http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-
simonnet/spip.php?article734
Une typologie du chômage.
Dans leur manuel de macroéconomie Olivier Blanchard et Daniel
Cohen [1] utilisent une métaphore pour montrer qu’un même taux
de chômage peut traduire des situations différentes. Un très grand
nombre de personne peuvent être au même moment dans un
aéroport (ou une gare) pour au moins deux raisons : un trafic
particulièrement dense avec beaucoup de départs et d’arrivées
d’avions (ou de trains) ce qui provoque un va et vient important de
voyageurs et leur présence en grand nombre, ou bien une
circonstance particulière interdisant les départs, le mauvais temps
ou une grève, ce qui provoque l’engorgement des lieux
d’embarquement. Par analogie, un nombre élevé de chômeurs peut
résulter de l’existence d’un très grand nombre de sorties de l’emploi
confrontées à beaucoup d’embauches, ou à un marché du travail
sur lequel ceux qui sont au chômage le reste longtemps. Les
comparaisons entre les taux de chômage et les caractéristiques
des chômeurs en France et aux États-Unis par exemple illustrent
cette distinction. Le marché du travail en France est moins réactif
qu’il ne l’est aux États-Unis.
Le chômage : stocks et flux
Pour comprendre la nature du chômage à un moment donné il faut
prendre en compte les flux qui s’établissent entre 3 groupes de
personnes : ceux qui peuvent être actifs et qui ne le sont pas
encore, ou ne le sont plus ou ne le seront jamais (les inactifs en
âge d’être actifs), ceux qui ont un emploi (les actifs occupés), ceux
qui sont sans emploi mais qui en cherchent un (les chômeurs).
Ensemble ces trois catégories constituent la population en âge de
travailler ou population active potentielle. Les économistes
mesurent le taux de chômage en faisant le rapport du nombre de
chômeurs à la population active (actifs occupés + chômeurs). Ils
calculent aussi le taux d’emploi en faisant le rapport du nombre
d’emplois à la population en âge de travailler (actifs occupés +