afin d’assister les praticiens hospitaliers dans les différentes étapes de la prise en charge clinique
du patient : lors du diagnostic, du pronostic, du traitement, ou du suivi thérapeutique.
b. Les modèles algorithmiques pour le corps humains
L’approche développée dans cette thèse repose sur l’utilisation de modèles
algorithmiques du corps humains. Ces modèles apparus récemment sont à l’interface entre
plusieurs domaines de recherche plus matures : les mathématiques, l’informatique, la physique,
la biologie et la médecine. Ces nouveaux modèles permettent de reproduire et de simuler le
comportement et le fonctionnement d'organes, de systèmes biologiques ou de pathologies. Ces
modèles algorithmiques peuvent être personnalisés lorsqu'ils sont construits à partir des données
spécifiques au patient. Ils aident alors à analyser la masse d’informations provenant de l'imagerie
biomédicale pour en extraire une représentation plus synthétique sous la forme d'un nombre
raisonnable de paramètres pertinents.
(A) (B) (C)
Figure 2. Modèle géométriques utilisé pour la représentation de la peau (A), du crâne (B) et du cerveau (C). Ces
modèles sont obtenus en "maillant" les surfaces à l’interface entre les tissus, visibles dans les images. Cette
opération de maillage consiste à simplifier la représentation de chaque surface en l’approximant par un assemblage
de formes géométriques simples : ici des triangles. La mise en équation des phénomènes physiques et biologiques
est alors simplifiée grâce à cette représentation, et traitée plus facilement par l’ordinateur.
On considère trois niveaux de représentation pour ces modèles. Le premier est
essentiellement géométrique et s'arrête à la description de l'anatomie, souvent extraite d'images
médicales. Le modèle est alors utilisé pour reproduire l'aspect visuel (voir la figure 2). Le second
incorpore les lois physiques et chimiques. Le modèle peut alors simuler le comportement
biomécanique ou les propriétés thermiques d'un organe. Le troisième niveau décrit la physiologie
des organes et peut incorporer des modèles de pathologies. Les propriétés fonctionnelles de
l’organe, ainsi que les pathologies qui l’affectent sont alors modélisées.
Bien qu’appartenant à un domaine de recherche en pleine émergence, ces modèles
commencent à être intégrés dans plusieurs applications cliniques pour le traitement de
pathologies cérébrales. En réalité, ces nouveaux modèles algorithmiques offrent un cadre de
travail pertinent et adapté à l’analyse des images et des signaux biomédicaux, quel que soit
l’organe considéré (voir la figure 3). Plusieurs projets de recherche multidisciplinaires
d’envergure internationale leurs sont par ailleurs consacrés (Integrative Biology
1
, Physiome
Project
2
, CardioSense3D
3
).
1
http://www.integrativebiology.ac.uk/
2
http://www.physiome.org/
3
http://www-sop.inria.fr/CardioSense3D