www.icis.ca
Figure 2 : Nombre moyen de visites en deux ans par des patients avec et sans comorbidité
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Sans maladie chronique Diabète seulement Diabète et dépression Diabète seulement et
au moins une comorbidité* Diabète, dépression et
au moins une comorbidité*
Nombre moyen de visites en deux ans
Remarque
* Les comorbidités incluent l’asthme, les coronaropathies, l’hypertension, les maladies pulmonaires obstructives
chroniques et l’arthrose.
Source
Système de déclaration volontaire des soins de santé primaires, Institut canadien d’information sur la santé.
www.icis.ca/ssp
ssp@icis.ca
À propos des
soins de santé
primaires (SSP)
Les soins de santé primaires (SSP)
sont les soins les plus couramment
dispensés aux Canadiens et des
améliorations sont essentielles.
Notre objectif consiste à créer de
l’information et des sources de
données pancanadiennes nouvelles
qui permettront de mieux comprendre
les SSP au Canada, de rendre compte
des indicateurs de SSP et d’éclairer
les politiques et les décisions relatives
à la santé à diverses échelles.
Principales
constatations
Plus de 7 % des patients diabétiques
• souffrent également de dépression et
d’au moins une autre maladie chronique.
Les patients qui ont reçu à la fois
• un diagnostic de diabète et de
dépression sont
plus susceptibles d’avoir de la –
diffi culté à gérer leur glycémie
(test d’hémoglobine A1C supérieur
à 9 %);
moins susceptibles d’avoir effectué –
un test d’hémoglobine A1C au cours
des 15 derniers mois;
deux fois plus susceptibles d’être de –
grands utilisateurs de services.
Contexte
La dépression est associée à une moins
bonne prise en charge de la maladie chez
les patients diabétiques, plus précisément
en ce qui concerne le non-respect de
l’ordonnance, du régime alimentaire,
du régime d’exercice et du suivi de la
glycémie. De plus, les conséquences sur
l’état de santé sont encore plus néfastes
lorsque le patient souffre d’une maladie
chronique en plus de la dépression. À
partir des données des dossiers médicaux
électroniques (DME) du Système de
déclaration volontaire des soins de santé
primaires (SDV SSP) de l’ICIS, la présente
étude examine la relation entre le diabète
et la dépression ainsi que les besoins en
soins complexes des patients souffrant de
ces deux maladies.
Questions
de recherche
Quel est le lien entre la dépression et 1.
l’état clinique des patients diabétiques,
mesuré au moyen des niveaux
d’hémoglobine A1C?
Quelles sont les habitudes d’utilisation 2.
des services de santé chez les patients
souffrant de diabète et de dépression?
Comment l’accès à ces données et leur 3.
interprétation peuvent-ils avoir une
incidence sur les soins aux patients
dépressifs dans un contexte de soins
de santé primaire?
Cette étude met en lumière les
constatations cliniques issues des
données des DME et la capacité d’utiliser
ces mêmes données pour améliorer
les soins aux patients et la qualité des
services dans un contexte de soins de
santé primaire.
Méthodes
Les patients qui ont reçu à la fois un
• diagnostic de diabète et de dépression
ont été repérés dans les DME au moyen
de la méthodologie de définition des
cas, décrite ci-dessous. Le résumé des
caractéristiques se trouve au tableau 1.
Des analyses descriptives et de
• régression ont été effectuées afin de
déterminer les habitudes d’utilisation
des services de santé et les résultats
pour les patients au sein de la cohorte
visée par l’étude.
Enjeux des soins complexes en soins de santé primaire
La prise en charge du diabète chez
les patients souffrant de dépression
Figure 3 : Outils d’amélioration de la qualité de la pratique clinique du SDV SSP
Tableau 1 : Résumé des caractéristiques des patients
Patients souffrant
seulement
de diabète
Patients souffrant
de diabète et
de dépression
Patients souffrant de
diabète, de dépression
et d’au moins
une comorbidité* Total des patients
souffrant de diabète
Âge N%N% N % N %
Femmes 1 465 45 % 145 65 % 449 69 % 4 228 49 %
De 18 à 44 ans 453 61 % 48 6 % 49 7 % 745 100 %
De 45 à 64 ans 1 591 41 % 134 3 % 330 9 % 3 836 100 %
65 ans et plus 1 212 30 % 41 1 % 271 7 % 4 048 100 %
Total 3 256 38 % 223 2.5 % 650 7.5 % 8 629 100 %
Remarque
* Les comorbidités incluent l’asthme, les coronaropathies, l’hypertension, les maladies pulmonaires obstructives
chroniques et l’arthrose.
Source
Système de déclaration volontaire des soins de santé primaires, Institut canadien d’information sur la santé.
Figure 1A : Pourcentage de patients diabétiques
dépressifs et non dépressifs affi chant
un taux d’hémoglobine supérieur à 9 %
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16
Pourcentage de patients diabétiques
qui affichent un taux d’A1C supérieur à 9 %
Non dépressifs Dépressifs
Source
Système de déclaration volontaire des soins de santé
primaires, Institut canadien d’information sur la santé.
Figure 1B : Pourcentage de patients diabétiques
dépressifs et non dépressifs qui n’ont
pas effectué de test d’hémoglobine A1C
au cours des 15 derniers mois
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Pourcentage de patients diabétiques
qui n’ont pas effectué de test d’A1C
au cours des 15 derniers mois
Non dépressifs Dépressifs
Source
Système de déclaration volontaire des soins de santé
primaires, Institut canadien d’information sur la santé.
Résultats
Neuf pour cent (n = 8 629) des patients âgés de 18 ans et plus
faisant partie de l’ensemble de données du SDV SSP ont reçu
un diagnostic de diabète, et la majorité d’entre eux présentaient
également une comorbidité. Dans 10 % (n = 873) des cas, cette
comorbidité était la dépression. Chez les patients souffrant à la
fois de diabète et de dépression, trois sur quatre présentaient une
autre comorbidité.
Les patients dépressifs étaient plus susceptibles d’affi cher
des niveaux non maîtrisés d’hémoglobine A1C et moins
susceptibles d’avoir effectué un test d’hémoglobine A1C
au cours des 15 derniers mois (voir les fi gures 1a et 1b).
Les analyses de régression montrent que les patients qui
• souffrent à la fois de diabète et de dépression sont 30 % plus
susceptibles d’afficher des taux d’hémoglobine A1C supérieurs
à 9 %. Ils sont également 40 % plus susceptibles de n’avoir
effectué aucun test d’hémoglobine A1C au cours de la
dernière année.
Les patients souffrant à la fois de diabète et de dépression
étaient plus susceptibles d’être de grands utilisateurs
de services.
Tout patient inclus dans le 90
• e percentile ou dans un percentile
supérieur au chapitre du nombre de visites pendant une
période de deux ans est considéré comme un grand utilisateur
de services. Cela correspond à un minimum de 18 visites à un
dispensateur de soins de santé primaire en deux ans.
Les patients qui ont reçu des diagnostics de diabète et de
• dépression sont près de deux fois plus susceptibles d’être
de grands utilisateurs de services que ceux qui ont reçu un
diagnostic de diabète uniquement.
Chaque comorbidité supplémentaire augmente d’une fois et
• demie les probabilités que le patient soit un grand utilisateur
de services (voir la figure 2).
Incidences sur les
soins aux patients
Les patients souffrant de dépression sont souvent traités dans
• un milieu de soins de santé primaires et peuvent présenter des
comorbidités qui ont pour effet d’accroître la complexité des
soins qui leurs sont prodigués.
En moyenne, il semble que les patients souffrant de diabète et
• de dépression affichent des taux de dépistage A1C moins
élevés et des niveaux d’hémoglobine A1C plus élevés. Il est
recommandé de procéder à un examen approfondi de cette
association et des autres mesures cliniques pertinentes.
Dans le cadre du SDV SSP, les cliniciens reçoivent des
• rapports centrés sur les patients ainsi que le Quality
Management Improvement Compass, ou QMIC (voir la
figure 3). Ces outils d’amélioration de la qualité les aident à
cibler les patients affichant des besoins en soins complexes
ainsi qu’à planifier et à dispenser de meilleurs services de
prévention et de prise en charge des maladies chroniques.
Défi nition des cas des DME
Pour être inclus dans la cohorte, les patients souffrant de diabète
devaient satisfaire à au moins deux des critères suivants :
une consultation liée au diabète;
•
une incidence de diabète dans la Liste des problèmes
• ou le tableau Problèmes de santé;
la prise de médicaments liés au diabète;
•
l’enregistrement d’au moins deux résultats de laboratoire
• élevés ou d’au moins cinq résultats de laboratoire.
Orientations
futures
L’utilisation des données des DME pour surveiller
et gérer les groupes de patients et repérer les
patients à risque est un phénomène récent. Au fi l
du temps, l’amélioration de la qualité des données
issues des DME permettra aux cliniciens de mieux
surveiller et gérer leurs patients tout en ciblant les
soins destinés à des groupes précis.
Grâce aux rapports produits à partir de la
rétroaction des dispensateurs de services,
l’incidence des programmes de traitement ou
des interventions ciblant des groupes de patients
peut être surveillée pour ainsi orienter les
changements à apporter aux programmes.
Pour être inclus dans la cohorte, les patients
souffrant de dépression devaient satisfaire à
au moins deux des critères suivants :
une consultation liée à la dépression;
•
une incidence de dépression dans la Liste des
• problèmes ou le tableau Problèmes de santé;
la prise d’antidépresseurs.
•
Soins multidimensionnels aux fi ns d’amélioration de la qualité
Gestion de
la pratique
Amélioration continue
de la qualité des soins
Analyse des
tendances liées
aux résultats
Planifi cation selon
la population
Autogestion
par les patients
Supports
Rapports complémentaires qui améliorent la compréhension
de l’information pertinente sur les groupes de patients de même que sur les personnes
Rapport de rétroaction sur la pratique
des dispensateurs centré sur le patient
Quality Management
Improvement Compass (QMIC)
(interactive e-Tool) (en anglais seulement)
Qui nous sommes
Fondé en 1994, l’ICIS est un organisme
autonome sans but lucratif qui fournit
de l’information essentielle sur le système
de santé du Canada et sur la santé
des Canadiens. Il est financé par les
gouvernements fédéral, provinciaux
et territoriaux et supervisé par un conseil
d’administration formé de dirigeants
du secteur de la santé de partout au pays.
Notre vision
Contribuer à améliorer le système
de santé canadien et le bien-être
des Canadiens en étant un chef de file
de la production d’information impartiale,
fiable et comparable qui permet aux
dirigeants du domaine de la santé de
prendre des décisions mieux éclairées.
Septembre 2011