L'éducation est, étymologiquement, l'action de « guider hors de », c'est-à-dire développer, faire
produire. Il signifie maintenant plus couramment l'apprentissage et le développement des
facultés physiques, psychiques et intellectuelles ; les moyens et les résultats de cette activité de
développement. Spécifiquement, l'éducation humaine inclut des compétences et des éléments
culturels caractéristiques du lieu géographique et de la période historique.
Chaque pays dans le monde dispose de son propre système éducatif, avec un rôle
traditionnellement dévolu aux parents d'un enfant (ou à leur substitut) d'amener cet enfant aux
mœurs de l'âge adulte, et une intervention souvent croissante des États.
L'éducation est considérée comme un élément important du développement des personnes, d'où
le développement d'un droit à l'éducation. Un système éducatif performant est donc un avantage
majeur. Le programme PISA vise à mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays
membres de l'OCDE, et à élaborer des comparaisons internationales. Inversement, être privé
d'éducation sera considéré comme un lourd handicap. Selon l'unesco, en 2008, vingt-huit
millions d'enfants étaient privés d'éducation, en raison des conflits armés1
Le mot « éducation » est directement issu du latin educatio de même sens, lui-même dérivé de
ex-ducere (ducere signifie conduire, guider, commander et ex, « hors de ») : faire produire (la
terre), faire se développer (un être vivant)2.
Enseigner, c'est transmettre à la génération future un corpus de connaissances (savoir et savoir-
faire) et de valeurs considérées comme faisant partie d'une culture commune. Il est souvent facile
de confondre enseignement et éducation. En effet, ce dernier terme, beaucoup plus général,
correspond à la formation globale d'un individu, à divers niveaux (au niveau religieux, moral,
social, technique, scientifique, médical, etc.). Le terme enseignement, de son côté, se réfère
plutôt à une éducation bien précise, soit celle 'de la transmission de connaissances à l'aide de
signes'[réf. nécessaire]. « Signes » et « enseignement » dérivent d'ailleurs de la même racine latine.
Ces signes utilisés pour la transmission de connaissances font, entre autres, référence au langage
parlé et écrit. Le mot latin « insignis » signifie avant tout : « remarquable, marqué d'un signe,
distingué ». Il y a ainsi un paradoxe étymologique à assigner à l'enseignement la tâche de
développer des « citoyens responsables et égaux ».
Enseigner est donc éduquer, mais éduquer n'est pas forcément enseigner. Il est du devoir des
parents d'éduquer leurs enfants et de l'enseignant d'instruire.
L'éducation ne se limite pas à l'instruction stricto sensu qui serait relative seulement aux purs
savoir et savoir-faire (partie utile à l'élève : savoir se débrouiller dans le contexte social et
technique qui sera le sien).
Elle vise également à assurer à chaque individu le développement de toutes ses capacités
(physiques, intellectuelles et morales). Ainsi, cette éducation lui permettra d'affronter sa vie
personnelle, de la gérer en étant un citoyen responsable dans la société dans laquelle il évolue.
En pratique, tout le monde est d'accord pour considérer que certains savoirs essentiels font partie
du bagage minimum du citoyen, et qu'inversement il n'est pas d'enseignement possible sans un
minimum de pures conventions (comme l'alphabet par exemple) et de capacités relationnelles,
dont d'éducation. Instruction et éducation sont souvent confondues. Les différences, subtiles,
restent la base de controverses depuis longtemps, le littré en fait foi dans son choix d'exemple
pour sa définition d'éducation
'Mais il faut remarquer que l'instruction s'enseigne, et que l'éducation s'apprend par un
autre mode d'action du maître, quel qu'il soit'[réf. nécessaire].
L'éducation est en général considérée comme quelque chose d'essentiel, en tant que véhicule de
transmission aux générations ultérieures et en tant que moyen de défense et de domination des
personnes éduquées ou, au contraire, d'asservissement de personnes soumise à un « bourrage de
crâne » (racisme, xénophobie, légitimation de la violence contre un ennemi, inculcation du
caractère normal d'une position sociale inférieure, etc.). L'éducation comporte de nombreux
enjeux éthiques. En effet, l'immigration et les diversités culturelles apportent de grands
changements à notre société en matière d'éducation.
Schématiquement, on peut distinguer quatre grands domaines éducatifs : le savoir, le savoir-
faire, l'être et le savoir-être.
Le savoir correspond aux connaissances intellectuelles. Les recherches en éducation relatives au
savoir ont pour objectif de trouver les moyens pédagogiques permettant aux apprenants
d'acquérir des connaissances : observation, lecture, écriture, mathématiques, connaissances de
l'Homme et de l'Environnement, métaconnaissances, ...
Le savoir-faire correspond à des compétences pratiques, à la maîtrise par l'expérience de
l'exercice d'une activité artisanale, artistique, domestique ou intellectuelle. Ces compétences
s'acquièrent par la pratique d'une activité et par l'apprentissage d'automatismes moteurs. Les
recherches en éducation relatives au savoir-faire ont pour objectif de trouver et d'appliquer les
moyens pédagogiques permettant aux apprenants d'acquérir des compétences et des habiletés
pratiques et/ou intellectuelles.
L'être correspond à l'état biologique, physique et psychique d'un individu. Les recherches en
éducation relatives à l'existence de l'être ont pour objectif de trouver les moyens pédagogiques
permettant, dans les situations éducatives, de favoriser et d'atteindre l'état d'être optimal : état de
santé, de bien-être, de motivation, de confiance et de satisfaction des besoins naturels et
psychiques (joie, plaisir, « liberté », « perception », reconnaissance, sécurité, justice, intégrité,
authenticité, capacité, intimité, diversité, confort, créativité, affection, etc.).
Le savoir-être correspond à la capacité de produire des actions et des réactions adaptées à la
société humaine et à l'environnement. Cette capacité s'acquiert en partie par la connaissance de
savoirs et de savoirs-faire spécifiques. Les recherches en éducation relatives au savoir-être ont
pour objectif de trouver les moyens pédagogiques permettant aux apprenants d'acquérir au mieux
la maîtrise d'actions et de réactions adaptées à leur organisme et à l'environnement : préservation,
hygiène, empathie, contrôle personnel, comportement adéquat, respect, action collective,
entraide, affirmation de soi, maîtrise, communication, gestion des conflits... La notion de savoir-
être est parfois contestée car elle impliquerait une modification de l'essence et du caractère de
l'individu.
En général
De génération en génération l’éducation reste et demeure la porte d’entrée, le sommet et la
source du développement cognitif de l’homme et de la société. C’est à juste titre que l’on dit
souvent : « Tant vaut l’éducation, tant vaut la nation ».
L’éducation est donc ce qui fait l’homme l’homme et qui fait toute la nation ce qu’elle est
car c’est l’homme qui constitue la nation. En effet, l’avenir de l’être humain et la société dans
laquelle il évolue dépend au niveau de son éducation. Par ailleurs, il nous parait claire que : « Si
l’argent rend l’homme Riche, l’Education par contre le rend Seigneur ». Car l’éducation a fait de
l’homme un être supérieur. Toutefois, un adage bien connu nous dit que : « L’éducation est la clé
du développement humain et social qui conditionne le destin de toutes les nérations ».
Comment pouvons-nous apprécier une telle assertion ? Dans les lignes qui vont suivre nous allons
d’une part, définir l’éducation puis faire ressortir son l’importance dans le processus du
développement humain ; ensuite, nous ferons l’historique du système éducatif et relater toutes ses
finalités ; et enfin, nous ferons un commentaire pour pouvoir tirer une conclusion qui fera jaillir la
clarté tout autour du sujet.
Définition et importance de l’éducation
Le mot éducation vient du Latin « educere » qui signifie « faire sortir, mettre dehors ». Ce mot
vient aussi d’un autre mot Latin « educare » qui signifie « élever, enseigner, former » La famille,
l’Ecole et l’Eglise sont les trois principales institutions vouées à l’éducation. La famille est une
cellule sociale, un micro société commence l’éducation, et l’enfant apprend à aimer et à
respecter les autres. L’éducation englobe tout le champ de la vie de l’homme. En effet, pour
définir l’éducation il faut voir et réfléchir sur le mot « Homme » car l’éducation c’est apprendre à
être homme. Platon disait que l’éducation c’est la vertu qu’acquiert d’abord l’enfant. Isocrate voit
en l’homme un être de Logos qui parle et qui pense, alors que Cicéron définit l’éducation comme
la culture du Logos. L’éducation prépare à l’usage de la raison. Le processus éducatif c’est
l’enseignement des règles de conduite sociales et formation des facultés physiques, morales et
intellectuelles qui président à la formation de la personnalité. L’éducation c’est l’ensemble des
processus et des procédés qui permettent à tout humain d’accéder progressivement à la culture.
L’accès à la culture étant ce qui distingue l’homme de l’animal
1
.
L’éducation tend à la réalisation de l’homme, elle consiste à l’édification de la
personnalité. Elle facilite le développement intégral de toutes les facultés de l’homme.
L’humanisation et la socialisation sont fournies par le processus d’apprentissage. Le processus
éducatif commence dans la famille et dure toute sa vie. L’éducation sert de fonder une
personnalité qui allant d’une maturité physique et psychique, intellectuelle et spirituelle. La
formation de cette personnalité peut aider l’individu de s’autodéterminer, devenir un être
capable de penser, de sentir et d’agir avec sérénité, d’aimer et de vivre en harmonie avec les
autres. Eduquer une personne c’est le conduire dans un état d’indépendance totale qui lui
permettra d’assumer seule son développement. Eduquer c’est rendre libre, adulte et responsable,
c’est aider une personne à devenir entièrement lui-même au moyen de l’éveil de sa conscience et
d’une bonne compréhension de l’homme et de sa nature.
Perspective historique de l’éducation
Autrefois, avant le 4e siècle, l’éducation avait une finalité militaire, elle était destinée aux
nobles. Elle était fondée sur une pédagogie de principe. Avec l’éducation classique, on parle de
l’éducation aristocratique, à la vulgarisation de l’écriture, à la culture. Delà, la finalité de
l’éducation consiste à former quelqu’un pour le service de la cité, à viser l’excellence. Le
processus éducatif devient façonnement de l’homme par l’art et par du langage. Les sophistes
soumis l’homme au cœur de leur projet en lui procurant des techniques de la rhétorique, de
persuasion, de l’art, de parler. Par ailleurs, l’éducation hellénique consiste à aider un enfant à
devenir un être humain qui accomplit son essence par la fonction, le rôle qu’il était appelé à jouer
dans la cité. Elle est organisée en trios niveaux: élémentaire, secondaire, supérieur. Cette éducation
conduit l’homme au bien et vise le bien de l’homme en société. En effet, le christianisme a
bouleversé la théorie et la pratique éducative de l’antiquité. Un Dieu personnel, créateur se
substitue à la nécessité intelligible. L’Eglise a été le point cible, la seule enseignante. L’éducation
chrétienne a pour vocation de préparer au salut par le respect et l’accomplissement des
commandements.
1
REBOUL Olivier, Que sais-je. Philosophie de l’éducation, PUF, 8e édition, France, 1989, p. 25
Devant cette nouvelle conception, l’homme a sa responsabilité, son destin en main en
se prenant tel qu’il est. Il est un être qui résonne, un être de nature et de société. Il est entré dans une
ambiance de société. Au sein de cette société, il se réalise et s’épanouit. Au 15e, 16e siècle,
l’éducation avait pour but de conduire l’homme dans son intégralité, à un complet épanouissement.
Elle visait aussi le progrès, la transformation des sociétés. Avec l’humanisme l’homme entre dans la
voie de civilisation. L’éducation apporte un changement profond à la société. La philosophie des
lumières se fait porte parole de cette conception. Selon Auguste Compte : « la civilisation arrache
l’homme de l’état des origines ». La nature de l’homme est alors transformée et libérée au
déterminisme historique. L’homme civilisé c’est l’homme éduqué. L’homme éduqué est celui qui
sait se tenir, au double sens de garder son rang et garder son sang froid. La formation d’un individu
est sa préparation à telle ou telle fonction sociale. L’objet de l’éducation c’est la formation et la
fonction sociale.
« Tout ce que l’humanité a mis des millénaire à conquérir est « culturel », non naturel,
autrement dit non se transmet par l’hérédité mais par l’éducation. Bref, tout ce qui rend l’homme
humain, l’homme l’a appris
2
». Helvétius disait : « l’homme peut tout
3
» Ainsi, l’homme serait
naturel en tant qu’animal et culturel en tant qu’humain. Pour bien comprendre, la question de Kant
nous est importante : « Si l’homme est le produit de l’éducation, qui éduquera les éducateurs ?»
Bref, si le contenu de l’éducation est variable, la nécessité d’être éduqué est universelle, car elle est
inhérente à l’homme. La nature de l’homme est ce qui l’exige d’être éduqué ; elle aussi ce qui fait
de l’éducation ne peut pas tout, inversement, si l’éducation ne peut pas tout, on ne peut alors rien
sans elle.
Les fins du système éducatif
Les doctrines empiristes ou culturalistes, qui rejettent la nature humaine, diront qu’on éduque
l’enfant pour la société, en fonctions des valeurs propres de celle-ci. Au contraire, les partisans de
la nature exigeront qu’on éduque l’enfant pour lui-même, pour lui permettre de s’épanouir selon sa
nature propre.
2
REBOUL Olivier, Que sais-je. Philosophie de l’éducation, PUF, 8e édition, France, 1989, p. 20
3
Idem.
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