Des images stéréotypées
Ces mannequins, images de la femme actuelle qui se veut parfaite, l’illustrent de
bien des manières qui ne sont pas toujours à son avantage. Ce faisant elles
contribuent à transmettre les stéréotypes déjà bien ancrés dans les mentalités.
La femme objet
Incarnation de la liberté et de
l'indépendance de la femme, Brigitte
Bardot illustre cependant dans ses films, la
femme comme un objet sexuel, devenant
fantasme absolu de l'homme.
En effet, les publicités usant du corps de la
femme pour promouvoir leurs produits se
multiplient, le changeant en un
objet de convoitise, qui éveille le
désir et pousse à la
consommation. Cette stratégie
marketing joue ainsi sur la
facette primitive enfouie en tout
homme.
Cette photographie tirée du
magazine masculin Ché est plus
qu’explicite. En effet, les deux
femmes aux belles courbes,
attirent immédiatement l’œil par
leur corps dénudé. On observe
que l’homme, bien habillé, sortant
visiblement d’une réunion, découvre la
blonde à l’intérieur de son armoire alors
que la brune l’attend déjà dans son lit
défait. Comme si quelque chose s’était
déroulé entre les draps. Mais l’action est
terminée, désormais, l’homme n’a d’yeux
que pour la blonde qui le fascine par sa
fraîcheur. La brune semble à présent
démodée, usagée. De ce constat apparait
l’expression : « L’homme change de
femme comme de chemise ». Joliment
illustrée par la jeune femme sortant de son
armoire.
Dans ce genre de publicité, la femme n’est
rien de plus qu’un objet de consommation.
On ne la voit plus comme un être pensant
mais comme une poupée inanimée capable
d’assouvir les besoins masculins. L’accent
est, par conséquent, mis sur
la beauté du corps au lieu de
s’intéresser à la personne
féminine. Cette vision ne se
limite pas à la publicité, elle
se retrouve également dans
les clips musicaux dans
lesquels les paroles et la
musique en elle-même sont
mises de côté au profit de la
vidéo qui se base sur
l’apparence et cherche à
faire la différence face à la
concurrence. Ainsi, les
danseuses dansant subjectivement autour
du chanteur, se dévalorisent elle-même, et
devenant presque par leur attitude, des
femmes-objets… La femme objet n’est en
définitive qu’une image omniprésente qui,
si elle attire par l’apparente perfection de
son corps, ne représente nullement la
population féminine. Au contraire, elle
propage une image fausse de la femme et
pousse la société à se fier avant tout au
physique.