Déficience, plasticité et ré - INSERM

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Déficience, plasticité et réapprentissage de la fonction
perceptivo-motrice
Elizabeth Thomas
•
•
•
•
Système nerveux
Niveaux cellulaire
Modèle animal
Frustration avec les études
expérimentales
Modèle de rat
Le rat est le modèle le plus souvent utilisé pour étudier les
maladies humaines. Nous avons donc un modèle chez le rat
de la maladie de Parkinson, de l’épilepsie, etc.
Autour du 10% des gènes du rat sont absents chez l’homme.
La souris
La souris est utilisée pour créer les modèles
génétiques.
L’apprentissage – perceptif, moteur ou cognitif, se passe
par des
a) Changements de puissance dans les connections
neuronaux (neuromusculaire).
b) Changements dans l’organisation neuronale.
C.-à-d. il y a une PLASTICITÉ dans l’organisation du
système nerveux.
La plasticité : a) Changements de puissance dans
les connexions neuronales
présynaptique
postsynaptique
Il y a un changement au niveau de l’influence du neurone
présynaptique sur le neurone postsynaptique, mais
l’organisation axonale ne change pas.
La plasticité : b) Changements au niveau de
l’organisation neuronale
Trois source possible pour la neuroplasticite
• Plasticité synaptique
• Changements de l’arbre axonal
• Neurogenèse (pas frequent)
Révision sur le Système Nerveux
Deux sortes de synapses dans le corps
Entre neurone et neurone
Entre neurone et muscle
Jonction neuromusculaire
La synapse
Synapse axo-dendritique
Synapse axo-somatique
Les éléments dans un réseau doivent se communiquer. Dans le
réseau neuronal ceci est fait par l’envoi des paquets d’agents
chimiques entre les neurones. Ces paquets s’appellent les
neurotransmetteurs.
Neurone présynaptique
Neurorécepteur (3,4)
Neurone postsynaptique
Le neurotransmetteur agit comme une clé. Il ouvre le
neurorecepteur et permet le passage des ions à travers la
membrane synaptique
Passage des ions à travers la membrane synaptique
L’ouverture des neurorécepteurs nécessite les conditions
suivantes
• La présence du bon neurotransmetteur
• Parfois le potentiel membranaire approprié
Pour envoyer un message (neurotransmetteur) quels sont les
événements qui doivent se produire dans le neurone présynaptique?
Le potentiel d’action – un signal électrique
Période réfractaire
relative
Période réfractaire
absolue
Le système nerveux est un système électrique
Le potentiel d’action
Les mesures d’électricité
dans le système nerveux
Unicellulaire – mesure d’activité d’un seul neurone. Invasif.
Le neurone est pénétré. Utilisé dans les expériences chez
l’animal.
Multicellulaire – mesure d’activité d’un petit groupe de
neurones. Pénétration dans le cerveau mais l’électrode reste
hors du neurone. Utilisé dans les expériences chez l’animal.
Les mesures d’électricité
dans le système nerveux
Les potentiels évoqués – le résultat des groupes très
importants de neurones. Non invasif.
Électroencéphalogramme (EEG) – le résultat des groupes
très importants de neurones. Non invasif.
Les potentiel évoqués (PE) sont utilisés pour mesurer la réponse
du cerveau a des stimuli. Par ex., PE auditif, PE visuel, PE
somatosensoriel. Le potentiel évoqué est une réponse
relativement focalisée.
Le EEG est utilisé pour visualiser l’état général du cerveaux. Par
ex., l’état sommeil/éveil. Le EEG est souvent utilisé pour
surveiller les patients épileptiques.
Les potentiels évoqués et l’EEG sont des méthodes non
invasives et, par conséquent, elles sont utilisées dans les
hôpitaux et dans les cabinets médicaux.
L’activité électrique de chaque neurone produit un champ
électrique. L’enregistrement d’un groupe de neurone est la somme
d’activités de tous les neurones du groupe.
-
-
-
-
=
+
=
+
+
-
+
=
+
-
+
Enregistrements multicellulaire extracellulaire – petits champs
électriques
+
-
Les événements postsynaptiques après le potentiel d’action dans le
neurone présynaptique
Le potentiel de repos (avant l’arrivée du signal
présynaptique) – approx –55mV
Dans le neurone postsynaptique
1) Potentiel postsynaptique d’excitation (PPSE)
2) Potentiel postsynaptique d’inhibition (PPSI)
3) Potentiel d’action
1) Potentiel postsynaptique d’excitation (PPSE)
Anglais – excitatory postsynaptique potentiel (epsp)
Neurotransmetteur présynaptique
excitateur (par ex glutamate,
acétylcholine)
Réponse postsynaptique est positive. Le neurone
postsynaptique est dépolarisé
PRESYNAPTIQUE
POSTSYNAPTIQUE
2) Potentiel postsynaptique d’inhibition (PPSI)
Anglais – inhibitory postsynaptique potentiel (ipsp)
Neurotransmetteur présynaptique
inhibiteur (par ex GABA)
Réponse postsynaptique est negative. Le neurone
postsynaptique devient plus polarisé
PRESYNAPTIQUE
POSTSYNAPTIQUE
3) Potentiel d’action dans le neurone postsynaptique
Réponse positive, excitatrice
Les changements dans le cortex sont observés suite à
1) Un accident – une ischémie cérébrale, accident de la
route, etc.
2) L’apprentissage
Ces changements au niveau du cerveau aide le corps dans la
récupération de ses fonctions
La neuroplasticité du système nerveux mène à des
changements dans l’organisation du système neuronal.
Certains caractéristiques sont associés à ces
changements
1. Aspect temporel
2. Aspect spatial
Évidemment certaines de ces modifications sont liées. Mais
pour des raisons pédagogiques nous les séparons.
Aspect temporel
Court terme – observé quelques heures après
l’intervention ou l’accident. Probablement dû aux
changements dans les circuits inhibiteurs qui font
apparaître des connections excitatrices
préexistantes.
Long terme – observé au moins un jour après
l’intervention ou l’accident. Dû à des changements
dans les arbres axonaux.
La synchronicité favorise la neuroplasticité
2. Aspect spatial
• Micro changements – altérations des champs
récepteurs des neurones.
• Macro changements – altérations des cartes
corticales
• La somatotopie de la carte corticale joue un rôle
important dans la neuroplasticite
Somatotopie du cortex somatosensoriel
Le champ récepteur d’un neurone
La zone et le type de stimulus auxquels un neurone
répond
Considérons les neurones complexes dans le cortex visuelle
Le champ récepteur d’un neurone
La zone à laquelle un neurone répond.
Le champ récepteur d’un neurone – grand et petit champ
L’organisation topographique du système visuel
Les grands changements dans le cortex sont observés suite à
1) Un accident – une ischémie cérébrale, accident de la
route, etc.
2) L’apprentissage
Ces changements au niveau du cerveau aide le corps dans la
récupération de ses fonctions
Il y a des changements au niveau des
1) Champs récepteurs des neurones du cerveau
2) L’organisation de la carte corticale
Qu’entendons-nous par les changements dans
l’organisation de la carte cortical?
Changement de taille
Changement de position sur la carte corticale
La réorganisation dans le cerveau
suite à une perte des informations
sensorielles
Les signaux somatosensoriels des doigts sont représentés
dans les régions 3b et 1 du cerveau de singe
1
5
4
3
2
3
5
1
4
2
Le site cortical pour l’information de la surface ventrale
est distinct du site pour l’information de la surface
dorsale des doigts
3
5
1
4
2
Le site cortical pour l’information de la surface ventrale
est séparé du site pour l’information de la surface dorsale
des doigts
Une transection du nerf médian du singe a été effectuée.
Cela a entraîné une perte des signaux de la surface ventrale
du doigt vers le cerveau du singe.
Images du nerf médian chez l’homme
Suite à la transection du nerf médian, une région du cortex
ne répondait plus à la stimulation sensorielle
3
5
1
4
2
Mais peu de temps après, on observe une petite réponse
au centre à la stimulation de la surface dorsale des doigts
3
5
1
4
2
Ceci est dû à la disparition de l’inhibition horizontale – la désinhibition
Les aires corticales sont créées par les mécanismes suivants
1) Les projections excitatrices des surfaces sensorielles
2) L’inhibition latérale – empêche l’excitation parasite
3
Par exemple, comme on peut voir dans la figure ci-dessus, l’inhibition
latérale empêche le signal venant de la surface dorsale d’exciter la
partie de la surface corticale associée à la surface ventrale.
La désinhibition
La perte d’inhibition latérale permet aux signaux venant de la surface
dorsale d’exciter des neurones dans l’aire corticale consacrée à la
représentation de la surface ventrale de la main.
Pendant quelques semaines la représentation de la surface
dorsale des doigts devient de plus en plus large
3
5
1
3
5
4
1
4
2
2
3
5
1
4
2
L’aire du cortex associée auparavant à la surface ventrale
des doigts finit par être entièrement consacrée a la surface
dorsale.
3
5
1
4
2
Les changements à long terme sont atteints par une génération
de nouvelles fibres axonales dans les aires proximales
3
5
1
4
2
Après l’accident
3
5
1
4
2
Une surface corticale est remplacée par une aire proche
1
5
4
3
2
Dans le cas d’une perte d’innervation
périphérique, une région corticale est remplacée
par une aire proche
- Ce principe tient non seulement pour le cortex
somatosensoriel mais aussi pour les autres aires
corticales telles que le cortex auditif et visuel
Les lésions de la cochlée chez les cochons d’Inde
Une lésion de la fibre correspondant à une stimulation sonore
particulière
Après quelques semaines, la réponse dans la même aire
corticale revient
Mais pour quelle fréquence?
Changement du champ récepteur
3
5
1
4
2
Le champ récepteur dans l’aire du cerveau élargie est devenu
plus grand
Les grands changements dans le cortex sont observés suite à
1) Un accident – une ischémie cérébrale, accident de la
route, etc.
2) L’apprentissage
Ces changements au niveau du cerveau aide le corps dans la
récupération de ses fonctions
Il y a des changements au niveau des
1) Champs récepteurs des neurones du cerveau
2) L’organisation de la carte corticale
Avec la perte des afférents vers une aire corticale, il y a aussi un
changement des champs récepteurs des neurones dans ces aires.
La réorganisation dans le cortex
moteur
efférent
afférent
La carte corticale moteur
Somatotopie du cortex somatosensoriel
La neuroplasticité du système nerveux mène à des
changements dans l’organisation du système neuronal.
Certaines caractéristiques sont associées à ces
changements :
1. Aspect temporel
• Court terme – observé quelques heures après
l’intervention ou l’accident. Probablement dû aux
changements dans les circuits inhibiteurs qui font
apparaître des connections excitatrices préexistantes.
• Long terme – observé au moins un jour après
l’intervention ou l’accident. Dû à des changements
dans les arbres axonaux.
• La synchronicité favorise la neuroplasticité
Changements dans les circuits inhibiteurs qui
font apparaître des connections excitatrices
préexistantes.
Carte M1 du rat
M1 – motor cortex
HL – hindlimb
T – trunk
J/R – jaw/nose
S1–
somatosensoriel
cortex
La représentation des pattes avant (forelimb)
est à coté de la représentation des
moustaches (vibrissa). Chez le rat sain ces
représentations restent séparées.
Patte avant
moustache
Neurone excitateur
Neurone inhibiteur
L’excitation des
neurones dans l’aire
« moustache » ne
parvenait pas à exciter
les neurones dans
l’aire « patte avant »
malgré la présence
des connections
excitatrices. Ceci était
dû à la présence de
l’inhibition.
Les modifications dans l’organisation de la carte corticale
motrice suite aux accidents.
Quel accident?
Une transsection des nerfs innervant les moustaches
des rats
Quelles modifications?
Une réorganisation de la carte corticale M1.
Une réorganisation de la carte corticale M1.
Avant l’accident, la
stimulation de l’aire
« moustache » ne donnait
pas lieu à des mouvements
des pattes avant.
Quelques heures après l’accident, la stimulation
de l’aire « moustache » provoquait de l’activité
EMG dans les pattes avant.
Quel est le mécanisme de ces modifications
rapides?
Le rôle du GABAA dans ces altérations a été
montré par l’utilisation du bicuculline.
L’inhibition dans le cortex – le GABA
• Le
neurotransmetteur inhibiteur principal du cortex
est le GABA.
• Ce neurotransmetteur agit sur le neurorécepteur A
(action rapide) ou B (action lente).
• L’antagoniste* du GABAA est le bicuculline.
* Beaucoup de médicaments sont les agonistes ou
les antagonistes des neurorécepteurs.
Pharmacologie: Les agonistes et les
antagonistes
Les agonistes sont les réactifs qui augment
l’activité synaptique.
Les antagonistes sont les réactifs qui diminue
l’activité synaptique.
Etant donné que le bon fonctionnement de la synapse est
primordiale pour le système nerveux, la synapse présente
souvent une cible pour les toxines et les outils de guerres.
Par exemple, les pointes de flèches empoisonnées au
curare sont utilisées par les guerriers de l’Amérique du sud.
Le curare bloque les neurorécepteurs nicotiniques
provoquant ainsi la paralysie.
La schizophrénie
L'une des causes de la schizophrénie est une
hypéractivité de la synapse dopaminergique.
Beaucoup de médicaments antipsychotiques
sont des antagonistes de la synapse
dopaminergique.
La maladie de Parkinson
La causes majeur de la maladie de Parkinson
est une hypoactivité de la synapse dopamine.
Beaucoup des médicaments utilisés pour
traiter la maladie de Parkinson sont donc des
agonistes de la synapse dopaminergique.
(bromocriptine, cabergoline, pergolide, pramipexole, ropinirole
etc etc)
La diffusion du bicuculline dans
« l’aire des pattes avant »
Avant la diffusion du bicucculine
La stimulation de l’aire
« moustache » ne donne
pas lieu à des EMGs
dans l’aire des pattes
avant.
Pattes avant
moustache
Après la diffusion du bicucculine
BICUCCULINE
La stimulation de l’aire
« moustache » provoque
des EMGs dans l’aire
des pattes avant.
Pattes avant
moustache
Patte avant
moustache
L’excitation des
neurones dans l’aire
« moustache » ne
parvenait pas à exciter
les neurones dans
l’aire « patte avant »
malgré la présence
des connections
excitatrices. Ceci était
dû à la présence de
l’inhibition.
BICUCCULINE
Patte avant
moustache
La désinhibition par
le bicucculine
« dévoile » les
circuits excitateurs
allant de l’aire
moustache vers
l’aire de patte avant.
Réorganization de la carte corticale chez l’homme
Reconfiguration de la
perception chez l'homme en
raison de réorganisation dans
la carte corticale
Ramachandran et al, (2002) Neuroreport
3: 583-586
Patient VQ, 17 ans.
Amputé au-dessus du coude
Présence de sensations membre fantôme
1. Sensation de membre fantôme
provoquée en touchant le visage
2. Les sensations ont été cartographiés
à l'aide d'un coton tige. La carte n’était
pas aléatoire, mais stable et précise.
3. L'eau chaude sur le visage produisait
une sensation de chaleur sur le
membre manquant.
4. L'utilisation de la piqûre sur le visage
produisait une sensation de piqûre sur
le membre.
Avec la perte des afférents vers une aire corticale, il y a aussi un
changement des champs récepteurs des neurones dans ces aires.
Changement dans la sensibilité de la peau du
visage
Capacité de discrimination au
deux stimuli
Les changements dans la carte corticale
suite à l’apprentissage
Les changements dans la carte corticale
suite à l’apprentissage
Une aire cortical devient plus grande avec l’utilisation répétée
Chez le singe hibou par ex. (Jenkins, 1990)
Le singe hibou
3
5
1
4
3
5
1
4
2
2
Dans l’aire 3b, la représentation de doigt utilisé souvent est devenue plus grande
Le champ récepteur dans l’aire du cerveau élargie est devenu plus petit
Des changements dans l’accordage du champ
récepteur avec l’apprentissage
Le champ récepteur d’un neurone
La zone et le type de stimulus auxquels un neurone
répond
Considérons les neurones complexes dans le cortex visuelle
L’apprentissage peut mener non seulement
à une modification de la taille du champ
récepteur mais aussi de son accordage.
Chaque neurone a un stimulus auquel il répond le mieux (la
meilleure fréquence). Donc pour le cortex auditif par ex. il y a
pour chaque neurone une fréquence pour laquelle le neurone
répond avec une fréquence de décharge maximale.
Le son qui provoque la réponse
maximale pour ce neurone est à 9,5
KHz.
Le conditionnement classique
Maintenant il y un appariement d’une autre fréquence
(stimulus non important) avec un stimulus important par ex.
la nourriture ou un petit choc électrique
Son de 9 kHz
1 hr après – l’accordage du neurone enregistré auparavant a
changé. La meilleure fréquence pour le neurone est
maintenant celle qui est appariée avec le stimulus important.
L’apprentissage qu’un certain son est important a entraîné le
réaccordage du neurone vers la fréquence importante.
Chez l’homme – les aveugles qui lisent le Braille
(Pascual-Leon et Torres , 1993)
Utilisation de la magnetoencephalographie pour étudier la
carte corticale chez les aveugles.
1) Chez les aveugles la représentation de l’index droit est plus
importante que la représentation de l’index gauche.
2) La représentation de l’index droit chez les aveugles est plus
importante que chez les sujets normaux.
La carte corticale chez les violonistes (Elbert et al, 1995)
1) La représentation de la main gauche
chez les violonistes est plus importante
que la représentation de la main droite.
2) La représentation de la main gauche
chez les sujets contrôles est plus petite
que chez les violonistes
La neuroplasticité du système nerveux mène à des
changements dans l’organisation du système neuronal.
Certaines caractéristiques sont associées à ces
changements :
1. Aspect temporel
• Court terme – observé quelques heures après
l’intervention ou l’accident. Probablement dû aux
changements dans les circuits inhibiteurs qui font
apparaître des connections excitatrices préexistantes.
• Long terme – observé au moins un jour après
l’intervention ou l’accident. Dû à des changements
dans les arbres axonaux.
• La synchronicité favorise la neuroplasticité
La corrélation des activités de la surface
sensorielle mènent à une fusion des
représentations corticales
La corrélation des activités de la surface sensorielle mènent à
une fusion des représentations corticales
Les mouvements des différents doigts activent les aires différentes de la
surface du cortex
3
5
4
2
1
3
5
4
2
1
Une fusion des doigts chez le singe
5
4
3/2
1
5
4
3/2
1
Chez l’homme la séparations chirurgique des doigts
fusionnés depuis la naissance (Mogilner et al, 1993)
Trace de la carte corticale par magnetoencephalographie
5
3/4
2
1
Syndactilie
Après la séparation des doigts
3
5
3
5
4
2
1
4
2
1
La plasticité corticale aide dans la récupération
après des accidents et dans l’apprentissage. Mais
parfois une plasticité défectueuse peut également
être à l’origine de certains problèmes physiques.
Les outils pour mesurer la plasticité et les
changements des représentations sur la carte
corticale chez l’homme
• La stimulation magnétique transcrânienne (SMT; en
anglais: TMS)
• Les potentiels évoqués
• L’électroencéphalogramme (EEG) et le
magnétocéphalogramme (MEG)
La stimulation magnétique transcrânienne (SMT)
Une technique utilisée pour la cartographie du
corps sur la surface corticale
• L’application d’un champ magnétique
• Technique non invasive
• Marche par l’interaction entre le champ
magnétique et le champ électrique du cerveau
• Capable de produire les mouvements du corps
Deux sortes de SMT
rSMT : technique répétitive. Actuellement, on explore son
utilisation comme outil thérapeutique pour les problèmes tels
que la migraine, la maladie de Parkinson, la dépression, etc.
Comme son nom l’indique, cette technique consiste en des
applications d’un champ magnétique de manière répétitive et
rythmique.
Avantage : application localisée sans besoin d’un apport
pharmaceutique.
SMT simple pulsion : utilisée pour cartographie
Les bobines de SMT
Circulaire, image en huit
Bobine d’image en huit pour la précision spatiale
Precision- Le mouvement isolé d’un doigt
Cartographie sur la surface cortical avec la SMT
simple pulsion
L’application d’un champ magnétique sur le crâne provoque une réponse
électrique dans les muscles. Cette réponse est le potentiel évoqué
moteur. Les paramètres à noter dans cette réponse sont les suivants :
• Le délai de la réponse
• L’amplitude de la réponse – distance entre la pointe et le creux du
potentiel évoqué moteur
Les changements de ces paramètres indiquent des modifications dans le
système nerveux central.
Cartographie de la surface cortical avec la SMT simple pulsion
L’index
Biceps
Environ 120 stimulations sont utilisées pour déterminer la
représentation corticale d’un muscle. Même s’il y a des réponses
de beaucoup de sites, un seul aura une réponse avec l’amplitude
la plus importante et le délai minimal. Cet endroit est le “point
chaud” associé au muscle.
SMT double pulsion
< 100 ms >
Non réponse due à la propriété réfractaire du système nerveux
Pourquoi doit-on l’étudier?
Parce que bon nombre de troubles moteurs sont dus non
seulement aux problèmes liés à l’excitabilité mais aussi à
la réfraction.
Période réfractaire due à
Facteurs intrinsiques – canaux K
Facteurs synaptiques – neurones
inhibiteurs
La plasticité corticale aide dans la
récupération après des accidents et dans
l’apprentissage. Mais parfois une
plasticité défectueuse peut également
être à l’origine de certains problèmes
physiques.
C'est comment une douleur fantôme ?
Une sensation fantôme consiste en l'impression que le
membre amputé est encore présent. Cette sensation diminue
habituellement avec le temps. Une douleur fantôme consiste
à ressentir de la douleur dans un membre après que ce
dernier ait été amputé. Les douleurs au membre fantôme
peuvent varier en genre et en intensité. Une douleur bénigne,
par exemple, peut être ressentie comme une sensation de
piqûre aiguë et intermittente. Une douleur plus sévère peut
donner l'impression à la personne amputée que le membre
manquant est broyé. Généralement, les douleurs au membre
fantôme diminuent en fréquence et en intensité au fil du
temps. Toutefois, pour un petit nombre de personnes
amputées, les douleurs au membre fantôme peuvent devenir
chroniques et débilitantes en raison de leur fréquence et de
leur intensité.
Une expérience pour comparer la réorganisation de la
carte corticale pour les personnes atteintes de DMF
par rapport aux personnes sans DMF
Un amputé de l’avant bras – Yang et el
Neuroreport 1994
La répresentation de la main et de l’avant bras
chez un amputé de l’avant bras est remplacée par
la representation du visage et du bras.
Les biceps
zygomatique et depressor
labii inferior
Cette étude a été faite en utilisant
1) la STM (en anglais: TMS)
2) L’imagerie de source électrique avec le EEG
Les études effectuées
1) L’efficacité du signal cortical vers les
muscles (SMT)
2) La position de la représentation des
muscles dans la carte corticale. Ceci a
été fait en regardant :
a) la position optimale de la stimulation
du cerveau par SMT
b) l’EEG
Le potentiel évoqué produit par la SMT dans l’aire
du biceps du côté amputé dans les patients avec
douleur est plus important
V
L’efficacité du signal cortical vers le biceps du
côté amputé plus important chez les patients
avec douleur.
Surface de la carte cortical pour la représentation des
biceps
La représentation des biceps pour
le bras amputé est plus grande
chez les sujets avec douleur
La représentation du biceps
est plus grande pour le côté
du cerveau qui contrôlé le
bras amputé
cm2
Au niveau du cerveau
Avant bras
Biceps
La représentation des lèvres sur la carte corticale
devient plus médiale
Recherche sur la position sur la carte cortical des muscles zygomatiques
et “depressor labii inferior”
cm
Déplacement à une position
plus médiale pour les muscles
qui contrôle les lèvres
Ce déplacement est plus grand
chez les patients avec la douleur
Il y a une corrélation positive entre le degré de
douleur et le déplacement de la représentation
associée aux lèvres
cm
Douleur
• La douleur causée par une stimulation externe
est détecté par les récepteurs neuronaux
spécialisés appelés les nocicepteurs.
• Les nocicepteurs ont généralement un seuil
d’activation plus élevé que les autres récepteur
somatosensoriels.
• Les amplitudes supérieurs des signaux du
cortex vers les muscles pour les patients
souffrant de douleurs du membre fantôme peut
être suffisamment élevée pour activer ces
nocicepteurs.
En conclusion, cette étude montre qu’il y a une
différence dans la réorganisation de la carte corticale
pour les patients atteints de DMF par rapport aux
patients sans DMF. Cette différence de plasticité
pourrait expliquer les différences observées pour la
douleur.
La réorganisation de la carte
corticale suite à un accident
Des remplacements par
1)Des nouvelles zones
2)Des circuits redondants
La Réorganization du Cerveau Suite à
un Accident
1)Remplacement par des nouvelles zones
du cerveau
a) L’aire avoisinante
b) La plasticité transmodale
2) Remplacement par des circuits parallèles
a) le faisceau pyramidal direct
b) les aires secondaires
La Plasticité
Transmodale
Il a été observé que pour les sujets qui ont été aveugle
à un âge précoce, les stimuli tactile et auditifs,
activaient les zones qui sont normalement les aires
visuelles.
Collingnon (2009) Cross modal plasticity for the spatial
processing of sounds in visually deprived subjects. Exp
Brain Res. 192: 343-358.
La Réorganization du Cerveau Suite à
un Accident
1)Remplacement par des nouvelles zones
du cerveau
a) L’aire avoisinante
b) La plasticité transmodale
2) Remplacement par des circuits parallèles
a) le faisceau pyramidal direct
b) les aires secondaires
La représentation
multiple: Le faisceau
pyramidal direct
Sous contrôle
du cortex
cerebral
Système moteur
latéral
Contrôle de la
musculature
distale.
Sous contrôle
du tronc
cérébral
Système
ventromédian
Contrôle de la
musculature
proximale et axiale.
Le faisceau
pyramidal direct
ou
le faisceau
cortico-spinal
antérieur
(la voie
ipsilatérale)
L’enlèvement d’un hémisphère cérébrale pour
résoudre le problème de l'épilepsie n’a pas
produit la hémiplégie.
Lee RG and Donkelaar P (1995)
Mechanisms underlying functional
recovery following stroke. Canadian
J Neurological Sci 22: 257-263.
Les Aires
Secondaires
Weiller C et al (1992) Functional reorganization of the brain in recovery
from striato-capsular infarction in man. Annals of Neurology 31: 463-472
L’infarctus striato capsulaire –
Une AVC sous corticale qui
implique le noyau caudé, le
putamen, la capsule interne
L’hémiparésie ou
l’hémiplégique
des membres
supérieurs.
Étude TEP de l'activité cérébrale lorsque la main
hémiplégique a récupéré certaines de ses activités.
1) Augmentation de l'activité de la voie
ipsilatérale pour la main parétique
pendant une tâche motrice.
2) Augmentation de l’activité des aires
motrices secondaires.
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