Pour le dérober aux regards des hommes :
L’éclat de ses œuvres le fait connaître.
On le cherche pour l’élever sur le siège de Myre ;
Tout le peuple le demande, et on l’entraîne aux saints autels,
Lui que Dieu même a déjà désigné.
En acceptant un fardeau que redouteraient les Anges eux-mêmes,
Effrayé de la grandeur de son ministère,
Il se jette tout entier dans le sein de Dieu.
Par ses paroles, que ses œuvres confirment,
Il fait résonner dans les cœurs le nom de Jésus-Christ.
Il dissipe l’erreur des esprits, et les temples des faux dieux s’écroulent.
Les ennemis de Dieu frémissent de rage,
Et l’athlète du Seigneur est chargé de fers.
Que ces chaînes sont glorieuses !
Rien ne peut vaincre celui qui ne craint rien.
Cette épreuve fait briller sa vertu d’un nouvel éclat.
Il prêche Jésus-Christ avec plus de liberté,
Et annonce à tous que le Verbe est égal en tout à Dieu son Père.
A son ordre la mer agitée clame ses flots en furie ;
Les naufragés l’invoquent, et ils ne tardent pas à aborder au rivage.
Qui pourraient trouver des louanges dignes de vous, ô glorieux saint
patron ?
Si, sur la terre, vous avez opéré tant de merveilles,
Quelle doit être votre puissance dans le ciel
Où vous partagez le bonheur même de Dieu !
Vous qui jouissez dans les cieux de la gloire éternelle,
Priez pour nous, afin qu’un jour
Nous soyons réunis aux Saints et aux Anges dans la céleste patrie.
Ainsi soit-il.