Le rapport corps-esprit dans la construction d`une pratique

UNIVERITE CATHOLIQUE DE LYON
D. U. PHILOSOPHIE DE L’OSTEOPATHIE
ANNEE UNIVERSITAIRE 2014 2015
MEMOIRE
Le rapport corps-esprit dans la construction d’une pratique
ostéopathique
Présenté par Marjolaine BOUAISSIER
Directeur de Mémoire :
Fabien REVOL
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REMERCIEMENTS
Un immense merci à Fabien Revol, mon directeur de mémoire, pour la qualité de son encadrement
qui fut aussi excellent que son enseignement.
Merci à Christophe pour sa patience, sa compréhension et son amour
Merci à Laurent pour sa relecture attentionné et son soutien indispensable
Merci à Marie et Cyril pour leur présence et leur solidarité, dans les bons jours comme dans les
mauvais.
Merci à ma mère d’être toujours là, quelques soient mes choix, et de m’avoir encouragé à suivre ma
voie.
Merci à Delphine pour m’avoir mis le pied à l’étrier, au sens propre comme au figuré, et de
continuer à veiller sur moi.
Merci à toute l’équipe du D.U., aux talentueux professeurs et aux compatriotes participants, pour
cette formidable aventure, riche de connaissances, d’expériences, et de rencontres.
Merci à Isostéo de m’avoir permis de monter dans cette caravelle.
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SOMMAIRE
REMERCIEMENTS 2
SOMMAIRE 3
INTRODUCTION 4
PARTIE 1 : SOMMAIRE APERCU DE LA TRADITION PHILOSOPHIQUE SUR LA
RELATION CORPS-ESPRIT 6
I. PLATON : LA SUPREMATIE DE L’AME SUR LE CORPS 6
II. ARISTOTE : PARTISAN DE L’HYLEMORPHISME 7
III. DESCARTES : « JE PENSE DONC JE SUIS » 8
IV. BERGSON : LA CRISTALISATION DE L’ESPRIT DANS LA MATIERE 10
V. THEORIE DE L’EMERGENCE : « LE TOUT EST AUTRE CHOSE QUE L’ASSEMBLAGE DES
PARTIES » 11
PARTIE 2 : REFLEXION OSTEOPATHIQUE A PARTIR D’UNE RETROSPECTION
SUR MON PARCOURS PROFESSIONNEL 14
I. LA FORMATION : RETOUR À LA CASE DESCARTES 14
II. DES OSTEOPATHES QUI NE TOUCHENT PAS 16
III. PREMIERE REFLEXION SUR LA CONSCIENCE ET LA MATIERE : L’APPROCHE
TISSULAIRE DE PIERRE TRICOT 17
IV. APPORT THEORIQUE, TRANSFORMATION PRATIQUE 19
CONCLUSION 23
ANNEXE 1 : 24
BIBLIOGRAPHIE 25
TABLE DES MATIERES 27
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INTRODUCTION
Si l’ostéopathie semble avoir prouvé son efficacité dans la prise en charge des troubles et
douleurs fonctionnels, le mécanisme de ses réussites reste encore bien incertain.
La profession revendique un statut scientifique et cherche sa crédibilité au sein du paysage
médical par l’utilisation fondamentale de l’anatomie, de la biomécanique et de la physiologie.
Elle tente d’appliquer un modèle analytique à un système organique complexe mais
l’expérience ostéopathique vient confronter les limites de ce modèle. En effet, il arrive à
l’ostéopathe de se heurter à la résistance d’un corps qu’on pensait « machine », à
l’incohérence de certains systèmes de dysfonctions, il constate des libérations somato-
émotionnelles, perçoit des still points. Ces situations viennent interroger notre compréhension
du soin ostéopathique et plus vastement de l’humain. Quelle est la place de l’intention ? En
quoi la posture du thérapeute conditionne t’elle la réussite du soin ? S’adresse-t-on à un corps
physique ? Un corps psychique ? Comment le corps est-il capable de s’autoréguler ? Tend-il à
s’approcher d’un point neutre de constantes physiologiques ? Ou s’organise-t-il sous
l’impulsion d’une forme d’intelligence qui peut le faire évoluer au-delà de ce point? Dans ce
cas cette intelligence fait-elle partie intégrante de la matière ? En est-elle un constituant ? Ou
est-elle un élément superposé ? Est-elle une composante d’une intelligence supérieure ou
immanente au monde ?
En fil rouge de ces interrogations apparait la grande question existentielle et métaphysique
du rapport corps-esprit. Dans le domaine de la santé, et dans l’ostéopathie plus encore, les
connaissances et les croyances adoptées sur le sujet conditionnent le rapport à l’homme, à la
santé et donc au soin. À travers mon expérience, j’ai constaté que l’apport d’un bagage
philosophique modifiait profondément ma façon de travailler, alors qu’aucune nouvelle
technique ne m’était enseignée. Inversement, certaines expériences, certains évènements dans
mon parcours professionnel sont venus ébranler mes convictions métaphysiques.
Cette analyse rétrospective restait néanmoins très floue. J’ai donc décidé de pousser mes
recherches sur le rapport corps-esprit à travers la tradition philosophique et d’essayer de faire
le lien avec des étapes clés de mon cursus professionnel.
Évidemment, il serait illusoire de penser faire le tour de la tradition philosophique sur le
sujet en quelques pages. Cinq courants seront donc présentés de façon simplifiée afin de
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permettre au lecteur de connaitre les éléments qui ont conditionné le cheminement de ma
pensée. Puis, je présenterai les grandes phases de mon évolution professionnelle, et les
évènements majeurs qui m’ont donné à penser ou à vivre l’expérience ostéopathique
différemment, selon que l’inspiration fut d’ordre empirique ou conceptuel.
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