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Francis Bacon (1561-1626)
Critique l’état des sciences de son temps parce qu’elles
ne sont pas d’abord fondées sur l’observation.
«Le savant ne doit pas faire comme l’araignée, qui tire tout d’elle-
même. Il ne doit pas non plus se borner à amasser des faits, comme
la fourmi des provisions. Il doit grouper, classer les faits et en
découvrir les lois, semblable à l’abeille qui élabore son miel ».
Ces idées étaient révolutionnaires à l’époque. Bacon abandonne la pensée
déductive, qui procède à partir des principes admis par l’autorité des
Anciens (en particulier Aristote), au profit de l’« interprétation de la nature »,
où l’expérience apporte des connaissances nouvelles. Il préconise :
- de soumettre la nature à l’expérience par une investigation au ras du sol
-et de tirer de l’expérience une « induction », non pas simplement «
totalisante » qui se borne à constituer le catalogue des données acquises,
mais « amplifiante » qui passe des faits connus à ceux qu’on peut
raisonnablement leur assimiler.
The Advancement of Learning, traité «de la valeur et de l’avancement des
sciences» (1605)
Instauratio magna (1620)
Galileo Galilée (1564-1642)
•Il montra ainsi qu'Aristote se trompait en supposant que la vitesse de
chute d'un corps était proportionnelle à son poids. Pour le démontrer il
mesura le temps de chute de poids lâchés de la tour penchée de Pise; il
découvrit l'isochronisme du pendule en regardant les oscillations d'un
chandelier de la cathédrale.
•La méthode scientifique consiste à considérer les choses de
l’extérieur. Problème de l’objectivité.
•Les mathématiques sont l’instrument de l’établissement de lois.
•Les qualités de ce que nous percevons sont relatives aux sens
(exemples: la couleur, le poids).
•Les propriétés vraies, objectives, sont le résultat de mesures.
•Il n’y a pas d’intention, ni de finalité dans la nature. Elle est mue par
des mécanismes. Rupture entre la nature et son créateur. Démêlés
avec l’Inquisition, il est condamné pour sa défense de la théorie
copernicienne.
•Question : la conception mécaniste de Galilée peut-elle s’étendre
à l’homme et à l’étude de son psychisme ?
Galileo Galilei (Galilée) (1564-1642) fonda ses recherches sur
l’observation et l’expérimentation. Il réagit ainsi contre les
méthodes d’étude en vigueur et qui reposaient essentiellement sur
la pensée d’Aristote (384-322 <notre ère).
René Descartes (1596-1650)
le débat du dualisme
L'explication scientifique des phénomènes consiste à
décrire les mécanismes de leur apparition et de leur
déroulement. Descartes restreindra cette conception
mécaniste au fonctionnement du corps humain et à celui
des animaux (notion de réflexe). L'âme, source de la
pensée et de la raison, échappe pour lui à la pensée
mécaniste. Les animaux n'ayant pas d'âme ne sont que
des machines.
Discours de la Méthode (1637)
N'admettre en sciences que la raison. Il veut tirer toute vérité de la
méditation du moi sans recourir à aucune aide externe, ni de l'autorité, ni
de la tradition, ni de l'objet d'expérience.
Les idées ne sont pas révélées mais le fruit de la raison. Elles sont
innées puisque d’origine divine (l’homme qui déraisonne ne peut qu’être
un possédé).
Le moi, c'est-à-dire l'âme, par laquelle je suis ce que je suis, est
entièrement distincte du corps (dualisme).
La raison est la seule chose qui nous distingue des bêtes.
Isaac Newton (1643-1727)
•Continuateur de Galilée dans sa pensée mécaniste.
•Formation en philosophie, mathématique; découvre le
calcul différentiel et intégral.
•Découvre la décomposition de la lumière blanche.
•Formule la loi de la gravitation universelle et de
l’attraction entre les corps.
•La science est l’énoncé de lois et non la recherche de
l’explication des phénomènes (positivisme).
Fondements d’une connaissance
scientifique
L’approche scientifique des phénomènes (physiques, biologiques ou
mentaux) se fonde d’abord sur l’observation systématique et
l’expérimentation.
Elle récuse l’argument d’autorité (même les ‘grands’ hommes peuvent se tromper !)
Elle cherche à aborder les phénomènes de l’extérieur en se centrant sur
l’élucidation des mécanismes qui les génèrent et non à une quelconque
finalité.
L’application de ces principes à l’étude des phénomènes mentaux ne
pourra cependant pas s’affranchir complètement de présupposés
philosophiques.
Débats philosophiques récurrents
Dualisme et Monisme
•La psychologie de l’âme → dualisme : Platon (428-347<JC), Aristote
(384-322 <JC), René Descartes (1596-1650) L’âme rationnelle est une
entité distincte du corps.
•Le monisme spiritualiste : Benedictus de Spinoza (1632-1677),
Gottfried Leibniz (1646-1716), George Berkeley (1685-1753).
•Le monisme matérialiste Démocrite (460-370 avant), Epicure (341-
270 avant), Lucrèce (98-55 avant), Denis Diderot (1713-1784), Julien
Offray de La Mettrie (1709-1751) .
Inné et Acquis
•Pour Descartes la raison est innée.
•La psychologie des Facultés Christian von Wolf (1679–1754) et
Thomas Ried (1710-1796), Franz-Joseph Gall (1758-1828) et la
phrénologie.
•L’empirisme anglais John Locke (1632-1704), David Hume (1711-
1776).