Marie-Vincent PALLUD Année 2016-2071
Gaz du sang
Le cathéter artériel :
Aide à la pose, Installation et surveillance
UE 4.3-S4
Introduction
Le prélèvement sanguin artériel à la recherche des gaz du sang est un acte sur
prescription : art. R.4311-7 du Code de Santé Publique.
Pose du cathéter artériel relève d'un acte médical et l’infirmier a un rôle de
collaboration : art. R.4311-10 du Code de Santé Publique
Surveillance relevant du rôle propre infirmier : art. R. 4311-5 du Code de Santé
Publique.
Geste indispensable avant toute pose de KT artériel ou GDS
Test d’Allen
Il est classiquement recommandé de le faire avant chaque ponction, afin d’éviter une
ischémie de main lors d’un choc prolongé, d’utilisation de doses importantes de noradrénaline
ou de thrombose, si par hasard l’arcade palmaire serait incomplète du fait d’une perfusion
inexistante ou trop faible de la part de l’artère ulnaire. S’il montre une anomalie de perfusion
c’est qu’il faut probablement changer de côté.
Chez le patient conscient il se réalise en appuyant simultanément sur l’artère radiale et
cubitale en demandant au patient d’ouvrir et de fermer le poing pour chasser le sang. Lorsque
la main du patient est toute blanche, on lui demande d’ouvrir la main et on relâche la pression,
uniquement sur l’artère ulnaire. Si la main du patient se recolore en moins de 5-7 secondes le
test est normal. Si au contraire elle met plus de 15 seconde à se recolorer entièrement alors on
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peut dire que l’arcade palmaire n’est probablement pas perméable, il va falloir essayer sur
l’autre main
Chez le patient inconscient, on utilise le capteur de Sp02 : on fait la même séquence que ci-
dessus, en comprimant les 2 artères, le signal de la Sp02 va s’aplatir. Si on relâche la pression
et que le signal réapparait de manière franche, le test est normal. Si par contre il reste plat, il y
a une anomalie.
On a tendance à l’oublier, dans le feu de l’action, mais ce test peut parfois nous sauver la
main du patient quand il sera sous haute dose de noradrénaline !
S'il est positif le soin se poursuit. S'il est négatif, le reproduire sur l'autre bras. Dans le cas
d'un double échec utiliser la voie fémorale.
I. Le gaz du sang
Seringue à GDS
Matériel utilisé :
Gants non stériles
Antiseptique (se référer au protocole local)
Compresses
Adhésif hypoallergénique
Seringue spécifique pour gaz du sang (héparine lyophilisée incluse)
A défaut, seringue de 3mL rincée avec de l'héparine sodique 5000UI / mL ainsi qu'une
aiguille 22G
Réceptacle pour déchets contaminés coupants tranchants, piquants
Sachet pour prélèvement si ce dernier doit être envoyé en laboratoire
Glace, si le prélèvement n'est pas immédiatement placé en machine pour les mesures.
II. Le cathéter artériel
L'usage du cathéter artériel présente deux avantages majeurs en réanimation :
le monitorage en continu de la pression artérielle ainsi que
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la réalisation de prélèvements sanguins itératifs (répétés).
Autrement appelé « pression artérielle invasive » (PAI),
Indications
Deux raisons principales doivent faire préférer la mesure sanglante de la pression artérielle à
toute autre méthode non invasive en anesthésie ou en réanimation :
La première concerne les cas où la fiabilité de la mesure non invasive est douteuse :
o dans sa précision, essentiellement en cas d’hypovolémie ou lors d’hypo- ou
d’hypertensions artérielles extrêmes ;
o dans sa rapidité, lors de variations brutales de la pression artérielle.
La seconde est la nécessité d’effectuer des prélèvements sanguins itératifs.
Il est alors possible de résumer les principales indications du cathétérisme artériel. Les exemples
fournis ne constituent en aucun cas une liste exhaustive.
1. En anesthésie
Les indications du cathétérisme artériel doivent être larges. Ce geste est :
INDISPENSABLE pour la chirurgie cardiaque avec circulation extracorporelle, la chirurgie
du phéochromocytome (tumeur de la médullosurrénale, source des hormones d'adrénaline et de
noradrénaline), la neurochirurgie intracrânienne surtout si elle nécessite une hypotension
contrôlée profonde, les transplantations hépatique ou pulmonaire.
RECOMMANDE pour toute chirurgie comportant des variations brutales et/ou importantes
de la volémie telles que la chirurgie vasculaire lourde avec clampage aortique ou la chirurgie
très hémorragique (orthopédie lourde, carcinologie abdominale ou thoracique, etc…).
2. En réanimation
Le cathétérisme artériel est recommandé chez les malades instables sur le plan hémodynamique
et/ou recevant des catécholamines. Par ailleurs, les pathologies pour lesquelles des
prélèvements sanguins itératifs sont effectués justifient la mise en place d’un cathéter artériel.
3. Urgences médico-chirurgicales
Les indications du cathétérisme artériel doivent être larges. Le monitorage de la pression
artérielle par voie sanglante constitue une priorité chez les malades instables sur le plan
hémodynamique (polytraumatisme, hémorragie aiguë, sepsis grave) ou en
neurotraumatologie.
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Geste indispensable avant toute pose de KT artériel
Test d’Allen
Toutefois, la prédiction de survenue de ces ischémies par le test d’Allen (modifié ou non) est
médiocre. Il n’y a pas lieu de rechercher systématiquement la présence d’un thrombus intra-
artériel. En revanche, en cas d’ischémie cliniquement documentée et quelle que soit son
importance, un avis spécialisé doit être obtenu pour compléter les investigations (Döppler,
artériographie) et proposer une stratégie thérapeutique d’urgence (anticoagulants,
thrombolytiques, anesthésie loco-régionale, vasodilatateurs, chirurgie) pour éviter une
amputation.
Il est classiquement recommandé de le faire avant chaque ponction, afin d’éviter une
ischémie de main lors d’un choc prolongé, d’utilisation de doses importantes de noradrénaline
ou de thrombose, si par hasard l’arcade palmaire serait incomplète du fait d’une perfusion
inexistante ou trop faible de la part de l’artère ulnaire. S’il montre une anomalie de perfusion
c’est qu’il faut probablement changer de côté.
Chez le patient conscient il se réalise en appuyant simultanément sur l’artère radiale et
cubitale en demandant au patient d’ouvrir et de fermer le poing pour chasser le sang. Lorsque
la main du patient est toute blanche, on lui demande d’ouvrir la main et on relâche la pression,
uniquement sur l’artère ulnaire. Si la main du patient se recolore en moins de 5-7 secondes le
test est normal. Si au contraire elle met plus de 15 seconde à se recolorer entièrement alors on
peut dire que l’arcade palmaire n’est probablement pas perméable, il va falloir essayer sur
l’autre main
Chez le patient inconscient, on utilise le capteur de Sp02 : on fait la même séquence que ci-
dessus, en comprimant les 2 artères, le signal de la Sp02 va s’aplatir. Si on relâche la pression
et que le signal réapparait de manière franche, le test est normal. Si par contre il reste plat, il y
a une anomalie.
On a tendance à l’oublier, dans le feu de l’action, mais ce test peut parfois nous sauver la
main du patient quand il sera sous haute dose de noradrénaline !
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