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Histoire de la Psychologie
Scientifique
(1)
Pr. Claude Bonnet
Université Louis Pasteur (Strasbourg 1)
Faculté de Psychologie et des
Sciences de l’Education
L2 CSD HEP 2005-2006
Dates du Cours
Mardi 7 Février
14
28
7 Mars
14
21
28
11 Avril (révisions)
Introduction
I.LesOrigines historiques de la Psychologie scientifique
1.1 Sources philosophiques
1.2 Naissance de la psychologie expérimentale en Allemagne
1.3 La psychologie scientifique en Angleterre
1.4 La psychologie scientifique en France
1.5 La psychologie scientifique aux USA
II La Psychologie scientifique au XXme siècle
2.1 Etat des lieux
2.2 Le béhaviorisme
2.3 La Gestalttheorie
III La Psychologie Cognitive
3.1 Contexte scientifique
3.2 Débuts du cognitivisme
3.3 Problématique du Traitement de l’Information
3.4 Cerveau et Esprit
3.5 Connexionnisme
Conclusions
BIBLIOGRAPHIE
BORING E.G. (1929 & 1950) A history of experimental Psychology. New York, Appleton Century.
FRAISSE P. (1963) L'évolution de la Psychologie Expérimentale. In P. Fraisse & J. Piaget (Eds.) Traité de
Psychologie expérimentale.Vol 1. Paris, Presses Universitaires de France.
GARDNER H. (1993) Histoire de la Révolution Cognitive. Paris, Payot.
GHIGLIONE R. & RICHARD J.-F. Cours de Psychologie.Paris Dunod.
LE NY J.-F., GINESTE M.-D. (Eds.) (1995) La Psychologie. Paris, Larousse, coll. Textes essentiels.
MARINE C., ESCRIBE C. (1998) Histoire de la Psychologie générale : du béhaviorisme au
cognitivisme. Paris, In Press.
NICOLAS S. (1998) Les origines de la psychologie cognitive. In J.-L. Roulin (Ed.) Psychologie Cognitive.
Paris Editions Bréal.
NICOLAS S. (2001) Histoire de la Psychologie. Paris, Dunod, les topos.
PAICHELER G. (1992) L’invention de la Psychologie moderne. Paris, Editions L’Harmattan.
PAROT F., RICHELLE M. (1992) Introduction à la Psychologie : Histoire et Méthodes. Paris, Presses
Universitaires de France.
VIGNAUX G. (1991) Les Sciences cognitives. Paris, Le Livre de Poche.
Grand Dictionnaire de la Psychologie.(1991) Paris, Larousse.
Dictionnaire fondamental de la Psychologie.(1997) Paris, Larousse.
http://lpe.psycho.univ-paris5.fr/membres/nicolas/nicolas.francais.html
Diapositives du cours disponibles à :
http://coursenligne.u-strasbg.fr/psychocognitive/
1.1 Origines de la pensée scientifique :
les sources philosophiques
Toutes les disciplines scientifiques (physique, chimie, biologie etc.) ont
cherché à fonder leurs connaissances sur des faits observables,
répétables, mesurables et communicables. Lorsque cela est possible,
l’expérimentation (y compris l’observation systématique) est devenue la
méthode privilégiée d’administration de la preuve.
La psychologie scientifique est née au milieu du XIXme siècle après les
autres sciences naturelles. Les conceptions de la science qu’elle a faites
siennes n’étaient apparues qu’à l’ « époque moderne » (XVIIme siècle)
avec Francis Bacon (1561-1626) en Angleterre, Galilée (1564-1642) en
Italie, René Descartes (1596-1650) en France pour ne citer que ceux là.
Elle en a repris les principes qui avaient permis le renouveau des
sciences naturelles.
Comme celles-ci avant elle, elle a du se dégager de la philosophie pour se
constituer en discipline autonome. Ceci n’entraîne pas que des problèmes
philosophiques ne restent pas sous jacents aux questions qu’elle se
pose.
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Francis Bacon (1561-1626)
Critique l’état des sciences de son temps parce qu’elles
ne sont pas d’abord fondées sur l’observation.
«Le savant ne doit pas faire comme l’araignée, qui tire tout d’elle-
même. Il ne doit pas non plus se borner à amasser des faits, comme
la fourmi des provisions. Il doit grouper, classer les faits et en
découvrir les lois, semblable à l’abeille qui élabore son miel ».
Ces idées étaient révolutionnaires à l’époque. Bacon abandonne la pensée
déductive, qui procède à partir des principes admis par l’autorité des
Anciens (en particulier Aristote), au profit de l’« interprétation de la nature »,
où l’expérience apporte des connaissances nouvelles. Il préconise :
- de soumettre la nature à l’expérience par une investigation au ras du sol
-et de tirer de l’expérience une « induction », non pas simplement «
totalisante » qui se borne à constituer le catalogue des données acquises,
mais « amplifiante » qui passe des faits connus à ceux qu’on peut
raisonnablement leur assimiler.
The Advancement of Learning, traité «de la valeur et de l’avancement des
sciences» (1605)
Instauratio magna (1620)
Galileo Galilée (1564-1642)
Il montra ainsi qu'Aristote se trompait en supposant que la vitesse de
chute d'un corps était proportionnelle à son poids. Pour le démontrer il
mesura le temps de chute de poids lâchés de la tour penchée de Pise; il
découvrit l'isochronisme du pendule en regardant les oscillations d'un
chandelier de la cathédrale.
La méthode scientifique consiste à considérer les choses de
l’extérieur. Problème de l’objectivité.
Les mathématiques sont l’instrument de l’établissement de lois.
Les qualités de ce que nous percevons sont relatives aux sens
(exemples: la couleur, le poids).
Les propriétés vraies, objectives, sont le résultat de mesures.
Il n’y a pas d’intention, ni de finali dans la nature. Elle est mue par
des mécanismes. Rupture entre la nature et son créateur. Démêlés
avec l’Inquisition, il est condamné pour sa défense de la théorie
copernicienne.
Question : la conception mécaniste de Galilée peut-elle s’étendre
à l’homme et à l’étude de son psychisme ?
Galileo Galilei (Galilée) (1564-1642) fonda ses recherches sur
l’observation et l’expérimentation. Il réagit ainsi contre les
méthodes d’étude en vigueur et qui reposaient essentiellement sur
la pensée d’Aristote (384-322 <notre ère).
René Descartes (1596-1650)
le débat du dualisme
L'explication scientifique des phénomènes consiste à
décrire les mécanismes de leur apparition et de leur
déroulement. Descartes restreindra cette conception
mécaniste au fonctionnement du corps humain et à celui
des animaux (notion de réflexe). L'âme, source de la
pensée et de la raison, échappe pour lui à la pensée
mécaniste. Les animaux n'ayant pas d'âme ne sont que
des machines.
Discours de la Méthode (1637)
N'admettre en sciences que la raison. Il veut tirer toute vérité de la
méditation du moi sans recourir à aucune aide externe, ni de l'autorité, ni
de la tradition, ni de l'objet d'expérience.
Les idées ne sont pas révélées mais le fruit de la raison. Elles sont
innées puisque d’origine divine (l’homme qui déraisonne ne peut qu’être
un possédé).
Le moi, c'est-à-dire l'âme, par laquelle je suis ce que je suis, est
entièrement distincte du corps (dualisme).
La raison est la seule chose qui nous distingue des bêtes.
Isaac Newton (1643-1727)
Continuateur de Galilée dans sa pensée mécaniste.
Formation en philosophie, mathématique; découvre le
calcul différentiel et intégral.
Découvre la décomposition de la lumière blanche.
Formule la loi de la gravitation universelle et de
l’attraction entre les corps.
La science est l’énoncé de lois et non la recherche de
l’explication des phénomènes (positivisme).
Fondements d’une connaissance
scientifique
L’approche scientifique des phénomènes (physiques, biologiques ou
mentaux) se fonde d’abord sur l’observation systématique et
l’expérimentation.
Elle récuse l’argument d’autorité (même les ‘grands’ hommes peuvent se tromper !)
Elle cherche à aborder les phénomènes de l’extérieur en se centrant sur
l’élucidation des mécanismes qui les génèrent et non à une quelconque
finalité.
L’application de ces principes à l’étude des phénomènes mentaux ne
pourra cependant pas s’affranchir complètement de présupposés
philosophiques.
Débats philosophiques récurrents
Dualisme et Monisme
La psychologie de l’âme dualisme : Platon (428-347<JC), Aristote
(384-322 <JC), René Descartes (1596-1650) L’âme rationnelle est une
entité distincte du corps.
Le monisme spiritualiste : Benedictus de Spinoza (1632-1677),
Gottfried Leibniz (1646-1716), George Berkeley (1685-1753).
Le monisme matérialiste Démocrite (460-370 avant), Epicure (341-
270 avant), Lucrèce (98-55 avant), Denis Diderot (1713-1784), Julien
Offray de La Mettrie (1709-1751) .
Inné et Acquis
Pour Descartes la raison est innée.
La psychologie des Facultés Christian von Wolf (1679–1754) et
Thomas Ried (1710-1796), Franz-Joseph Gall (1758-1828) et la
phrénologie.
L’empirisme anglais John Locke (1632-1704), David Hume (1711-
1776).
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Réactions au dualisme cartésien
Benedictus de Spinoza (1632-1677): le mental et le physique ne
sont que des aspects d’une même réalité, d’une même
substance : Dieu. Il identifie Dieu à la Nature. La Nature est le
tout du réel. Le spinozisme est un monisme radical: tout être
participe de l'être, et du même être, qui est la Nature. Ethique
(1677).
Gottfried Leibniz (1646-1716) suggère que l’esprit et le corps
fonctionnent en parallèle comme deux horloges
synchronisées. Leur harmonie est préétablie au moment de
la création par Dieu. Leibniz a vu dans le monde, non pas
une machine, ainsi que le voulait Descartes, mais un tout
plein de vie, avec lequel nous sommes en relation par une
foule de petites perceptions. Nouveaux Essais sur
l'entendement humain (1704, publiés en 1765).
La machine à calculer de Leibniz (1694)
George Berkeley (1685-1753)
l’immatérialisme
nie la possibilité qu’existe une substance
matérielle sans esprit, sans pensée. Ce que nous
pensons être le corps n’est que la perception du
corps. C’est une forme de monisme
immatérialiste.
combat l'empirisme de Locke, lequel lui paraît
faire trop confiance aux vieilles théories de
l'abstraction. En particulier, l'idée d'une matière
existant en soi – et qui fonderait la réalité de nos
perceptions – est une abstraction indémontrable.
l'essence des objets consiste en ce qu'ils sont
perçus. Les choses et les sensation sont connues
comme idées: («être c'est être perçu»).
Essay toward a New Theory of Vision (1709)
Treatise Concerning the Principles of Human
Knowledge (1710)
L’empirisme anglais
Thomas Hobbes(1588-1679): toute connaissance
vient de l’extérieur, il n’existe pas d’idées innées. Les
sens sont mis en mouvement à partir d'une excitation
extérieure, mouvement transmis au cerveau et au
cœur, d'où part un mouvement en sens inverse, dont
le début (conatus) est la sensation. The Leviathan
(1660).
John Locke (1632-1704) - Essay concerning Human
Understanding (1690): les idées résultent des
sensations que nous éprouvons. Elles se combinent
entre elles pour donner des idées plus générales, par
un seul mécanisme, l'association.
•David Hume (1711-1776) A Treatise of Human
Nature (1739) explicite les lois de l’association :
- la contiguïté spatiale et temporelle
- la ressemblance
- la relation de cause à effet.
John Locke (1632-1704)
Essay concerning Human Understanding (1690)
Rejette l’innéisme des idées de Platon comme de Descartes. L’esprit
est au départ une table rase.
Les sens remplissent notre esprit de diverses idées. L'esprit se
rendant peu à peu ces idées familières les place dans sa mémoire, et
leur donne des noms. Ensuite, il vient à se représenter d'autres idées,
qu'il abstrait de celles-là, et il apprend l'usage des noms généraux.
L'expérience sensorielle ne suffit pas pour savoir. Il faut aussi que
l'esprit agisse activement sur cette expérience. La réflexion est
indispensable.
Les idées complexes sont formées par l'esprit, par construction et
composition, à partir des idées simples. Comme la gravitation est le
mécanisme qui règle les rapports entre les corps célestes (Newton),
l’association est le mécanisme qui règle les rapports entre les idées.
Les différences entre les idées des gens ne viennent pas de
différences entre leurs capacités à percevoir ou libérer leurs idées
innées, mais de différences d'expérience.
Monisme matérialiste
L’autre forme de monisme est matérialiste : il
n’existe qu’une seule substance, la matière. Le
matérialisme a des racines anciennes :
Démocrite (460-370 <notre ère),
Epicure (341-270 < notre ère)
Lucrèce (98-55 < notre ère)
Il resurgit au XVIIIme siècle :
Denis Diderot (1713-1784) Encyclopédie (1751)
Condillac (Etienne Bonnot;1715-1780).Traité des
sensations (1754)
LaMettrie (Julian Offray de 1709-1751) L'homme-
machine (1748) : l’âme a une étendue, elle est
matérielle
De nos jours Jean-Pierre Changeux L’homme
neuronal (1987)
Inné et Acquis:
la question de Molyneux
William Molyneux soumit dans une lettre de 1688 à son ami John
Locke et que ce dernier reproduisit en 1690 dans l’ « Essai sur
l’entendement humain »:
•«Supposez un aveugle de naissance, qui soit présentement homme
fait, auquel on ait appris à distinguer par le seul attouchement un
cube d’un globe, du même métal et à peu près de la même
grosseur, en sorte que lorsqu’il touche l’un et l’autre il puisse dire
quel est le cube et quel est le globe. Supposez que le cube et le
globe étant posés sur une table, cet aveugle vienne à jouir de la
vue. On demande si, en les voyant sans les toucher, il pourra les
discerner, et dire quel est le globe et quel est le cube».
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Racines philosophiques de la
psychologie scientifique
La conception Galiléenne s’est
progressivement imposée dans
toutes les sciences. Sciences (dites)
exactes comme la physique,
l’astronomie, puis les sciences
naturelles comme la biologie, la
botanique et… la psychologie.
Galilée (1564-1642) en Italie, Francis
Bacon (1561-1626) en Angleterre,
René Descartes (1596-1650) en
France, autant de noms qui marquent
l'avènement d'une nouvelle façon de
connaître combinant le travail
expérimental et la conceptualisation
mathématique.
Emmanuel Kant (1724-1804)
déniait à la psychologie la
possibilité de devenir
scientifique: elle ne peut
donner lieu à des formulations
mathématiques ni à des
expérimentations. Critique de
la raison pure (1782)
1.2 Naissance de la psychologie
expérimentale en Allemagne
Psychologie scientifique en Allemagne
J.F. Herbart (1776-1841) – La Psychologie
comme science fondée sur l’expérience, la
métaphysique et les mathématiques (1824)-
oppose à Kant que les phénomènes mentaux ne
sont pas unidimensionnels; ils varient pas que
selon le temps, mais aussi en intensité et en
qualité.
Fechner démontre que les phénomènes
mentaux peuvent être systématiquement
manipulés par l’expérimentation.
Lire Théodule Ribot (1875) La psychologie allemande contemporaine
Herman von Helmholtz (1821-1894) Handbuch
der physiologischen Optik (1856-1866) partage
avec Müller la théorie de l‘énergie spécifique des
nerfs. Pour lui, la perception est active, et
implique des processus d‘inférence
inconsciente.
Herman von Helmholtz (1821-1894)
Puisque la vitesse de propagation des influx dans les nerfs est finie
et mesurable, la pensée ne peut pas être instantanée (contre Kant).
L’individu construit sa connaissance de l’espace comme le montrent
les expériences de distorsion prismatique. L’espace n’est donc pas
inné (contre Kant).
La perception implique l’appel (inférences inconscientes) à des
connaissances antérieures pour interpréter les données de nos
sens.
Toute science a besoin de mettre au point
des méthodes spécifiques.
Expérimenter c’est se donner les moyens d’observations rigoureuses,
répétables et communicables. C’est aussi se donner les moyens de mesurer
les phénomènes afin de pouvoir établir des lois.
Les travaux de Weber, de Fechner, de Donders vont être pionniers dans cette
perspective. Ils constituent les fondements d’une psychologie scientifique
(nécessairement expérimentale).
La Psychophysique
Les précurseurs :
Pierre Bouguer (1698-1758), 1729 "Essai d'optique sur la gradation de la
lumière“.
Charles-Edouard Delezenne (1776-1866) :discrimination des fréquences
sonores.
Ernst-Heinrich Weber (1795-1888) : discrimination de poids, loi de Weber.
Le fondateur
Gustav Theodor Fechner (1801-1887)
Éléments de psychophysique (1860).
Distingue la psychophysique interne qui a pour objet
l'étude des rapports de l'âme avec le corps c'est-à-dire
les rapports des phénomènes psychologiques avec les
phénomènes physiologiques et la psychophysique
externe a pour objet l'étude des rapports de l'âme avec
le monde physique, c'est-à-dire les rapports des
phénomènes psychologiques avec les phénomènes
physiques.
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Fechner et la psychophysique
La psychophysique externe est devenue la science de la mesure des
sensations, celle des rapports entre l'âme et le corps. Dans ce
domaine Fechner a reconnu en Weber son principal précurseur.
Formule la loi selon laquelle la sensation croit comme le logarithme de
l’intensité stimulatrice qui fait du rapport de Weber l’unité de la
sensation.
Formule et codifie les principales méthodes de mesure des seuils
encore utilisées de nos jours.
Voir Nicolas, S. (2001). Gustav Theodor Fechner (1801-1887) et les
précurseurs français de la psychophysique : Pierre Bouguer (1729) et
Charles Delezenne (1828). Psychologie et Histoire, Vol. 2, pp. 86-130.
(http://lpe.psycho.univ-
paris5.fr/membres/nicolas/nicolas.francais.html)
F.C. Donders (1818-1889)
Chronoscope de Hipp
La méthode soustractive
S détection décisionTRC = 285 ms
S détection TRS (détection) = 197 ms
Durée de l’étape de décision 88 ms
Donders, F. C. , hollandais -
(1868). On the speed of mental
processes. propose une
conception séquentielle du
fonctionnement mental.
Précurseur de la notion de
traitement de l’information
appliquée au fonctionnement
mental.
Temps de Réaction
En 1796, l’astronome britannique, Nevil
Maskelyne chasse son assistant, J.
Kinnebrook qui trouvait systématiquement
des temps de passage des planètes dans le
réticule plus longs que lui.
En 1806, Friedrich Bessel démontre des
différences systématiques entre astronomes :
l’équation personnelle.
En 1850, Helmholtz mesure la vitesse de
conduction des nerfs et montre qu’elle n’est pas
celle de la lumière. La pensée n’est donc pas
instantannée.
En 1860, Donders s’attaque à la question de la
mesure de la vitesse de la pensée
Wilhem Wundt s’inspirera des travaux de
Donders.
J.McK Cattell (1886) The time taken up for
cerebral operations Mind, 11, 220-242.
Hermann Ebbinghaus (1850-1909)
Über das Gedächtnis (1885) Sur la mémoire
http://psychclassics.yorku.ca/Ebbinghaus/
Met au point une méthode d’étude de l’oubli en utilisant des syllabes
sans signification.
Premier temps : apprentissage d’une liste de syllabes jusqu’à rappel
parfait, mesure du temps (Ti).
Deuxième temps : délai.
Troisième temps : mesure du temps de réapprentissage jusqu’à rappel
parfait (Tr).
L’économie est mesurée par:
(Ti – Tr)/Ti
Wilhelm Wundt (1832-1920)
Assistant d‘Helmholtz, il créé le premier laboratoire
de Psychologie expérimentale (1879) à Leipzig.
Les phénomènes mentaux sont objet de science
(naturelle).
La méthode expérimentale s‘inspire de celle des
sciences naturelles et cherche à isoler et à mesurer
les composants des phénomènes complexes, les
processus. A côté de l‘intropection utilise le temps
de réaction.
Les théories de Wundt sont imprégnées
d‘associationisme.
Ce laboratoire sera un lieu de formation de
nombreux psychologues : Cattell, Titchener,
Spearman, Külpe, G. Stanley Hall.
Wilhelm Wundt Psychologie de la conscience
A la fin du XIXme siècle la psychologie devient scientifique en
utilisant la méthode expérimentale et en se séparant ainsi de la
philosophie. Elle commence à essaimer dans le monde.
La Psychologie scientifique n’est pas l’œuvre d’un seul homme,
mais de toute une génération.
Aucune science ne se résume à l’œuvre d’un seul homme.
Ses méthodes sont diverses, mais explicites et communicables.
Suscite des résistances à considérer les phénomènes psychiques
de l’extérieur (ex. Ecole de Wurtzbourg avec Külpe).
Les fondateurs de la psychologie scientifique avaient tous une
formation multiple : philosophie, physiologie, mathématique etc.
L’objet de la psychologie a évolué : l’âme pour Aristote (384-322
avant):âme végétative, âme sensitive, âme raisonnable, les facultés
pour Christian von Wolf (1679–1754) et Thomas Ried (1710-1796),
une Psychologie réflexive pour Emmanuel Kant (1724-1804) et enfin
une Psychologie de la conscience pour Wilhelm Wundt (1832-1920).
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