• Des règlements réguliers de taxation des produits grecs sont créés pour payer la dette,
• L’incompréhension s’accentue entre le peuple et le gouvernement.
1946 à 1949. C’est la guerre civile
1974 Les premiers pas vers l’intégration européenne, l’espoir d’une embellie économique !
• C'est la chute du « Régime des colonels » qui tenait le pays d’une main de fer depuis 1967. Le pays est
une république depuis 1973.
• Malgré les réticences de la Commission européenne, la Grèce va être intégrée à l’Europe. Valérie Giscard
d’Estaing dit en 1974 : « On ne claque pas la porte de l'Europe au nez de Platon ».
• La Grèce est déjà endettée à 100 % de son PIB. La Grèce devient membre de la CEE en 1981.
2000 à 2007 Un pays attractif
L’économie grecque est une des plus dynamiques de la zone euro avec 4,2% de croissance grâce notamment à
l’apport de capitaux étrangers.
Depuis 2009 la crise mondiale et la spéculation sur la dette plombent la Grèce
• Toute la production grecque paye une dette très ancienne de plus de 150 ans, et les intérêts associés.
• En 2009, la Grèce ne produit simplement que 15 % de moins que ce qu'elle produisait avant dans ses
deux secteurs majeurs du tourisme et du transport maritime. Cela la met cependant dans une faillite noire,
avec une dette publique d’environ 158%.
• Le système de la dette s'auto-nourrit de catastrophes et de la spéculation sur les dettes (hedge funds ou
fonds vautours). On recense aujourd'hui 11 500 hedge funds, avec 5 % de ces fonds seulement à la table
des négociations de lutte contre la dette en Grèce !
• La dette grecque atteint 350 milliards d’euros à fin 2011.
Depuis 1977, la dette américaine est, elle, de 13 000 milliards de dollars et le budget militaire américain de
16 000 milliards de dollars. Depuis 1999 les USA ont remboursé seulement 4000 milliards de dollars
d'intérêts.
II/ Un contexte politique général confus
• Dès les années 1830, les états prêteurs se sont remboursés peu ou prou sur tout ce que produisait la
Grèce, elle n’a donc jamais pu organiser son budget ni son état.
• On entraînera le peuple grec dans un nationalisme fort, pour justifier les dépenses militaires payées par
des emprunts étrangers mais aussi pour lui faire oublier l’absence d’administration du pays.
• D’un côté, l’Exécutif fonctionnera sur l'illusion d'une richesse et les gouvernements se succèderont au gré
de querelles politiques violentes.
• De l’autre, le peuple, fidèle aux habitudes prises depuis l’occupation ottomane, gèrera son quotidien dans
le cadre de son village ou en petits groupes. L’administration ottomane n'était pas très impliquée dans la
gestion directe des territoires ; le chef du village, le pope où un représentant local faisaient le lien avec
l'administration centrale.
De 1827 à nos jours, entre guerre civile, dictatures et bouleversements mondiaux, la Grèce n'a pas pu construire
son état, son unité nationale ni son économie. Au-delà des rivalités politiques, structurellement, les Grecs n’ont pas
appris à fonctionner ensemble. La Grèce a besoin de temps et d’un contexte plus favorable.
Fiche rédigée par Mme Catherine MOURADIAN, Membre du Mouvement Européen-France