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LA PHYSIOLOGIE DE LA CIRCULATION
Dr DASSIER HEGP
LA PHYSIOLOGIE CARDIAQUE
1.1) La fonction cardiaque
Le cœur est une pompe volumétrique, dont la fonction est d’éjecter le sang dans la
petite et la grande circulation. Le retour veineux est favorisé par la fonction cardiaque et
l’effet concomitant de la respiration, de l’activité musculaire et de la gravité.
Le cycle de la mécanique cardiaque se décompose en :
- une diastole auriculaire qui permet le remplissage auriculaire à partir du retour
veineux des veines caves inférieure et supérieure pour l’oreillette droite et de la circulation
pulmonaire pour l’oreillette gauche.
- une systole auriculaire provoquée par la contraction des oreillettes. Le sang est éjecté
dans les ventricules à travers les valves auriculo-ventriculaires qui sont ouvertes). Cette
systole auriculaire réalise une partie de la diastole ventriculaire. Les valves auriculo-
ventriculaires se ferment ensuite.
- une systole ventriculaire, qui est la phase d’éjection du sang dans l’aorte et l’artère
pulmonaire. Cette éjection est provoquée par la contraction du muscle cardiaque.
La contraction cardiaque est assurée par les fibres myocardiques qui sont réunies en
unités fonctionnelles. Le cœur est doué d’un automatisme nerveux permettant le
fonctionnement spontané du cœur suivant une fréquence cardiaque. Cet automatisme est sous
la dépendance du système nerveux intrinsèque du cœur.
1.2) Le système nerveux intrinsèque
L’automatisme cardiaque est généré par le noeud sinusal (nœud de Keith et Flack).
Cet influx nerveux provient de la dépolarisation spontanée des fibres myocardiques du nœud
sinusal. Cet influx prend la forme d’un dipôle qui va stimuler les oreillettes droite et gauche.
Cette stimulation provoque la contraction auriculaire.
Le dipôle rejoint par le tissu de conduction auriculaire, le nœud auriculo-
ventriculaire d’Aschoff-Tawara. Le dipôle emprunte le tronc du faisceau de Hiss, les
branches droite et gauche du faisceau de Hiss pour aboutir au myofibrille ventriculaire. Cette
dépolarisation progressive des ventricules génère la contraction ventriculaire.
L’ensemble du myocarde se repolarise en sens inverse pour assumer la prochaine contraction
cardiaque.
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Cette activité intrinsèque du cœur est appréciée par le tracé ECG (cf. schéma). L’ensemble de
l’automatisme cardiaque est modulé par le système nerveux extrinsèque du cœur (système
sympathique et parasympathique).
A l’ECG, l’onde P témoigne de la dépolarisation des oreillettes. L’espace PR correspond au
temps de conduction de l’influx du nœud sinusal au nœud auriculo-ventriculaire. Le
complexe QRS témoigne de la dépolarisation ventriculaire. L’onde T correspond à la
repolarisation du cœur.
1.3) Le système nerveux extrinsèque
Le système nerveux extrinsèque est composé du système sympathique et du système
parasympathique.
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Le système parasympathique
Le système parasympathique a pour médiateur nerveux le X (nerf pneumogastrique)
et pour médiateur biochimique l’acétyl choline. Le X est la voie afférente du centre cardio
inhibiteur bulbaire.
Le parasympathique par son action sur le myocarde entraîne :
- un effet chronotrope négatif ( bradycardisant)
- un effet inotrope négatif (diminution contractilité du cœur)
- un effet dromotrope négatif (diminution de la conduction cardiaque)
- un effet bathmotrope négatif (augmentation de l’excitabilité du myocarde).
L’effet du parasympathique est reproduit par la manœuvre vagale ( compression des globes
oculaires, du glomus carotidien). La bradycardie produite peu entraîner une pause qui est
spontanément résolutive (échappement vagal).
Le système sympathique
Le système sympathique a pour médiateur neurologique le système sympathique
(premiers ganglions sympathiques cervicaux para vertébraux) et le ganglion stellaire de la
moelle. Les fibres post ganglionnaires se distribuent sur l’ensemble du myocarde. Le système
sympathique est la voie efférente du centre bulbaire cardio excitateur.
Le médiateur biochimique est la noradrénaline circulante (synthétisée par les fibres post
ganglionnaires).
Le sympathique par son action sur le myocarde entraîne :
- un effet chronotrope positif ( tachycardisant)
- un effet inotrope positif (augmentation contractilité du cœur)
- un effet dromotrope positif (accentuation de la conduction cardiaque)
- un effet bathmotrope positif .
Le système sympathique joue un rôle prépondérant en cas de stress (décharge des
catécholamines).
A l’état basal le système nerveux extrinsèque prépondérant est le système
parasympathique. En effet le nœud sinusal a une activité automatique à 120 bat/mn ralentit
par le système parasympathique à 70 bat/mn. Le système sympathique intervient lors d’un
effort afin d’adapter le débit cardiaque aux besoins de l’organisme.
1.4) Action centrale.
Cette action se fait par l’intermédiaire des barorécepteurs situés au niveau du glomus
carotidien et de la crosse de l’aorte, ainsi que des chémorécepteurs sensibles à l’hypoxie.
Certaines fonctions spontanées interviennent sur la fonction cardiaque (émotion, déglutition,
expiration).
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HÉMODYNAMIQUE INTRACARDIAQUE
2.1) Méthode de mesure
L’hémodynamique intra cardiaque est l’étude des courbes de pression des cavités
cardiaques. Elles sont appréciées par la montée de sonde à partir :
- de l’artère fémorale pour obtenir les courbes de pression artérielle et du
ventricule gauche.
- de la veine jugulaire interne droite (cathéter de Swan Ganz) pour obtenir les
courbes de l’oreillette droite (OD), du ventricule droit (VD), de l’artère
pulmonaire (AP) et indirectement la courbe de l’oreillette gauche par la pression
capillaire pulmonaire bloquée (PcP).
2.2) Montée d’un cathéter de Swan Ganz.
a) Méthode de pose d’un cathéter de Swan Ganz.
Le cathéter de Swan Ganz est descendu à partir d’un introducteur posé dans la veine
jugulaire Droite. Le positionnement de la Swan Ganz se fait soit sous ampli de brillance soit
par l’obtention d’une bonne chronologie des courbes d’OD, de VD, d’AP et de PcP (Schéma).
Cette procédure s’effectue en asepsie stricte.
b) La courbe d’oreillette droite.
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La courbe d’oreillette droite et superposable dans sa forme à celle de l’oreillette
gauche Cette courbe présente les ondes a, c, et v et les creux x x’ et y. l’onde a survient 80
msec après l’onde P au sommet de l’onde R de l’ECG. L’onde v survient après la fin de
l’onde T de l’ECG. (cf. schéma du jugulogramme)
c) la courbe du ventricule gauche.
La courbe du VD est superposable à celle du VG (niveau de pression supérieur).
La systole ventriculaire, débute à la fermeture de la valve auriculo-ventriculaire (B1) (la
tricuspide), juste après l’onde R de l’ECG. On distingue :
- une contraction isovolumétrique : qui dure 0,06 à0, 08 sec.
La pression (P) intraventriculaire augmente à volume constant. La P intraventriculaire
s’accroît brutalement. Elle atteint le régime de pression existant dans l’artère
pulmonaire (VD) (ou l’aorte pour le VG). Les sigmoïdes pulmonaires (aortiques pour
le VG) s’ouvrent. (ressaut ou onde catacrote).
- une phase d’éjection systolique.
La courbe de P du VD se superpose à celle de l’artère pulmonaire.
La contraction ventriculaire se poursuit dans un premier temps ou phase d’éjection
rapide.
Cette phase est suivie d’une phase d’éjection lente (absence de contraction
ventriculaire). La P baisse progressivement pour rejoindre un régime de pression
inférieur à celui de l’artère pulmonaire. Les valves sigmoïdes pulmonaires se ferment.
(onde dicrote)(B2) C’est le début de la diastole ventriculaire.
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