Barbara VIGER / DOUVILLE
Promotion septembre 2013 Semestre 3 Stage 3A Page 5 sur 6
soin. Pour cela, une bonne connaissance de l'individu est essentielle. L'infirmière a un rôle
d'écoute, de disponibilité, elle ne juge pas et accompagne le patient.
Dans la situation, les deux infirmières font appel à la négociation afin d'effectuer le second
essai de prélèvement. Elles font participer le patient dans son soin en lui demandant son
accord, le rendant acteur de sa santé.
Lorsqu'un patient refuse un soin, l'infirmière ne peut l'y contraindre sauf s'il s'agit d'une
urgence vitale. Alors, elle doit essayer de discuter avec le patient, de négocier avec lui, de lui
expliquer le but du soin et de le rassurer. Selon une étude réalisée par un service d'imagerie
interventionnelle américain, les mots prononcés par le soignant durant un soin invasif peuvent
engendrer une douleur plus forte et une anxiété plus importante (se référer à l'article n°2 ci-
joint, parut sur le site internet du Centre National de ressources de lutte contre la douleur, du 3
juin 2014, intitulé "Les mots peuvent-ils faire mal ? Interactions patient-soignant durant les
soins invasifs").
Il faut dans un premier temps, avant le soin, mettre en œuvre des moyens d'encadrer le soin
pour limiter l'anxiété et l'appréhension du patient, en écoutant son vécu, la représentation que
le patient se fait du geste (ce qu'il a entendu par son entourage et des autres patients). Il faut
observer les comportements, les attitudes et réactions avant les soins, et rechercher la
collaboration du patient. Puis, organiser et anticiper le soin en regroupant, fractionnant ou
décalant dans le temps les soins. Penser à l'installation et planifier l'approche médicamenteuse
en utilisant, sur prescription médicale, patch ou crème EMLA, anesthésie locales, MEOPA…
Dans un second temps, au niveau du patient, il faut prévenir pendant le soin, rendre
l'environnement plus agréable, satisfaire les besoins fondamentaux avant de commencer le
soin (uriner, boire un verre d'eau) et entrer en contact avec le patient. Privilégier l'action en
binôme avec un soignant centré sur le contact, la détente, la relaxation, l'autre sur le
prélèvement veineux (approche utilisée dans la situation décrite ci-dessus). Evaluer l'anxiété
du patient, faire une pause, voire arrêter le soin si cela semble trop difficile. Au niveau du
soignant, il faut être confortablement installé, ne pas hésiter à faire une pause entre les
prélèvements si le premier a été un échec. Transmettre ce qui à permis de réaliser le soin dans
les bonnes conditions et les éléments qui ont rendu difficile le soin.
Difficultés et points à approfondir :
Stagiaire de deuxième année depuis peu, je n'ai pas eu l'occasion de pratiquer d'actes
techniques durant ma première année. En effet, les différents lieux de stage dans lesquels j'ai
pu évoluer l'année passée, seuls les soins de confort et d'hygiène m'étaient autorisés. A mon
arrivée dans le service de soins de suite et de réadaptation, j'ai tout de suite été dirigée vers les
infirmières et donc vers des soins techniques que je n'avais pas eu l'occasion de pratiquer.
Au moment de la situation, je n'avais que deux uniques expériences dans la pratique du
prélèvement veineux et les patients choisis présentaient des veines très marquées et donc
facile à repérer. Je n'avais pas encore été confrontée à un patient dont le capital veineux était
difficile à piquer. C'est pourquoi, j'ai souhaité être présente durant ce soin, afin de m'instruire
sur les différentes manières de procéder à un prélèvement veineux.
Alors que les infirmières cherchaient un site de prélèvement, je me suis questionnée sur la
réaction dont je pourrai faire preuve moi-même face à une situation similaire. Mal à l'aise face