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4 - Le Liban a historiquement de fortes relations économiques et financières avec les pays
du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), notamment en termes de transferts de fonds,
d’exportations, de tourisme et d'investissement direct étranger (IDE). Selon le rapport/ pays
du FMI n° 09/ 131³:
• Les transferts en provenance des Libanais ayant une profession et hautement éduqués
résidant dans le CCG, représentent presque la moitié du total des transferts de fonds bruts au
Liban.
• Les pays du CCG constituent le plus grand marché des exportations libanaises.
• Les touristes en provenance du CCG représentent une fraction importante du total des
touristes au Liban.
• Les flux d'investissements directs en provenance du CCG ont représenté environ 60% du
total des IDE au Liban au cours de la période 2002-2007, dont plus de la moitié dans le
secteur de l'immobilier.
Selon la même source, le Liban accueille environ un tiers du total des investissements du CCG
vers les pays de la région MENA. En outre, les investisseurs du Golfe détiennent un volume
significatif de dépôts dans les banques libanaises.
Les flux financiers
5- D’importants flux financiers vers le Liban sont d'ordre structurel et ne se rapportent pas
à des périodes spécifiques ou époques, certains événements pouvant amplifier ou réduire
leur importance. Ils ont toujours existé, même avant la guerre civile (1975-1990). Pendant l'âge
d'or entre 1960 et 1974, ces flux représentaient presque 36% du PIB et ont contribué à une
croissance annuelle des dépôts bancaires d'environ 20%. Dans un document récent de la Banque
mondiale (Janvier 2012) intitulé «Using Lebanon’s Large Capital Inflows to Foster Sustainable
Long-Term Growth"(4), Il a été mentionné que le Liban a toujours attiré les flux en provenance
de la région au cours des dernières décennies; ces flux étant reliés à la richesse pétrolière
régionale, l'attractivité des actifs immobiliers au Liban, la perception du secteur bancaire libanais
comme refuge en temps de crise, et l'existence d'une large diaspora libanaise. Le document
indique également que les flux vers le Liban ont connu une forte augmentation durant la période
2007-2010 en raison de la hausse des prix du pétrole, suivie d'une forte crise de confiance sur les
marchés financiers et de capitaux régionaux et internationaux. Le document de la Banque
mondiale constate également que le prix du pétrole constitue un facteur déterminant des flux de
capitaux étrangers ainsi que de l'accumulation de réserves en devises étrangères. L'écart entre les
taux d’intérêt domestiques et internationaux, le régime de change stable et la dollarisation de
l’économie contribuent également à la détermination des flux financiers étrangers vers le Liban.
6- Bien que le Liban souffre traditionnellement d'un déficit du compte courant relativement
élevé, ce dernier est cependant largement financé par l'investissement direct étranger. La
balance du compte courant au Liban est principalement influencée par un large déficit de la
balance commerciale en raison de la forte dépendance vis-à-vis des importations pour subvenir
aux besoins de la consommation et de l'investissement dans une économie très ouverte. Le déficit
du compte courant a atteint un niveau maximum de 14% du PIB en 2011 contre une moyenne de
9,2% pour les 4 années précédentes, sachant que son élargissement est étroitement lié à la hausse