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d’organes consommé comme aubergines, les poivrons et les concombres. Elle joue un rôle important dans
l’alimentation : d’une part, elle entre dans l’habitude de consommation dans grand nombre de préparations
culinaires et d’autre part, ses propriétés médicinales et curatives lui donnent une valeur nutritive
appréciable qui peut améliorer sensiblement le régime alimentaire, voire la sécurité alimentaire des masses
populaires urbaines et rurales. Elle constitue également une part importante des produits maraichers
présentant des perspectives de diversification intéressantes pour l’économie agricole tchadienne fortement
axée sur le mil, et le riz ; le chiffre d’affaires des filières maraichères approvisionnant l’économie estimé à
partir de la dépense des ménages s’élève à 25 milliards franc, ce chiffre est non négligeable comparé au
chiffre d’affaires des autres filières sur ce même marché évalué à 45 milliards franc. En outre, la croissance
démographique constitue un contexte favorable à l’augmentation de la production de tomate qui
représente de nos jours un des légumes fruits parmi les plus populaires et les plus recherchées.
La culture de tomate connait aussi un grand essor depuis 1960, notamment dans la région du Chari
Baguirmi, de localité de Mara qui constitue la principale zone d’étude. Pour les paysans de cette localité, la
vente de tomate présente une source de revenus complémentaires non négligeable ayant pour objectif la
diversification des revenus. C’est un produit à forte potentialité de croissance rapide, car elle est issue
d’une culture à cycle court de trois à quatre mois par an, grâce à des potentialités agro climatiques.
Cependant, les producteurs de tomate font face à un problème économique qui est la non maitrise de
marché. Aussi, la destination de la production est très limitée à la consommation locale à l’état frais ; ni
l’exportation, ni leur transformation ne sont développées à cause d’un conditionnement inadéquat et
inexistence d’une étude de marché fiable. De ce fait, les prix de tomate connaissent une fluctuation énorme
tout au long de l’année ; s’ils sont élevés en début d’année, ils baissent considérablement jusqu’à 5000
franc la caisse de 25 Kg lors de la période pointe au détriment de la production. Ainsi, les paysans ne
trouvent pas d’autres moyens pour écouler leurs productions en dehors de circuits couverts par les
collecteurs. Par conséquent, les paysans conscients se groupés au sein d’une coopérative ou d’association
dans le but de défendre leurs intérêts communs.
PROBLEBLEMATIQUE
La contribution de la filière maraichère (tomate), dans l’économie nationale ne fait aucun doute.
L’insuffisance de modernisation du système de production fait du maraichage une activité à haute intensité
de main d’œuvre et induit des impacts se traduisant par la création d’emplois et réduction du chômage. La
production maraichère offre à la majorité des exploitants, aux aides familiaux et aux ouvriers salaries
permanent, aux ouvriers temporaires et aux producteurs occasionnels, un emploi permanent ou
temporaire. D’autres impacts concernent les échanges intersectoriels et les relations d’interdépendance
avec les autres secteurs de l’économie nationale.
En effet, des interactions se développent en amont, au niveau et en aval de la production de légumes. Elles
se font d’une part à travers la production et la fourniture de matériels et d’intrants aux producteurs, et
d’autre part à travers la commercialisation des produits maraichers où les maillons de la chaine de
distribution entrent en interaction. Ainsi les secteurs artisanal, industriel, agricole, pastoral et commercial
participent au développement de ces interactions.
La distribution de la filière tomate au développement économique du pays et de la région du Chari Baguirmi
serait plus grande si elle était mieux organisée.
Nous avons que le système de production reste miné par un certain nombre de contraintes au premier chef
desquelles se trouve d’approvisionnement permanent en eau, l’accès aux facteurs de production et la
sécurité foncière. La qualité et la quantité de la production s’en trouvent aussi affectée.