Pharmazie und Medizin · Pharmacie et médecine La CMPS informe sur l’insuline 5 Les insulines chez le diabétique de type 2 – une vue d’ensemble pour la pratique en pharmacie Ch a n t a l S c h l a t t e r Ces dernières années, certaines préparations à l’insuline ont été retirées du marché. Ceci déconcerte donc de nombreux diabétiques jusqu’alors bien équilibrés. A travers l’exemple du diabète sucré de type 2, cet article donne un aperçu des différentes insulines et des régimes thérapeutiques. Il fournit aussi des recommandations de conversion et des conseils d’utilisation. En l’an 100 après J.-C., le médecin grec Arétée décrit déjà le tableau clinique du diabète. Mais ce n’est qu’en 1923 qu’un diabétique fut traité pour la première fois à l’insuline et maintenu ainsi en vie. La même année, la production industrielle d’insuline de bœuf et de porc a commencé. Entre-temps, les insulines humaines et les analogues de l’insuline s’y sont ajoutés. Ainsi, les diabétiques disposent d’un grand nombre d’insulines aux propriétés cinétiques et aux formes d’application diverses. patients. Ces patients perçoivent mieux les hypoglycémies sous insuline animale. En revanche, ils se sentent nettement restreints dans leur qualité de vie avec d’autres insulines. L’insuline humaine est produite par génie génétique et a la même séquence d’acides aminés que l’insuline naturelle. Les analogues de l’insuline ont été commercialisés il y a une dizaine d’années. L’échange de certains acides aminés permet d’en maîtriser la pharmacocinétique. Les analogues de l’insuline ne sont que légèrement supérieurs aux insulines huLes types d’insulines maines ou animales en ce qui concerne le contrôle de la glycémie ou le risque d’hyLes insulines animales sont obtenues à poglycémie [1]. Toutefois, dans le cas des partir du pancréas d’animaux; en Suisse, insulines analogues à courte durée d’acseule l’insuline de porc est encore dispo- tion, il est inutile d’observer un intervalle nible. L’insuline de porc ne se distingue entre l’injection et la prise de nourriture, de l’insuline humaine que par un acide car elles agissent si rapidement qu’elles aminé. Les insulines animales sont consi- peuvent être injectées juste avant, voire dérées comme obsolètes, même si elles après un repas à titre exceptionnel. Les sont préférées par une petite minorité de repas intermédiaires sont plus rarement Encadré 1: Conservation des insulines Provision d’insuline R Se conserve au réfrigérateur à 2–8 °C pendant trois mois (ne pas stocker à proximité du groupe frigorifique, l’insuline gelée devenant inutilisable). Retirer du réfrigérateur 30 minutes avant l’emploi. Insuline en cours d’utilisation nécessaires, ce qui peut être avantageux selon les circonstances. Durée d’action de l’insuline Pour toutes les insulines (animales, humaines et analogues), il existe des préparations à durée d’action différente. Pour la thérapie aux insulines, cette répartition par durée d’action est particulièrement importante. Il faut savoir que selon le concept thérapeutique, on emploie soit des insulines à action courte, intermédiaire ou longue, soit des combinaisons de celles-ci. Insulines à action rapide et brève: Délai d’action de 15 à 30 minutes; durée d’action de 3 à 8 heures R Insuline normale (insuline humaine à courte durée d’action, également appelée ancienne insuline) R Analogues de l’insuline à courte ­durée d’action R Insuline normale animale Insulines à action intermé diaire: Délai d’action de 45 à 90 minutes; durée d’action de 12 à 18 heures R Insuline NPH (insuline retard, insuline humaine à la protamine). NPH signifie «Neutral Protamin Hagedorn». Hagedorn fut le premier à introduire ce principe de retard en 1936. R Insuline intermédiaire animale ­(insuline retard) R Les ampoules se conservent à température ambiante 4 (-6) semaines (selon la préparation) R Les cartouches pour stylos et les stylos prêts à l’emploi se conservent à température ambiante également 4 (–6) semaines (selon la préparation) Insuline mixte (action rapide et ­i ntermédiaire): R Les insulines doivent être protégées de la lumière directe du soleil. R Toujours mélanger les insulines troubles avant l’emploi (en les roulant entre les mains et les ­levant et abaissant, sans les agiter). En déplacement R Pour les voyages prolongés, répartir l’insuline entre différents bagages et l’envelopper éventuellement dans un linge-éponge. Les emporter dans le bagage à main en avion. Eviter les accumulations de chaleur dans les voitures (coffre, boîte à gants). pharmaJournal 13 | 6.2009 Délai d’action de 15 à 30 minutes; durée d’action de 12 à 18 heures R Insuline mixte humaine R Analogues de l’insuline mixte R Insuline intermédiaire animale (­insuline retard) avec composante rapide Pharmazie und Medizin · Pharmacie et médecine Pharmazie und Medizin · Pharmacie et médecine Tableau 1: Vue d’ensemble des insulines: types d’insuline, préparations, délai et durée d’action, conseils d’utilisation Insuline normale Insuline humaine 6 (Actrapid® HM, Insuman® Rapid) R Effet après 30 minutes environ (intervalle nécessaire entre l’injection et la prise de nourriture) Insulines à longue durée d’action: Formes d’application Délai d’action de 60 minutes; durée ­d’action jusqu’à 24 heures R Analogues de l’insuline à longue durée d’action Le tableau 1 donne un aperçu des insulines disponibles dans le commerce, de leur délai d’action, de leur durée d’action, ainsi que des conseils d’utilisation. Les insulines retard et mixtes humaines et animales doivent toujours être soigneusement mélangées avant l’application; il en est de même pour les analogues mixtes. Une règle simple est la suivante: les insulines troubles doivent être mélangées avant l’application, mais pas les solutions claires. Les insulines ne doivent pas être secouées pour le mélange, mais plutôt roulées dix fois entre les doigts en un mouvement de va-et-vient, puis encore levées et abaissées dix fois. Les règles de conservation des insulines sont récapitulées dans l’encadré 1. Les canules épaisses de l’époque étaient l’horreur de toute thérapie à l’insuline. Aujourd’hui, les aiguilles sont si fines qu’une application sous-cutanée quasi indolore est possible. Les seringues ne sont plus la forme d’application préférée, car il existe des alternatives plus agréables à utiliser. Toutefois, à titre d’équipement d’urgence et surtout dans les hôpitaux, elles trouvent toujours leur place. La forme d’application la plus courante est le stylo («pen»). Il ressemble à un épais stylo à bille et peut être équipé de cartouches d’insuline. Les surdosages sont pratiquement exclus, dans la mesure où la dose d’insuline peut être réglée avec précision avant l’injection. Les stylos prêts à l’emploi sont à usage unique. Ils sont livrés déjà équipés d’une cartouche d’insuline et éliminés aussitôt vidés. Ils sont surtout utilisés chez les patients pour qui la recharge d’un stylo R Durée d’action de 4 à 6 heures environ selon la dose R Des repas intermédiaires sont généralement nécessaires Insulines retard NPH (Neutral Protamin Hagedorn) Insulines Insuline humaine avec protamine R Effet après 60 minutes environ (Insulatard®, Insuman®, Huminsulin®) R Durée d’action selon la dose, jusqu’à 12 à 18 heures et plus humaines R Repas intermédiaires nécessaires R Bien mélanger avant l’emploi Insuline mixte* Mélange d’insuline à durée d’action courte et longue (Mixtard 30®, Insuman® Comb 25) R Effet après 30 à 45 minutes environ (intervalle nécessaire entre l’injection et la prise de nourriture) R Durée d’action de 12 à 18 heures selon la composante de longue durée d’action R Des repas intermédiaires sont généralement nécessaires R Bien mélanger avant l’emploi Courte durée d’action Insulin Aspart (NovoRapid®) Insulin Lispro (Humalog®) Insulin Glulisin (Apidra®) R Effet après 15 minutes environ (intervalle non nécessaire entre l’injection et la prise de nourriture) R Durée d’action d’environ 3 à 5 heures R Pas de repas intermédiaires nécessaires R Moins d’hypoglycémies Longue durée d’action Insuline détémir (Levemir®) R Effet après 60 minutes environ Insuline glargine (Lantus®) R Durée d’action de 18 à 24 heures Analogues de l’insuline R Pas de mélange possible avec d’autres insulines dans la même ampoule Tableau 2: Les insulines et les aides d’application qui conviennent Insuline R Moindre prise de poids sous Detemir que sous NPH Stylo Stylo prêt à l’emploi HumaPen® LUXURA Humalogpen ou (toutefois il n’existe pas d’études comparatives directes) Analogues mixtes* Insuline à courte durée d’action Aspart/ insuline à protamine retard Aspart (NovoMix 30®, NovoMix 50®, NovoMix 70®) R Effet après 15 minutes environ Ampoule Pompe à insuline Fabricant Eli Lilly (Suisse) Huminsulinpen R Moins d’hypoglycémie qu’avec les insulines humaines R Pas besoin de mélanger comme pour les insulines NPH 7 pourrait être laborieuse. Dans les pompes à insuline, l’insuline est introduite dans le corps par une pompe programmable au moyen d’un cathéter. La pompe doit être portée en permanence sur le corps et ne peut être retirée que brièvement. Cette thérapie à l’insuline est la plus proche de la situation physiologique et la manipulation des injections est supprimée. En règle générale, chaque entreprise met à disposition un stylo rechargeable avec les ampoules correspondantes, un stylo prêt à l’emploi et parfois aussi une ampoule à aspirer au moyen d’une seringue. Différentes insulines de la même entreprise peuvent généralement être utilisées avec un stylo. Mais seules des insulines et des aides d’application de la même entreprise peuvent être combinées, parce qu’elles sont compatibles entre elles. Dans le tableau 2, les préparations d’insuline sont attribuées aux aides d’application possibles. Humalog® 100 I.E. Humalog® Mix 25 Eli Lilly (Suisse) Humalog® Mix 50 Eli Lilly (Suisse) Huminsulin® basal (NPH) Eli Lilly (Suisse) (intervalle non nécessaire entre l’injection et la prise de nourriture) R Durée d’action jusqu’à 24 heures selon la composante de longue durée d’action Optipen® OptiClik® AutoPen® SoloStar® Eli Lilly (Suisse) OptiSet® Sanofi Aventis Sanofi Aventis Insuline à courte durée d’action Lispro/NPL R Pas de repas intermédiaires Apidra® (Neural Protein Lispro) R Moins d’hypoglycémies Lantus® (Humalog Mix 25®; Humalog Mix 50®) R Bien mélanger avant l’emploi Insuman® Basal Sanofi Aventis Insuman® Rapid Sanofi Aventis Insuman® Comb 25/75 Sanofi Aventis Courte durée d’action Insuline de porc (Hypurin® Porcine Neutral) R Effet après 30 à 60 minutes (intervalle nécessaire entre l’injection et la prise de nourriture) R Durée d’action de 6 à 8 heures NovoPen® Jun. FlexPen® NovoRapid® Levemir® NovoNordisk NovoNordisk Insuline de porc avec protamine animales R Effet après 2 heures (intervalle nécessaire entre l’injection et la prise de nourriture) (Hypurin® Porcine Isophane) R Durée d’action de 18 à 24 heures NovoMix® 30 R Bien mélanger avant l’emploi Insulatard® HM Mixtard® 30 HM Mélange d’insuline de porc R Effet après 2 heures (intervalle nécessaire entre l’injection et la prise de nourriture) à durée d’action courte et longue R Durée d’action jusqu’à 24 heures (Hypurin® Porcine 30/70 Mix) R Repas intermédiaires nécessaires R Bien mélanger avant l’emploi * pour les insulines mixtes (humaines, animales et analogues), le chiffre dans le nom du produit désigne la part d’insuline à action rapide, par exemple Mixtard 30® = 30% d’insuline à action rapide pharmaJournal 13 | 6.2009 Sanofi Aventis NovoPen® 4 Insulines Insuline mixte Sanofi Aventis Insuman® Infusat R Repas intermédiaires nécessaires Insuline retard Actrapid® HM Autopen® NovoNordisk NovoNordisk NovoNordisk NovoNordisk NovoNordisk – CP Pharma Hypurin® Porcine Neutral CP Pharma Hypurin® Porcine Isophane CP Pharma Hypurin® Porcine 30/70 Mix CP Pharma pharmaJournal 13 | 6.2009 Pharmazie und Medizin · Pharmacie et médecine 8 A quel moment faut-il débuter un traitement à l’insuline? Une thérapie à l’insuline en cas de diabète sucré de type 2 est indiquée lorsque les taux cibles ne sont pas atteints avec des antidiabétiques oraux (encadré 2) [2]. Mis à part la situation métabolique insatisfaisante, il y a d’autres indications pour un traitement du moins provisoire aux insulines: par exemple maladie grave (infections, insuffisance hépatique/rénale, infarctus du myocarde), traumatisme ou diabète gestationnel. Pour améliorer la situation métabolique par des insulines, il Tableau 3: Recommandations de conversion pour les préparations à l’insuline et les aides d’application Mixtard® 10 (1–2 fois/jour) R Insulatard® ou autre NPH 2 fois par jour; réduction de la dose de 10% R Levemir® ou autre analogue de l’insuline à longue durée d’action 1–2 fois par jour; réduction de la dose de 20% Mixtard® 20 (2 fois/jour) R Mixtard® 30 ou autre insuline humaine mixte 2 fois par jour; réduction de la dose de 20% R NovoMix® 30 ou autre insuline analogue mixte 2 fois par jour; à doses égales (injection juste avant le repas) Mixtard® 30 (2 fois/jour) Aide d’application: NovoLet® R FlexPen® InnoLet® R FlexPen® Mixtard® 40 (2 fois/jour) R Mixtard® 30 ou autre insuline humaine mixte 2 fois par jour; à doses égales R NovoMix® 30 ou autre insuline analogue mixte 2 fois par jour; à doses égales Injection juste avant le repas Mixtard® 50 (2 fois/jour) R Mixtard® 30 ou autre insuline humaine mixte 2 fois par jour; réduction de la dose de 20% R Humalog Mix® 50 et NovoMix® 30 ou autre insuline analogue mixte 2 fois/jour; réduction de la dose de 20% Actrapid® R NovoRapid® ou autre analogue de l’insuline à action rapide; à doses égales, injection juste avant le repas Insulatard® (1 fois/jour) Aide d’application: NovoLet® R FlexPen® InnoLet® R FlexPen® pharmaJournal 13 | 6.2009 de diabète sucré de type 2. Le plus souvent, on choisit une insuline mixte avec Taux de glycémie cibles (référencés sur 30% de composantes à action rapide. ­p lasma) selon la Société suisse d’endocrinoPour ce traitement, on peut recourir à des logie et de diabétologie analogues d’insuline mixte ou à des insupréprandial: 5–7 mmol/l lines humaines mixtes. Ce schéma est postprandial: < 8 mmol/l aussi relativement facile à appliquer, mais < 6,5–7% HbA1c: uniquement pour des patients dont le déroulement de la journée et la prise de existe diverses possibilités de traitement. nourriture sont réguliers. L’association à Celles-ci sont brièvement expliquées ci- des antidiabétiques oraux (en particulier après [3]. Les insulines animales ne sont la metformine) n’est maintenue que si pas explicitement mentionnées, mais elle présente un avantage pour la situapeuvent être employées de manière ana- tion métabolique. logue aux insulines humaines. L’ordre dans lequel ces concepts sont décrits re- Traitement insulinique prandial flète l’augmentation de l’efficacité, mais aussi la charge croissante pour le patient. Dans le traitement insulinique prandial, Selon l’évolution journalière de la glycé- on injecte des insulines à courte durée mie, un schéma approprié est choisi. Plus d’action trois fois par jour, lors des repas. le patient est jeune et indépendant, plus Il convient surtout aux patients à glycéon s’efforcera de choisir un schéma le mie élevée après les repas mais dont les plus physiologique possible. taux à jeun sont encore bons. La metformine est généralement maintenue. On Premiers pas en douceur: l’insuline emploie des insulines normales (environ au coucher («bedtime-insulin») une demi-heure d’intervalle entre l’injection et la prise de nourriture) ou des insuUne entrée simple et sûre dans le traite- lines analogues à courte durée d’action. ment à l’insuline chez le diabétique de La dose peut être fixe ou – après une fortype 2 est l’application d’une insuline re- mation correspondante – calculée par le tard avant le coucher (ou avant le repas patient lui-même en fonction des quantidu soir dans le cas des analogues de l’in- tés d’hydrates de carbone. Cette thérapie suline). Les antidiabétiques oraux sont insulinique est plus physiologique et permaintenus. Ce concept thérapeutique met une plus grande flexibilité. Il est en convient particulièrement aux patients effet possible de sauter des repas ou de qui présentent dès le matin une glycémie procéder à des adaptations de la dose élevée à jeun. Les «bedtime-insulins» en- d’insuline, par exemple après un effort visageables sont les insulines NPH ou les physique. L’insuline est injectée dans analogues de l’insuline à longue durée l’abdomen pour une résorption rapide. d’action (glargine, détémir). En raison de la cinétique, les insulines NPH doivent Traitement basal/bolus (traitement être appliquées le plus tard possible, entre insulinique conventionnel intensifié) 23 et 24 heures. Les analogues de l’insuline peuvent déjà être injectés avec le re- Si un contrôle suffisant du métabolisme pas du soir. Avec les analogues de l’insu- n’est pas encore atteint, le traitement inline, le risque d’hypoglycémie et la prise sulinique doit être intensifié. Cette forme de poids (cela concerne le détémir) sem- de thérapie ressemble au traitement insublent plus faibles qu’avec les insulines linique dans le diabète de type 1. Le traiNPH. La différence dans la prise de poids tement basal/bolus est le plus proche de est faible (comprise entre 0,4 et 2,8 kg). la situation physiologique et réalise les [4] Pour que l’insuline soit résorbée lente- meilleurs résultats. Mais il signifie des ment, elle est injectée de préférence dans injections supplémentaires et des mela cuisse. sures de glycémie pour les patients. La base est couverte par l’insuline NPH Traitement à l’insuline mixte (traiteou une insuline analogue à longue durée ment insulinique conventionnel) d’action. Comme pour la «bedtime-insulin», l’insuline de base est injectée avant L’application trois ou quatre fois par jour le coucher ou – dans le cas des analogues d’une insuline mixte est une forme théra- – déjà avec le repas du soir. Pour le bolus, peutique relativement fréquente en cas l’insuline normale ou les insulines analoEncadré 2: Pharmazie und Medizin · Pharmacie et médecine gues à courte durée d’action sont envisageables, comme cela a été décrit pour le traitement insulinique prandial. Plus le patient est instruit, plus il peut adapter avec précision la dose d’insuline à la quantité d’hydrates de carbone de son repas ou aux irrégularités. Les pompes à insuline apportent encore un degré supplémentaire au traitement insulinique. Un taux de base couvre l’apport basal en insuline. Avant les repas ou pour corriger, le bolus peut être amené par pression sur un bouton, par la même canule. Cet article a été rédigé par Chantal Schlatter, pharmacienne, Bâle, sur mandat de la CMPS. Nous remercions le Dr méd. Beat Schwegler, spécialiste FMH en médecine interne et en endocrinologie/diabétologie, ­hôpital cantonal de Zoug, pour la relecture du manuscrit. Adresse de correspondance Commission des médicaments des pharmaciens suisses (CMPS) Case postale 5247 3001 Berne Tél. 044 994 75 63, fax 044 994 75 64 E-mail: [email protected] Autocontrôles de la glycémie Pour le diabétique de type 2, il n’existe pas de recommandations générales sur la fréquence et le moment de mesure de la glycémie. Cela doit être défini individuellement pour chaque patient et dépend aussi du schéma thérapeutique, selon que le patient se trouve dans une phase stable, instable ou de conversion et la manière dont se présente le déroulement de sa journée en ce qui concerne l’alimentation et l’activité physique. En principe, plus le contrôle de la glycémie doit être précis et physiologique, plus le nombre nécessaire de déterminations de la glycémie doit être grand. Pour ce qui est du principe basal/ bolus, cela peut signifier par exemple quatre injections d’insuline et quatre déterminations de la glycémie par jour. Il est très important que les patients soient instruits quant au moment et à la fréquence du contrôle ainsi qu’à la manière d’interpréter les taux. Recommandations de conversion Le tableau 3 comporte un récapitulatif des recommandations de remplacement pour les insulines et les aides d’application retirées du commerce. La conversion ne devrait être effectuée qu’en collaboration avec le médecin traitant ou le diabétologue. En cas de changement, la dose d’insuline est maintenue plutôt basse et augmentée de deux unités tous les trois à sept jours jusqu’à ce que les taux glycémiques cibles soient atteints. C’est pourquoi des contrôles plus fréquents de la glycémie sont nécessaires pendant la conversion. z pharmaJournal 13 | 6.2009 Références [1] Singh SR, Ahmad F, Lal A, Yu C, Bai Z, Bennett H. Efficacy and safety of insulin analogues for the management of diabetes mellitus: a meta-analysis. CMAJ 2009; 180: 385–97. [2] Nathan DM, Buse JB, Davidson MB, et al. 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