■ Enseignement de spécialité (5 points) Partie II – Exercice 2 Diversité et complémentarité des métabolismes Caractéristiques et rendement énergétique de la fermentation alcoolique Les levures sont des champignons unicellulaires. m À partir des documents 1 à 3, mis en relation avec vos connaissances, retrouvez les caractéristiques de la fermentation alcoolique, puis comparez son rendement à celui de la respiration cellulaire. Document 1 Le développement des levures et la production d’ATP Dans deux milieux de culture de même volume, contenant de l’eau et du glucose, on ajoute une même quantité de levures. Ces deux milieux sont placés quelques jours dans des conditions favorables identiques mais l’un des milieux contient du dioxygène, l’autre non. Document 1a : observation des levures au microscope optique (x 700) En début d’expérience, les levures sont identiques dans les deux milieux. ©HATIER Document 1b : résultats au bout de quelques jours de culture Milieux de culture Observation des levures au microscope optique (¥ 700) Quantité de moles d’ATP produites par mole de glucose consommée En présence de dioxygène 36,3 En absence de dioxygène 2 D’après Manuel de Terminale, Hatier, 2002. Document 2 Une expérience historique de Pasteur Pasteur a réalisé des cultures de levures en présence de glucose dans des conditions de concentrations en dioxygène décroissantes de l’expérience 1 à l’expérience 3. ©HATIER Conditions expérimentales Résultats Quantité d’éthanol obtenus (alcool) produite par les levures Rendement de la culture exprimé par la quantité de levures formées (en mg par gramme de glucose consommé) Expérience 1 : au contact du dioxygène de l’air levures solution de glucose Traces 250 ++ 40 ++++++ 5,7 Expérience 2 : air appauvri en dioxygène air tube pour analyses solution de glucose + levures Expérience 3 : absence de dioxygène tube pour analyses solution de glucose + levures Le nombre de signes (+) est proportionnel à la quantité mesurée. D’après Nutrition et métabolisme, P. Mazliak, 1995. ©HATIER Document 3 Les levures en fermentation alcoolique Une cuve hermétique est reliée à une sonde qui permet de mesurer la concentration en dioxyde de carbone. On remplit totalement la cuve avec une suspension de levures : le milieu est dépourvu de dioxygène et les levures ne peuvent que pratiquer la fermentation alcoolique. Au début de la manipulation ( t = 0 min ) , on injecte dans la cuve une solution de glucose. Document 3a : évolution de la concentration en dioxyde de carbone dans la cuve en fonction du temps concentration (en mg/L) 35 30 25 20 15 10 5 0 0 1 2 3 4 5 6 7 temps (min) Document 3b : évolution de la quantité de glucose dans le milieu Quantité de glucose En début de manipulation (à t = 0 min ) En fin de manipulation (à t = 7 min ) ++++ ++ Le nombre de signes (+) est proportionnel à la quantité de glucose. D’après Manuels de Terminale spécialité, Nathan et Didier, 2002. ©HATIER ■ Enseignement obligatoire, partie II, exercice 2 Comprendre le sujet • La difficulté principale du sujet tient au fait que les informations apportées par les documents et les conclusions qui en découlent ne permettent pas de répondre directement à la deuxième partie de la question posée. Elles fournissent seulement des précisions sur les caractéristiques de l’appareil génital de la femme et sur son activité hormonale. L’exploitation des documents 1 et 3 ne peut donc aboutir qu’à ces conclusions et non à des conclusions sur la mise en place des gonades et des voies génitales. Il est donc absolument nécessaire de faire un bilan final qui interprète les conclusions tirées des documents à l’aide de vos connaissances sur la différenciation des organes génitaux et des voies génitales. Vous devez donc expliquer pourquoi cette femme n’a pas d’ovaires ni de voies génitales féminines mais des testicules et des voies génitales mâles réduites. • Il faut mettre en relation vos connaissances avec les informations tirées des documents pour expliquer le fait que cette femme ne possède pas de voies génitales féminines mais des voies génitales mâles atrophiées. Mobiliser ses connaissances • C’est la présence du chromosome Y qui entraîne la différenciation des gonades indifférenciées en testicules. Dans la région propre au chromosome Y, région qui n’a pas d’homologue sur le chromosome X, il existe un gène, nommé SRY, qui, en s’exprimant dans les cellules de la gonade indifférenciée, déclenche une cascade d’événements qui débouchent sur la formation des cordons séminifères caractéristiques du testicule et la mise en place des cellules interstitielles. • Ce testicule fœtal sécrète deux hormones : – la testostérone, qui entraîne la différenciation des canaux mâles indifférenciés (canaux de Wolff) en voies génitales mâles (spermiductes, glandes annexes) et provoque également le développement des organes génitaux externes ; – l’AMH (hormone antimüllerienne), qui entraîne l’atrophie des voies génitales femelles indifférenciées (canaux de Müller). ■ Enseignement de spécialité, partie II, exercice 2 Comprendre le sujet • C’est une question à la fois simple et difficile. Simple, car elle ne fait appel qu’à des connaissances élémentaires sur la fermentation alcoolique. Difficile, car les informations tirées des documents semblent ©HATIER évidentes, parfois redondantes, de sorte que c’est le raisonnement à tenir qui importe. • Le libellé du sujet vous demande de retrouver d’abord les caractéristiques de la fermentation alcoolique. Les caractéristiques de base sont la production de CO2 et d’alcool à partir du glucose. Ce sont les documents 3 et 2 qui permettent de dégager ces caractéristiques. Il ne faut pas hésiter dans ce cas à ne pas suivre l’ordre de numérotation des documents et donc, ici, à analyser les documents 3 et 2 avant le document 1. • Il faut bien saisir que vous ne pouvez exploiter les données du document 1 sur l’ATP qu’en faisant appel à vos connaissances sur les rôles de l’ATP dans la vie cellulaire, notamment le fait qu’il est la seule source d’énergie utilisée pour les réactions de synthèse des molécules organiques. Mobiliser ses connaissances • Toutes les activités de la vie cellulaire consomment des intermédiaires métaboliques, en particulier de l’ATP, molécule indispensable à la vie cellulaire. L’ATP n’est pas stocké mais régénéré aussi vite qu’il est détruit. • Toute cellule vivante, isolée ou non, animale ou végétale (autotrophe et non autotrophe) régénère son ATP en oxydant des molécules organiques par processus respiratoire ou fermentaire. • Dans le cas d’une molécule de glucose, la respiration peut être traduite par le bilan des transformations : C 6 H 12 O 6 + 6*H 2 O → 6 CO 2 + 12 H 2 *O . • Par contraste avec l’oxydation complète du substrat liée aux mitochondries (fournissant 36 ATP par molécule de glucose dégradée), une oxydation incomplète est possible par fermentation. Elle produit un déchet organique, reste du substrat réduit non totalement oxydé lors de la dégradation. Cette fermentation permet un renouvellement peu efficace mais réel des intermédiaires métaboliques (en particulier une synthèse de 2 molécules d’ATP par molécule de glucose dégradée), ce qui autorise dans le cas de la fermentation alcoolique une vie sans oxygène. ©HATIER