il faut l`associer au doc précédent où on a le taux de

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Chapitre 3 : Comment expliquer l’instabilité de la croissance ?
Notions : Fluctuations économiques, crise économique, désinflation, croissance potentielle,
dépression, déflation.
Acquis de première : inflation, politique monétaire, politique budgétaire, politique
conjoncturelle, chômage, demande globale.
IC : L’observation des fluctuations économiques permettra de mettre l’accent sur la variabilité de
la croissance et sur l’existence de périodes de crise. On présentera les idées directrices des
principaux schémas explicatifs des fluctuations (chocs d’offre et de demande, cycle du crédit), en
insistant notamment sur les liens avec la demande globale. En faisant référence au programme de
première, on rappellera le rôle des politiques macro-économiques (nationales et européennes)
dans la gestion des fluctuations conjoncturelles. On analysera les mécanismes cumulatifs
susceptibles d’engendrer déflation et dépression économique et leurs conséquences sur le
chômage de masse.
Introduction :
Après nous être intéressé à la définition de la croissance et à ses causes, ses origines dans le premier
chapitre, nous allons maintenant nous intéresser aux fluctuations de la croissance et aux crises : la
croissance est un phénomène instable.
Problématique : à partir de la question centrale : comment expliquer l’instabilité de la croissance ?,
on va se poser plusieurs questions :
1. La croissance est-elle un phénomène instable (ou peut-on identifier une forme de régularité à
travers des cycles) ?
2. Quelles sont les phénomènes à l’origine des fluctuations de la croissance ?
3. Quelles sont les conséquences de ces fluctuations sur le chômage notamment ?
I. La croissance est-elle un phénomène instable ?
Depuis la fin de la 2GM, le PIB français a été multiplié par plus de 6. Il atteint aujourd’hui plus de
2 000 milliards d’€ (2060 milliards en 2013 en courants). L’observation plus attentive de cette
évolution montre cependant que la croissance n’a pas été régulière mais qu’elle a été marquée par
une série de périodes d’expansion et de ralentissement. On peut ainsi observer les fluctuations de la
croissance économique.
A. Les fluctuations
Document 1. Des « Trente Glorieuses » aux « Trente Piteuses » : questions modifiées (doc 2 p. 44
Hatier)
(Ou : Doc 2. P. 42 Nathan ou Doc 2 p 113 du Magnard)
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1. Faire deux phrases donnant du sens aux deux données entourées.
2. Identifiez les périodes de baisse du PIB.
Baisse du PIB = baisse de la production : on produit moins que l’année précédente = baisse de
l’activité économique. Le taux de croissance est négatif. = dépression
A ne pas confondre avec : ralentissement du PIB = la croissance ralentit cad le taux de croissance est
inférieur à l’année précédente mais le PIB continue de croître : on produit plus que l’année
précédente mais cette augmentation de la production est moins forte que celle de l’année
précédente : le taux de croissance reste positif. = récession. Attention toutefois, l’Insee considère
qu’une économie se situe en récession lorsque son taux de croissance est gatif deux trimestres
consécutifs.
La période de baisse du PIB est toujours précédée par une crise. Par exemple, en 1973 : premier choc
pétrolier, en 1979, choc pétrolier, en 1992-1993 : crise du système monétaire européen, en 2001
le krach boursier de la bulle internet et en 2007 la crise des subprimes.
3. Qu’appelle-t-on les « Trente Glorieuses » et « Trente Piteuses »
Les « Trente glorieuses » (titre d’un ouvrage très célèbre de Jean Fourastié) correspondent à la
riode 1945-1973/1974 ; quant aux « Trente piteuses » (titre d’un livre de Nicolas Baverez), elles
couvrent la période qui s’ouvre avec le premier choc pétrolier. Pendant les « Trente piteuses », la
croissance du PIB en volume est moins rapide que pendant les « Trente glorieuses » ; de surcroît, le
PIB a alors diminué quatre fois ( 1,1 % en 1975, 0,7 % en 1993, 0,1 % en 2008 et 2,7 % en 2009)
alors qu’aucune occurrence de ce type n’avait été observée de 1945 à 1973/1974.
4. Qu’est-ce qu’un trend ?
Notion de trend: tendance de longue durée que l’on peut observer dans l’évolution d’une grandeur
économique (par exemple le PIB), indépendamment de ses fluctuations de court terme.
Tableau récapitulatif :
PIB
Taux de
croissance
du PIB
ou↓
+ ou -
Récession
Dépression
Phase d’expansion
Reprise
économique
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Bilan :
Récession : ralentissement de la croissance du PIB : le taux de croissance du PIB est inférieur
à celui de l’année précédente, il a diminué mais il est toujours positif, le PIB continue de
croître. Ou recul provisoire de la production (2 trimestres max) = contraction.
A ne pas confondre avec la dépression : phase de réduction durable de l’activité économique (baisse
de la production) se traduisant par une baisse du PIB: le taux de croissance du PIB est négatif.
Dans les deux cas, ces phénomènes s’accompagnent d’une hausse du chômage mais en cas de
dépression, le chômage est plus élevé et prolongé.
Expansion : hausse de la production de biens et de services cad hausse du PIB sur une courte
période. Se distingue de la croissance qui est un phénomène durable.
=> Les fluctuations économiques correspondent aux variations, aux irrégularités que subit le taux de
croissance de l’économie autour d’une tendance de long terme. Cela correspond aux mouvements
de hausse (expansion) ou de baisse (récession, dépression) de l’activité économique. La croissance
économique n’est pas régulière, elle est soumise à des fluctuations, à des mouvements de hausse et
de baisse de l’activité économique.
Transition : Les fluctuations économiques que nous avons observé rendent-elles la croissance
instable ou peut-on identifier une forme de régularité à travers l’existence de cycles économiques ?
B. Qu’est-ce qu’un cycle ?
Quand les fluctuations de la croissance obéissent à une certaine régularité (périodicité des phases
ascendantes et descendantes), il s’agit alors de cycles économiques.
Document 2. Définition de cycle proposée par Burns et Mitchell en 1946
« Les cycles économiques désignent un type de fluctuations qui affectent l’activité générale des
pays dans lesquels la production est essentiellement le fait d’entreprises privées. Un cycle est
constitué de phases d’expansions qui se produisent à peu près au même moment dans de
nombreuses branches de l’activité, expansions qui sont suivies par des phases de récessions, des
contractions et des reprises, qui affectent elles aussi l’ensemble des activités économiques, les
reprises débouchant sur la phase d’expansion du cycle suivant. »
Question : Faîtes un graphique avec pour abscisse le temps et pour ordonnée le niveau de l’activité
économique et résumez, à l’aide de stylos de couleurs différentes, les 3 phases du cycle à l’aide
d’une courbe.
Rajouter la notion de crise : phase de retournement du cycle qui se traduit par un très fort
ralentissement de l’activité économique (le PIB continue d’augmenter mais bien plus lentement
qu’en période d’expansion) voire un recul du PIB (dépression), cad une baisse. C’est ce qui met fin à
une période d’expansion. Insister sur la différence entre cirse et récession. En général on parle de
crise quand la récession qui suit est forte : quand elle est proche de la dépression.
Projeter doc 2 p. 113 Magnard : Question : pourquoi parle-t-on de crise en 1973, 1979, 1993 en
2000, en 2008 et pas en 1960 ?
Car en 1993, 2000 et 2008, on assiste bien à un retournement de la conjoncture : on passe d’une
phase d’expansion à une phase de très fort ralentissement voire de baisse du PIB alors qu’en 1960 la
croissance ralentit mais demeure importante : plus de 4%/an.
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Les cycles ont été mis en évidence dès la fin du XIXè siècle par des économistes qui leur ont ensuite
donné leur nom. On distingue ainsi différents types de cycles : les courts : Kitchin et Juglar et les
longs : (Kuznets) et Kondratiev. Selon Schumpeter, ces différents cycles s’emboîtent entre eux et la
superposition de ces cycles forme les fluctuations économiques telles qu’on les observe.
Document 3. Des cycles de périodicité variables (Doc 2 p. 115 Magnard)
Rappel : le trend représente la croissance de long terme, au-delà des fluctuations de court terme.
Question 1. En quoi les cycles courts diffèrent-ils des cycles longs ?
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On peut distinguer les cycles courts des cycles courts en fonction de leur périodicité : quelques
années et, au maximum, une décennie pour les cycles courts = Kitchin, Juglar alors qu’ils durent
plusieurs décennies pour les cycles longs.
Cycles longs = alternance de phases de croissance associée à une hausse des prix et de phases de
récession voire de dépression associée à une baisse des prix. Ces cycles mis en évidence par
Kondratiev dans les années 1920 durent une cinquantaine d’année.
Précision : selon l’analyse de Schumpeter, les phases de croissance des cycles de Kondratieff (phase
A) sont provoquées par les innovations majeures. Selon cette analyse, les innovations technologiques
ont donné lieu à 3 RI au cours du XIXè siècle : machine à vapeur vers 1760, électricité au début du
XXè siècle, courant des années 1990 pour les NTIC.
Rappel : On peut définir les innovations comme la mise en place des inventions, cad la mise en
application de nouvelles connaissances. On distingue les innovations de produit, de procédé ou
d’organisation. On distingue aussi les innovations majeures ou radicales (électricité, machine à
vapeur, informatique, des innovations incrémentales = mineures. La recherche est la source
principale de l’innovation.
Ces différents cycles s’emboîtent les uns dans les autres (première partie du passage souligné), d’où
des effets contrastés : les crises les plus graves résultent de la superposition de la phase B des
différents cycles.
Question supplémentaire: pensez-vous que les cycles Kondratiev soient toujours présents dans
l’économie française ?
La période 1950-1973 peut sanalyser comme un cycle Kondratieff phase A : un des facteurs de
croissance de cette époque est la diffusion des biens de consommation durable due à des
innovations. Apres 1973, les taux de croissance de l’économie française sont, en moyenne, divisés
par deux. On peut interpréter cette période comme un cycle Kondratieff phase B (épuisement des
innovations de la période précédente). Un cycle Kondratieff dure 50 a 60 ans. Vers les années 2000-
2010, on aurait assister à l’arrivée dun nouveau cycle Kondratieff phase A porté par de nouvelles
innovations, notamment tout ce qui concerne les nouvelles technologies de l’information et de la
communication. Ce nest pas le cas. On peut donc se demander si, à long terme, les cycles
Kondratieff sont toujours présents. De plus, le cycle Kondratiev a du mal à rendre compte de la crise
des 70’s caractérisée par une forte inflation.
Bilan :
Définition du cycle.
Les 4 phases du cycle économique :
1. Expansion
2. Crise.
3. Récession
4. Reprise : une nouvelle phase d’expansion qui succède à la récession (ou dépression)
Insister sur la multiplication des crises ces dernières années (crises financières). Distribuer
doc 4 p 116 Magnard.
Transition : nous avons vu que la croissance était instable et se heurtait à des périodes de crise. Nous
allons maintenant essayer d’expliquer les phénomènes à l’origine des cycles.
II. Comment expliquer cette instabilité ?
Commencer par un questionnement : d’après-vous qu’est-ce qui est à l’origine des phases de
hausse du PIB (et donc de la production) ? des phases de ralentissement de la croissance du PIB ?
Trier les éléments qui relèvent de l’offre et de la demande.
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