D’après le concept analytique utilisé par la Commission Européenne en accord avec les
Etats Membres, la faiblesse des résultats présentés peut se démontrer par les exemples
suivants:
2. Développement des prix consommateurs
Le rapport de la Commission explique que des enquêtes de prix menées par les Etats
Membres indiquent que la réduction de TVA est partiellement repassée aux prix
consommateurs ou pas du tout. Ce jugement ne prend pas en compte que:
Très souvent les rapports nationaux ne fournissent pas les données concrètes sur les
développements de prix dans les secteurs ciblés, mais seulement dans des secteurs
plus larges;
Parfois le rapport compare des développements de prix de secteurs à haute densité de
main d’ œuvre (forte influence des augmentations de salaires) avec l’index des prix
consommateurs, ce qui donne une image erronée ;
L’ expérience a commencé lors d’une année de forte croissance économique (2000)
et de pénuries de main d’œuvre dans beaucoup de secteurs du marché de travail –
c’est pourquoi beaucoup d’entreprises ont du faire face à une augmentation
extraordinaire de salaires laquelle a du être compensée ;
Quelques entreprises n’ont pas appliqué les taux réduits de TVA, parce que la mise
en œuvre de l’expérience était trop compliquée et que des doutes existaient quant
aux développements futurs;
3. Expansion économique et impact sur l’emploi
Le rapport de la Commission fait état de ce que “les rapports des Etats Membres ne
permettent pas de distinguer les effets de la croissance, particulièrement vigoureuse à ce
moment là, des effets possibles des réductions de taux de TVA ». La même remarque est
également vraie en ce qui concerne la création d’emplois. Les autres aspects à prendre
en considération sont :
Il existe des résultats très nets d’ une croissance positive et d’un impact sur l’emploi
en France, en Italie et à l’ Ile de Man en ce qui concerne la rénovation de maisons et
le secteur de la réparation – Le Luxembourg présente des résultats similaires (en
faisant usage d’un instrument différent pour la réduction de TVA);
Aux Pays - Bas, l’emploi dans trois industries participantes a connu une
augmentation de 15 et 20 % ;
Dans quelques autres secteurs, les statistiques (Eurostat) économiques et du marché
de travail ne sont pas assez précises pour démontrer une influence des taux réduits de
TVA ;
Dans les secteurs concernés, jusqu’à 25 % du travail est fourni par les entrepreneurs
eux-même – par exemple : une augmentation de 6 % dans les entreprises de coiffure
aux Pays Bas signifie aussi création d’emplois;