PUZZLE DANSE
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Avant d’être proposée à des diffuseurs
spécialisés et pluridisciplinaires du Qué-
bec, la formule Puzzle Danse avait été ex-
périmentée avec succès par un réseau de
diffuseurs pluridisciplinaires français, le
Groupe des 20 de la région Rhône-Alpes.
Le concept originel de Puzzle Danse prend
la forme d’une soirée de danse composée
de quatre pièces en duo, de vingt minutes
chacune, de quatre chorégraphes diffé-
rents, très simples et légères sur le plan
scénographique, afin de faciliter la circula-
tion du spectacle. La formule permet à un
public non averti de se familiariser avec les
univers et les styles multiples qu’offrent les
artistes de la danse contemporaine.
En 2001, le Groupe des 20 propose à L’A-
gora de la danse de tenter conjointement
l’expérience des deux côtés de l’Atlanti-
que. L’Agora de la danse fait alors appel à
la collaboration de La Rotonde, la Salle
Pauline-Julien, le Théâtre Centennial, le
Théâtre de Baie-Comeau et le Théâtre du
Bic, lesquels acceptent l’invitation et se
joignent à dix diffuseurs du Groupe des 20
pour une première édition du Puzzle
Danse Québec/France. Deux chorégra-
phes québécois (Hélène Blackburn et Ha-
rold Rhéaume) et deux français sont invi-
tés à créer une pièce de vingt minutes
pour un homme et une femme.
Le projet s’inscrit dans une volonté de contri-
buer à une meilleure réciprocité des échan-
ges culturels entre la France et le Québec.
Les participants souhaitent également que
des liens durables s’établissent entre les
partenaires québécois et français, diffuseurs
et artistes.
Cette expérience s’avère suffisamment
concluante pour que renaisse le désir, en
2005, de s’attaquer à une deuxième édition
franco-québécoise de Puzzle Danse, tou-
jours avec le Groupe des 20.
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LES OBJECTIFS
C’est le Groupe des 20 et l’Agora de la
danse qui lancent, en 2005, l’idée d’un
second Puzzle Danse Québec/France. On
désire toujours offrir à des chorégraphes
talentueux et prometteurs des deux pays
une manière éprouvée de mieux faire
connaître leur travail à un public peu fami-
liarisé avec cette discipline. On souhaite
avec ce nouveau Puzzle Danse consoli-
der et approfondir les liens qui s’étaient
tissés entre les partenaires français et
québécois lors de l’édition 2001. Pour le
nouveau Puzzle, on a également envie de
réunir un plus grand nombre de diffuseurs
pluridisciplinaires québécois. On veut met-
tre en branle une grande tournée qui as-
sure une durée de vie digne de ce nom
aux quatre œuvres chorégraphiques origi-
nales, ce qui est un défi dans le cas de la
danse.
INITIATEURS ET PARTENAIRES
Après avoir convenu des principaux para-
mètres du projet, en collaboration avec
Diane Perreault, directrice générale et artis-
tique de la salle Pauline-Julien ainsi que
Denise Arsenault, directrice du Théâtre de
Baie-Comeau, Francine Bernier présente le
projet lors d’une réunion de programmation
de La danse sur les routes du Québec en
janvier 2005. Elle demande également aux
diffuseurs d’agir à titre de coproducteur.
Déjà, Ginette Laurin et Estelle Clareton
sont identifiées comme les chorégraphes
du côté québécois, tandis que Jean-Claude
Gallotta est déjà désigné du côté français.
Aux règles habituelles (quatre chorégra-
phes, quatre duos de vingt minutes, scéno-
graphie simple et légère), s’ajoute le thème
imposé aux chorégraphes, celui du départ.
Une particularité de ce Puzzle Danse :
deux chorégraphes établis y participent, en
compagnie de deux autres plus jeunes.
La salle de spectacle de Sept-îles, le Théâ-
tre Centennial, le Théâtre de Baie-Comeau,
le Théâtre du Bic, le Théâtre du Vieux-
Terrebonne et le Théâtre Lionel-Groulx em-
barquent dans le projet, de même que le
Grand Théâtre de Québec et le Centre na-
tional des arts d’Ottawa. Avec la salle Pau-
line-Julien, le Théâtre de Baie-Comeau et
l’Agora de la danse, ce sont en tout dix dif-
fuseurs qui acceptent non seulement de
diffuser Puzzle Danse mais d’agir égale-
ment en tant que coproducteur. Au total, ils
investissent ensemble un montant de
47 500 $ pour la création des deux choré-
graphies du Québec. Il va sans dire que cet
engagement aura un impact important sur
la suite du projet.
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RÔLES ET RESPONSABILITÉS DE CHACUN
C’est à la compagnie Montréal Danse que sont
confiées la planification et l’organisation des
tournées tandis que La danse sur les routes as-
sumera la coordination de la production. L’Agora
de la danse verra à la direction artistique, à la
promotion et aux relations de presse auprès des
médias nationaux et prêtera son concours sur
d’autres aspects au besoin.
Bien vite, la réalité des choses fait jouer à La
danse sur les routes un rôle beaucoup plus
large que celui prévu au départ. En effet, sa si-
tuation de répondant naturel des diffuseurs pluri-
disciplinaires l’amène, par la force des choses,
à assumer la production du projet pour la
partie québécoise. Elle en est devenue le
producteur pour toutes les étapes de réali-
sation, notamment à ce qui a trait aux en-
tentes contractuelles avec les créateurs, le
producteur délégué pour la tournée, le ré-
seau Rhônes-Alpes, les partenaires finan-
ciers et l’ensemble des diffuseurs… Bref,
c’est sur La danse sur les routes que repo-
saient tous les engagements légaux et fi-
nanciers. Un rôle qui déborde passable-
ment son mandat et surtout, ses ressour-
ces.
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UNE VOLONTÉ COMMUNE
La réalisation de ce Puzzle Danse a re-
présenté un énorme travail de coordina-
tion et de concertation entre les différents
partenaires, à chaque étape de réalisa-
tion. Heureusement, la volonté de tous de
voir le projet aboutir a donné la force, l’é-
nergie et les ressources nécessaires pour
surmonter les obstacles et venir à bout
des difficultés qui ne manquent pas de se
présenter dans ce type d’entreprise. Nous
tenons donc à saluer le professionnalisme
et l’amabilité de l’équipe de Montréal
Danse; le précieux apport de celle de l’A-
gora de la danse; l’intérêt et la patience
des diffuseurs coproducteurs; la générosi-
té des chorégraphes, ainsi que l’appui
indéfectible des bailleurs de fonds.
LE MONTAGE FINANCIER
Un projet d’une telle envergure exige bien
sûr un financement approprié. Aussi, L’A-
gora de la danse et La danse sur les rou-
tes ont pris soin de rencontrer les bail-
leurs de fonds afin de bien leur expliquer
la teneur et les possibles retombées de
Puzzle Danse. Ces derniers ont vite saisi
l’intérêt d’une telle démarche et ont en-
couragé les organisateurs à présenter des
demandes. L’expérience et la crédibilité
de L’Agora de la danse, en ce qui a trait à
la réciprocité et aux projets internatio-
naux, ont joué un rôle important à cette
étape.
Trois grandes demandes ont été faites pour
rassembler les ressources financières né-
cessaires. La première, complétée par Mon-
tréal Danse, a été présentée au volet 2 -
soutien à des projets ponctuels de tournée
hors Québec du programme Diffusion hors
Québec du Conseil des arts et des lettres du
Québec (CALQ). La deuxième demande
présentée au CALQ a été préparée conjoin-
tement par La danse sur les routes du Qué-
bec et Montréal Danse et concernait les dé-
penses d’aide à l’accueil de spectacles
étrangers, d’aide à la circulation en plus
d’une aide complémentaire inhérente à la
création et à la promotion. Le CALQ a égale-
ment soutenu le projet auprès du Ministère
de la Culture et des Communications du
Québec (MCCQ) où une demande préparée
par La danse sur les routes du Québec a été
déposée pour compléter le montage finan-
cier. Elle concernait plus précisément des
frais de promotion et de création, incluant la
semaine d’assemblage en France, tout juste
avant la première.
L’apport financier des diffuseurs coproduc-
teurs québécois a bien sûr contribué à
convaincre les bailleurs de fonds du sérieux
de la démarche au regard de l’ensemble du
projet. Il faut ajouter à cela la contribution du
Consulat général de France à Montréal. Une
demande au ministère des Affaires extérieu-
res du Canada a été déposée mais elle est
restée sans suite. Ces demandes cruciales
ont bien sûr accaparé une grande partie du
temps et des énergies des petites équipes
de La danse sur les routes et de Montréal
Danse. Heureusement, ces efforts ont porté
fruit.
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