Chapitre 2
: Amorçage et dénomination d’objets
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cas, la consigne au moment du test incite le participant à utiliser les items qui ont été vus
durant la phase d’étude. De la même manière, on retrouve différentes terminologies pour les
tests de mémoire implicite, tests indirects, tests incidents. Dans ce cas, rien n’incite le
participant à utiliser le matériel étudié en phase d’étude, la récupération du matériel se ferait
de manière non-consciente. La phase d’étude peut quel que soit l’amorçage considéré
nécessiter un encodage perceptif ou sémantique. La nature du test revêt également une grande
importance, en fonction qu’il soit perceptif (complètement de fragments de mots) ou
conceptuel (réponse à des questions de culture générale). L’amorçage est testé avec des tests
implicites, sans récupération «consciente», on parle d’amorçage implicite. D’ailleurs, dans la
distinction tests implicites/tests explicites, le terme amorçage est employé uniquement pour
désigner les résultats des premiers. Les confusions peuvent naître en fonction du type
d’indices fournis en phase de test. On parle d’amorçage de répétition, direct, perceptif,
conduit par les données («data-driven»), lorsque le matériel qui est présenté en phase
d’étude est identique à celui présenté en phase de test (généralement sous forme dégradée).
On parle d’amorçage sémantique, conceptuel, conduit par les concepts («conceptually
driven»), lorsque le matériel encodé en phase d’étude est associativement ou sémantiquement
lié à celui présenté lors du test.
En résumé, pour les deux formes d’amorçage, le lien qui unit l’amorce (ou le matériel
vu en phase d’étude) et la cible (ou le matériel vu en phase de test) va déterminer le type
d’amorçage (sémantique, répétition...). Une précision supplémentaire est apportée pour
l’amorçage à long terme. Elle porte sur le critère d’intentionnalité, soit le participant est
amené à utiliser son expérience passée (test direct/explicite), soit non (test indirect/implicite).