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Cette option permet de payer la TVA à l’importation (basée sur la valeur en 
douane) et de la déduire immédiatement sur la même déclaration de TVA au lieu 
de la payer à l’administration des douanes et d’en attendre la déduction ou le 
remboursement effectif par l’administration fiscale. Malheureusement, en 
pratique, elle n’était réservée qu’à peu d’élus (on estimait le nombre de sociétés 
bénéficiaires de PDU en janvier 2015 à environ 300) et le premier acte de cette 
mesure, bien qu’encourageant, s’est vite avéré décevant. 
 
Une ouverture attendue et espérée du mécanisme d’auto-liquidation 
de la TVA à l’importation par la loi pour l’économie bleue
, en vigueur 
depuis le 22 juin 2016 
Poussé par les milieux professionnels, le législateur français a décidé d’assouplir 
significativement, pour toutes les sociétés établies dans l’Union européenne 
assujetties à la TVA, l’octroi de cette option en supprimant la condition de PDU 
(ou aujourd’hui de dédouanement centralisé). Les sociétés non établies dans 
l’Union européenne qui ont désigné un représentant en douane lui-même 
titulaire d’un dédouanement centralisé peuvent également sur option bénéficier 
du mécanisme d’auto-liquidation.  
Ainsi, la loi pour l’économie bleue a aligné les critères pour bénéficier de l’auto-
liquidation de la TVA à l’importation sur ceux prévus par des mécanismes 
équivalents dans d’autres Etats membres de l’Union européenne. Par ailleurs, 
aucun formulaire n’étant prévu dans le texte actuellement en vigueur, il semble 
que l’exercice de l’option puisse être formulé sur papier libre (par lettre 
recommandée avec accusé de réception). Par la suite, en principe, les Douanes 
doivent procéder à l’enregistrement de l’option dans leur système informatique.   
 
Vers la réintroduction de restrictions pour bénéficier de l’auto-liquidation de la 
TVA à l’importation par la loi relatif à la transparence, à la lutte contre la 
corruption et à la modernisation de la vie économique (dit « Sapin II »)
 
Mais c’était sans compter sur le troisième épisode à venir. A l’occasion de 
l’examen du projet de loi dit « Sapin II » sur la transparence, la lutte contre la 
corruption et la modernisation de la vie économique, le Gouvernement a 
introduit un amendement refermant la possibilité de bénéficier de l’auto-
liquidation de la TVA à l’importation sur simple option et sans autre critère que 
celui d’être un assujetti établi dans l’Union européenne. 
L’amendement en question prévoit une autorisation (et non plus une option) qui 
doit être octroyée aux sociétés qui en font la demande sous réserve de remplir 
quatre conditions pour pouvoir accéder à l’auto-liquidation de la TVA à 
l’importation. En substance, dans la dernière version de l’amendement, les 
conditions pour les sociétés établies dans l’Union européenne sont les suivantes: 
►  avoir effectué au moins quatre importations dans l’Union européenne au 
cours des douze derniers mois ; 
►  disposer d’un système de gestion des écritures douanières et fiscales 
permettant le suivi des opérations d’importation (condition réputée remplie 
sur simple attestation du demandeur) ; 
►  ne pas avoir commis d’infractions graves ou répétées aux dispositions 
douanières et fiscales ; 
 
 
 Loi n°2016-816 du 20 juin 2016 pour l'économie bleue, art. 27 
   Projet  de  loi  relatif  à  la  transparence,  à  la  lutte  contre  la  corruption  et  à  la 
modernisation de la vie économique, art. 23 ter, introduit par un amendement déposé 
par le Gouvernement et adopté avec l’avis favorable de la commission des finances de 
l’Assemblée nationale