Impl´
ementation analogique d’une fonction de type Michaelis-Menten pour des
applications d’imagerie
Hassan Abbass1David Alleysson2Gilles Sicard1
1Laboratoire TIMA, 46 Av. Felix Viallet, 38031 Grenoble, France
2Laboratoire de psychologie et neurocognition, BP 47, 38040 Grenoble, France
E-mail: 1Pr´
R´
esum´
e
Ce travail pr´
esente le premier r´
esultat de l’´
etude d’un
syst`
eme d’adaptation aux conditions lumineuses associ´
e
`
a un capteur de vision CMOS. Le but de ce syst`
eme est de
pond´
erer la luminosit´
e de chaque pixel avant la conver-
sion analogique num´
erique, afin de minimiser la perte en
dynamique d’entr´
ee de ce type de fonctionnement du cap-
teur. L’architecture propos´
ee est inspir´
ee du syst`
eme vi-
suel humain. Un prototype a ´
et´
e fabriqu´
e en technologie
d’AMS CMOS 0.35µm.
Mots cl´
es : capteur de vision, CMOS, adaptation aux
conditions lumineuses.
1. Introduction
L’architecture des capteurs d’images CMOS de pro-
duction est fig´
ee depuis de nombreuses ann´
ees. Elle est
constitu´
ee de quatre entit´
es principales : (1) la matrice
photosensible (constitu´
ee de pixels contenant de 3 ´
a 5
NMOS) `
a r´
eponse lin´
eaire (int´
egration des photons) ;
(2) des amplificateurs colonnes (AC, qui stockent la va-
leur du pixel plus une valeur de r´
ef´
erence, ou “reset”) ;
(3) un convertisseur analogique num´
erique ; (4) et des
d´
ecodeurs pour contrˆ
oler l’acc`
es au bus de sortie.
Ces capteurs ont profit´
e des progr`
es de la mi-
cro´
electronique et de la r´
eduction des dimensions pour
approcher les performances avec les CCD (Charged
Coupled Devices). En outre, ils poss`
edent des avan-
tages certains, notamment un plus faible coˆ
ut de fabri-
cation, une plus faible consommation d’´
energie, des vi-
tesses de lecture plus ´
elev´
ees, une possibilit´
e d’acc`
es
al´
eatoire aux pixels, et une possibilit´
e d’introduire des
fonctions compl´
ementaires sur la puce ainsi qu’au ni-
veau des pixels. Cependant, les principaux d´
esavantages
dont souffrent ces capteurs, par rapport au standard CCD,
sont leur niveau de bruit important, leur faible dynamique
ainsi que leur faible sensibilit´
e. En plus, ces capteurs se
caract´
erisent par leur lenteur de r´
eaction lors de brusques
changements de conditions lumineuses. Les capteurs
CMOS `
a mode d’op´
eration lin´
eaire souffre d’une dyna-
mique limit´
ee en entr´
ee, ce qui cause une perte d’infor-
mations des sc`
enes `
a grande dynamique telles que beau-
coup de sc`
enes naturelles. Pour extraire ces informations
de ce type de sc`
enes sans saturer dans les blancs ou les
noirs, diff´
erentes techniques d’adaptation ou correction
sont propos´
ees pour am´
eliorer le fonctionnement du cap-
teur. Inclure un syst`
eme adaptatif aux conditions lumi-
neuses simple dans le silicium, donc peu coˆ
uteux en sur-
face permet de simplifier l’´
electronique situ´
ee autour de
la matrice que celle de la cam´
era.
Les capteurs industriels de nos jours, en plus de g´
erer
la colorisation, corrigent l’image r´
esultantes du capteur
en utilisant la fonction dite Gamma [1]. Cette fonction
impl´
emente de mani`
ere simplifi´
ee la correction observ´
ee
dans les syst`
emes visuels du vivant. Elle permet de re-
hausser les parties sombres de l’image avec un r´
eglage
d´
ependant de la luminosit´
e moyenne de l’image. Cette
fonction est facile `
a implanter en silicium car elle ne
d´
epend que de la luminosit´
e globale venant du capteur.
Un inconv´
enient de cette correction Gamma est qu’elle
implique une perte d’informations dans l’image, notam-
ment dans les parties sombres.
Dans le monde r´
eel, la vision humaine est confront´
ee
`
a un large spectre de luminosit´
e entre le soleil brillant
et les faibles luminosit´
e de nuit. Nos yeux traitent ce
probl`
eme en variant leur sensibilit´
e pour r´
epondre aux
diff´
erents niveaux d’intensit´
e lumineuse. Pour r´
epondre
`
a cette faiblesse des capteurs CMOS vis `
a vis de la vision
humaine, nous proposons un syst`
eme adaptatif aux condi-
tions lumineuse implanter en analogique dans la puce. Ce
syst`
eme est bas´
e sur la loi de Michaelis-Menten [2, 3],
inspir´
ee du syst`
eme visuel du vivant. Le reste de ce papier
Xout =Xin
Xin +X0
FIGURE 1. Loi Michaelis Menten
est organis´
e comme suit : La section 2 pr´
esente l’´
etat de
l’art pour les diff´
erents algorithmes d’adaptation. La sec-
tion 3 pr´
esente notre architecture pour implanter la fonc-
tion d’adaptation. La section 4 montre les r´
esultats et les
analyses correspondant `
a ce syst`
eme propos´
e. La section
5 sera la conclusion et les perspectives futures.
2. ´
Etat de l’art
Plusieurs m´
ethodes d’adaptation aux conditions lu-
mineuse ont ´
et´
e propos´
ees. Certaines de ces m´
ethodes