Travers Elodie / Doron Pauline Pharmacognosie Mme Gueiffier Le 11/10/11 10h30-12h30 Suite des alcaloïdes • Alcaloïdes monomères issus de Catharantus : catharantine, vindoline (majoritaire) • Alcaloïdes binaires (antileucémiques), une 20aine → Vincristine < 0,0003% (10g/tonne de drogue sèche) → Vinblastine < 0,0005% (100g/tonne de drogue sèche) → Protocoles complexes de polychimiothérapie → Groupement méthyle de la vinblastine oxydé chez la vincristine. Petite différence essentielle au niveau de l’activité, les indications sont différentes : elles ne touchent pas les mêmes tumeurs. Ces composés ne sont pas dénués de toxicité, donc on a cherché à réaliser des hémisynthèses : vindésine et vinorelbine. • Obtention des vinca-alcaloïdes La vincristine est obtenue à partir de la vinblastine. La vinblastine est obtenue à partir de la catharanthine et vindoline. On prend plutôt les précurseurs et on finit par hémisynthèse (avec la chimie). K2Cr2O7 Vinblastine → Vincristine ↓ NH2NH2 X ↓Ni de Raney Vindésine Ce sont des antimitotiques. Les microtubules se font et se défont. Les hétérodimères d’α-tubuline et de β-tubuline s’associent pour former un protofilament. Il y a association de 13 protofilaments pour former un microtubule. Les vinca-alcaloïdes empêchent la formation du fuseau. Les taxoïdes favorisent l’assemblage et empêchent le désassemblage. • Antimitotiques : « poisons du fuseau » Les antimitotiques s’attaquent au fuseau mitotique : c’est le fuseau qui permet la séparation des chromosomes au moment de la mitose. → Vincristine (sulfate) Oncovin® IV (Pas à apprendre) : En monothérapie : Cancer du sein, du col de l’utérus En polychimiothérapies Cancer du poumon à petites cellules… → Vinblastine (sulfate) Velbe® (Pas à apprendre )Maladie de Hodgkin et lymphomes non hodgkiniens, Tumeurs solides :Cancer du testicule, Sarcome de Kaposi, Cancer de l’ovaire, du sein Cancer du rein, de la vessie, Cancer du poumon… 1 • Effets indésirables Toxicité neurologique : dose dépendant Neuropathie périphériques : Paresthésie (douleurs terminaisons nerveuses) Effets centraux : crises convulsives Atteinte du système neurovégétatif : constipation +/- douleurs abdominales Atteintes des nerfs crâniens : troubles auditifs, visuels Effets indésirables important : paresthésie et constipation Toxicité hématologique : leucopénie, thrombopénie. Concentrations actives au niveau axonal : Vinblastine 30 μM Vincristine 5 μM Vinorelbine : 40 μM La vincristine, qui a la plus faible concentration active au niveau axonal, est la plus neurotoxique. • Dérivés hémi synthétiques : • Vindésine (sulfate) Eldisine® IV → Antimitotique puissant → Leucémies aigues lymphoblastiques et lymphomes réfractaires à la chimiothérapie → Sein, œsophage, voies aérodigestives supérieures, cancer bronchopulmonaire → Toxicité : granulopénie, troubles digestifs, effets neurologiques (constipation, perte reflexes ostéo-tendineux), alopécie La vindésine a la neurotoxicité la plus faible mais elle est très hématotoxique (granulopénie) • Vinorelbine Navelbine® (voie orale et intra veineuse) → Cancer du poumon non à petites cellules, cancer du sein métastasique → Toxicite : granulopénie, constipation, perte des reflexes ostéo-tendineux Structure proche mais lignées tumorales différentes. La voie orale est utilisée en monothérapie. La voie parentérale : même indication en monothérapie ou polychimiothérapie. VII – Alcaloïdes à noyau quinoléique · Quinquina Cinchona pubescens = Cinchona succirubra Rubiacées On l’appelle aussi quinquina rouge. - Originaires de la Cordillère des Andes (équateur) Drogue = écorce desséchée (Ph Eur) XVIIème siècle : « poudre des jésuites » « poudre de la comtesse de Chinchon » 1820 : Pelletier et Caventou isolent la quinine 1944 : synthèse de la quinine Arbre de 15-20m à 1500-3000m d’altitude Fleurs blanches ou rosées, 5-mères, corolle à lobes couverts de poils blancs, cymes terminales. C. succirubra 4,5-8% d’AT dont <50% de quinine C. callisaya 5-8% d’AT dont >50% de quinine C ledgeriana 5-14% d’AT dont 80-90% de quinine (le plus intéressant pour extraire la quinine) Pays producteurs : Afrique : Burundi, Cameroun, Congo Amérique du sud : Equateur, Pérou, Bolivie 2 - Battage et écorçage des arbres (conduit à la mort des arbres au bout d’un moment) Alcaloïdes majoritaires : il y en a 4 qui sont deux couples de diastéroisomères. Ils sont formés d’un noyau quinuclidine, et d’un noyau quinoléine. Ils possèdent deux carbones asymétriques : R = OCH3 : (-) quinine (8S, 9R) R = H (-) : cinchonidine (8S, 9R) R = OCH3 : (+) quinidine (8R, 9S) R = H : (+) cinchonine (8R, 9S) · Propriétés physico-chimiques : 2 azotes à caractère basique ce qui implique que ce sont : - Soit des sels « basiques », peu solubles dans l’eau, et qui donnent une réaction neutre au papier pH. - Soit des sels « neutres » plus hydrosolubles, et qui donnent une réaction acide au papier PH (quand l’azote du noyau quinoléine est protonné). Quinine et quinidine en solution acide oxygène (H2SO4, HNO3) ont une fluorescence bleue intense en UV qui disparait par addition d’HCl Propriétés pharmacologiques : Drogue totale (écorce de quinquina) : antipaludique, antipyrétique, tonique et astringente Exemple : Quintonine® (tonifiante) Quinine : antipaludique et myorelaxant Quinidine : anti-arythmique de classe Ia (stabilisant de membrane) Indications : - Quinine, quinidine, cinchonine, cinchonidine : Quinimax®: antimalarique, antipyrétique - Qunine chlorohydrate® : antimalarique - Quinine hexaquine® Okimus ® QUININE VIT C GRAND®: myorelaxant (bénéfices/risques très défavorable pour utiliser comme myorelaxant) - Quinine + urée kinurea® : sclérosant veineux - Hydroquinidine Serecor® : troubles du rythme En s’inspirant de la quinine, on a par pharmacomodulation obtenu la Chloroquine (Nivaquine® utilisée en prophylaxie du paludisme), la Primaquine (Primaquine®) et la Méfloquine (Lariam®). · Le paludisme Menace 40% de la population mondiale 500 millions de cas cliniques par an 2 millions de décès par an 4 espèces de parasites du genre Plasmodium : P. falciparum (le plus important), vivax, ovale, et malariae (ovale et malariae plus des rechutes ) Transmission par la piqûre d’un moustique femelle du genre Anopheles Localisation dans les zones intertropicales. En France, 4400 cas d’importation en 2008. Accès palustre : frissons pendant plusieurs heures (hypothermie), chaleur (hyperthermie a 40°C pendant 3-4h), puis sueurs Traitements prophylactiques : Chloroquine, méfloquine, Proguanil, atovaquone, doxycycline Traitements curatifs (test de diagnostic): Quinine, méfloquine, atovaquone + proguanil, Halofantrine, assocations thérapeutiques à base d’artémisinine. En fonction du Plasmodium, le même traitement n’est pas mis en place. En première ligne maintenant pour P.falciparum c’est Malarone/Riamet par traitement oral (quinine seulement voie IV) 3 Toxicité de la quinine : - Risque d’hypoglycémies (La quinine augmente la sécrétion d’insuline) - Cinchonisme : acouphènes, baisse de l’audition, vertiges, céphalées, troubles de la vision, vertiges Toxicité de l’hydroquinidine : - Cinchonisme - Troubles digestifs - Troubles hématologiques, troubles du rythme cardiaque, troubles de la conduction · Camptotheca acuminata, Nyssacées : SE de la Chine (extraction en 1966) Ecorces de tronc et de racines, fruits 0,01 – 0,03% de PA (principe actif) Alcaloïde quinoléique : camptothécine (enchainement de 5 cycles avec toujours le noyau quinoléique) Pas de réaction avec les réactifs aux alcaloïdes (lactame neutre, pas de sel stable) car ne peut pas se protonner. Cette camptothécine à une certaine toxicité et n’est donc pas utilisée telle quelle en thérapeutique. En la pharmacomodulant, on a obtenu des dérivés hémisynthétiques intéressants. Actions physiologiques de la camptothécine - Action cytostatique et antitumorale - Action inhibitrice de la topoisomérase I - Inhibiteur de l’acétylcholinestérase (toxicité) => syndrome cholinergique apparait avec ces composés. Rôle des topoisomérases : maitriser les phénomènes de sous et sur-enroulement du matériel nucléique. · Analogues moins toxiques : Topotecan : Hycamtin® : - Traitement du cancer bronchique à petites cellules, carcinome métastatique de l’ovaire, carcinome du col de l’utérus Toxicité : neutropénie, thrombopénie Irinotecan : Campto® : - Cancers colorectaux avancés/métastatiques Toxicité : Neutropénie (75%), syndrome cholinergique avec diarrhées précoces (90%), Diarrhées tardives (20%) (Lopéramide) VIII – Alcaloïdes puriques : plantes à bases puriques Exemples : Purine, Xanthine, Caféine, Théophylline, Théobromine. Pas de biosynthèse à partir d’un acide amine Caractère amphotère Solubilités particulières (dans l’eau chaude et les solvants chlores) Propriétés pharmacologiques marquées (caféine, théophylline, théobromine) · Caféine : Graines de caféiers (1-2%) Graines de kolatiers (1-3%) Feuilles de thé (2-4%) Feuilles de maté Graine de guarana 4 · Théophylline : Feuilles du théier Graine de kolatier · Théobromine : Graines de cacaoyer Caféiers (Coffea spp Rubiacées) : - Drogue : graine privée du tégument et séchée - 0,6-2 % de caféine Coffea arabica (Ethiopie) Coffea canephora (arrivé en France en 1644 à Marseille) : la variété robusta est plus amère et plus riche en caféine que l’arabica (>3%) Pharmacologie : agit sur SNC et Système cardiovasculaire (inotrope +, légère vasodilatation périphérique, légère activité diurétique) · Utilisation thérapeutique de la caféine : Etats fébriles (psychostimulant) : - + aspirine : Métaspirine® - + paracétamol : Claradol® Phénobarbital + caféine : Alepsal® antiépileptique pour contre balancer l’effet sédatif du phénobarbital Migraines : caféine + ergotamine : Gynergène caféine® Apnées du nouveau-né prématuré : citrate de caféine® Lipolyse (cosmétologie : anticellulite ) Camellia sinensis = Thea sinensis Théacées Arbuste 5-10m (Chine, Sri Lanka…) Boisson la plus utilisée au monde VERT (non fermentées) ou NOIR (fermentée avant dessiccation) feuilles jeunes, fermentées ou non, soumises à une dessiccation rapide à chaud OOLONG (fermenté à moitié) Lors de la fermentation, on met en jeu des polyphénols oxydases qui agissent sur les polyphénols. 15-20% protéines 5% glucides > 2-2.5% de caféine Composés phénoliques abondants (flavanols) : thé vert antioxydant par ses composés phénoliques, rôle dans la prévention des affections cancéreuses et cardiovasculaires 1 tasse de thé = 300/400 mg de polyphénols Diurétique · Théophylline (Pas à apprendre) Asthme Dilatrane®, theostat®, euphylline®, tetralan®, xanthium® Marge thérapeutique faible Effet indésirable : N, V, douleurs épigastriques, céphalées, excitation, insomnies, tachycardie Surdosage : convulsions 5 LES GLUCIDES Introduction - Constituants universels des organismes vivants - Appelé aussi « Hydrates de carbones » (composés carbonylés polyhydroxylés) Cn(H2O)m - Chez les végétaux : éléments de soutien (cellulose), réserves énergétiques (amidon), constituants de métabolites variés (acides nucléiques, coenzymes, hétérosides), précurseurs obligés de tous les autres métabolites. - On distingue : - Les oses simples Cn(H2O)m avec une fonction carbonylée qui est soit un aldéhyde (aldose) ou une cétone (cétose), n-1 fonctions alcool (n : nombre de carbone) , les sucres comportent entre 3 et 9 carbones - Les osides avec soit des holosides (oligosides ou oligosaccharides (moins de 10 unités) et les polysaccharides (+ de 10 unités)) soit des hétérosides (1 génine + des sucres) I. Oses simples Dénomination Fonction du nombre de carbones (tétrose, pentose...) Fonction de la nature de la fonction carbonylée (D-ribose pour aldoses, D-ribulose pour cétoses) Numérotation des carbones - à partir de l’aldéhyde pour les aldoses - le carbone cétonique doit avoir l’indice le plus bas pour les cétoses Séries D et L Définition arbitraire et par convention Ne préjuge pas du pouvoir rotatoire On détermine la série D ou L grâce à l’hydroxyle le plus éloigné de la fonction carbonyle sur la représentation de Fisher. C’est donc l’hydroxyle le plus proche du CH2OH (en bas) : - Si le –OH est à droite, il s’agit de la série D. - S’il est à gauche, il s’agit de la série L. 6