Le droit de l’environnement au Canada
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> Faire des affaires au Canada
régit (notamment) l’importation et la fabrication de substances nouvelles au
Canada, l’importation, l’exportation, la fabrication ou l’utilisation de substances
toxiques, ainsi que l’importation, l’exportation et le mouvement des déchets
dangereux entre les provinces canadiennes.
LOI SUR LES PÊCHES
La Loi sur les pêches interdit le rejet de « substances nocives » dans des eaux
où vivent des poissons, ou en quelque autre lieu si le risque existe que de telles
substances pénètrent dans des eaux où vivent des poissons. Elle interdit
également les « dommages sérieux à tout poisson » (qu’elle dénit comme
« la mort de tout poisson ou la modication permanente ou la destruction de son
habitat ») dans le cadre des pêches commerciales, récréatives et autochtones,
sauf avec la permission du gouvernement et sous réserve de mesures
de compensation pour la perte de l’habitat. La réglementation prise en application
de la Loi sur les pêches établit des normes applicables aux efuents rejetés par les
sociétés dans divers secteurs industriels, dont l’exploitation minière, le raffinage
pétrolier et les pâtes et papiers. La Loi sur les pêches prévoit notamment comme
pénalités des amendes allant de 1 à 12 millions de dollars par infraction.
LOI SUR LE TRANSPORT DES MARCHANDISES DANGEREUSES
Le transport de substances considérées comme des « marchandises dangereuses »
par avion, transport routier, chemin de fer ou bateau au Canada, quels que
soient la destination ou le point d’origine des marchandises et que l’activité soit
ou non à but lucratif, est régi par des cadres de réglementation provincial
et fédéral. Les lois provinciales intègrent généralement (par renvoi) les exigences
du cadre fédéral, qui sont énoncées dans la Loi de 1992 sur le transport des
marchandises dangereuses et le Règlement sur le transport des marchandises
dangereuses. Ce cadre intègre les exigences internationales reconnues et complète
de façon générale les dispositions américaines qui régissent le mouvement
de ces matières.
LOI CANADIENNE SUR L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE (2012)
La Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (2012) (LCEE) s’applique aux
projets majeurs qui peuvent avoir un impact sur des éléments de compétence
fédérale : poissons, espèces aquatiques, selon ce que prescrit la Loi sur les
espèces en péril, oiseaux migrateurs, territoires domaniaux, peuples autochtones
et modifications de l’environnement « directement liées ou nécessairement
accessoires » à une approbation fédérale. Les projets qui nécessitent une évaluation
environnementale sont répertoriés dans les règlements. Dans certains cas, un comité
d’examen est constitué et des audiences publiques sont tenues. Toutes les
évaluations en vertu de la LCEE sont assujetties à un calendrier strict, soit
une durée de 365 jours pour les évaluations standard, de 18 mois pour les
évaluations par l’Office national de l’énergie et de 24 mois pour les évaluations
par une commission d’examen.
Les objectifs visés dans le cadre d’une évaluation environnementale sont
de s’assurer que les effets défavorables potentiels sur l’environnement sont
examinés avant la mise en branle d’un projet, de veiller à ce que les projets