Les troubles du Rythme Veille-Sommeil

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Les troubles du Rythme
Veille-Sommeil
DIU Veille-Sommeil - Décembre 2007
Philippe Derambure
Les troubles du Rythme VeilleSommeil
„
Deux processus rendent compte de
l’essentiel de la régulation veillesommeil
„ Un processus homeostasique du
sommeil (S), avec établissement
d’une propension au sommeil
(besoin) pendant la période d’éveil et
un épuisement du besoin pendant le
sommeil lui-même (les deux aspects
évoluent de manière linéaroexponentielle)
„ Un processus circadien (C), qui agit
activement pour promouvoir le
sommeil ou l’éveil à différents
moments de la période circadienne:
Pendant la seconde moitié de la
période habituelle d’éveil le
processus C agit pour un maintien de
l’éveil (zone de sommeil interdite); il
agit pour un maintien du sommeil à la
fin de la période précédant l’éveil.
Wu J.-92
„
Ce n’est que lorsque ces
deux processus agissent
de concert que l’on
observe une période
soutenue d’éveil et une
période soutenue de
sommeil.
„ Dans les conditions
habituelles, l’horloge est
réglée de manière telle que
le minimum thermique
survient 1,5 à 2h avant l’éveil
„
Trois conditions sont requises
pour cette action concertée:
„
„
„
Un système homeostasique
fonctionnel (quantification des
ondes lentes)
Un système circadien
fonctionnel, incluant des
synchroniseurs actifs (rythmes
température/mélatonine en
phase avec le cycle lumièreobscurité)
Une relation de phase
normale entre l’horaire choisit
des épisodes veille- sommeil
(homeostasie) et la phase du
système circadien (constante
routine, DLMO)
„ La survenue de la période principale de sommeil est donc dictée en partie par
l’horloge circadienne endogène. Cette dépendance est reflétée par la relation
temporelle (relation de phase) existant entre la courbe thermique et la
propension au sommeil (survenue de l’épisode de sommeil à proximité du
minimum thermique chez le sujet en libre cours (sans synchroniseurs)).
„
Dans les conditions habituelles d’entraînement cette relation est un peu
modifiée : l’endormissement est 5-6 h avant le minimum thermique et le
réveil peu après le minimum (soit en général 23-24h et 6-8h).
„ Pour une petite partie de la population il existe un décalage entre la
période de sommeil dictée par l’horloge et le cycle veille-sommeil
souhaité. Ces personnes présentent des troubles du sommeil d’origine
circadienne.
„ On distingue
„
„
Les troubles de type intrinsèque en rapport avec une perturbation de
l’horloge endogène par rapport à l’environnement
les troubles de type extrinsèque : la perturbation est en rapport avec une
modification de l’environnement par rapport au cycle V-Sommeil.
Troubles du rythme veille-sommeil
Position normale
du sommeil
„ Troubles intrinsèques
Syndrome de retard
de phase du sommeil
„ Syndrome d’avance
de phase du sommeil
„ Syndrome type libre
cours (ex
hypernycthéméral)
„ Rythmes veillesommeil irreguliers
„ Troubles extrinsèques
„ Troubles liés au
décalage horaire (jetlag)
„ Troubles liés au
travail posté
„
Syndrome de
retard de phase
Rythme
hypernycthéméral
Syndrome
d ’avance de phase
Rythme veille-sommeil
irrégulier
(Campbell)
Horaire du jour
Epidémiologie
des troubles du rythme veille-sommeil
„ Les données sont très limitées concernant la prévalence
des troubles du rythme V-S dans la population générale
„ 0,13% au Japon (Yazaki M.-99)
„ 0,17% en Norvège (Schrader h.-93)
„ Sur des population de patients souffrant de troubles du
rythme V-S authentifiés et consultant pour troubles du
sommeil, on observe les répartitions suivantes :
„ Pop= 322;SRPS:83,5%; S.hypernycthéméral:12,1%,
rythme irrégulier:1,9; SAPS 1,2% (Dagan Y.-99); Proportion
similaire dans une étude japonaise (Kamei Y.-98) et dans
un travail sur les cas publiés (Campbell S.-99). Dans près de
90% des cas, les symptômes surviennent autour de
l’adolescence.
Syndrome de retard de phase du
sommeil (srps)
[ ICSD-2005]
Epidémiologie du SRPS
„ C’est le plus courant des troubles intrinsèques.
„ Proposé comme entité clinique en 1981(Weitzman)
et estimé à cette époque à 7% des sujets se
plaignant de troubles d’initiation et maintien du
sommeil.
„ Dans l’ICSD-2005 on estime la proportion à 10% des
patients vus en clinique pour insomnie chronique.
Bien que décrit initialement chez l’adulte, le début
s’observe généralement durant l’adolescence. Il n’y a
pas de différence entre sexe même si on note une
prédominance mâle parmi les plus jeunes.
„ Prévalence: population d’age moyen 3,7% (Ando K..-02).
Clinique.
La phase circadienne de sommeil est retardée par rapport aux
horaires souhaités, on observe donc:
„ Une plainte d’insomnie d’endormissement (si on se couche à
une heure socialement acceptable).
„ Des difficultés majeures de lever à une heure « normale »
(épisodes de sommeil à lentes en période d’éveil programmé!),
avec altération de la qualité de la veille.
„ Par contre si liberté des horaires (en vacances ou en absence
d’impératifs), il n’y aurait pas de difficultés d’endormissement ou
de maintien du sommeil ni difficultés au lever.(coucher 3-6h;lever1016h sans contrainte; durée du sommeil en semaine 2-5h, en week-end 9-18h)
„
Sans traitement l’évolution est chronique même si on décrit
une amélioration tardive avec l’avance de phase observée chez
certains sujets âgés. Le syndrome entraîne une somnolence
diurne excessive, des performances diurnes altérées, des
difficultés comportementales et scolaires.
Critères diagnostiques - ICSD-05
„
a- Retard de la phase principale de sommeil par
rapport aux horaires souhaités; plainte régulière
d’insomnie d’endormissement et incapacité de lever à
une heure acceptable.
„
b- Si le patient peut choisir ses horaires, le sommeil est
de qualité et durée normale pour l’age. La phase de
sommeil est retardée mais stable et de 24h.
„
c- L’agenda de sommeil ou l’actigramme pendant au
moins 7 jours objective un retard stable de la période
de sommeil.
„
d- Le trouble n’est pas mieux expliqué par une autre
pathologie.
Investigations paracliniques
„
Idéalement
„
„
„
Contrôle de la phase circadienne (mélatonine
plasmatique ou salivaire - DLMO)
Contrôle des paramètres du sommeil par PSG
sur 2 nuits dont la première avec les horaires les
meilleurs , l’autre les horaires souhaités.
En pratique
„
„
Agenda de sommeil tenu pendant 2-4 semaines
éventuellement avec période de vacances.
Actimétrie (en particulier si doute ou difficulté
pour agenda).
Diagnostic différentiel
„
„
„
„
„
Insomnie psychophysiologique (conditionnée)
Mauvaise perception du sommeil(1 nuit de Psg)
Troubles de l’humeur; anxiété
Mauvaise hygiène V-S (siestes, café, exercice tardif,
horaires (retard motivé de la phase de sommeil).
Syndrome hypernycthéméral (libre-cours)
„ Commentaires de l’ICSD-2
„ « Quoique les facteurs sociaux, psychologiques et
environnementaux jouent un role significatif dans le
développement du SRPS, ICSD-2 a choisi de ne
mentionner qu’un seul diagnostic de SRPS, en
reconnaissant que la plupart des cas reflètent des
contributions variables chronobiologiques et
comportementales »
Facteurs favorisants et physiopathologie
des SRP
„ Diverses hypothèses impliquant différents niveaux
:génétique, physiologique, comportemental,..
„ 1- Hypothèses impliquant les processus S, C et leur
synergie
„
Asymétrie de la courbe en réponse de phase à la lumière
rendant l’entraînement circadien difficile.(!) (Czeisler C.-91).
Augmentation de sensibilité à la lumière (Haoki H.-01)
„
„
„
Période circadienne intrinsèque très longue (!)
Altération (pas toujours retrouvée) des rapports de phase
entre le cycle veille-sommeil davantage retardé et les
marqueurs circadiens tels que la température ou la
mélatonine(!) (Duffy J.-99),
Réduction des capacités de compensation d’une dette de
sommeil pendant la période de jour circadien : propension au
sommeil réduite (homeostasie!) (Uchiyama M.-00). Zone de
maintien d’éveil majorée
Courbe de réponse en phase. Obtenue chez des animaux maintenus en
obscurité constante. Les périodes d'activité sont symbolisées par les barres
noires.Les effets de la stimulation lumineuse sur le moment d'alternance veillesommeil sont enregistrés (retard ou avance ) et la courbe de réponse en phase
est construite
jours
Flash
avance
déphasage
retard
retard
Jour subjectif
Moore-82
Nuit subjective
Temps circadien / heures
Asymétrie de la
courbe de réponse
en phase
Minimum thermique
Courbes de réponse
de phase
(lumière obscurité)
Minimum thermique
Courbes de réponse
de phase
(lumière obscurité)
Ozaki S.-96
[Sujet contrôle et patient
utilisant leurs horaires
habituels veille-sommeil]
Facteurs favorisants et physiopathologie
des SRP
„ 2- Facteurs psychopathologiques
Les troubles de la personnalité seraient fréquents
dans les SRP (22%) (Dagan Y.-99), sans profil spécifique
identifié.
„ La dépression est fréquente (2/3 des cas de SRP,
Schrader H.-96)[Cause ou conséquence?: similarité avec
l’insomnie].
„ SRP fréquents chez les patients hospitalisés en
psychiatrie (16% des adolescents, Dagan Y.-98)
„
Facteurs favorisants et physiopathologie
des SRP
3- Adolescence et SRP
Deux éléments avancés pour rendre compte de la fréquence de début du SRP
à l’adolescence :
Des facteurs physiologiques propres à la période (Carskadon-93) :
augmentation de la période circadienne
modification de sensibilité à la lumière
Réduction de la sécretion de mélatonine
L’évolution comportementale et les facteurs psycho-sociaux associés à la
transition enfance-adolescence (problématiques sociale,
parentale,académique).
4-Facteurs génétiques
histoire familiale retrouvée dans 40% des cas
rôle spécifique de PER3 pas clairement établi ( typologie vespéralematinale). (voir Dauvilliers Y.-05)
5-Facteurs biologiques
L’émergence dans la seconde décade et la prévalence HLA-DR1
rappelle la narcolepsie (perte de neurones spécifiques dans le SRP ?)
Modifications liées à l’adolescence (cf 3-supra)
„ Commentaires de l’ICSD-2
„
« Quoique les facteurs sociaux, psychologiques
et environnementaux jouent un role significatif
dans le développement du SRPS, ICSD-2 a
choisi de ne mentionner qu’un seul diagnostic
de SRPS, en reconnaissant que la plupart des
cas reflètent des contribution variables
chronobiologiques et comportementales »
Traitement
Tente de réaligner le rythme endogène de sommeil avec des horaires acceptables socialement:
Trois modalités: chronothérapie, photothérapie à l’éveil, mélatonine en soirée.
„
Chonothérapie (Czeisler-1981)
„
Basée sur l’hypothèse que le système circadien présente un déséquilibre de la
balance avance-retard de phase.
„
Classiquement, dans cette thérapie, les horaires de coucher-lever sont retardés de 3
heures chaque jour : on instaure des journées de 27 h, la période de sommeil étant
inchangée de l’ordre de 8 h. Après 7 Jours on est revenu à l’heure d’endormissement
souhaité par le patient (l’heure initiale moins 3h). Les horaires sont alors maintenus
strictement constants. Additionnellement, les siestes sont proscrites pendant plusieurs
semaines et la lumière réduite en début de soirée.
- Recalage en milieu hospitalier ou en ambulatoire
-Variantes dans les protocoles
[avec photothérapie; avec privation de sommeil et avance de phase ]
- Importante motivation nécessaire compte tenu de la durée et des implications
pratiques de la thérapie.
„
Les premières publications avec des variantes procédurales (toujours lourdes) étaient
en faveur de bons résultats,non toujours confirmés par la suite (pas d’amélioration de
l’efficacité du sommeil - survenue d’un syndrome hypernycthéméral).
„
Rétrospectivement, les fondements de la chronothérapie restent discutés, compte tenu
des connaissances actuelles concernant les facteurs de la synchronisation.
Weitzman-Czeisler
Photothérapie.
Suggérée par l’effet synchroniseur de l’alternance lumière-obscurité
„
„
Un Schéma logique de traitement implique
„ 1- La connaissance de la phase initiale (mesure de la température
centrale ou de la mélatonine en conditions contrôlées –constante
routine (!)), confrontée avec la courbe de réponse en phase de la
lumière.
„ 2- La délivrance de la lumière ( créneau de position temporelledurée-intensité) à déterminer en fonction de l’avance souhaitée;
répétition de la procédure sur plusieurs jours)
„ 3- Un nouveau contrôle de la phase après traitement.
En réalité
„ Difficile à réaliser en dehors du milieu hospitalier (et coûteux).
Rechutes fréquentes à l’arrêt du traitement
„ Les données actuelles sont insuffisantes ou fragmentaires
concernant un schéma de traitement faisant consensus
„ Cependant, des résultats satisfaisants ont été rapportés avec les
procédures suivantes :
„ Rosenthal et col.1991
„ 2500 lux pendant 2h entre 06 et 09h, avec restriction
de lumière l’après midi et le soir. Avance de phase du
min. thermique de 1,45h en moyenne
„ Weyerbrock et col. 1996
„ 2500 lux pendant 2h le matin tôt, associé à une
chronothérapie par avance de phase du coucher de
15min par j puis maintien d’une photothérapie de
consolidation (1h le matin). Amélioration de l’efficacité
du sommeil(86à95%)
La Mélatonine
„
„
„
„
Pas de problème de compliance avec ce traitement utilisé
sur la base des propriétés de modification de phase de la
Mélatonine.
La courbe de réponse de phase à la mélatonine objective
une avance lors des prises en soirée et un retard pour les
prises le matin.
Différents protocoles ont été proposés avec des horaires de
prescription fixes ou individuellement adaptés en fonction
des horaires de sommeil ou du profil plasmatique de
mélatonine évalué ou mesuré (DLMO).
La poursuite du traitement paraît nécessaire sous réserve
d’effets secondaires à long terme . Globalement , les
données de la littérature restent fragmentaires avec des
résultats limités concernant l’avance de phase. L’effet
soporifique pourrait néanmoins faciliter l’endormissement
plus précoce et réduire l’exposition tardive à la lumière
renforçant le retard de phase
„
Protocoles Mélatonine
„
„
„
„
„
„
5mg à 22.00h- 4 semaines : pas d’effets significatifs (Dahlitz M.- 91)
5mg entre 17 et 19.00h -4 semaines:avance de 115 min(Oldani A.- 94)
5mg vs placebo le soir, 2-4 semaines: avance de 98 min de « l’onset » de
mélatonine (mais pas d’amélioration de la qualité du sommeil ni d’avance de
phase thermique (effet soporifique?) (Nagtegaal J.-98)
5mg à 22h- 6semaines ; contrôle après 12-18mois amélioration initiale mais
reprise ultérieure de la symptomatologie (Dagan Y.- 98).
Une étude récente ( Mundey K.—05), montre que la Mélatonine avance
l’horloge interne dans les SRP. L’avance de phase est fonction du moment
d’administration. Il n’y a pas de différence avec 0,3 ou 3mg , sinon les effets
soporifiques
Autres traitements proposés
„
Vit B12
„
„
Ponctuellement :1,5mg/j (Okawa-90) et 30mg/j (Ohta-91)
Action supposée soit par majoration de l’effet lumière, soit par action directe sur
l’horloge
Thérapeutique - Conclusions
Le traitement doit être individualisé en fonction
du patient (compliance, obligations
sociales,sévérité, etc..)
„ Quelle que soit la technique, le maintien des
nouveaux horaires doit être strict 7/7 jours;
l’exposition à la lumière doit être faible
plusieurs heures avant l’heure du coucher et
maximale dès le lever. La sieste doit être
déconseillée. Le patient doit être longtemps
suivi (calendrier, comportement).
„
Syndrome d’avance de phase du
sommeil (SAPS)
[ICSD – 2005]
Epidémiologie du SAPS
„ Prévalence inconnue
Évaluée à 1% pour la population d’age moyen
et au dessus (ICSD-205)
„ Existence longtemps discutée (banalité du
couche tôt - lève tôt)
„ Début tardif (contrairement au SRP)
„
Clinique du SAPS
„ Les horaires du sommeil sont très avancés
par rapport aux horaires habituels (coucher endormissement 18-21h, réveil 1-3h).
„ Somnolence en fin d’après midi
„ Le sommeil est considéré comme normal s’il
se déroule aux heures choisies sans
contrainte.
„ La plainte est celle d’une insomnie matinale
associée à une somnolence en seconde
partie de journée.
Critères diagnostiques - ICSD-05
„ Avance de phase de l’épisode principal de sommeil par rapport aux
horaires souhaités, avec plainte récurente ou chronique de ne pouvoir
rester éveillé jusqu’à une heure conventionnelle, associée à une
incapacité de rester endormi jusqu’à une heure considérée comme
socialement acceptable.
„ Quand les patients sont autorisés à choisir leur période préférée de
sommeil, la qualité et durée du sommeil sont normales pour l’age, avec
un rythme veille-sommeil de 24h, stable mais avancé.
„ L’agenda de sommeil ou l’actigraphie pendant au moins 7 jours
objective une avance stable de la période habituelle de sommeil.(en
complément une avance d’une autre rythme circadien –température ou DLMOest utile pour confirmer l’avance de phase)
„ Le trouble n’est pas mieux expliqué par un autre trouble du sommeil,
une autre pathologie ou une prise(-abus) thérapeutique-drogue.
Physiopathologie
„ Processus en miroir du SRPS (!)
„ Hypothèses impliquant les processus S,C et leur synergie
„ Période endogène courte (<24h), à la limite des conditions
d’entraînement
„ Avance de phase de l’horloge endogène en relation avec le
vieillissement (avance de phase et réduction d’amplitude des
rythmes) ( Monk T-95; Campbell S.-92), pas toujours vérifiée
(Buysse D.-05, fig).
„ Dissociation de la période de sommeil de celles des autres rythmes
circadiens (température)
„ Avance de phase des zones de sommeil interdit ou de sommeil
facilité
„ Diminution de sensibilité aux synchroniseurs facilitant le retard de
phase.
„ Le trouble installé peut s’entretenir par le biais du comportement et
de l’exposition privilégiée à la lumière au cours de la période
d’avance de phase de la courbe de réponse.
( Buysse D.-05)
Température minimale
Buysse J.-05
Physiopathologie
„ Des formes familiales de SAPS ont été décrites pointant
sur les facteurs génétiques.
„ Description de la première mutation dominante
responsable d’une forme familiale de SAPS,[ gène
PER2 sur chromosome 2q] (Toh K.-01)
„ Cependant d’autres cas familiaux ne sont pas liés à
une mutation PER2 ce qui suggère une hétérogénéité
génétique (Satoh K.-03).
Investigations paracliniques
„ Similaires à celles pratiquées pour le SRPS
Traitement du SAPS
„ Chronothérapie
„
Avance des horaires coucher lever de 3h tous les 2 jours jusqu’à recalage
(coucher 23h); maintien sur plusieurs mois mais pas d’amélioration de la
qualité du sommeil (Moldofski H.-86).
„ Photothérapie
„
Différents protocoles (surtout utilisés chez des sujets agés avec
troubles de maintien de sommeil ou éveil précoce)
„
„
4000 lux -2h en soirée-12j (Campbell S.-93); 2500 lux-4h-2j (Lack L.-93) :
amélioration du sommeil et délai de la courbe thermique; ces amélioration
sont transitoires et la compliance à la poursuite du traitement, médiocre
Eviter la lumière le matin
„ Mélatonine
„
Son utilisation a été préconisée sur la base de la courbe de réponse
de phase à la mélatonine, mais pas de protocoles ou résultats
probants (Lewy A.-92).
„ Comportement
„ Eviter la lumière le matin; sieste l’après-midi (!)
Syndrome type libre-cours
ex hypernycthéméral - SH
[ICSD – 2]
Epidémiologie du SH
„ Une quarantaine de cas décrits dans la littérature.
„ L’incidence du trouble est inconnue
Clinique du SH
„ Ressemble à un SRPS non stabilisé par défaut complet
d’entraînement ou à l’évolution en libre cours de la période de sommeil
d’un sujet normal privé de synchroniseurs.
„ Les horaires de sommeil présentent, de façon chronique, un décalage
journalier de 1-2h. Lorsque les horaires de sommeil coïncident avec
les horaires normaux, le syndrome ne se manifeste pas. Sinon le
patient présente une symptomatologie proche du SRPS évoluant
ensuite vers un SAPS.
„ Le rythme veille-sommeil et les autres rythme circadiens montrent une
période proche de 25h (24,7-25,8).
„ Les agendas révèlent souvent une évolution plus complexe: avec une
période ou le cycle est de l’ordre de 24,7h lorsque la période de
sommeil coincide avec les heures de nuit, et une période ou le cycle
est plus long (>>25h), si le sommeil coïncide avec les périodes de jour
(Kokkoris C.-78; Wollman M.-86; Uchiyama M.-96), les changement de
phase se traduisant par des « sauts » de périodes.
(Czeisler)
jours
Cycles activitérepos
et de la
température
pendant 6 mois
chez un sujet
"hors du temps"
Schéma de droite :
périodes de
sommeil:en noir.
Schéma de gauche:
périodes de
température
inférieure à la
température
moyenne: en noir)
Cycles activité-repos
Cycles température centrale
Facteurs favorisants et Physiopathologie du
SH
„ Deux facteurs prédominent et sont retrouvés dans la
plupart des cas décrits:
„ La cécité est un facteur majeur de prédisposition
(disparition de l’entraînement à la lumière).
„
„
Cependant une proportion non négligeable de non-voyants
conservent une synchronisation des rythmes par persistance d’un
tractus rétino-hypothalamique fonctionnel (suppression de la
mélatonine par la lumière: Czeisler C.-95), ou même sans voies
rétiniennes fonctionnelles, par le biais des synchroniseurs sociaux
(Klerman E.-98). La proportion de non-voyants en libre-cours est
évaluée à 50% par Sack R.-92, et 17% dans une étude récente
de Léger D.-99.
Les troubles de la personnalité
„
Patients souvent jeunes, introvertis, « schizoïdes », et/ou
difficultés professionnelles, perte de travail, absence de pression
sociale avec comme résultante une absence d’efficacité du
synchroniseur social (Wollman M -86; Kokkoris C -78)
Facteurs favorisants et Physiopathologie du
SH
„ Lésion traumatique ou tumeur de la région
supra-chiasmatique (Borodkin K.-04; Boivin D.-03)
„ Génétique
„
Association décrite entre le syndrome
hypernycthéméral et un polymorphisme du
gène codant pour le récepteur 1a de la
mélatonine (exprimé dans le noyau suprachiasmatique) (Ebisawa T.-99)
Facteurs favorisants et Physiopathologie du
SH
„ Plusieurs hypothèses non mutuellement exclusives :
„ Altération fonctionnelle de l’horloge biologique et-ou des mécanismes
de synchronisation (courbe de réponse de phase réduite, période
endogène trop longue au delà des possibilités d’entraînement).
„ Les troubles de personnalité de nombreux patients les prédisposent à
s’isoler socialement et réduisent les possibilités d’entraînement par
les synchroniseurs.
„ La prédisposition des aveugles au SH suggère que la suppression ou
réduction du cycle lumière-obscurité joue un rôle majeur. Une
réduction de l’exposition à la lumière a été décrite chez le voyant,
ainsi qu’une réduction de sensibilité à la lumière (Mcarthur A.-96).
„ Les « sauts » de phase seraient dus à l’exposition périodique à la
lumière dans les périodes actives de la courbe de réponse facilitant le
retard (Huchiyama M.-96), ou à la coïncidence périodique avec les
zones de sommeil interdit (Wollman M.-86).
Minimum thermique
Courbes de réponse
de phase
(lumière obscurité)
Investigations paracliniques
„ Similaires à celles pratiquées pour le SRPS
„ [Bilan neurologique et Imagerie si suspicion de
pathologie de la région chiasmatique; Bilan
psychiatrique et psychologique]
Traitement
„ Très souvent décevant chez le voyant comme le non-voyant.
Plusieurs schémas ont été proposés :
„
Imposition plus rigides des facteurs d’entrainement
„
„
Photothérapie
„
„
Organisation stricte repos-activité (Weber A.-80)
Par exemple : 2500 Lux-2h au lever ; avance
progressive par 30min des séances (Hoban T.89)
Mélatonine
„
Protocole de Sak R.-00 : 10 mg une heure avant l’heure
préférée du coucher. On commence quand le sujet est en phase avec
l’environnement . Quand il y entraînement on peut continuer avec des doses
plus faibles (0,5mg). L’effet porte sur le rythme V-S mais n’est pas «
chronobiotique » car il n’y a pas décalage associé de la courbe thermique.
„
Vit B12
Rythme Veille-Sommeil irrégulier
[ICSD 2005]
Rythme veille-sommeil irrégulier
„
Prévalence inconnue
„
„
relativement fréquents dans les atteintes cérébrales
dégénératives diverses.
Clinique
„
„
„
„
„
Plus de 3 épisodes de sommeil / 24h, depuis plus de 3
mois;
Incapacité d’induction et-ou de maintien de sommeil en
période nocturne, somnolence diurne excessive et
siestes fréquentes.
Altérations cognitives associées fréquentes
Evolution chronique.
Le temps de sommeil /24h peut rester normal pour
l’age
lésion
Effet de l'ablation
des NSC,sur
l'alternance
activité-repos (Rat)
Rythme veille-sommeil irrégulier
„
„
Physiopathologie
„ Affections dégénératives diverses sévères,traumas craniens,
lésions hypothalamiques, impliquant l’horloge circadienne et-ou
les centres veille-sommeil.
„ Souvent majorés par une dépendance thérapeutique surajoutée
„ Très rares chez les patients sans atteinte cérébrale et chez
lesquels on suspecte alors un refus de l’environnement social
habituel
Traitements
„ En général peu efficaces( hygiène de sommeil médiocre ,
bénéfice secondaire, institutionalisation, …)
„ Vise surtout par un minimum d’organisation à rendre les
périodes de sommeil un peu plus prévisibles ( schéma
associant 3-4 prises alimentaires/24 h suivies de périodes de
sommeil)
„ Mélatonine (10 mg au coucher), Vit B12.
Troubles du sommeil liés au décalage
horaire (jet-lag)
Troubles du sommeil liés au décalage
horaires (jet-lag)
„ Symptômes
„
„
„
„
„
Fatigue générale
Difficulté d’initiation de maintien du sommeil
Somnolence diurne, baisse de vigilance
Perte de concentration
Irritabilité, anorexie, problèmes gastro-intestinaux
„ Les performances cognitives et motrices en particulier athlétiques
peuvent être altérées
„ Le stress lié au voyage, la privation initiale de sommeil, la
déshydratation peuvent contribuer aux symptômes.
San Francisco
Vol 12h
Décalage +9h
Le Cap
Vol 13h
Décalage 1h
Facteurs de sévérité du syndrome décalage horaire
„
Nombre de fuseaux
traversés
„ 2/3 effet marginal
Facteurs de sévérité du syndrome décalage horaire
„
Direction du vol
„ Mieux supporté si vol vers l’ouest
ƒ Pour la resynchronisation on compte :
1 jour par fuseau vers l’ouest; 1,5 jour vers
l’est
Cela justifie le maintien des horaires d’origine si
le déplacement n’excède pas 72h
Paris
24-0
24-0
+6 heures
-6 heures
Singapour
Ajustement par
Avance de phase
New-york
Ajustement par
Retard de phase
24-0
Ajustement par partition
(avance et / ou retard)
Sydney
-9
Facteurs de sévérité du syndrome décalage horaire
„
Caractéristiques du vol
„
„
Temps de vol
Heures de départ et d’arrivée
San Francisco
Vol 12h
Décalage +9h
Sydney
Vol 20h+2h
Décalage -9h
23h
07h
15h
23h
France
30-32h éveillé(/16)
52-54 h éveillé (/16)
9h
Australie
Australie
23h
07h
15h
23h
Facteurs de sévérité du décalage horaire
„
Nombre de fuseaux traversés
„
„
Direction du vol
„
„
2/3 h effet marginal
Mieux supporté si vol vers l’ouest
Caractéristiques du vol
Temps de vol
„ Heures de départ et d’arrivée
„
„
„
„
Age (!); facteurs personnels (typologie,
flexibilité/rigidité)
Activité sur place
La sévérité des symptômes (parfois plus marquée aux
2 - 3 ème jours) diminue progressivement
Recommandations et traitements
„ Organisation du voyage Arriver en avance si
possible (1 jour par fuseau)
„ Avant le vol
„
En théorie on pourrait commencer à décaler
les rythmes le/les jours avant le départ mais:
„
Ne joue au plus que sur 1 ou 2 heures
de décalage
„ Pendant le vol
„
„
„
Régler sa montre sur l’heure de destination
„ Se mettre en situation mentalement
Prévoir une période pour dormir si voyage de nuit !
„ Repas préalable riche en hdc et pauvre en protéines
„ Hypnotique non recommandé à ce stade
Limiter les effets dus au vol
„ Réhydratation.
„ Limiter l’alcool ( diurétique/sommeil), le café.
„ Pratique d’exercices isométriques
„ Après l’arrivée
„
Fonctionner immédiatement sur l’horaire local
„
Accélérer la resynchronisation
„
„
„
Exposition lumière-obscurité
Mélatonine
Limiter la privation de sommeil
„
„
Hygiène veille-sommeil
Hypnotiques
„ Resynchronisation par lumière-obscurité
„ L’exposition à la lumière
„ d’intensité suffisante (3000-5000 lux)
„ et selon une chronologie appropriée
permet d’avancer ou de retarder l’horloge circadienne
„ Schématiquement
„ après le minimum thermique = avance de phase
„ avant le minimum thermique = retard de Phase
„ Le port de lunettes noires est recommandé dans les
périodes complémentaires
23h
mélatonine
7h
15h
23h
Température
0
avance
0
retard
Lumière après le min thermique = avance de phase
Avant le minimum thermique = retard de phase
23h
07h
15h
23h
France
Minimum thermique vers 15.00
temps local au début du séjour
(Min. de performance, max. de fatigue)
9h
Australie
23h
07h
15h
23h
Ajustement par
Avance de phase
Ajustement par
retard de phase
„ Resynchronisation par la Mélatonine (!)
„
„
„
„
„
La Mélatonine est sécrétée en période nocturne par
l’épiphyse.
C’est un marqueur endogène de la période d’obscurité et un
renforçateur de la période de sommeil (diminue la
température centrale)
Elle aide à la synchronisation des rythmes circadiens entre
eux
L’administration de mélatonine peut modifier l’occurence des
rythmes (avance – retard)
Le rythme de sécrétion de la mélatonine est modifié par
l’exposition à la lumière :
„
„
„
L’exposition à la lumière le soir entraîne un retard de sécrétion
L’exposition le matin avance la sécrétion le soir suivant
L’obscurité dans les mêmes périodes a l’effet inverse
23h
mélatonine
7h
15h
23h
Température
0
Mélatonine 8-13h avant le minimum thermique = avance de phase
1-4h après le minimum thermique = retard de phase
Lumière après le min thermique = avance de phase
Avant le minimum thermique = retard de phase
„ En pratique les études concernant l’utilisation de la
mélatonine dans le décalage horaire restent
contradictoires.
„ Origine et pureté du produit
„ Forme rapide / lente, dosage
„ Effets secondaires et à long terme
„ L’utilisation classique concerne les vols vers l’est
„ Prise de 2-5 mg l’après midi(18.00h) le jour du vol puis
pendant 3 à 4 jours sur place le soir au coucher.
Limiter la privation de sommeil
„ Eviter une dette de sommeil initiale (préparation au voyage)
„ En vol, essayer de dormir si période de nuit malgré l’activité en
cabine !
„ Utilisation d’hypnotiques (1/2 vie courte pour limiter les effets
résiduels au réveil)
„
„
Pas d’accélération de la resynchronisation mais
limitation de la dette de sommeil.
Utilisation discutée en vol mais préconisée au coucher
à l’arrivée et à la demande pendant 2- 4 jours, surtout
pour les vols vers l’est
„ Pas de siestes
Troubles du rythme veille-sommeil
dus au travail posté
ICSD-2
Epidemiologie
„
20% de travailleurs postés dans la
Communauté Européenne
„
„
„
„
„
Poste semi-continu (2x8) 60%,
Poste continu (3x8) 15%
Poste de nuit permanent 15%
Postes irréguliers 10%
La prévalence des troubles du sommeil ou
d’une somnolence excessive est évaluée
à 2 - 5%
„ Clinique
„
L’intolérance au travail posté se manifeste par
des plaintes concernant (Reinberg A.-82)
„
„
„
„
„
Des troubles du sommeil (durée, maintien,
qualité), et ou une somnolence diurne excessive
Une fatigue persistante ne cédant pas au repos
Des modifications comportementales (irritabilité,
insatisfaction, malaises ..)
Des troubles digestifs (en régression)
L’usage de thérapeutiques à visée hypnotique.
„
„
„
„
„
Ces troubles résultent d ’une discordance temporelle entre le cycle
veille-sommeil endogène et la structure journalière de l ’environnement
Il existe une adaptation théorique au changement de poste comme
dans le cas d ’un changement de fuseau horaire
Cependant les travailleurs postés ( même à nuits fixes ) ne s ’adaptent
pas complètement en raison de la rupture des cycles circadiens
( week-ends, vacances, vie familiale, etc..)
Globalement on estime à 2 heures en moyenne, la perte de sommeil
de jour par rapport au sommeil de nuit.
Deux hypothèses pour cette diminution:
„
„
soit perturbation du sommeil (chronobiologique et-ou environnementale
impliquant une démarche médicale )
soit déficit de sommeil lié à un choix volontaire entraînant une réduction de
la durée du sommeil ( démarche comportementale )
„ Facteurs de risques
„
„
„
„
„
„
Age
Sexe : les femmes dorment moins, ont un sommeil plus
perturbé, ont davantage de somnolence à l ’éveil. Ces
différences s ’atténuent au delà de la décade 40-50
Typologie circadienne ( sujet du matin supportant moins le
travail de nuit et sujet du soir le poste du matin)
Sensibilité personnelle ( facilité à la resynchronisation )
Les caractéristiques de la rotation :durée et sens horaire
Les caractéristiques de chaque poste concernant le risque
de somnolence ( vigilance réduite ) et la privation sélective
de sommeil (SP lors du poste du matin)
„ Considérations cliniques
„
„
Nécessité d ’une reconnaissance précoce du trouble
Identification : privation et/ou perturbation du sommeil
Interrogatoire
„ Bilan actimétrique,
„ Bilan polygraphique(si l’étiologie du trouble du
sommeil est en question); MSLT si
somnolence diurne excessive.
„
„
„
„
Evaluation des perturbations physiologiques du sommeil liées à
l ’âge
Identification des pathologies somatiques classiques du
sommeil, des facteurs psychogènes.
Facteurs associés : thérapeutiques, hypnotiques, tabac, café,
etc..
„ Critères diagnostiques selon l’ICSD-2
„
„
„
„
Plainte d’insomnie ou de somnolence diurne excessive
associée avec des horaires réccurrents de travail interférant
les horaires habituels de sommeil
Les symptômes sont associés avec le travail posté depuis
au moins un mois.
L’agenda de sommeil ou l’actigraphie pendant au moins 7
jours objective le déphasage entre le temps de sommeil et la
périodicité circadienne
Les troubles ne peuvent être mieux expliqués par une autre
pathologie.
5-13
Week end
Approche thérapeutique
„ Approche organisationnelle
„ En amont des troubles : sélection des individus et
aménagement des horaires de travail (rotations) et des
lieux ( Intérêt de la luminosité élevée pour le maintien
de la vigilance au cours des postes).
„ Aménagement des horaires de travail
„
Rotations longues théoriquement
satisfaisantes mais:
ƒ Ajustement limité par week-ends et vie socio-familiale !
ƒ Accidents du travail majorés en fin de rotation longue
Rotations courtes ( 2-3 jours et jour de
repos intercalé), semblent préférables
„ Horaire du changement de poste du matin
„
Martin S.-98
Approche individuelle
modulée en fonction de l ’équation personnelle du patient
„
„
„
Hygiène veille-sommeil
Rectification comportementale poste par poste (importance des
repas, sieste au travail et-ou au domicile[ durée à ajuster])
Approche thérapeutique:
Hypnotiques ( type,doses, tolérance, effets
secondaires ).
Envisageable sur un des postes, 3-4semaines
„ Mélatonine
„ Stimulants (modafinil-provigil) somnolence
diurne excessive(!)
„
„
Photothérapie (exposition du matin ou du soir:avance ou retard
de phase).
„ Pour le poste du soir s’exposer à la lumière dès 18h jusqu’à 3h.
Port de lunettes noires au retour du travail
„ How is excessive sleepiness associated
with shift work sleep disorder treated?
Until recently, there were no medications
approved to treat excessive sleepiness
associated with shift work sleep disorder.
Now, PROVIGIL is the only medication
indicated for excessive sleepiness associated
with shift work sleep disorder.
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