Bulletin n°35

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Bulletin
Vers la santé mentale
Publication
Publication de
de
l’Association
québécoise des
des parents
parents et
et amis
amis de
de la
la personne
personne atteinte
atteinte de
de maladie
maladie mentale
mentale inc.
inc.
l’Association québécoise
n°
n° 35,
35, été
été 2009
2009
Quand l’anxiété devient-elle un trouble anxieux ?
L’anxiété devient un problème, c’est-à-dire un trouble
anxieux, dans les cas suivants :
• Son intensité ou sa durée sont plus importantes qu’à la
normale, compte tenu des circonstances où elle commence à se manifester (contexte familial et sociétal,
comportement culturel et attentes)
• Elle entraîne une incapacité ou devient invalidante dans le
fonctionnement professionnel, social ou interpersonnel
• Les activités quotidiennes sont perturbées par l’évitement de certaines situations ou objets dans le but de
réduire l’anxiété
• Elle comprend des symptômes physiques significatifs
sur le plan clinique ou des obsessions, des compulsions
et l’intrusion de souvenirs de traumatismes (symptômes
physiques inexpliqués, pensées envahissantes et comportements de type compulsif sont cependant très
courants chez les sujets sans trouble anxieux)
Adapté des études du ministère de la Santé de Singapour (33) et du New Zealand National
Health Committee (34)
Sommaire
-
Quand l’anxiété devient-elle un trouble anxieux ?
Mot du Président . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mot de la Directrice générale . . . . . . . . . . . . . . . .
Le milieu des artistes offre sa contribution
à la santé mentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’anxiété (suite) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Peut-on vivre de l’anxiété lorsque
nous avons à traverser un deuil? . . . . . . . . . . . . .
Les thérapies comportementales et cognitives . . .
Témoignage : Debout pour la vie . . . . . . . . . . . . .
Espace humour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CHUM : Invitation - Programme Auromne . . . . . .
Un livre choc pour les femmes qui aiment trop . . .
Espace réflexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ressources en santé mentale de Montréal . . . . . .
Banques Alimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
AVIS : Déménagement du bureau de Services . . .
Recyclage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Calendrier des activités atomne 2009 . . . . . . . . . .
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Qu'est-ce que c'est ?
C'est un trouble émotionnel qui se manifeste par un
sentiment d'insécurité.
L'anxiété est caractérisée par un sentiment d'appréhension, de tension, de malaise, de terreur face à un péril de
nature indéterminée. Elle est souvent exprimée par le
patient sous les termes de nervosité ou de soucis. L'anxiété
doit être distinguée de la peur qui répond à une situation
menaçante réelle.
On différencie le trouble panique (correspondant à des
crises d'angoisse aiguës survenant de manière périodique)
et l'anxiété permanente (trouble anxiété généralisée, ou
névrose d'angoisse), qui affecte les sujets de manière
durable.
suite à la page 4
AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale
Bulletin Vers la santé mentale
Mot du
Président
Chers membres,
Nous voici au seuil d’une nouvelle
saison d’activités, avec de nouveaux
membres au conseil d’administration.
Je ne saurais poursuivre, sans au
préalable, remercier mes consoeurs
et confrères, avec qui j’ai eu l’occasion de travailler au sein du conseil
d’administration. Quelques-unes de
ces personnes ont dû quitter avant la
fin de leur mandat, mais nous avons
sollicité d’autres bénévoles, prêts à
s’engager pour la cause et je nomme :
Monsieur Laurent Dolbec et
Publication n° 35 - été 2009
Responsable de la production
Benjamine Gill, Directrice générale
Collaborateurs à la rédaction des textes
Diane Tardif, Benjamine Gill,
Claire Duquette
Réviseure :
Diane Lalonde
Membres du comité du journal
Benjamine Gill, Josée Impala,
Diane Tardif, Claire Duquette,
Farida Bensaada
Design et infographie : Pierre Jetté
Vers la santé mentale est une publication de
l’Association québécoise des parents et amis
de la personne atteinte de maladie mentale
inc., AQPAMM, un organisme financé par
l’Agence de santé et des services sociaux de
Montréal-Centre et Centraide-Montréal.
Les opinions exprimées par les auteurs des
articles du bulletin Vers la santé mentale ne
reflètent pas nécessairement l’opinion et la
philosophie de l'Association québécoise des
parents et amis de la personne atteinte de
maladie mentale.
ÉDITEUR
AQPAMM
1260, rue Sainte-Catherine Est, Suite 202A
Montréal, (Qc) H2L 2H2
Téléphone:
Télécopieur:
Courriel :
(514) 524-7131
(514) 524-1728
[email protected]
Dépôt légal : Bibliothèque nationale du
Québec. Bibliothèque nationale du Canada.
Heures de bureau :
Lundi au vendredi :
9h à 11 h 45 / 13 h 15 à 17 h
Mesdames Mari-Jo Lecomte, Josée
Duplessis, Pierrette Picard, Louise
Bouchard ainsi que Thérèse
Deschambault. Un merci tout particulier à cette dernière, qui a occupé
plusieurs fonctions au sein du conseil
d'administration et ce pendant onze
(11) ans. Je remercie toutes ces
personnes avec qui j’ai eu le plaisir
de travailler et qui ont offert à nos
membres du temps de leurs loisirs.
Il me fait grand plaisir d’accueillir
maintenant cinq nouvelles personnes,
soit Monsieur Pierre Brochu
et Mesdames Marie Josée Lavoie,
Claire Duquette, MariMaud Syl-
vestre Audette et Danielle Gonzalez.
C’est avec enthousiasme, qu’ensemble, nous travaillerons au sein du
conseil d’administration, afin de
répondre aux besoins des membres et
de tenter d’atténuer les difficultés
vécues au quotidien.
De plus, j'aimerais féliciter madame Benjamine Gill et son équipe,
qui ont su mettre en place les
éléments nécessaires afin d’assurer à
l’AQPAMM un avenir des plus
prometteurs.
André Tremblay, président
Mot de la
Directrice générale
Chères lectrices et chers lecteurs,
Oui, l’été a passé tout droit, mais
les jours se sont quand même écoulés, et nous sommes déjà de retour
pour la rentrée. Pas de temps pour
les vacances, mais en forme quand
même pour vous offrir une saison
2009-2010, que j’espère à la hauteur
de vos attentes.
Malheureusement, le financement
de l’Agence est, semble-t-il, aussi
en récession, et nous devrons
composer avec les limites imposées
par ce manque de fonds. Par contre,
la ressource première de notre
association étant les membres, il y a
lieu de croire que, malgré tout, nous
pourrons compter sur nos bénévoles,
et qui sait? Peut-être quelques
volontaires supplémentaires? Qui
par chance, aurait en plus du talent
pour les levées de fonds? Si oui, voir
notre adresse courriel .
C’est avec enthousiasme que nous
débutons la saison, en vous offrant
une nouvelle programmation, que
vous pourrez consulter à l’endos de
notre bulletin ou via notre site Web :
pjinter.net/aqpamm.
Tout le personnel de l’AQPAMM
vous souhaite une bonne saison
2009-2010!
Au plaisir de vous rencontrer
bientôt!
Benjamine Gill,
Directrice générale
Adresse
de notre site web
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Numéro 35, été 2009
« Le milieu des artistes
offre sa contribution à la santé mentale »
U
ne collaboration avec le milieu des artistes
nous est offerte, et ce, grâce à Monsieur
Mario Gilbert musicien. Ce musicien
accompli nous offre en effet quelques laissez-passer
pour assister à son prochain spectacle qui aura lieu le
29 octobre prochain. Les membres du conseil d’administration de l’AQPAMM profiteront de cette soirée
pour annoncer officiellement la collaboration avec le
groupe « Mario Gilbert et ses musiciens ». Le spectacle
aura lieu au « CHEZ-NOUS DES ARTISTES »
Pour souligner cette collaboration, lors de la première
présentation du spectacle CLAZZIC, il y aura annonce
publique à l’effet qu’à compter du 29 octobre prochain,
notre porte-parole officielle pour l’AQPAMM, sera,
Monsieur Mario Gilbert, musicien de renom.
Monsieur Gilbert est membre de l’AQPAMM, et
son intention est de promouvoir l’organisme tout en
contribuant à son financement, ceci dans un contexte
artistique.
Dans le but d’augmenter la visibilité de ce partenariat,
si vous avez des suggestions ou des contacts dans le
milieu des diffuseurs nous en serions grandement
reconnaissants. De plus, nous sommes à élaborer un
événement de plus grande envergure le plus tôt
possible. Ajoutons que les futurs concerts de Mario
Gilbert et son ensemble seront également annoncés
dans les publications de l’AQPAMM.
Nous sommes à discuter d’un % des bénéfices qui
pourraient être remis à l’AQPAMM, et ce, selon
l’événement. Il est possible qu’un souper/concertbénéfice soit organisé dans le but de ramasser des fonds
pour l’organisme et ce projet est aussi en discussion
avec Monsieur Gilbert.
Un grand merci à Monsieur Gilbert pour cette
généreuse offre!
Son parcour professionnel
INSTRUMENTS : clarinette,
saxophone (alto, ténor, soprano),
flûte traversière, harmonica (chromatique & diatonique)
Ma carrière de musicien
Mon parcours est assez varié aussi
un peu différent de celui de mes pairs.
J’ai commencé ma carrière comme
clarinettiste dans des orchestres et
ensembles classiques et jazz à
Montréal, ceci, suite à l’obtention de
deux premiers prix au Conservatoire
de musique de Montréal. Par la suite
j’ai vécu dans l’Outaouais, dû au fait
que j’avais obtenu un poste comme
musicien dans l’orchestre de la
Gendarmerie Royale du Canada. Cet
épisode s’est quand même étalé sur
une vingtaine d’années; période pendant laquelle j’ai beaucoup voyagé à
l’étranger m’étant accompli comme
musicien soliste et accompagnateur.
J’ai profité à cette époque de mon
réseau d’artistes auteurs- composi-
teurs- interprètes pour m’exprimer
allant même
jusqu’à composer
paroles et musiques, car en 2004 j’ai
reçu une bourse du Conseil des Arts
du Québec pour composer et produire quatre pièces originales.
Depuis 1999 j’ai travaillé comme
musicien sur des bateaux de croisières, un peu partout autour du
monde. Ce qui m’amène à la période
présente. Je me retrouve à Montréal
en 2007 avec un bagage musical intéressant que je continue à exploiter.
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Bulletin Vers la santé mentale
suite de la page 1
Cette distinction est importante car
les traitements sont différents. Le
trouble panique bénéficie d'un traitement préventif de la survenue des
crises par les antidépresseurs alors
que l'anxiété généralisée est accessible aux tranquillisants classiques.
Les troubles anxieux sont
fréquents, ils affecteraient environ
chaque année 2 à 8 % de la population adulte et seraient plus fréquents
chez les femmes. L'âge moyen de
survenue des premiers symptômes se
situe entre 20 et 30 ans.
Les signes de la maladie
L'anxiété peut être normale, voire
nécessaire à la vie par sa fonction
adaptative, ou au contraire pathologique et invalidante. Les limites entre
la réaction anxieuse normale qui
mobilise le sujet pour affronter une
situation difficile et l'anxiété pathologique est floue.
On considère en général que
l'anxiété est normale lorsqu'elle est
bien tolérée par le sujet, qu'il peut la
contrôler, qu'il ne la perçoit pas
comme une souffrance excessive,
qu'elle n'a pas de retentissement sur
sa vie quotidienne et qu'elle est peu
somatisée. L'anxiété normale est
l'expérience que chacun de nous a
vécue : peur avant un examen,
inquiétude pour la santé d'un parent,
réactions anxieuses lors d'accidents,
de catastrophes... L'anxiété est ainsi
une émotion utile. C'est une réaction
psychologique au stress. C'est un état
qui fait partie de nos réactions
d'adaptation
aux
stimulations
extérieures en nous permettant de
mobiliser notre attention, d'élever
notre vigilance dans des situations de
nouveauté, de choix, de crise ou de
conflit.
L'anxiété est anormale quand :
• Elle n'est plus liée à des événements de la vie et qu'elle survient
sans raison ;
• Elle devient un état permanent ;
• Elle perd sa fonction d'aide aux
changements de la vie et elle
favorise davantage la répétition
ou la limitation des comportements que les possibilités d'adaptation du sujet ;
• Elle est une souffrance aboutissant à une demande de soins ;
• Elle s'intercale entre des attaques
de panique ou elle s'associe à des
états névrotiques, psychotiques
ou hypocondriaques ;
• Elle se complique d'états dépressifs ou de phénomènes de
dépendance (pharmacologique,
alcoolique,
toxicomaniaque,
relationnelle).
Causes et facteurs de risque
A côté des troubles névrotiques
(anxiété généralisée et trouble
panique) dont la cause réelle est
inconnue et fait l'objet de différentes
théories, il existe des causes faciles à
reconnaître.
L'anxiété est toujours présente dans
les états névrotiques et elle est même
l'élément constitutif de la névrose
d'angoisse.
Dans la névrose hypocondriaque,
l'anxiété se fixe sur le corps. Ces
symptômes structurés permettent de
diminuer la sensation d'angoisse.
Dans la névrose hystérique, l'angoisse est convertie en symptômes
physiques n'ayant pas de support
organique. Mais cette conversion est
souvent incomplète et une certaine
anxiété persiste en général.
Dans la névrose phobique, l'anxiété
est fixée sur des situations précises
(foule, espace fermé ou très
largement ouvert, animaux...), et
l'angoisse ne se manifeste que devant
ces situations et disparaît en même
temps qu'elles.
Dans la névrose obsessionnelle
enfin, le sujet lutte contre les pensées
qui l'envahissent et l'anxiété est
toujours présente.
L'état de stress post-traumatique
(névrose post-traumatique) est consé-
cutif à un événement hors du commun qui provoquerait des symptômes
évidents de détresse chez la plupart
des individus. L'événement est perpétuellement revécu sous forme de
souvenirs, de rêves, d'impression
qu'il va se reproduire... Le sujet
s'efforce d'éviter tout ce qui lui
rappelle l'événement et souffre d'une
hypertonie neurovégétative (irritabilité, hypervigilance, hyperréactivité
au stress, difficultés d'endormissement...).
L'anxiété peut aussi être l'un des
éléments constitutifs de nombreuses
affections :
• Maladies psychiatriques : l'anxiété des psychoses est fréquente, souvent majeure et parfois
masquée :schizophrénie, dépression...
• Atteintes du système nerveux
central : maladie vasculaire ou
dégénérative (Parkinson), épilepsie...
• Maladies endocriniennes ou
métaboliques : hyper ou
hypothyroïdie, hyper ou hypoparathyroïdie, hypercorticisme,
hypoglycémie, phéochromocytome...
• Maladies organiques : asthme,
angine de poitrine...
• Intoxications : corticoïdes,
alcool...
• Syndromes de sevrage : barbituriques, alcool...
• Ménopause...
Enfin l'anxiété peut être un trait de
personnalité
simple
(personne
anxieuse) et donc soit une disposition
permanente, soit un état transitoire
survenant dans certaines circonstances.
L'anxiété généralisée
Qu'est-ce que c'est ?
L'anxiété est un symptôme ressenti
comme un sentiment pénible et vague
d'attente d'un danger imprécis,
toujours imminent. Cette souffrance
s'accompagne très souvent de signes
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Numéro 35, été 2009
somatiques variés qui dominent
parfois le tableau clinique : ce sont
surtout des signes respiratoires,
cardiaques, digestifs, urinaires,
neurologiques. On dit que les patients
somatisent leur angoisse, c'est-à-dire
qu'ils l'expriment par leur corps.
Pour essayer de cerner au mieux les
contours de l'anxiété généralisée (ou
névrose d'angoisse) une définition
très précise en a été donnée.
La névrose d'angoisse est un état
anxieux chronique où l'angoisse est
présente plus d'une journée sur deux,
depuis au moins six mois. Elle est
indépendante d'une situation phobogène (pouvant provoquer des
phobies, des angoisses), d'une crainte
obsédante comme dans la névrose
obsessionnelle, et elle n'émaille pas
l'évolution d'un trouble psychotique
ou dépressif. Elle comporte au moins
six symptômes parmi une liste de
dix-huit :
• Tremblements, tressautements ou
impression de secousses ;
• Tension, douleurs ou endolorissement musculaires ;
• Fébrilité ;
• Fatigabilité ;
• Souffle coupé ou sensations
d'étouffement ;
• Palpitations, tachycardie ;
• Transpiration ou mains froides et
moites ;
• Sécheresse de la bouche ;
• Etourdissements ou lipothymies ;
• Nausées, diarrhée ou gêne abdominale ;
• Bouffées de chaleur ou frissons ;
• Pollakiurie ;
• Boule dans la gorge, difficultés
de déglutition ;
• Sensation d'être survolté ou à
bout ;
• Réaction de sursaut exagéré ;
• Difficultés de concentration ou
trous de mémoire ;
• Difficultés d'endormissement ou
sommeil interrompu ;
• Irritabilité.
Les signes de la maladie
L'anxiété généralisée se manifeste
par un sentiment d'insécurité permanente avec ruminations sur le passé et
craintes diverses concernant l'avenir.
L'anxieux chronique a beaucoup de
mal à prendre une décision ou de
choisir, étant soumis au doute
perpétuel. Il est hyperémotif,
instable, et réagit vivement aux
stimuli extérieurs. Phobies et dépression sont habituelles.
L'attente anxieuse est le symptôme
le plus constant. Les soucis quotidiens sont démesurément grossis.
L'anxieux appréhende le pire pour lui
et ses proches. Très dépendant de son
entourage, il supporte mal les séparations.
Dans l'intervalle des épisodes
d'anxiété aiguë, la plupart des
patients ne présentent aucun trouble.
D'autres continuent à ressentir une
asthénie, des céphalées ou d'autres
manifestations d'anxiété.
Dans la névrose d'angoisse, l'anxiété est flottante et isolée, pure. Sur ce
fond d'angoisse permanent peuvent
survenir des crises aiguës paroxystiques sans cause déclenchante
évidente.
Il existe souvent des facteurs
prédisposants constitutionnels ou
conséquences d'un environnement
défavorable. Des états anxieux
similaires sont parfois retrouvés chez
les parents.
Évolution de la maladie
L'évolution se fait par des phases de
rémission et d'exacerbation des
symptômes. Certaines décompensations sont possibles : dépression,
suicides, toxicomanies, alcoolisme...
Le patient peut évoluer vers une
organisation névrotique phobique,
hystérique ou hypocondriaque.
Traitement
Le traitement de fond repose sur la
psychothérapie et la relaxation. Les
tranquillisants ou anxiolytiques
(benzodiazépines notamment) sont
utilisés par périodes.
Le traitement de la crise d'angoisse
aiguë repose sur l'attitude du médecin
qui doit être calme et compréhensive,
l'isolement, les anxiolytiques en injectable pour une action rapide et puissante.
Le trouble panique
Qu'est-ce que c'est ?
Le trouble panique se caractérise
par la survenue d'attaques d'angoisse
ou crises d'angoisse aiguë. Par définition, pour parler de trouble panique, il
faut que le patient fasse au moins
quatre attaques de panique en quatre
semaines (ou au moins une si elle est
suivie de la peur persistante d'avoir
une nouvelle attaque). Ces attaques
de panique sont imprévisibles et non
déclenchées par des situations particulières (trac) ou des facteurs
organiques.
Enfin, une attaque de panique
comporte par définition au moins
quatre symptômes anxieux parmi une
liste de treize :
• Sensations de souffle coupé ou
sensation d'étouffement ;
• Etourdissements,
sensations
d'instabilité ou impression
d'évanouisement ;
• Palpitations, tachycardie ;
• Tremblements ou secousses musculaires ;
• Transpiration ;
• Sensation d'étranglement ;
• Nausée, gêne abdominale ;
• Dépersonnalisation ou déréalisation ;
• Sensations d'engourdissement ou
de picotements (paresthésies) ;
• Bouffées de chaleur ou frissons ;
• Douleur ou gêne thoracique ;
• Peur de mourir ;
• Peur de devenir fou ou de commettre un acte non contrôlé.
Les signes de la maladie
Le trouble panique (crise aiguë
d'angoisse) est de début brutal.
suite à la page 6
---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 5
Bulletin Vers la santé mentale
suite de la page 5
Le patient éprouve un sentiment de
danger imminent, violent, imprécis
(peur d'une mort imminente, de
devenir fou, de ne plus contrôler ses
pensées ou ses actes, d'une catastrophe prochaine...), sentiment
d'impuissance, de détresse, de peur
intense, sans objet.
Le patient est pâle, couvert de
sueurs, agité ou prostré, crispé, tendu,
couvert de sueurs, animé de tremblements. Il peut être figé par l'angoisse
ou en proie à une agitation fébrile. La
respiration est rapide, irrégulière.
Nausées, vomissements, diarrhée,
douleurs diverses, palpitations, tremblements, impressions de vertiges,
brouillard visuel, réflexes vifs sont
fréquents. Le coeur est rapide et les
pupilles peuvent être dilatées.
La crise dure de quelques minutes à
quelques heures. Elle cède brusquement avec une forte envie d'uriner.
Le syndrome d'hyperventilation
associe polypnée, respiration superficielle, paresthésies autour de la
bouche, fourmillements et engourdissements des extrémités ; il est à rapprocher de la tétanie (spasmophilie).
Les équivalents somatiques sont
très fréquents :
• Cardiovasculaires : palpitations,
lipothymies, pseudo-angor...
• Respiratoires : dyspnée, toux...
• Digestifs : spasmes, coliques...
Le trouble panique peut être simple
ou associé à une agoraphobie et son
intensité est graduée en légère,
moyenne, sévère ou en rémission
partielle ou totale.
sujet à l'autre. Ils cèdent en général
spontanément.
Ne pas confondre avec...
La crise aiguë d'angoisse peut
simuler certains diagnostics viscéraux : embolie pulmonaire, infarctus
du myocarde, affection chirurgicale...
La fréquence et la sévérité des
épisodes aigus varient beaucoup d'un
Auteurs : Dr Lyonel Rossant,
Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.
Traitement
Dans les formes légères d'anxiété,
on prescrit des anxiolytiques comme
des benzodiazépines à faibles doses.
Lorsque l'anxiété prend la forme de
crises d'angoisse, physiquement et
psychiquement douloureuses :
• Une benzodiazépine à dose plus
élevée ;
• Les autres familles de tranquillisants.
Dans les attaques de panique, les
tranquillisants sont parfois insuffisants et les antidépresseurs sont alors
les seuls produits actifs. Ils sont
également utilisés en prévention.
La psychothérapie est intéressante
quand le patient recherche le dialogue. Elle est d'autant plus efficace
que l'anxiété est liée à un problème
psychologique, surtout si le patient
est isolé, sans grande aide de l'entourage. La relaxation donne de bons
résultats dans l'anxiété généralisée.
Dans les phobies spécifiques (agoraphobie, peur de la conduite, de l'avion,
des magasins, des ascenseurs, etc.), les
techniques comportementales donnent
d'excellents résultats lorsque les
patients adhèrent complètement au
programme de désensibilisation et aux
tâches quotidiennes à faire à domicile.
L'adhésion au traitement est une
condition indispensable au succès de
ce type de prise en charge.
La psychanalyse est souvent
décevante.
So urce :
http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_781_anxiete.htm
Centredetoxicomanieetdesantémentale
Les troubles anxieux :
Guide d’information
Leprésentguides’adresseauxpersonnes
ayantdestroublesanxieux,àleurfamille,
à leur partenaire, à leurs amis et à toute
personnequis’intéresseàcettequestion.
On y traite des nombreux aspects des
troubles anxieux afin de répondre aux
questionscourantesetd’aiderlelecteurà
discuter des troubles anxieux avec les
fournisseursdetraitements.
Tabledesmatières
1. L'angoisseetlestroublesanxieux
2. Lescausesdestroublesanxieux
3 Letraitementdestroublesanxieux
4. Lerétablissementetlapréventiondes
rechutes
5. L'aide pour les partenaires et les
familles
•
Références
•
Lecturessuggérées
•
RessourcessurInternet
Remerciements
Nous aimerions remercier les personnes
qui nous ont fait part de leur expérience
personnellefaceàl’angoisseainsiqueles
personnesayantdestroublesanxieux,leur
famille et les professionnels de la santé
mentale qui ont passé en revue les
ébauches du présent document. Les personnesquiontrevuleguidecomprennent:
SheilaGamblenetVeronicaKing;Sandie
Leith,MSW,TSI,MaryLalonde,ergothérapeute, et Donna Weick, MSW, TSI,
réviseuresprofessionnelles.
Nous aimerions également remercier les
auteurs d’autres guides de la présente
collection,carleurtravailajetélesassises
duprésentguide.NousremercionsparticulièrementChristinaBartha,CarolParkeret
CathyThomson.
Source :
http://www.camh.net/fr/About_Addiction_Mental
_Health/Mental_Health_Information/Anxiety_Di
sorders/index.html
page 6 ---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ----------
Numéro 35, été 2009
Peut-on vivre de l’anxiété lorsque nous avons à traverser un deuil?
VIVRE UN DEUIL
Une douleur. Le deuil est le processus normal qui accompagne toutes les
formes de pertes (décès d'une personne
ou fin d'une relation amoureuse) ou de
changements importants qui bouleversent le quotidien et nécessitent une
adaptation.
Une période indéterminée. La
durée du deuil varie d’une personne à
une autre. La durée n’est pas toujours
proportionnelle à l’amour que l’on ressentait pour la personne qui est partie.
Un parcours sinueux. La période de
deuil comprend certaines étapes. Le
parcours est différent pour chaque personne. Il se peut que tu aies l’impression de vivre plusieurs étapes simultanément ou encore de vivre les étapes
dans un ordre différent de celui d’autres
personnes qui vivent aussi le deuil. Tu
peux même avoir l’impression de faire
un pas en arrière alors que tu croyais
aller mieux la veille. Vivre un deuil
c’est vivre les montagnes russes.
Chaque chose en son temps. Pour
ne pas perdre l’équilibre, pour continuer à fonctionner ou encore parce que
d’autres personnes autour de toi ne
vont pas bien, il se peut que tu remettes
ton deuil à plus tard et que tu continues
tes activités quotidiennes comme si
rien ne s’était passé. Tu as ton propre
rythme. Toutes les personnes ne vivent
pas un deuil de la même façon, ni avec
la même intensité.
LES ÉTAPES DU DEUIL
Le choc/la négation. « C'est impossible! Ce doit être un accident! »
Devant la perte d'un proche par suicide, tu peux avoir tendance à nier ce qui
arrive. Tu ne veux pas croire que cela
est vrai. Il est normal d'être sous le
choc et de se sentir engourdi par la
nouvelle. Des images parfois violentes
et difficiles à gérer peuvent te venir en
tête.
L’incompréhension / le doute.
« Pourquoi? » Tu cherches des explications, tu essaies de comprendre le
pourquoi. Tu te demandes à qui est la
faute et ce qui aurait pu être fait pour
éviter cela. Tu aurais voulu une lettre,
un mot d’adieu et si tu en as eu, ce
n’est pas suffisant. Certaines questions
restent sans réponse.
La colère. « Il n'avait pas le droit de
me faire vivre ça, de m’abandonner! »
À cette étape, tu ressens beaucoup de
colère, de frustration, d'injustice. Tu
peux percevoir la perte de l'autre
comme une trahison et un abandon. Tu
peux avoir tendance à déplacer ta colère vers tes amis et ta famille. Être en
colère, c'est normal. Par contre, l'agression verbale ou physique d'autres personnes n'est pas un moyen acceptable
pour exprimer ta colère. Parle!
La culpabilité. « C'est ma faute,
j’aurais dû savoir! » Il peut t'arriver de
regretter certaines choses et de croire
que tu as des torts (regretter de ne pas
lui avoir dit plus souvent que tu l’aimais, de ne pas lui avoir rendu un service demandé, d’avoir eu un conflit
avec lui). La culpabilité ne te ramènera
pas celui qui est parti. Rappelle-toi
qu’il n’y a pas une seule raison qui
explique sa mort. Tu n'as de pouvoir
que sur toi-même. Pour cette raison, il
est important que tu prennes soin de toi.
La tristesse. « Je n'ai plus envie de
rien… » Tu es triste, tu pleures beaucoup. Tu as l'impression d'avoir perdu
une partie de toi-même. Encore là,
c’est normal. Il est important de t'accorder du temps pour pleurer, mais tu
dois aussi continuer tes activités afin
de te changer les idées. Tu ne dois pas
perdre de vue toutes les personnes que
tu aimes et qui sont encore autour de
toi. Certaines personnes choisissent de
consulter un professionnel pour les
aider à traverser cette étape difficile.
L’espoir. « J'y pense encore, mais je
m'en sors » Après tout ce parcours, tu
apprends à vivre avec la perte de l'être
cher. Tu lui pardonnes et acceptes avec
résignation de ne pas avoir toutes les
réponses à tes questions. Il se peut
qu’il te manque toujours, mais tu commences à te sentir mieux et l'avenir ne
semble plus aussi noir qu'avant. Tu ne
l’as pas oublié pour autant, mais tu as
de nouveaux rêves, de nouveaux
projets et tu es capable d'avoir du
plaisir sans te sentir coupable.
REPRENDRE ESPOIR
Donne-toi du temps. La blessure
laissée par le suicide d’une personne
peut mettre du temps à guérir. Te
donnes-tu le droit de respecter ton
propre rythme, de ne pas aller mieux
tout de suite? Au fil des jours, des mois
ou des années, la douleur s’apaisera.
Tu n’oublieras pas celui qui est parti,
mais ce sera moins souffrant.
Garde les bons souvenirs. En
partant, la personne n'a pas apporté
tous vos bons souvenirs. Ceux-ci
t'appartiennent aussi.
Entoure-toi d’amis et de gens que tu
aimes et qui comprennent ce que tu
ressens. Ne t’isole surtout pas.
Exprime ta peine. Seul ou avec
d’autres personnes touchées par le
suicide, tu peux avoir envie de canaliser tes énergies dans un projet qui
symbolise ton deuil, tel que la composition d’une chanson, un montage de
photos, un dessin, une lettre. C’est un
moyen d’exprimer tes émotions et de
donner un sens à un événement qui ne
semble pas en avoir.
Change-toi les idées. Même si tu
n'en ressens pas toujours l’envie, continue de voir des gens et de pratiquer les
activités qui te font habituellement du
bien.
Parle de ce que tu ressens à quelqu’un en qui tu as confiance, comme à
un ami, à un parent, à un adulte que tu
aimes bien, à un professionnel ou fais
appel à Tel jeunes!
Évite de te culpabiliser. Cela ne
ramènera pas la personne et ne fera
qu’amplifier ta tristesse ou ta colère.
Prends soin de toi. Il se peut que
d’autres personnes autour de toi soient
aussi touchées par ce suicide. Vous
pouvez vous soutenir mutuellement,
mais tu n’as pas à les prendre en charge. Tu as toi aussi ton deuil à vivre.
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Bulletin Vers la santé mentale
Les thérapies comportementales et cognitives
L
es thérapies comportementales et cognitives ne visent
pas à modifier en profondeur l’ensemble d’une personnalité,
à travers une cure longue et contraignante. Elles ont pour but de modifier un comportement qui gâche la
vie de la personne.
Ces thérapies visent les comportements dont nous voudrions bien
nous débarrasser mais qui se répètent malgré nous, échappant à notre
volonté, ainsi qu’à toute démarche
logique. Par exemple le rougissement en présence d’un interlocuteur,
une angoisse dans les endroits clos,
mais aussi le tabagisme, la boulimie,
etc.. Et ceci avec la participation
active du sujet.
Ces thérapies jouent sur deux
registres complémentaires : le comportement et la cognition, c’est à
dire les processus de pensées.
Les principes du traitement
On considère que ces comportements que l’on souhaite éliminer ont
été appris, (on peut tout aussi bien
parler de conditionnement, au sens
pavlovien) de façon défectueuse, à
partir d’une situation donnée. Cette
situation jouera ensuite un rôle de
signal déclenchant, durant toute la
vie, si l’on ne fait rien...
Et bien on part ici du principe que
ce qui a été appris peut-être défait,
ce qui permettra de substituer un
nouvel apprentissage au précédent,
mieux adapté. Ceci avec l’aide du
thérapeute qui sert de modèle et de
guide tout à la fois.
D’où des exercices concrets, qui
consisteront à affronter la situation
en cause progressivement pour se
désensibiliser en quelque sorte. Ceci
se fera en compagnie du thérapeute,
le travail se poursuivant ensuite dans
des exercices quotidiens solitaires.
Mais on associe toujours à ces
expériences correctrices une action
sur la cognition c’est-à-dire sur les
processus de pensée. Car un comportement est toujours déterminé par
un schéma de pensée, toujours
immuable. On pense par exemple,
"si je lui parle, il va mal me juger" et
le comportement de blocage suit..
On va donc chercher à faire
prendre conscience au sujet de ces
dialogues intérieurs rigides qui
précèdent le comportement contre
lequel on veut lutter. Cela permet
ensuite de les modifier.
Comment se déroulent les
séances ?
Les séances associent des
exercices pratiques de déconditionnement en présence du thérapeute.
Le sujet doit affronter la situation
qu’il craint, progressivement. Le
thérapeute l’accompagne et lui sert
de modèle en ce qui concerne
le comportement qu’il faudrait avoir.
Le processus d’imitation entre en
jeu.
On utilise aussi le jeu de rôles, et
souvent la relaxation musculaire.
Entre les séances, le sujet doit se
livrer à des exercices à titre personnel, en se donnant des objectifs, par
exemple parler en réunion, demander son chemin dans la rue... en
évaluant ses progrès.
La partie cognitive du traitement
comporte une analyse des schémas
de pensée responsables du comportement déviant. On propose des
représentations mentales d’un autre
modèle, mieux adapté. On fera
anticiper la réaction négative au
sujet en lui apprenant à dire stop dès
qu’elle apparaît.. On opposera le
raisonnement logique à des processus irrationnels.
Les indications :
Les indications des thérapies comportementales et cognitives sont :
• Les troubles anxieux en général
et leurs diverses manifestations
psychiques ou physiques ;
• Les phobies simples, les phobies
sociales : agoraphobie ou claustrophobie, les attaques de
panique, le trac, troubles obsessionnels compulsifs ;
• Toutes les affections liées au
stress, y compris les affections
psychosomatiques ;
• La boulimie, les troubles
sexuels et les problèmes de
couple.
En pratique
Les séances durent en principe 45
minutes. Elles se répètent toutes
les semaines pendant une dizaine
de mois et coûtent entre 30 et 130
€uros selon la qualification des
thérapeutes.
Dr Jean-Paul Relizere - Mis à jour le 8 juillet 2009
Source : http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/
consulter/les_therapies/therapies_cognitives_02.htm
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Numéro 35, été 2009
Portrait de notre conférencièr du 22 septembre prochain
Témoignage :
Debout pour la vie
J
e m’appelle Ronald White et je suis un enfant de la
violence. J’ai grandi à Montréal, avec des parents
qui souffraient de problèmes de santé mentale.
Aujourd’hui âgé de 50 ans, je suis profondément heureux.
D’ailleurs, je prétends que je ne serais pas l’homme
solide que je suis si je n’avais pas connu cette souffrance
au cours de ma vie.
Par contre, c’est grâce à un travail sans relâche s’échelonnant sur une période de 33 ans que j’ai réussi à façonner cet espace de bonheur sincère dans lequel je vis
aujourd’hui. Maintenant, je donne des conférences
publiques pour partager un message d’espoir avec les
gens. Je leur dis que la vie est magnifique et que, oui, la
souffrance peut mener au bonheur.
Aussi loin que je puisse me rappeler, mon père battait
ma mère à la maison. Mes souvenirs les plus anciens sont
liés à de tels événements. À quatre ou cinq ans, je savais
reconnaître le bruit que faisaient les coups, lorsque le
poing de mon père frappait le visage de ma mère. Jeune
enfant assistant impuissant à ces scènes, je pensais que
ma mère allait mourir. «Et si maman meurt, je vais
mourir aussi», croyais-je à l’époque. J’ai appris tôt à
craindre pour ma vie. Mon père a battu ma mère environ
aux deux mois pendant toute ma jeunesse.
Pour oublier la souffrance de son mariage malheureux,
ma mère a plongé dans l’alcool. L’été de mes dix ans, ma
soeur aînée - Linda - m’a appris que notre mère buvait
trop de bière. Face à cette découverte, je me sentais complètement désemparé, parce que ma mère était la seule à
assumer son rôle parental auprès de ma soeur et moi.
Comme notre père souffrait de problèmes de santé mentale plus graves que ceux de notre mère, il n’a jamais agi
comme un parent auprès de nous. L’été de mes dix ans, à
cause de sa consommation d’alcool ma mère a cessé de
parler avec ma soeur et moi, alors qu’auparavant elle nous
expliquait comment nous comporter dans la vie. À partir
de ce jour, ma soeur et moi serions seuls au monde.
Mes parents ne nous ont jamais dit, à ma soeur et moi,
qu’ils nous aimaient. Je n’ai pas souvenir que l’un d’entre
eux ne m’ait jamais serré dans ses bras. Et je ne me souviens pas d’avoir reçu un seul vrai baiser de leur part. Un
jour, quand j’avais une douzaine d’années, Linda et moi
sommes rentrés à la maison et avons découvert notre père,
agenouillé par terre, en train d’essuyer une grande mare
de sang sur le plancher de la cuisine. Le sang de notre
mère, qui venait de se trancher les veines des poignets
dans l’espoir de mettre fin à ses jours. Un autre souvenir
dévastateur que Linda et moi avons enfoui au plus profond de nous, croyant ainsi nous en libérer.
Peu de temps après la naissance de ma soeur et moi,
notre père a fait une profonde dépression nerveuse.
Les psychiatres qu’il a consultés au début des années
soixante lui ont offert de subir une thérapie aux
électrochocs, dont les conséquences auront finalement été
dévastatrices. Puis, mon père fut soigné à l’aide de
tranquillisants. Durant toute sa vie, il consommerait des
tranquillisants afin d’apaiser ses émotions.
Quand j’étais jeune, la pharmacie livrait à mon père des
comprimés de Valium en grande quantité. Un jour, ma
mère commença à prendre des Valiums dans les contenants de son mari. Elle, les Valiums, elle prenait cela avec
de la bière. Quand ma soeur eut une quinzaine d’années,
elle commença à subir des crises d’angoisses à la maison.
Il lui arrivait de tomber par terre, incapable de bouger,
surtout lorsque mes parents s’affrontaient. C’est vers cette
époque que ma mère a commencé à donner à ma soeur un
demi-comprimé de Valium de temps à autre.
L’été de mes 16 ans, j’ai commencé à souffrir d’épilepsie. Après m’avoir fait subir une batterie de tests, le
neurochirurgien qui me soignait m’a dit qu’il craignait
que j’aie également une tumeur au cerveau. Il a suggéré
une opération au cerveau, que j’ai finalement refusée.
Un an plus tard, un neurochirurgien pratiquant dans un
autre hôpital a déterminé que je n’avais pas de tumeur au
cerveau. J’ai souffert d’épilepsie pendant dix ans, jusqu’à l’âge 27 ans. Un jour, on m’a déclaré guéri et je n’ai
plus jamais pris de médicaments pour l’épilepsie. Il y a
une quinzaine d’années, j’ai lu dans le journal que des
études avaient démontré qu’un stress intense pouvait
causer certaines formes d’épilepsie. Aujourd’hui, je suis
convaincu que c’est le stress auquel j’étais exposé dans
ma famille qui a causé l’épilepsie dont j’ai souffert à
l’adolescence.
Lorsque ma mère a appris que je souffrais d’épilepsie,
son comportement a changé à mon endroit et elle s’est
mise à causer des affrontements entre nous. Puis, elle a
commencé à me frapper sur la tête, à l’aide d’un bâton ou
d’un autre objet. Désemparé, j’ai contacté le Centre de
services sociaux du Montréal métropolitain et j’ai pris
rendez-vous avec une travailleuse
suite à la page 10
---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 9
Bulletin Vers la santé mentale
suite de la page 9
sociale, pour lui
demander
de
m’aider à régler
ces conflits avec
ma mère. La travailleuse sociale a
promis de m’aider,
puis
de
concert avec mes
parents elle a
décidé de me faire
placer au Centre
Saint-Vallier, une
maison de correction, parce que
j’avais des affrontements avec mes
parents.
Placé en maison de correction malgré le fait que je
n’avais commis aucune infraction à la loi, j’ai dû
interrompre mes études au cégep. J’étais un garçon
intellectuel, un premier de classe, incarcéré avec de
jeunes criminels endurcis. Rapidement, je suis devenu
leur souffre-douleur. Pendant quelques mois, j’ai été
incarcéré dans plusieurs prisons pour adolescents de
Montréal et des environs. Sur ordre d’un juge qui n’a pas
écouté ce que j’avais à dire, j’ai été transféré dans une
horrible prison, le Centre Berthelet. Là, devant la
violence des détenus qui cherchaient à me battre, j’ai
sincèrement cru que j’allais mourir. Le personnel du
Centre Berthelet était incroyablement dur envers les
détenus, je crois que leur objectif principal était de
briser la personnalité des jeunes qui étaient incarcérés là.
Ce centre de détention existe toujours, mais il a changé
de nom il y a plusieurs années, probablement parce qu’il
avait trop mauvaise réputation.
Au bout de quelques mois, j’ai été transféré de la
prison de Berthelet et interné en institution psychiatrique, soit à l’Hôpital Rivière-des-Prairies. Dès mon
arrivée, on m’a fait prendre des médicaments puissants
qui me faisaient beaucoup dormir et qui me rendaient
amorphe. Durant le mois où j’ai été interné dans cette
institution, le psychiatre qui s’occupait de mon cas ne
m’a rencontré qu’une seule fois de façon formelle, au
moment de mon admission. Un jour, il est venu me voir
dans mon unité, pour me dire que ma mère et lui avaient
le projet de me garder dans cet hôpital pour un séjour
d’un an, soit jusqu’à ce que j’aie 18 ans.
Lorsque j’ai entendu cela, encore une fois, j’ai craint
pour ma vie. J’ai eu le sentiment que si le psychiatre
réussissait à me faire interner pour un an, et qu’il me
forçait à prendre ces médicaments très puissants qui me
rendaient amorphe, cela aurait pour conséquence
d’éteindre la petite flamme qui brillait en mon coeur.
Après un an, ma volonté aurait été brisée.
J’ai finalement reçu mon congé de l’hôpital et je suis
retourné vivre chez mes parents. Quelques mois plus
tard, lorsque ma mère m’a confirmé ce projet de me faire
interner à l’hôpital psychiatrique pour un an, j’ai fait une
fugue. Lorsque je suis revenu de fugue après quelques
jours, ma mère a finalement accepté d’abandonner ce
projet d’internement et j’ai pu reprendre mes études au
cégep, enfin libéré du psychiatre et du monde de l’internement.
À 17 ans, malgré le fait que j’étais dévoré par une
immense colère et un grand sentiment d’injustice, j’ai
entrepris tant bien que mal de me reconstruire. Je me
suis d’abord raccroché à mes études, à un moment de ma
vie où j’étais fragile et où il n’y avait aucune autre chose
à laquelle je pouvais me raccrocher. Après les études, les
voyages, une longue thérapie avec deux psychologues et
la pratique de la méditation m’auront permis de guérir
mon âme meurtrie. Je suis persuadé que la thérapie m’a
sauvé la vie ; sans elle je me serais suicidé. Ma soeur n’a
pas eu la même chance que moi et s’est enlevé la vie en
juin 1990.
La route serait longue avant que j’atteigne cet état de
bonheur authentique qui est le mien. Il faudrait d’abord
que j’apprenne à m’aimer, à pardonner et, finalement,
que j’apprenne à vivre. L’enfant qui n’a pas été aimé n’a
pas appris à s’aimer. Dans mes conférences, j’explique
que le point de départ dans la vie, si on aspire au
bonheur, c’est d’apprendre à s’aimer. Ce n’est qu’à cette
condition que l’on pourra aimer les autres et ouvrir son
coeur à l’amour d’autrui. Il faut aussi apprendre à
pardonner aux gens qui nous ont fait du mal. Si le coeur
d’une personne est habité par le ressentiment, cette
émotion lui fera beaucoup de mal. Par contre, le pardon
vient du coeur et celui-ci ne pardonne que lorsqu’il
est prêt.
Les personnes qui ont été des enfants maltraités
doivent aussi apprendre à éloigner les abuseurs de leur
vie. En apprenant à reconnaître et à chasser les abuseurs,
on s’assure de ne pas toujours tenir le rôle de victime. Et
finalement, je recommande aux gens d’apprendre à voir
les petits moments de bonheur qui se présentent chaque
jour. Après tout, le bonheur n’est pas un état statique et
permanent, c’est plutôt un sentiment composé de petits
moments passagers, comme ceux que déclenchent la
beauté d’une fleur, le sourire d’une femme ou le rire
d’un enfant.
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Numéro 35, été 2009
espace humour
Humour philosophique
La meilleure manière de
prendre les choses du bon
côté, c’est d’attendre
qu’elles se retournent.
Il faut rajouter de la vie
aux années et non des
années à la vie.
Quand vous verrez la
lumière au bout du
tunnel, priez pour que
ce ne soit pas le train.
Antoine de Saint-Exupéry
P. Ouanich
Les échecs servent de
répétitions aux succès.
L’avenir est la seule
chose qui m’intéresse, car
je compte bien y passer
les prochaines années.
Cathy Reed
Vivre au Québec
concrètement
Si ton Dairy Queen est fermé de
septembre à mai,
Tu vis au Québec!
Si tu as déjà porté un manteau
d'hiver et des shorts en même temps,
Tu vis au Québec!
Si tu mesures les distances en
heures,
Tu vis au Québec!
Si dans ta voiture tu es déjà passé du
mode chauffage à Air/Conditonné et
que tu es revenu au chauffage dans
la même journée,
Tu vis au Québec!
Si tu es capable de conduire à
80km/h sans broncher, dans 2 pieds
de neige lors d’une tempête,
Tu vis au Québec!
Si tu installes des systèmes de
sécurité sur ton garage et ta maison,
mais que tu laisses les deux nonverrouillés,
Tu vis au Québec!
Bon dimanche... AU QUÉBEC !
Daniel Lemire
Je m’ennuyais. Voilà
comment ça a commencé.
Elle m’ennuyait, voilà
comment ça a fini.
Woody Allen
Aimer et être aimé, voilà
l’idéal. Pourvu qu’il
s’agisse de la même
personne.
Alexandre Dumas
Jean Cocteau
Un peu de vocabulaire... Juste pour rire
C ONS ULTA NT :
Se dit de celui qui consulte ta montre, te
dit l'heure, et te fait payer un honoraire.
DA NS ER :
Frustration verticale d'un désir horizontal.
ÉC ONOMIS TE :
Un expert qui saura demain pourquoi ce
qu'il a prédit hier n'est pas arrivé
aujourd'hui.
FA C ILE :
Se dit d'une femme qui a la moralité
sexuelle d'un homme.
HA R DWA R E :
Partie de l'ordinateur qui reçoit les
coups quand se plante le software.
INTELLEC TUEL :
Se dit d'un homme capable de penser
pendant plus de deux heures à autre
chose que le sexe.
LA NGUE :
Organe sexuel dont certains dégénérés
se servent pour parler.
MA L DE TÊTE :
Contraceptif le plus utilisé par les
femmes.
NY MPHOMA NE :
Terme utilisé par certains hommes
pour désigner une femme qui a envie de
faire l'amour plus souvent qu'eux.
---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 11
Bulletin Vers la santé mentale
CENTRE HOSPITALIER DE
L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
GROUPE PSYCHOÉDUCATIF S’ADRESSANT AUX FAMILLES ET AUX PROCHES DE PERSONNES
ATTEINTES D’UN ÉTAT PSYCHOTIQUE OU ATTEINTES DE PATHOLOGIES ASSOCIÉES
Objet : Groupe psycho-éducatif s’adressant aux familles et aux proches de personnes atteintes d’un état
psychotique ou atteintes de pathologies associées – Programme automne 2009
Madame, Monsieur,
Le Service social psychiatrique de l’Hôpital Notre-Dame du CHUM vous offre l’opportunité d’assister à un groupe
psycho-éducatif s’adressant aux familles et aux proches de personnes atteintes d’un état psychotique ou atteintes de
pathologies associées.
Il a été clairement démontré que la participation des familles et des proches à un tel groupe a un impact significatif
quant à la diminution des rechutes. De plus, votre présence et votre implication peuvent influencer positivement
l’évolution du pronostic.
Les rencontres se dérouleront les mercredis, à l’Hôpital Notre-Dame du CHUM. Pour plus de renseignements quant
aux dates et aux salles, veuillez consulter le programme et le calendrier ci-joint. Ces six rencontres hebdomadaires
débuteront le 23 septembre 2009 pourvu que nous ayons un nombre suffisant de participants.
Veuillez confirmer votre présence dès que possible auprès de Mme Céline Bougie, agente administrative au service
social psychiatrique au (514) 890-8000 poste 24560 et lui faire parvenir votre formulaire d’inscription par télécopieur
au (514) 412-7595 OU à l’adresse suivante :
Céline Bougie
Agente administrative
Hôpital Notre-Dame du CHUM
Pavillon Mailloux, bureau M-2204
1560, Est rue Sherbrooke
Montréal (Québec) H2L 4M1
Nous attendons votre réponse.
Au plaisir de vous rencontrer,
Suzanne Thibodeau-Gervais, t.s.
Travailleuse sociale liaison
Service social psychiatrique
Hôpital Notre-Dame du CHUM
(514) 890-8000 poste 25648
Lori Girard, t.s.
Service social psychiatrique
Hôpital Notre-Dame du CHUM
(514) 890-8000 poste 26609
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Numéro 35, été 2009
P R O G R A M M E A U TO M N E 2 0 0 9
H Ô P ITA L
N OT R E – DA M E
DU
CHUM
De 18h00 à 20h00
POUR INfORMATION :
LoriGirard,t.s.:(514)890-8000poste26609
SuzanneThibodeau-Gervais,t.s.(514)890-8000poste25648
POUR VOUS INSCRIRE :
CélineBougie,agenteadministrative
(514)890-8000,poste24560
Voir formulaire joint à l’envoi,
23 septembre 2009 - Salle de cours : MR-1213
• Accueil et présentation du programme
• État psychotique : ses causes, ses manifestations, son évolution et son pronostic
• Le traitement pharmacologique
30 septembre 2009 - Salle de cours : MR-1213
• Approches thérapeutiques
• L’ergothérapie : les habiletés fonctionnelles à
acquérir
7 octobre 2009 - Salle de cours : K-1214
• Abus de substances et psychose
• Stratégies d’adaptation.
• Le rétablissement
14 octobre 2009 - Salle de cours : MR-1213
• Comment établir ses limites / Invitées : Mme
Lucie Boissinot et Mme Odette Langlois
• Les habiletés de communication
21 octobre 2009 - Salle de cours : MR-1213
• La crise : danger ou opportunité
• L’agressivité
• La requête pour évaluation psychiatrique /
Invitée : Mme Carole Cormier, greffière
• Processus d’admission à l’urgence CHUM
28 octobre 2009 - Salle de cours : MR-1213
• Un psychiatre répond à vos questions
• Bilan
EN CAS D’ABSENCE À UNE DES RENCONTRES
SVPaviserMmeSuzanneThibodeau-Gervais,t.s.
Tél.:(514)890-8000poste25648
STATIONNEMENT :
Possibilitédegarervotrevoituredanslestationnementdel’hôpi
tal,entréeruePlessisoustationnementprivéenfacedeceluide
l’hôpitalsurlaruePlessis.Ilpeutyavoirdelaplacedestationne
mentsurlarueChamplain
POUR VOUS RENDRE À LA SALLE MR-1213 :
EntréeSUDparAlexandre-de-Sève,enentrantàdroite,la2e
porte
POUR VOUS RENDRE À LA SALLE K-1214 :
EntréeSUDparAlexandre-de-Sève,prendrel’escaliertournantet
c’estlapremièresalleàdroite
---------- AQPAMM - Depuis 29 ans, au service des familles et des amis de la personne atteinte de maladie mentale ---------- page 13
Bulletin Vers la santé mentale
Portrait de notre conférencière : atelier du 24 septembre prochain
Un livre choc pour les femmes qui aiment trop
Manon Lacroix, de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, écrit son premier ouvrage
par Marie-Jacinthe Roberge
Elle est psychothérapeute, sociologue, directrice d’un
organisme communautaire à Montréal, journaliste pour le
magazine La Semaine et maintenant auteure. Son livre
« Chéri, c’est assez! » a été lancé cette semaine et s’adresse aux femmes qui s’acharnent à faire durer une relation
amoureuse cahoteuse. Un sujet chaud, un style direct et des
exemples concrets; tout pour que les femmes voient la
réalité en face et qu’elles agissent. Voilà ce que voulait
Manon Lacroix.
Elle a toujours voulu écrire un livre et c’est une nuit de
rêve semi-éveillé qui lui en a donné le sujet. Traiter des
femmes qui aiment mal et qui tolèrent des relations
pénibles, voilà son sujet. « J’ai écrit pendant la nuit, pour
ne pas perdre mon idée et quand j’ai relu le lendemain,
j’avais trouvé mon sujet, s’exclame-t-elle. Pas surprenant,
parce que j’ai souvent vécu moi-même des relations
houleuses! J’en ai alors parlé à Claude J. Charron, des
Éditions La Semaine et il a été emballé par l’idée… » C’est
ainsi qu’a germé l’idée de son livre.
Forte de ses expériences personnelles, mais surtout des
nombreux cas vécus qu’elle a vus au cours de sa carrière,
Manon Lacroix a décidé de faire un livre truffé d’exemples
et de trucs concrets pour les femmes qui n’en peuvent plus
La couverture rose éclatant du livre est aussi frappante que son contenu, et les lectrices
retrouveront facilement le bouquin dans les librairies. (Photothèque)
d’être malheureuses en amour. « Je suis une fille directe et
je voulais que les femmes réalisent qu’elles seraient
souvent mieux seules que mal accompagnées. C’est pourquoi j’ai fait un livre dynamique qui poussera les femmes à
mettre un terme aux relations sans lendemain, et que je leur
enseigne de nouvelles façons de trouver le véritable amour
», explique-t-elle. Avec Manon Lacroix, finies les relations
qui laissent un sentiment de vide et de douleur…
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20$ familiale (personnes vivant sous le même toit).
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Bulletin Vers la santé mentale
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espace reflexion
Numéro 35, été 2009
Un saint homme
Histoire de deux amis.
Un saint homme tenait un jour une conversation avec Dieu.
Il lui dit: «Seigneur, j'aimerais savoir comment est le paradis et
comment est l'enfer». Dieu conduisit le saint homme vers deux portes.
Il ouvrit l'une des portes et permit au saint homme de regarder à l'intérieur.
Au milieu de la pièce, il y avait une immense table ronde. Au milieu
de cette table, il y avait une grosse marmite contenant un ragoût à
l'arôme délicieux. Le saint homme saliva d'envie. Les personnes assises
autour de cette table étaient maigres, livides et malades. Elles avaient
toutes l'air affamées. Elles tenaient des cuillères aux très longs manches,
attachées à leurs bras.
Toutes pouvaient atteindre le plat de ragoût et prendre une cuillerée.
Mais, comme le manche de la cuillère était plus long que leurs bras,
elles ne pouvaient ramener à leur bouche les cuillères pleines. Le saint
homme frissonna à la vue de leur misère et de leurs souffrances... Dieu
dit : «Tu viens de voir l'enfer. »
Dieu et le saint homme se dirigèrent vers la seconde porte. Dieu
l'ouvrit. La scène que vit le saint homme était identique à la précédente.
Il y avait la grande table ronde, la marmite de délicieux ragoût qui fit
encore saliver le saint homme. Les personnes autour de la table étaient
également équipées des cuillères aux longs manches.
Cette fois, cependant, les gens étaient bien nourris, replets, souriants
et se parlaient les uns aux autres en riant. Le saint homme dit à Dieu :
« Je ne comprends pas ! - C'est simple, répondit Dieu, ça ne prend
qu'une seule habileté: ils ont appris à se nourrir les uns les autres tandis
que les gloutons et les égoïstes ne pensent qu'à eux-mêmes. »
C'est l'histoire de deux amis qui
marchaient dans le désert. À un
moment donné, ils se disputèrent et
l'un d'eux gifla l'autre.
Ce dernier, endolori, mais sans rien
dire, écrivit sur le sable :
Rien ne semble mieux exprimer aujourd'hui comme hier - les exigences
modernes de la tolérance que le célèbre
poème qui commence par les vers suivants : " Lorsque les nazis sont venus
chercher les communistes " attribué au
pasteur et théologien allemand Martin
Niemöller (1892 - 1984) :
« Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes
Je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste
Lorsqu'ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je n'ai rien dit, je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les catholiques
Je n'ai rien dit, je n'étais pas catholique.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs
Je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester. »
AUJOURD'HUI, MON MEILLEUR AMI
M'A DONNÉ UNE GIFLE.
Ils continuèrent à marcher puis
trouvèrent une oasis, dans laquelle ils
décidèrent de se baigner. Mais celui
qui avait été giflé manqua de se noyer
et son ami le sauva.
Quand il se fut repris, il écrivit sur
une pierre :
AUJOURD'HUI, MON MEILLEUR AMI
M'A SAUVÉ LA VIE. Celui qui avait donné la gifle et
avait sauvé son ami lui demanda :
- Quand je t'ai blessé, tu as écrit sur
le sable, et maintenant tu écris sur la
pierre. Pourquoi ?
L'autre ami répondit :
- Quand quelqu'un nous blesse,
nous devons l'écrire sur le sable, où
les vents du pardon peuvent tout effacer. Mais quand quelqu'un fait
quelque chose de bien pour nous,
nous devons le graver dans la pierre,
ce que aucun vent ne peut effacer.
APPRENDS À ÉCRIRE TES BLESSURES DANS LE SABLE ET À GRAVER TES JOIES DANS LA PIERRE. Anonyme
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Bulletin Vers la santé mentale
Ressources en santé mentale de Montréal
Les centres de crise
*sous région est
Centre de crise l’entremise__________________________(514) 351-9592
Appoint (L’)______________________________________(514) 351-6661
*sous région centre-est
Centre de crise le Transit___________________________ (514) 282-7753
*sous région ouest
Service d’intervention psychosociale__________________ (514) 351-6661
*sous région centre-ouest
Centre de crise Tracom ____________________________ (514) 483-3033
*sous région sud-ouest
L’autre maison ___________________________________ (514) 768-7225
*sous région nord
Centre de crise Iris _______________________________ (514) 388-9233
Les centres de crise assurent
•
Un service téléphonique d’intervention de crise et référence 24 heures par jour, 7 jours par semaine.
•
Un service d’évaluation psychosociale et d’intervention de crise sur les lieux (à domicile, sur les lieux de
l’organisme requérant, en lieu public).
•
•
Un service d’hébergement de crise pour une durée de 14 jours maximum.
Un suivi et soutien offerts à la personne et son entourage pour une durée de 2 mois maximum.
•
Un appartement de dépannage pour une durée de 4 semaines.
Hébergements en santé mentale sans référence
Nom
Pour qui?
Problématique
Secteur
Téléphone
L'Abri d'espoir
Femmes + 18 ans
Toutes
Montréal
514-934-5615
Le Chaînon
Femmes + 18 ans
Femmes en difficulté
Montréal
514-845-0151
Auberge Madelaine
Femmes + 18 ans
Diff. psychosociale
Montréal
514-597-1499
Foyer de groupe Omega
Hommes + Femmes
Sévères et persistants
Banlieu ouest
514-683-1647
Maison Grise de Montréal
Femmes 30-55 ans
Toutes
Montréal
514-722-0009
Maison Lucien-L'Allier
Hommes + Femmes
Sévères et persistants
Montréal
514-932-1898
Maison Marguerite
Femmes + 18 ans
Crise psychosociale
Montréal
514-932-2250
Maison MGR
Hommes + Femmes
Sévères et persistants
Montréal
514-593-7833
Maison St-Dominique
Hommes + Femmes
Encadrement minimal
Montréal
514-845-7793
L'Entre-Deux
Femmes + 18 ans
Dépression
Longueuil
450-651-0715
Maison du Goéland Rive-sud
Hommes + Femmes
Santé mentale
La Prairie
450-659-0054
Maison Jacques-Ferron
Hommes + Femmes
Sévères et persistants
Longueuil
450-646-5381
Maison sous les arbres
Hommes + Femmes
Santé mentale
Châteauguay
450-699-5935
Les Toits D'Émile
Hommes + Femmes
Problème majeur
Châteauguay
450-699-9292
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Numéro 35, été 2009
Banques Alimentaires
Nom de l’organisme
Adresse
Téléphone
Action-Alimentaire- Anjou
35 Marien, Montréal Est.
514-645-3415
ACHIM –
Alternatives communautaires
5940 boul. Monk, Montréal
514-362-7221
Bouffe – Action de Rosemont
5350 rue Lafond, Montréal
514-523-2460
Carrefour d’alimentation et de partage St-Barnabé
1475 Bennett (angle Adam)
514-251-2081
CERF –
Centre entraide et ralliement familial
105 Ontario Est, Montréal
514-288-8314
Comptoir alimentaire Villeray
807 rue Villeray, Montréal
514-272-8266
Comptoir alimentaire l’Essentiel
Verdun
514-769-1013
Comptoir alimentaire – Entraide Carré
4589 Ste-Catherine Est, Montréal
514-255-8444
Corbeille Bordeaux-Cartierville
5090 Dudemaine, Montréal
514-856-0838
Cuisine collective – Hochelaga-Maisonneuve
3568 Adam, Montréal
514-529-0789
Cuisine collective – À toute vapeur
13765 Forsyth, Montréal
514-640-6024
Dépôt alimentaire Notre-Dame-de-Grâces
2121 Oxford, Montréal
514-483-4680
GEMO Groupe d’entraide Mercier Ouest
6120 La Fontaine, Montréal
514-253-0297
Information alimentaire populaire – Centre-Sud
1710 rue Beaudry, Montréal
514-529-2626
Maison du Partage d’Youville
2327 rue Centre, Montréal
514-935-9846
Mon Resto St-Michel
8461 Allée St-Léonard, St-Michel
514-727-4249
Maison d’entraide
Côte-St-Paul et Ville-Émard
514-761-1280
REVE Ressources entraide de Verdun
4400 boul. LaSalle, Verdun
514-762-0705
SNAC –
Service de nutrition et action communautaire
10780 Laverdure, Ahuntsic
514-385-6499
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Bulletin Vers la santé mentale
AVIS
Déménagement du bureau de Services Québec de Montréal
Le bureau de Services Québec de Montréal, actuellement situé à la Place Dupuis,
au 800, boulevard De Maisonneuve Est, déménagera prochainement. Dès le 4 mai,
les services au comptoir de Services Québec seront offerts à l’adresse suivante :
Services Québec
2050, rue De Bleury, rez-de-chaussée
Montréal (métro Place-des-Arts, sortie De Bleury)
Groupe d’entraide
pour personnes souffrant de troubles anxieux
PHOBIES-ZÉRO
514-276-3105
Site internet : www.phobies-zero.qc.ca
GEME
Groupe d’entraide pour un mieux-être
450-332-4463 ou 1-866-443-4363
Site internet: www.geme.qc.ca
Le nouveau bureau de Services Québec de
Montréal prendra la forme d'un guichet unique
multiservice et multimode où seront regroupés, sous
un même toit, divers services gouvernementaux
pour les citoyens et les entreprises :
•
•
•
•
•
•
•
L’aqpamm poursuit son groupe d’entraide pour
personnes ayant un(e) conjoint(e) de même sexe et
souffrant d’un problème de santé mentale. La participation des membres à cette activité démontre un
besoin, c’est pourquoi nous poursuivons cette offre
de service d’un groupe d’entraide.
Les prochaines rencontres auront lieu les mardi
1er septembre, 6 octobre, 3 novembre et 1er
décembre 2009, ensuite le 2 février, 2 mars, 6 avril,
4 mai et le 1er juin 2010.
Il est important de réserver. Si le jour même de la
rencontre à 16h30, il n’y a aucune inscription, le
groupe sera annulé.
•
les services du Registre des entreprises;
les services du Registre foncier du Québec;
les services de renseignements gouvernemen
taux de Services Québec;
le service de changement d'adresse pour les
citoyens;
un service d'assermentation;
un accès à des postes informatiques en libreservice;
un service d'accompagnement et d'assistance
à la navigation Internet;
un accès à des publications.
Services Québec, c’est LA porte d’entrée aux
services gouvernementaux !
Vous pouvez également avoir accès aux
programmes et services du gouvernement du
Québec par téléphone, au numéro 514 644-4545
ou par Internet www.servicesquebec.gouv.qc.ca.
Nous vous remercions de votre collaboration afin de
bien vouloir relayer ces informations auprès de la
clientèle en quête de renseignements gouvernementaux.
AQPAMM-Santé mentale 514-524-7131
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Numéro 35, été 2009
Recyclage
Vous désirez vous départir de certains objets qui
n’ont plus d’utilité pour vous ? Vous avez perdu ou
pris du poids ? Vous désirez offrir du linge ou de la
literie à celles et ceux qui sont dans le besoin ? Alors
voici quelques adresses utiles :
Pour donner vos trucs, voici quelques adresses utiles :
Organismes de bienfaisance :
Carrefour familial Hochelaga : 514 523-9283
La corde à Linge : 514 354-9780
Regroupement Entre Mamans : 514 525-8884
Conférence Longue-Pointe : 514 255-5784
Boîtes de dons:
Fondation Québécoise de la déficience intellectuelle
9280, Sherbrooke Est - 7600, Sherbrooke Est
8550, Hochelaga - 6100, des Roseraies
Renaissance :
6333, Beaubien Est - 6550, Sherbrooke Est
3100, Arcand, 3077 - Lebrun - 12695, Sherbrooke Est
Grands frères et grandes soeurs de Montréal :
Centre commercial Domaine
Écocentre de la Petite Patrie : 1100, rue des carrières,
514 872-7706
Écocentre Rivière-des-Prairies : 11400, rue LéopoldChristin, 514 868-4277
Collecte à domicile
Vous ne pouvez pas vous rendre aux boîtes de don,
vos objets à donner sont trop volumineux? Certains
organismes font la collecte à domicile, dont:
Conférence Longue-Pointe : 514 255-5784 pour les
vêtements et les petits objets
Fondation Québécoise de la déficience intellectuelle :
514 725-9797
Fondation des Grands Frères et Grandes Soeurs de
Montréal : 514 845-7920 poste 222
L’Armée du Salut : 514 935-7425
Pour tout autre renseignement concernant la récupération, vous pouvez contacter votre éco-quartier :
Tétreaultville : 514-529-2023
Maisonneuve–Longue-Pointe : 514-253-5777
Louis-Riel : 514-899-0642
Hochelaga : 514-521-2280
Les écocentres:
Écocentre Saint-Michel : 2475, rue des Regrattiers,
514 872-3267
« Vous désirez en savoir plus sur ce qui se
passe dans votre ville et plus particulièrement
près de chez vous, utiliser le site Web de votre
Arrondissement à l’adresse suivante :
Pourquoi garder vos anciennes lunettes dans un
fond de tiroir?
arrondissement.com
Vous pouvez apporter vos anciennes lunettes à
l’AQPAMM lors de nos activités. Nous irons les
porter à l’Accueil Bonneau. Grâce à vous, plusieurs
personnes pourront voir la vie, un peu plus facilement.
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Commanditaires
suite de la page 17
Agence de la Santé
et des
Services Sociaux
Programmation 2009
LE GROUPE D’AQPAMM
ATELIERS THÉMATIQUES
2e mardi du mois - 19H00 à 21H00
Les rencontres ont lieu au
1260 STE-CATHERINE EST,
BUREAU 204, MONTRÉAL
4e jeudi du mois - 14H00 à 16H00
LE GROUPE L’ÉTANÇON
1e mardi du mois - 19H00 à 21H00
Les rencontres ont lieu au
CLSC-CHSLD PAT/MONTRÉAL EST
13926 rue Notre-Dame Est, Local 068, Montréal
(Pointe aux trembles)
Voici la cédule pour 2009
8 septembre, 13 octobre, 10 novembre, 8 décembre
LE GROUPE D’ENTRAIDE PETITE PATRIE
1e lundi du mois - 19H00 à 21H00
*** Changememnt de lieu ***
Les rencontres ont lieu à : Hôpital Jean-Talon Est
2è étage, salle Louis-Pasteur
1385 Jean-Talon Est (métro Fabre)
Cédule 2009 : Réservation exigée avant 16 hres
14 septembre, 5 octobre, 2 novembre, 7 décembre
LE GROUPE D’ENTRAIDE DE JOUR
De 14h00 à 16h00
1 et 3ème jeudi du mois
3 et 17 septembre, 1 et 15 octobre,
5 et 19 novembre, 3 et 17 décembre
er
Nous apprécions recevoir une confirmation de votre
présence avant la rencontre. Vous pouvez nous
joindre au (514) 524-7131
• 24 septembre – Témoignage de Monsieur Ronald
White. (Voir biographie à la page 9)
• 22 octobre – Thème et conférencier à déterminer.
• 26 novembre – Thème et conférencier à déterminer.
« Les informations sur les sujets traités lors des
ateliers d’automne vous parviendront avec les
envois mensuels à venir »
CONFÉRENCES
4e mardi du mois - 19H30 à 21H30
• Mardi 22 septembre « De l’anxiété à la dépression
– Comment s’en sortir? » Témoignage
Manon Lacroix journaliste (article dans le bulletin)
• Mardi 27 octobre « Les différents types de schizo
phrénie – Comment agir? »
Dr David Bloom psychiatre à l’hôpital Douglas
• Mardi 24 novembre « Crise d’adolescence ou mala
dies mentales? Comment les différencier? »
Dr Patricia Garel pédopsychiatre
La carte de membre est obligatoire
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