Argumentation
Texte 4
A mon tour de poser une équation : colonisation = chosification.
J’entends la tempête. On me parle, de « réalisation », de maladies guéries, de niveaux de vie
élevés au-dessus d’eux-mêmes.
Moi, je parle de sociétés vidées d’elles mêmes, de cultures piétinées, d’institutions minées, de
terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties,
d’extraordinaires possibilités supprimées.
On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de route, de canaux, de
chemins de fer.
Moi, je parle de milliers d’hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l’heure
où j’écris, sont en train de creuser à la main le pont d’Abidjan. Je parle de millions d’hommes
arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la danse, à la sagesse
Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, 1950
Les questions suivantes vont vous aider à réaliser votre dossier
1. Quels sont, dans cet extrait, les arguments des partisans de la colonisation ?
2. Que leur répond Césaire ?
Le mouvement de la négritude est une forme d’engagement et de résistance. Pourquoi ?
Expliquez contre quoi et pour quoi ces artistes ont écrit, peint et agi et évoquez la force de
leur art
THEMATIQUE : ARTS RUPTURE ET CONTINUITE
Le mythe d’Œdipe revisité
Intérêt du choix : Amener l’élève à découvrir (ou redécouvrir) un mythe qui tient une place
centrale dans l’univers de la tragédie et dans la culture européenne
Problématique : Comment l’écriture contemporaine interprète-t-elle le tragique antique à
travers le mythe d’Œdipe ?
L’histoire d’Œdipe : 3 épisodes, 3 versions du mythe
Lexique : Œdipe, un nom chargé de sens
Le nom Œdipe repose sur deux étymologies grecques possibles :
- « l’homme qui sait » oïda, je sais ; dipous, « qui a deux pieds »
- « l’homme aux pieds enflés » : odipus, « pieds enflés » (cf le français œdème)