Physiologie, 09/11/09, Dr DASSIER 1 /22
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LA PHYSIOLOGIE DE LA CIRCULATION
Dr DASSIER HEGP
LA PHYSIOLOGIE CARDIAQUE
1.1) La fonction cardiaque
Le cœur est une pompe volumétrique, dont la fonction est d’éjecter le sang dans la
petite et la grande circulation. Le retour veineux est favorisé par la fonction cardiaque et
l’effet concomitant de la respiration, de l’activité musculaire et de la gravité.
Le cycle de la mécanique cardiaque se décompose en :
-une diastole auriculaire qui permet le remplissage auriculaire à partir du retour
veineux des veines caves inférieure et supérieure pour l’oreillette droite et de la circulation
pulmonaire pour l’oreillette gauche.
-une systole auriculaire provoquée par la contraction des oreillettes. Le sang est
éjecté dans les ventricules à travers les valves auriculo-ventriculaires qui sont ouvertes). Cette
systole auriculaire réalise une partie de la diastole ventriculaire. Les valves auriculo-
ventriculaires se ferment ensuite.
-une systole ventriculaire, qui est la phase d’éjection du sang dans l’aorte et l’artère
pulmonaire. Cette éjection est provoquée par la contraction du muscle cardiaque.
La contraction cardiaque est assurée par les fibres myocardiques qui sont réunies en
unités fonctionnelles. Le cœur est doué d’un automatisme nerveux permettant le
fonctionnement spontané du cœur suivant une fréquence cardiaque. Cet automatisme est sous
la dépendance du système nerveux intrinsèque du cœur.
1.2) Le système nerveux intrinsèque
L’automatisme cardiaque est généré par le noeud sinusal (nœud de Keith et Flack).
Cet influx nerveux provient de la dépolarisation spontanée des fibres myocardiques du nœud
sinusal. Cet influx prend la forme d’un dipôle qui va stimuler les oreillettes droite et gauche.
Cette stimulation provoque la contraction auriculaire.
Le dipôle rejoint par le tissu de conduction auriculaire, le nœud auriculo-ventriculaire
d’Aschoff-Tawara. Le dipôle emprunte le tronc du faisceau de Hiss, les branches droite et
gauche du faisceau de Hiss pour aboutir au myofibrille ventriculaire. Cette dépolarisation
progressive des ventricules génère la contraction ventriculaire.
L’ensemble du myocarde se repolarise en sens inverse pour assumer la prochaine contraction
cardiaque.