echelles d`attitude

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ECHELLES D’ATTITUDE
Une échelle d'attitude est une mesure. C'est tout simplement un questionnaire.
On peut utiliser les mesures d’attitude sur le terrain (approches qualitatives d'observation)
ou en labo (approches quantitatives chiffrés).
Il existe biensur des mesures toutes faites : les tests et les inventaires sont des outils validés.
Mais n'oublions pas que les outils de mesure doivent être adaptés à la population visée - et
celles ci sont évolutives. Donc on est sans cesse dans la réactualisation, la réadaptation : c'est
pourquoi il est important de savoir construire ces outils de mesure.
PLAN : --> conceptions et méthodes d'étude des attitudes
nous resterons dans le cadre théorique le cours
de psychométrie prend en charge l'aspect plus méthodologique.
1.
2.
3.
4.
INTRO
TROIX POINTS D'ACCORDS
DEUX GRANDS DEBATS
LE CHANGEMENT D'ATTITUDE
INTRO
Dans le langage courant la notion d’attitude désigne une posture corporelle (assis, reposé,
décontracté, etc…).
Elle peut aussi être une conduite que l’on adapte dans une circonstance donnée comme une
cérémonie de deuil ou un anniversaire. Elle permet dans ce cas de se comporter de façon
adaptée par rapport a un mode de pensée : il y a donc une idée d’apprentissage dans la notion
d’attitudes.
La réalité scientifique de cette notion diffère quelque peu de la conception courante. Les
premiers travaux sur révolutionnés la psychologie, sans donner lieux à de virulents conflits,
mais plutôt, a une certaine ouverture de la théorie et des mesures (qui reste encore sans
conclusion).
On étudie l'attitude en psychologie depuis les années 1920-30. Aux USA, dés cette époque,
apparaissent des mesures que les psychologues nomment déjà une « échelle d’attitude ».
ex : 1925 → échelle d’attitude sociale de Borgadus)
De nouvelles échelles et typologies arrivent jusqu’en 1960. C'est un tournant en psychologie
américaine et européenne : on a pour la première fois l'opportunité de bosser sur
l'inobservable de manière scientifique. Avant, on travaillait sur les besoins, les instincts, les
tendances.. bref, tout ce qui était observable d’un individu ou d’un groupe --> c'était la
logique de l'observable : le comportementalisme - le behaviorisme
Le Schéma SR
Stimulus ----> Réponse
L'attitude a pris une place importante car est venue casser ce schéma là : elle prétends
travailler sur l'inobservable, la "boite noire": physiologique/neurophysiologique
Le Schéma SR est rompu
Stimulus --attitude--> Réponse
L'attitude, mesures ou théorie peu importe, cette notion n'a pas tout a fait fonctionné comme
d'habitude puisqu'elle née de sa pratique pour aboutir a la théorie. C'est pour cela qu'il n'y a
pas grand chose d'écrit avant les années 60-70.
Les premiers écrits de la psychologique sur l'attitude sont américains, ils sont signés
Festinger*, Allport, Bogardus… Ensuite viendront les travaux des expérimentalistes
allemands Asch et Wundt... Mais la sociologie c'était déjà penchée bien avant nous sur le
concept :
1918 : travaux de Thomas, sociologue
1925 : Bogardus - échelle d’attitude sociale (la DS) -USA
1935 : Allport - 1ere définition de l’attitude-USA
1935-40 : Asch et Wundt - ALL.
1940-50: modélisation unidimensionnelle
1959-60 : Europe
1960-70: modélisation multidimensionnelle
*Festinger travaillait sur le changement de la perception ou du CO après certains événements.
L’échelle de modélisation américaine est a cheval entre théorie et attitude :
dans les années 40-50 la conception est d’abord unidimensionnelle avant de devenir
a partir des années 60 pluridimensionnelle  affects, cognitions, comportements.
Les premières tentatives européennes datent de 1959-1960. Elles essaient d’ajuster et de traduire les
instruments américains. On triture la notion sur le plan théorique, on la confronte a toutes les notions
d’habitude, de valeur, de normes, de motivations.. Mais on ne remet pas en question les modes de
fabrication des mesures américaines.
Le problème est complexe et on a beaucoup cherché avant d’avoir une définition précise de
l’attitude qui soit acceptée par tous (Allport, 1935). Les données relatives a l’attitude
existaient déjà avant, la définition en psychologie est allée chercher dans d’autres domaines et
temps ses éléments de théorisation de l'attitude.
Mais, cette notion reste un subtil piège, que ce soit par le biais de la théorie ou de la mesure :
elle a des sens très variés selon qu'on est dans une situation de personne a personne,
de personne a situation ou d'un groupe vis a vis d'un autre. Donc elle est "observable" aussi
bien a une échelle individuelle, qu'a l'échelle de groupes plus ou moins étendus.
3 POINTS D'ACCORD
Cet américain, Allport, a travaillé sur les rumeurs en 1935 et c’est intéressé aux attitudes.
C’est surtout a lui qu’on doit d’avoir brisé les modes (behaviorisme) avec notamment sa
définition de ce qu’est une attitude : [4 notions clefs ] :
« L’attitude est un état mental et neurophysiologique qui prépare à l’action.
Organisé par l’expérience, elle exerce une influence sur le comportement ou la réponse d’un
individu. »
Donner d’emblée une définition neurophysiologique c’est imposer que l’attitude soit certes
non observable mais réelle. Accès indirecte pour les non biologistes. On interprète, on infère,
on suppose.. Grande première méthodologique ! Aujourd’hui, ca parait évident.. mais en
1935..
Ensuite, il choisi le mot « expérience » - il évoque l’expertise de la personne – ce qui est tout
nouveau aussi : nouvelle dimension aux observables : Le Passé. L’attitude est le fruit de notre
passé, nos acquis et nos apprentissages aussi. La formation d’une attitude envers un objet
n’est pas tout a fait quelquechose de conscient puisqu’elle est quelque part le produit des
influences auxquelles ont a été soumis depuis l’enfance.
Enfin, l’aspect « préparation a l’action » ou « influence » est une troisième nouveauté :
l’attitude prépare, guide, dirige ou encore précède le CO. Cet état qui est organisé par
l’expérience exerce une influence directrice et dynamique sur la réponse.
ATTENTION tout de même : quand Allport propose cette définition, les chercheurs tombent
dans le piège et concluent automatiquement que le CO est systématiquement en accord avec
l’attitude – ce qui est très discuté maintenant. Les attitudes sont des précurseurs de notre
comportement mais ne sont pas le comportement !
Résumons pour terminer en disant que la définition d’Allport confère 2 propriétés
principales :
 de direction / d’intention (précède et dirige l’action)
 d’intégration ( se manifeste a chaque contact avec un objet social en général)
Depuis, les chercheurs ont élargi les études a tout les comportements – on retrouve la notion
d’attitude en psycho mais aussi en clinique, en psycho du travail en psycho cognitive et dans
diverses expés (certains questionnaires sont en fait des mesures d’attitude). ATTENTION tout
n’est pas mesure d’attitude – et de toutes façons, toutes les mesures ont leur portée et leur
limite.
L’attitude, c’était THE truc du moment. C’est une notion qui a permis de détendre les
relations interdisciplinaires car elle a obtenu un consensus assez large parmi les disciplines :
personne ne se l’est approprié : certain s’intéressent a l’état mental,
d’autres se focalisent sur la relation attitude CO.
Retenons que chaque type de mesure d’attitude a sa propre définition et, quand on monte une
échelle d’attitude, on tombe sur une nouvelle définition !
On retrouve ces différents aspects dans une synthèse en 10 point produite par Eiser de toutes
les définitions de l’attitude proposées:
1) les attitudes sont des expériences subjectives
[..]
7) elles sont faites pour être perçue et comprises par les autres : l’expression d’une
attitude est un acte social
[…]
10) les attitudes sont reliées au CO social de telle sorte qu’elles ont un aspect prédictif.
Les attitudes sont acquises pour tous : on les apprend, elles ne sont pas innées.
« Apprentissage des attitudes ». Elles sont plus ou moins durables et peuvent changer sous
l’effet de l’influence extérieure. Une fois constituées, elles ont une fonction régulatrice des
comportements mais, en même temps moins stable que des habitudes (automatismes plus ou
moins complexes). Ces relations aux l’objet et situations sont polarisée affectivement ( nous
ne somme pas indifférents au monde autour de nous, on réagit). RAPPEL L’affectivité est
dynamique. Le social joue un rôle déterminant : un objet qui est neutre ou indifférent pour
l’individu peut être capable de provoquer des réactions (favorables ou défavorables) même si
c’est subliminal. On dit favorable ou défavorable selon tendance a l’approchement ou a
l’évitement de l’objet. Il s’établie un comportement vis-à-vis de l’objet : ce comportement est
en rapport avec la manière dont je considère cet objet. Je traduis en acte le dispositif
psychologique qui est à sa source. Avoir les mêmes attitudes pour une certaine chose devient
une habitude.
Les attitudes correspondent a une structuration qui, comme d’autres fonctions nous « simplifie
la vie » parce qu’elles permettent d’organiser les connaissances et les besoins. Elles sont un
« guide simplifié du comportement a l’égard d’objets spécifiques » MacGuire (1969). Une
attitude fonctionne de la même façon qu’un schéma. « Un schéma est une organisation d’un
sous-ensemble de savoirs relevant d’un domaine limité » Kanis (1989). L’attitude repose sur
une organisation schématique des informations qui lui sont associée car, comme tout les
schémas, elles favorisent l’encodage des informations. Elle permet de comprendre les
messages et de les reconstruire quand on les rappelle en mémoire. CONF  le caractère
sélectif de l’apprentissage ; une chose peut retenir notre attention plus qu’une autre : la
mémoire. Donc en mesurant une attitude on accède au système de croyance et aux valeurs
jugées centrales d’un individu. Son comportement et son opinion traduisent son attitude.
Aussi celle-ci est elle au centre de la vie psychique sociale : on est critiquable – le Moi est en
péril. On manifeste un désir d’ajustement social.
Tout le monde est d’accord sur 3 aspects caractéristiques d’une attitude :
1- LES FONCTIONS
2- LES SOURCES
3- LES PROPRIETES
1 – TROIS FONCTIONS :
Cette espèce d’énergie intérieure que constitue l’attitude sert à quelquechose : répondre au
besoin de disposer de quelquechose a propos d’un objet : connaitre  simplifier  contrôler
FONCTION HEURISTIQUE/ ou fonction de connaissance : repose sur le fait qu’il nous faut
des savoirs (apprentissage).Nous adoptons des raccourcis
pour avoir une vision rapide d’un objet. Que ce se soit hyperréfléchi ou superficiel c’est idem : cette fonction reste une
fonction de connaissances simplifiées.
FONCTION SCHEMATIQUE : prolonge et complète la fonction heuristique. Elle est plus
compliquée et se dessine sous la forme d’une arborisation
complexe avec de nombreuses flèches et ramifications. A
l’heuristique « j’aime – j’aime pas » s’accorde le schéma
d’organisation « parce que ceci et cela ». L’attitude
fonctionne ainsi qu’elle contient des informations et des
procédures pour relier entre elles toutes ces informations.
FONCTION DU RAPPORT A AUTRUI / ou d’ajustement a l’autre : encore plus compliqué,
c’est la fonction du domaine du rapport a autrui.
Quand je développe une attitude vis-à-vis d’un
objet j’ai envie de la partager, mais si je suis
confronté a des contradicteurs, je vais être amené a
réajuster car, on peut très bien rester sur ses
positions, mais on y est critiquables (rejet social).
Le Soi est alors en péril ! On développe donc une
certaine régulation pour défendre l’intégrité de la
personne (le Moi). Cette fonction est celle de la
confrontation a l’attitude des autres – on préfère
toujours les gens qui on la même attitude que soi :
fonction d’ajustement a l’autre.
2- LES 3 SOURCES :
 AFFECTIVE
SOURCES
conditionnement : PAVLOV
exposition
 COMPORTEMENTALE conditionnement : SKINNER
perception de Soi : BEM
 COGNITIVE
Ces trois sources entrent en jeux dans la création d’une attitude – elles ne s’excluent pas et
peuvent être présentent en même temps.
Les SOURCES AFFECTIVES : - le conditionnement : les attitudes se construisent a partir de
sources affectives conditionnées. Le chien de Pavlov connait les mêmes types de
renforcement. Une attitude peut donc s’acquérir par conditionnement. Quand l’individu est
face a différent types de stimulations l’attitude s’acquiert s’il y a un lien entre la stimulation et
la réponse. Et par la suite, ce lien sera renforcé.
- l’exposition : encore plus simple, c’est quand le sujet est
exposé de manière répétée a un objet ou situation : cela modifie ses affect mêmes si
l’exposition est subliminal. Cet effet a été mis en évidence par Zajonc : l’exposition répété et
inconsciente (subliminal) a un stimulus accroit l’attirance pour celui-ci – le stimulus rendu
juste accessible a la perception n’en devient pas moins une habitude pour le sujet.
Les SOURCES CO.tales : - le conditionnement : c’est un renforcement par le système (de
type Skinner et les rats)
- la perception de soi/ ou auto perception : pour créer des attitudes
nous créons des infos a partir de chez nous mais aussi sur la question de savoir comment on
est perçu des autres explique BEM. Bem (1972) suppose que quand on veut connaitre nos
états intérieurs, on s’appuie autant sur nos stimuli internes que sur des stimuli utilisés sur
d’autres (ex : la parole). Les opinions que l’on exprime (moralement ou par le biais de
questionnaire), ajoutées à nos comportement effectifs à l’égard d’un objet constitue les
sources menant a la formation de notre attitude.
Les SOURCES COGNITIVES : les sources cognitives sont les moins explorées car les plus
diversifiées. Elles ne sont pas dissécables comme pour les deux autres car elles sont un tout
plein d’information aussi diverses que variées ; c’est pourquoi on travaille moins sur ce point
qu’on ne travaille sur les sources affectives ou comportementales qui sont catégorisables et
différenciables (donc mesurables concrètement). Elles sont quelque part aussi une
contribution de l’entourage : c’est a partir ce celle-ci que l’on se fait des attitudes sur des
objets avec lesquels on a jamais été mis en contact = déformation d’attitude.
3 – LES 4 PROPRIETES
Troisième point d’accord. On ne s’est aperçu qu’après les mesures (après avoir mesuré) que
les attitudes avaient 4 caractéristiques commune ? Elles sont directement déclinées des
mesures et sont les suivantes :
DIRECTION : c’est très simple, c’est son sens global. Sa direction vers le « pour » ou vers le
« contre » . + ]- - - - - -[ - La direction générale de l’attitude est définie par l’ascendance
d’un pôle sur un autre.
INTENSITE : précise la direction. Plus une attitude dans le score obtenu se rapprochera d’un
des pôle extrêmes et plus l’attitude sera considérée comme intense. Elle nous dit avec quelle
intensité je suis pour ou je suis contre – la puissance de mon rapport a l’objet. C’est un espèce
de continuum qui décline l’intensité. On évalue après avoir pris en compte toutes les idées
positives et négatives se rapportant a l’objet.
+++ ]-------------[ --NB : l’intérêt de cette mesure quand on travaille sur le changement d’attitude : on peut apprécier la sensibilité de
l’attitude aux tentatives de persuasion en mesurant l’intensité avant et après une tentative de persuasion Si on a
un pic de l’intensité de l’attitude on dit qu’il y a polarisation ; dans le cas inverse : dépolarisation. L’intensité en
résumé c’est l’attachement a un objet.
CENTRALITE : c’est la place de l’objet dans la vie de la personne. Sont ils important pour lui ou es
ce ca lui est indifférent. C’est une mesure qui varie donc d’une personne a une autre. ATTENTION Je
peux avoir une attitude très polarisée (intense) envers un objet mais que dans mon système de valeur
cet objet ne soit pas au premier plan. NB : plus une attitude est centrale plus il est difficile de la
modifier.
ACCESSIBILITE : en mémoire – c’est l’immédiateté de mon attitude face a l’objet, c’est un
paramètre qui découle plus ou moins des trois autres. On parle de vitesse d’activation en mémoire. On
la mesure a partir du temps de réponse du sujet en présence de l’objet : ce lien attitude/objet marque un
profond attachement a l’objet.
DEUX GRANDS DÉBATS
Apres avoir vu les points d’accord voici les grandes questions et les deux grands débats qui animent la
communauté scientifique.
DEBAT 1 : attitude = [individu] ou [individu + social] ?
Autrement dit faut il considérer l’état mental individuel ou plutôt l’expérience collective qui se
partage. D’un coté on a un sujet et de l’autre l’acteur social.
Le versant social des attitudes tentent de s’approprier le concept : « l’attitude se partage, elle porte
forcement sur des objets sociaux. » Mais il suffit de creuser un peu pour que les psychologues y
trouvent leur point d’accroche. [conf. ZNANIECKI]
T. Znaniecki a mené une étude assez lourde mais super qui a mis en avant certes plein de tendances et
d’attitudes des groupes sociaux mais dont la conclusion ira vers une définition de l’attitude n’existant
nul par ailleurs qu’en l’individu lui-même. Il donnera ainsi le relais a la psychologie.
Là est né le débat !
c’est un mécanisme, ce n’est pas non plus un état ! répondent les sociologues. L’origine des attitudes
est sociale, elles correspondent à une forme d’intégration individuelle des valeurs sociales, elles
reflètent un groupement social spécifique. Il est possible d’appréhender un groupe social d’après ses
membres. L’attitude n’est pas un état psychologique qui demeurerait totalement l’état de quelqu’un,
mais un dispositif mental adapté vers un sujet quelconque, une situation ou un objet. Ce contre
argument c’est de la subtilité : une attitude est celle d’une personne, certes, mais vis-à-vis de
quelquechose (social). Pour les sociologues, l’individu est un acteur social (avec, ils l’acceptent, un
état mental mais) s’il fabrique des attitudes c’est pour fonctionner dans le social. Alors qu’en
psychologue c’est toujours l’individu qui est pris en compte – mêmes en psycho sociale.
Du coté collectif on a le schéma [individu + social] et coté psychologues on récuse l’origine sociale
des attitudes. A l’extrême limite on veut bien comparer d’un individu a un autre mais c’est tout. La
position est stricte : « l’attitude ne s’observe pas. L’interprétation, l’inférence, sont absolument
nécessaires. »
DEBAT 2 : mesurer l’Opinion ou le Comportement ?
Chacune de ces options a des avantages et des inconvenants. L’opinion, c’est du verbal et je peut dire
tout un tas de choses sur un même objet. Les outils de mesure des tenants de l’opinion sont des
questions pour amener le sujet a s’exprimer plus ou moins librement. Puis le chercheur va
inférer/déduire s’il y a ou pas une attitude, si elle est forte ou faible, centrale ou pas pour la personne…
etc. C’est un paris : je vais sur le terrain, je cherche derrière et s’il n’y a rien derrière, j’accepte
l’échec. C’est chaud : on n’a pas une maitrise totale de la sincérité des propos d’une personne même si
on fait son possible pour dégager de la cohérence par l’outil  on paris sur le stable d’une attitude et
s’il se trouve que la personne a une opinion ambivalente, on est piégé.
Coté comportement on insiste sur le fait qu’il faut prendre du temps pour observer, pour inférer
ensuite si oui ou non derrière il y a une attitude. C’est un peu plus couteux que la mesure de l’opinion
car la réponse orale est directe, instantanée, alors qu’un comportement met plus de temps a être
explicite  en plus NB les attitudes des individus évoluent avec le temps.
Le comportement traduit + fidèlement une attitude qu’une opinion verbalisée. Le comportement
témoigne de ce qu’on n’ose pas dire ou qu’on ne peut pas dire. Mais méfions nous quand même des
biais : le comportement peut mentir, tricher, ne pas refléter complètement l’attitude de la personne.
Ex : [conf Lapierre et le racisme chinois aux USA]  Si 92% des gens on déclaré avoir une attitude
d’évitement envers les chinois, seulement 0,04% on eu le comportement de discrimination. On ne
l’observe pas par le comportement pourtant, les déclarations sont défavorables a la communauté
chinoise.
Je rajoute juste que le CO c’est difficile a mesurer aussi ( contrairement a une opinion) --> c’est long :
méthode qualitative d’observation armée. Le risque de la méthode est de susciter les comportements
attendus ( NB : si ce nous arrange dans le cas de l’étude d’un changement d’attitude, c’est tres gênant
pour la mesure des attitudes).
Autre limite : le besoin interprétatif du support matériel : réactions physiologiques (extériorisation du
rapport a l’objet) et physique (mimique, évitement, approche..)
On peut avoir des résultats différents selon que l’on travaille sur certains objets sociaux. C’est
pourquoi il faut toujours se placer au croisement des méthodes et des théories. Les attitudes ne sont
certainement pas les directeurs exclusifs des CO. Et les CO sont plus couteuses qu’une déclaration.
Donc voila les limites..
Et quoi qu’il en soit, la meilleure solution restera toujours la demi mesure. Il faut se placer entre les
deux, même du fait de leurs oppositions, et meme si leur outils de mesure ne se ressemble pas.
La seule solution qui cloue le bec a tout le monde est longue et couteuse – c’est une synthèse
satisfaisante des deux registres :
1er temps  MESURE des opinions
2nd temps  on prévoit / ANTICIPE le CO a partir de 1er temps
3eme temps  puis on fini par l’OBSERVATION du CO réel
CHANGEMENT D'ATTITUDE





Plusieurs modalités :
Conformisme : peut nous faire changer le jugement de notre perception.
Innovation : durant la vie sociale, prend à rebrousse-poil l’avis du groupe.
Le ritualisme : inscription de nos comportements et mode de pensées.
Le retrait (ou l’évasion) : cas d’attitude rare, il est difficile de s’isoler de façon durable.
La rébellion : attitude de révolte qui choisit de contester les attitudes existantes, parfois dans le
simple projet de ruiner un ordre établit, parfois avec le but d’établir un ordre nouveau..
→ Les partiels porteront sur des questions ouvertes.
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