de dire que
«
la musique adoucit les
mceurs
»
;
elle
adoucit aussi les maux....
LA MUSIQUE ADOUCIT LES MAUX
A partir des localisations corticales du sens de la
musique nous pouvons découvrir les échos de
cet art chez la personne au travers de données
psychophysiologiques, d’effets biologiques
;
avec
la neurophysiologie de la réceptivité à la musique
nous trouvons dans la gamme des soins, les métho-
des psychomusicales
ou
musicothérapie.
En effet le sens de la musique a été reconnu dans
ces localisations corticales ; au niveau du cortex
des deux hémisphères, le message musical rythmi-
que est reçu, décodé, intégré. Les sons transmis
par l’oreille au cortex se transforment en émotions
et réactions
;
l’intensité et la nature de celles-ci
est individuelle. Affectivité, émotions et mémoire
sont intimement liées au niveau de l’activité musi-
cale du cerveau.
L’étude des mécanismes de perception et d’intégra-
tion de la musique fait apparaître soit des réactions
physiologiques externes (PAVLOV) exemple :
transpiration, agitation, fuite, s&vation... soit des
réactions psychologiques internes : un change-
ment d’humeur ou de sentiment par exemple.
Ces réactions sont expérimentées en musicothéra-
pie.
«
La musicothérapie représente une voix, une
relation thérapeutique utilisant la musique, le son,
le geste, aussi bien à travers l’écoute que de façon
active, individuellement ou en groupe, par le biais
de techniques plus ou moins strictement codifiées,
dans des buts adaptés à ses champs d’application (le
principal étant le champ psychiatrique à l’intérieur
duquel, multiples peuvent être les objectifs) et
au contexte d’exercice
»
C. SOLVES. Adage du
musicothérapeute : guérir quelquefois, soulager
souvent, consoler toujours, la musicothérapie tend
à stimuler les énergies positives, tout ce qui est
créatif et constructif chez le patient, aide à vaincre
les attitudes de défense dans un climat de sécurité
et de paix, alors que le patient confie ses problèmes,
ses difficultés.
Le malade ne doit régksser pour fuir le réel, ne
doit pas être dépendant
;
la mur@ entraîne une
régression bénigne avec un débouché sur la vie
extérieure.
La maladie et l’hospitalisation étant un moment de
crise existentielle,
u
le soignant doit être celui qui
accepte de recevoir activement, de contenir et de
transformer les projections du sujet en crise
»
H. ROUVIERE
LA MUSIQUE,
LA PERSONNE SOIGNÉE
ET LE SOIGNANT :
QUELLE RELATION ?
Pour qu’il y ait parole, il faut qu’il y ait silence ; le
silence s’instaure quelquefois entre le soigant et le
soigné
;
Je soigant doit ravoir communiqwr non verbale-
ment
et
ami
interpréter le silence...
«
le silence du refus ou le
silence’du
consentement,
le silence de la perplexité ou de la discrétion,
le silence de la hargne ou de l’amitié,
le silence du mépris ou de l’admiration,
le silence du démon muet ou de l’âme en prière...
tout silence du patient devient une réticence invo-
lontaire, une dissimulation qui s’ignore, une
manière de se trahir, c’est-à-dire de se dire sans le
vouloir ni le savoir
»
J. RASSAM
Lorsque l’individu se trouve seul avec lui-même,
seul avec ses propres bruits, ses propes soucis,
le
bruit des autres peut
être
WI
secours,
un
masque.
.<.
Mais le bruit des autres est subjectik Il moditïe la
relation à autrui comme en témoigne une enquête
sur
les comportements d’assistance suivant le bruit
ambiant (celui-ci diminue d’autant plus que le
niveau sonore augmente).
Le bruit dans les hôpitaux au travers de notre
enquête révèle une appréciation relevant du
«
trop
sonore
»
dans 40 % des cas. Nous pourrions rap-
procher ces résultats de
ceux
sur
le comportement
d’assistance : quel comportement aura justement
le personnel des établissements de soin, quelle
assitance
peut être offerte par rapport au bruit
ambiant ?
Le langage verbal est quelquefois maladroit pour
rompre un silence.
«
Il y a en nous un univers de
symboles qui déborde de toutes parts le monde de
l’intellect et ne saurait s’exprimer adéquatement
par le langage parlé
».
MARIE J.M.
La musique peut alors être une clef dans nos
relations ; elle peut aussi couvrir certains bruits.
Mais il convient, de tenir compte de la personne
traitée en tant qu’individu, avec sa propre culture
(extrème variabilité d’impressions selon la culture,
l’environnment et les dispositions du moment).
La musique pourrait apporter une dimension nou-
velle à la relation soigné/soigant. La
mmiqz4e
ut
considérée
comme
wz
outil de communication, parti-
culièrement utilisé dans les services,de psychiatrie
où l’on peut penser qu’il y a des troubles de la
communication.
LE ROLE PROPRE INFIRMIER
C’EST AUSSI HARMONISER
L’ENVIRONNEMENT SONORE
Dans ce domaine il n’y a pas de solution générale ;
il faudra étudier le propre de chaque situation
(gérer les besoins par rapport aux contraintes). Cc
doit être un
projet
institutionnel (ne pas aborder
seul le changement) qui nécessite une motivation
collective au niveau du service. II faut penser à la
qualité du soin par rapport au coût : c’est un soin
dont l’incidence économique est difficilement
mesurable (la durée d’hospitalisation peut
diminuer ? la publicité peut être non négligeable
pour l’entreprise
?),