3 semaines.Leur bénéfice est majeur et gageur
de reprise d'une activité normale.
Que fait-on en réadaptation cardiaque?
Tout d'abord un bon bilan:
dès l'admission dans le centre, commence
un bilan approfondi dont l'examen le plus
important sera l'électrocardiogramme d'ef-
fort permettant de savoir où vous en êtes.
Cet enregistrement servira de référence
pour mesurer vos progrès à la fin du séjour.
C'est la reprise tranquille mais déterminée de
l'activité qui prend ensuite le relais, la gymnas-
tique étant au premier plan. Pour beaucoup,
les douleurs articulaires et musculaires sont
une découverte : la sédentarité cela se paye
tôt où tard! Mais les douleurs s'estompent
rapidement avec l'entraînement et c'est la
forme qui revient. A la fin de la première
semaine, les ballades tranquilles à l'extérieur
deviennent possibles.
Le sommeil est aussi un objectif-clé de cette
première semaine: la semaine d'hospitalisation
en unité de soins intensifs et en service de
cardiologie a été éprouvante et en cas
d'opération pour pontage, la cicatrice oblige
de dormir sur le dos. Or le sommeil est le
meilleur des moyens de récupération et sa
qualité devient donc une priorité.
Semaine 2:
le règne de la petite reine
Le vélo est l'appareil le plus utilisé au cours de
la deuxième semaine,son usage permettant de
monter progressivement le travail physique
réalisé. Il permet aussi d'adapter l'effort à la
fréquence cardiaque,certains programmes,dit
automatiques, réglant le frein du vélo sur la
fréquence retenue. La gymnastique continue
ainsi que l'entraînement à la marche qui va
maintenant se faire par séances de3/4 d'heure
sur des terrains plus variés.
On recevra aussi beaucoup d’informations:
apprendre à faire ses courses, à choisir ses
plats, à cuisiner,bref à éviter les sucres inutiles
et les graisses animales tout en privilégiant
les fruits et légumes, les méfaits du tabac, de
l'inactivité et du stress.
La troisième semaine:
consacre le retour de la forme
les séances de vélo sont plus longues et plus
soutenues, les ballades à l'extérieur se font en
terrains accidentés et pentus.Vos performan-
ces s'améliorent nettement et les courbatures
du début ne sont plus qu'un mauvais souvenir.
L'essentiel est désormais de vous persuader
que ce que vous avez fait au centre de réédu-
cation, vous pourrez le poursuivre de retour
chez vous.On vous expliquera que si vous avez
des appréhensions, vous pouvez contacter
l'une des nombreuses associations d'opérés et
de malades du cœur : leur objectif est d'orga-
niser collectivement les séances de sport,sou-
vent sous la surveillance d'un kinésithérapeute.
U
NE ACTIVITÉ PHYSIQUE
VIVIFIANTE ET BÉNÉFIQUE :
LA MARCHE NORDIQUE
La dernière version en vogue de la prome-
nade, la marche nordique, est un sport
simple et complet, à la portée de tous.
Quelle est l'origine de ce sport?
Ce sont les skieurs de fond finlandais qui ont
développé cette activité vers la fin des
années 90, pour leur entraînement estival.En
utilisant des bâtons, le sportif se propulse
comme lorsqu'il pratique le ski de fond, ce
qui réduit les chocs aux articulations. En
Europe, cette activité baptisée nordic
walking ou marche nordique a le vent en
poupe avec plus de six millions d'adeptes.
Qu'est-ce que c'est?
C'est un sport d'endurance se pratiquant en
plein air, hiver comme été. Plus qu'une
marche naturelle ou qu'une marche rapide,
c'est un exercice complet qui fait travailler
les épaules, les bras et le dos et sollicite
notre endurance cardiaque. En effet, la mar-
che nordique entraîne une dépense énergé-
tique jusqu'à 46% plus grande que la marche
traditionnelle. Une heure de marche nordi-
que équivaut à deux heures de marche
normale et permet de brûler plus de deux
fois plus de calories!
À qui s'adresse la marche nordique?
La marche nordique s'adresse à tous puisqu'il
est possible d'en varier l'intensité. Non trau-
matisante, sans risque de blessures, cette
activité est idéale autant pour une personne
souhaitant retrouver la forme que pour une
autre qui recherche un entraînement inten-
sif. En fait, c'est une réelle solution de
rechange au jogging.Les personnes âgées,les
patients cardiaques,les femmes enceintes,les
sportifs en convalescence ou les personnes
à mobilité réduite peuvent pratiquer la
marche nordique sans danger.
En quoi consiste la technique?
Pour pratiquer la marche nordique, il ne
suffit pas de marcher plus vite,il faut appren-
dre une véritable technique en suivant un
cours ou un stage d'initiation: il faut en
effet accentuer le mouvement naturel de
balancier des bras pendant la marche et
propulser le corps vers l'avant à l'aide des
deux bâtons. Lors de la formation, le
marcheur apprend à mettre tout le corps en
mouvement et non uniquement ses jambes.
Quels sont les bienfaits de la marche
nordique?
Elle renforce les systèmes cardiovasculaire
et respiratoire et améliore le tonus muscu-
laire des jambes et du haut du corps. C'est
une activité d'endurance qui privilégie le
bien-être et la santé et peut aider à perdre
du poids. En outre, la marche nordique
atténue les effets du vieillissement du corps
en améliorant la posture. Contrairement au
jogging et grâce à l'utilisation des bâtons,
l'activité n'entraîne pas d'impacts sur les
articulations. Outre les bénéfices physiques,
la marche nordique aiderait à diminuer le
stress, les tensions et les problèmes de
sommeil.
Quel est l'équipement requis?
Pour commencer, une bonne paire de chaus-
sures de sport fera l'affaire.Avec le temps et
l'expérience, selon votre préférence pour les
sentiers urbains ou les terrains accidentés à
la campagne, optez pour une chaussure avec
une semelle adaptée à la surface de marche.
Des vêtements adaptés aux conditions
climatiques assureront le confort. Enfin, les
bâtons,très utiles,permettent d'absorber les
chocs. Ils sont réalisés en fibre de carbone, à
la fois légers, flexibles et résistants.
Editeur responsable : Info- santé: 24 boulevard Louis Schmidt - 1040 Bruxelles