les étapes
du développement linguistique. Seules les transformations du vocabulaire reflètent
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plus ou moins fidèlement l’histoire du peuple. Différents niveaux de la langue
(lexique, grammaire, phonétique) se développent d’une manière inégale. P.ex. la
structure phonétique du vocalisme subit quatre étapes d’évolution:
1) la diphtongaison aux IX—XII ss.;
2) la monophtongaison aux XIII—XV ss.;
3) les différences quantitatives et qualitatives au XVI s.;
4) les oppositions qualitatives du français moderne (XVII—XVIII ss.).
Mais pour l’évolution du consonantisme on peut indiquer en gros deux
périodes:
1. les IX—XIII ss. quand le consonantisme possède les affriquées;
2. les XIV—XV ss. quand s’établie le système consonantique qui
fonctionne jusqu’aujourd’hui.
Certaines modifications durent plusieurs siècles, p.ex. la nasalisation
dure du IX s. jusqu’au XVI s., c.-à-d. plusieures périodes historiques. Voilà
pourquoi il existe plusieures théories de la périodisation de l’histoire de la
langue française.
Dans l’histoire de la langue française on dégage d’habitude trois
périodes: l’ancien français (afr.), le moyen français (mfr.) et le français
moderne (frm.). Quant à la chronologie de ces périodes elle est différente
chez différents auteurs.
P.ex. M.Serguievski applique le terme ‘afr.’ (ancien français) à la période
entre le IX et le XVI ss. N.Katagochtchina, M.Gourytchéva, K.Allendorf
supposent que ‘l’afr.’ c’est la période entre le IX et le XIII ss. Par le terme
‘mfr.’ (moyen français) on désigne la période entre les XIV—XV ss.
(N.Katagochtchina, M.Gourytchéva, K. Allendorf), ou bien la période entre
XIV—XVI ss. (A.Dauzat, P.Guiraud, J.-M.Klinkenberg).
Dans nos cours de l’histoire de la langue française on accepte les
périodes suivantes:
1. L’afr. qui va du IX au XIII ss. C’était une langue synthétique en état
dialectale.
2. Le mfr. qui va du XIV au XV ss. quand la langue devient analytique.
C’est la période de la consolidation sociale, économique et politique, de la
formation de la langue littéraire prénationale.
3. Le haut français moderne (ðàííåíîâîôðàíöóçñêèé), c’est le
français du XVI s., quand il devient langue nationale, langue de l’état français.
4. Le français moderne qui va du XVII s. et dure encore. On subdivise
cette période en deux: a) les XVII—XVIII ss. — le nouveau français, cette
période s’appelle encore période classique; b) le français contemporain qui
dure du XIX s. jusqu’à nos jours.
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