Victor Goldschmidt (28 septembre 1914-25 septembre 1981) enseigna la philosophie à
l’université de Clermont-Ferrand de 1966 à 1976, après l’avoir enseignée à Rennes et avant de
l’enseigner à Amiens.
Disciple de Georges Dumézil et du platonicien Henri Margueritte à l’EPHE, élève d’Émile
Bréhier, directeur de la thèse de Jacques Brunschwig, il illustra, après Martial Gueroult, et
avec Ginette Dreyfus, Louis Guillermit, et d’une certaine façon aussi Jules Vuillemin, ce
qu’on appelle parfois l’école structurale en histoire de la philosophie.
Il écrivit aussi bien sur la philosophie moderne (Anthropologie et politique: Les principes du
système de Rousseau, 1974) que sur la philosophie antique (Le Système stoïcien et l'idée de
temps, 1953 ; La Doctrine d’Épicure et le Droit, 1977 ; Temps physique et temps tragique
chez Aristote, 1982), avec une nette prédilection pour cette dernière. Le volume paru en 1985,
Histoire et Structure, Études réunies par J. Brunschwig, C. Imbert et A. Roger, rend hommage
à la diversité et à la rigueur de son œuvre, que reflètent les deux recueils posthumes des Écrits
(1984).
A l’occasion du centenaire de sa naissance, le Centre Léon Robin (UMR 8061 du CNRS,
Paris-Sorbonne et ENS Ulm) et le Laboratoire Philosophies et Rationalités (Université Blaise
Pascal, Clermont-Ferrand) consacrent une journée d’étude à Goldschmidt lecteur de Platon,
auteur qu’il aura finalement le plus fréquenté, pour examiner à l’œuvre sa méthode (Essai sur
le Cratyle : Contribution à l'histoire de la pensée de Platon, 1940 ; Les Dialogues de Platon:
Structure et méthode dialectique et Le Paradigme dans la dialectique platonicienne, 1947 ;
La Religion de Platon, 1949 ; Platonisme et Pensée contemporaine, 1970 ; Questions
platoniciennes, 1970).
Sur sa méthode, on pourra lire en particulier ses « Remarques sur la méthode structurale en
histoire de la philosophie », dans Métaphysique, Histoire de la philosophie. Recueil d'études
offert à Fernand Brunner à l'occasion de son 60e anniversaire, Neuchâtel, 1981, p. 213-240,
repris dans Écrits, 2, p. 259-266. On pourra lire un témoignage plus personnel dans le In
Memoriam de J. Brunschwig de la Revue de Métaphysique et de Morale, 87/3, 1982, p. 289-
292
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