La plupart des zélateurs de la construction d`une Europe unie ont

Histoire de la construction
européenne
Bibliographie : Sylvain Schirmann : Quel ordre européen ?
I) La situation de l’Europe après la première guerre
mondiale
1. Introduction : l’idée de l’Europe unie
La coopération européenne n’est pas pareil qu’intégration européenne. La construction
européenne englobe la coopération et l’intégration.
L’intégration est au delà de la coopération avec un abandon de la souveraineté
nationale.
Par exemple : le conseil de l’Europe est dans la coopération européenne alors que le droit
communautaire est dans l’intégration.
On peut se poser la question : c’est quoi l’Europe ?
En effet, on a un héritage chrétien, romain et grecs..
Entre les deux guerres, le critère culturel comprend aussi l’économie.
Un autre critère est le critère politique avec la démocratie et le respect à un Etat de droit
et aux droits de l’Homme. Il prendra davantage d’ampleur après la deuxième guerre
mondiale.
On peut aussi se référer à l’antiquité et au Moyen-Age. Les Grecs, les romains. Nous
avons aussi tout l’héritage d’une Europe médiévale avec les universités, les humanismes,
l’Europe culturel..
On peut citer Victor Hugo quand il parle de la paix au congrès. L’idée Européenne, après
la première guerre mondiale, on considère un mouvement vers l’intégration. On se méfie
de l’Etat nation.
Nous avons des précurseurs au XVII chez certains philosophes.
On retrouve même chez certains écrivains des idées de la notion d’une société des
nations. C’est parfois aussi dans une vision nostalgique de l’Empire chrétien perdu. Cette
pensée a déjà ses racines et va se préciser ensuite au XIXème siècle lorsque nous avons la
formation des Etats nations.
L’idée Européenne est couplée à l’idée de la révolution française. Même l’Europe de
Napoléon peut aussi être cité.
Il y’a l’idée de valeurs sur lequel se fonde l’Europe et hélas l’idée d’opposition entre
les Etats nations et les régions.
Proudhon, penseur fédéraliste croit en l’unification. On a aussi le fondement
d’une Europe économique et syndical.
Mais, nous avons aussi ces pensées qui se trouvent un peu à l’opposée, c’est dire des
tentatives de domination de l’Europe basée sur une vision hégémonique.
Dans le nationalisme, on n’a pas la pensée européenne car le niveau de
gouvernance appartient à la nation.
2. La situation géopolitique en Europe
On parle de brutalisation de la société européenne avec une habitude de la violence.
La Russie a une évolution politique passant au système communiste, se renfermant sur
elle même.
Parmi les vainqueurs, ce sont les Etats-Unis qui deviennent la puissance la plus
importante.
Il ne faut pas oublier que le Japon et nous avons surtout une Europe faible
économiquement. Les Européens ne se rendent pas de toute de suite compte du
changement de la situation géopolitique avec une infériorité par rapport aux Etats-Unis.
Nous avons un traité de paix auquel sont invités les vaincus et vainqueurs. Dans ce
traité de Versailles, nous avons la reconnaissance des perdants et la création de
nouveaux Etats.
On a une sorte de morcèlement de l’Europe.
Aussi, nous sommes dans une nouvelle conception de la démocratie se fondant sur le
principe de suffrage universel. Cela crée une situation géopolitique toute nouvelle.
Des territoires vont alors devenir disputées. Les frontières possèdent des interrogations. Le résultat
est l’instabilité de la situation entre les deux guerres.
Le Traité de Versailles n’est pas ratifié par les Américains.
Cela va aussi poser un problème pour la gestion, l’organisation européenne entre les deux
guerres. En plus, ils restent dans une sorte d’isolement. Leur priorité n’est pas l’Europe
mais leur propre politique. On est aussi dans une rivalité entre les Américains et les
Anglais puisqu’ils n’avaient pas encore compris qu’ils n’étaient pas les meilleurs.
De même, on assiste à la création de la Société des Nations.
C’est tout de même la première organisation à vocation internationale révolutionnant
les relations internationales.
Là aussi, les Américains ne vont pas s’y joindre représentant un grand handicap. Ainsi,
ils ne peuvent pas jouer le policier de l’Europe.
Les Britanniques ne pensent pas qu’ils font partis du continent Européen. Dans leurs
têtes, c’est une puissance mondiale au centre du Commonwealth. Ils ont une distance
qu’ils maintiennent jusqu’à aujourd’hui. Une mésentente franco-britannique. Ils sont
dénommés un « titan fatigué ».
Aussi, le rapport spécifique entre l’Allemagne et la France :
On observe une sorte de rivalité sur qui va conquérir le marché. Les Français et les
Allemands vont tenter de conquérir leurs marchés et créer des alliés politiques, chacun
dans un besoin de sécurité.
On perçoit une supériorité militaire de la France sur l’Allemagne mais ils ont une fragilité
économique. L’Allemagne est intacte économiquement. Mais, le traité de Versailles
représente une difficulté pour les Allemands. Ils pensent que c’est trop dur, ils ont été
traités injustement.
Les Allemands ne vont pas accepter le traité et les Français vont tout le temps insister
sur le maintien du traité.
D’autre part, le développement d’une nouvelle diplomatie soviétique aura un impact
révolutionnaire sur l’Europe. La mise en place du Kominterm prévoyant
l’internalisation du communisme.
3. Les données économiques
Après la guerre, nous sommes dans une Europe devenue économiquement faible.
Il faut alors aider au développement économique de l’Europe. Les Etats-Unis peuvent
aider en accordant des prêts. Mais ça ne permet pas à l’Europe de se restructurer. On va
aussi imposer aux vaincus de l’argent (Allemands, Autrichiens etc..).
Dès lors, une spirale d’endettement.
De là, les USA sont forts et les vaincus sont très faibles. De plus, on instaure un système
monétaire d’étalon de l’or entraînant un déséquilibre économique. De là, d’anciennes
méfiances par rapport aux cicatrices de la guerre.
On trouve des questions économiques qui ne sont pas réglés telles que la question des
monnaies, la réorientation des réseaux et des voies économiques, des voies de commerce
mais aussi de reconstituer les chemins de fer ou les routes. Tout ceci prend du temps.
Cette vision du libéralisme économique n’est pas partagée par tous les Européens. Les
Français ont une vision plus internationaliste.
Chaque Etat fera son choix pour gérer l’économie.
Nous allons avoir des coopérations économiques très diverses.
4. Des sociétés brutalisées
Les sociétés sont brutalisées en raisons de plusieurs facteurs :
1. Une habitude à la violence, le fait se trouver dans des tranchées pendant des années.
2. Les femmes qui doivent assurer seules toutes les tâches domestiques.
3. Une structure de la famille difficile, reconstituer l’organisation aux retours des
hommes.
Remise en question de la culture européenne, sommes-nous des bêtes ? Les meilleurs ?
On est dans l’idée de changement.
Il faut rééduquer les européens. On se rend compte que l’Europe est à bout
psychologiquement, il ne faut plus jamais faire de guerre.
Cette idée naît chez élites car sinon dans la population civile, banalisation de la violence.
Des associations d’anciens combattants sont des personnes sensibles aux données
nationalistes.
Ainsi, une société brutalisée est liée avec la reconstruction politique. Il y’a une extrême
fragilité des régimes politiques après la première guerre mondiale, une faiblesse de
dirigence.
C’est dans cette période que la pensée nationaliste et communiste va commencer à se
développer.
II) Hégémonies et coopération en Europe entre
1919 et 1923
Dans cette période, nous avons des desseins pour l’Europe avec les britanniques et les
français. Il s’agit de projets qui ne sont pas basés sur le principe d’égalité entre les
partenaires.
1. L’Europe de Lloyd Georges
Son projet date de 1921.
D’abord, à l’issue de la première guerre mondiale, l’Europe est économique et
géopolitiquement affaiblie et les britanniques ne souhaitent pas accepter d’être au
deuxième rang par rapport aux Etats-Unis.
Britanniques veulent être premier !
Pour pouvoir retrouver la puissance voulue, il faut proposer un projet pour la coopération
européenne, afin de s’affirmer vis à vis des autres européens. Ils veulent faire un projet
hégémonique car ils souhaitent stimuler le relèvement économique de l’Europe à
dominance britannique.
D’autre part, ils cherchent à acquérir un nouveau rôle dans les relations
internationales.
Pour devenir de nouveau fort, ils souhaitent faire de la coopération européenne pour
pouvoir se présenter comme les leaders de l’Europe et obtenir de la puissance
internationale.
En janvier 1921, à la conférence de Londres, nous sommes dans une époque de rivalité
franco-britannique. Les français ne veulent pas du projet anglais. Le projet va permettre
de sortir du dialogue exclusif avec la France élargissant les coopérations européennes au
delà du partenaire français. Ils ne proposent pas leur projet contre les Etats-Unis mais
avec leur participation dans le but d’être fort pour les britanniques.
Projet à grande échelle renforçant les Britanniques.
C’est en fait un peu comme l’ancien concert européen basé sur l’équilibre des
puissances. C’est uniquement comme ça que l’on pourra atteindre la paix. De plus, le
contexte est de reconstruction et de punition envers les allemands.
La fixation des réparations pour les Allemands a eu lieu en mai 1921 et c’est un verdict
très compliqué à 132 milliards de mark. Ainsi, la tension va continuer à s’accroitre.
De même, la menace Russe qui pèse sur l’Europe et le système soviétique va se tourner
contre les puissances occidentales avec d’autres philosophies économiques.
En réponse, les britanniques veulent insérer les Russes dans le concert européen pour
établir l’équilibre des forces voulus.
Le projet sera finalisé en décembre 1921 proposant une coopération économique.
C’est de vouloir mettre en place un consortium international.
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