La pièce Gloire aux justes
Gloire aux justes est une œuvre allégorique du XVIIIe siécle écrite en 3 actes en hébreu et dont
tous les personnages pour la majorité incarnent une qualité ou un défaut.
Dans un espace intemporel, l’auteur nous montre ces personnages se retrouvant autour d’un
événement majeur en préparation, le mariage de Gloire avec Vanité. Le père de Gloire, Peuple,
pense ainsi marier sa fille à Juste et non à ce personnage qui a usurpé son identité et dont
Fourbe a été l’instigatrice.
Gloire a rencontré Juste et est en proie à des sentiments forts, incompatibles avec ce mariage
programmé à son grand désespoir avec Vanité. Ce dernier manigance avec Fourbe pour arriver
à ses fins, conscient que Gloire n’épouse pas le vrai fils de Vérité. Juste souffre de cette
usurpation d’identité, de ses sentiments voués inévitablement à l’échec avec Gloire et se réfère
à Intelligence qui, par ses propos sages, le soulage un peu de son sort. Sottise est une girouette
qui méprise les hommes de pensée et y préfère les plaisirs terrestres. Le Penseur apporte lui
aussi un peu de soulagement à Juste par sa grande connaissance de la nature qu’il partage avec
passion. Gloire n’ayant plus d’un espoir, s’adresse au créateur, l’implore et l’idée de la mort se
fait pressante.
Mais une tempête se lève, les cieux deviennent menaçants, Peuple frémit et s’interroge sur ses
actes et les raisons du déchainement soudain des éléments. C’est Le vieillard qui l’éclaire sur
l’origine de cette colère divine ; il lui indique les signes distinctifs qui lui permettront de
constater qu’il ne marie pas sa fille au vrai fils de Vérité et de démasquer ainsi la supercherie
de Fourbe devant le Juge.
Peuple et sa fille Gloire, après ce jugement et l’éviction de Fourbe, deviennent l’objet de
moqueries. Peuple se confie dans sa détresse à Intelligence et, lui indiquant les signes
distinctifs décrits par Le vieillard pour reconnaître le véritable fils de Vérité, lui permet de
découvrir le vrai visage du prétendant et l’unir ainsi à sa fille grâce au jugement favorable des
hommes et certainement des cieux.