Equations différentielles d’ordre 1 - corrigé
Exercice 1
1. (E) y+ 5y= 3,y(0) = 0. L’équation homogène (E0)y+ 5y= 0 a pour solution générale
y=Ce5tCRest quelconque. Le second membre de (E) est un cas particulier de
polynôme (de degré 0). Il y a donc une SP constante y= 3/5. La SG de (E) est donc y=
3/5 + Ce5t. On demande que 0 = y(0) = 3/5 + C, donc C=3/5 et y(t) = 3(1 e5t)/5.
2. (E)y+ 3y= 4ex,y(0) = 2. SG de (E0)y(x) = Ce3x, SP de (E) y(x) = ex/4, donc SG
de (E)y(x) = Ce3x+ex/4, et 2 = y(0) = C+ 1/4, donc C=9/4.
3. (E)y+y=xex+ 1. SG de (E0)y(x) = Cex. On peut utiliser la variation de la cons-
tante en cherchant y(x) = C(x)ex, ce qui donne C(x) = x+ex, donc C(x) = x2/2 + ex.
Finalement la SG de (E)est y(x) = x2ex/2 + 1 + C1exavec C1R.
4. (E)3y+ 2y=x3+ 6x+ 1. SG de (E0)y(x) = Ce2x/3. On cherche une SP de (E)de la
forme y(x) = a0+a1x+a2x2+a3x3, ce qui donne 3y+ 2y= (3a1+ 2a0) + (6a2+ 2a1)x+
(9a3+ 2a2)x2+ 2a3x31 + 6x+ 0x2+x3. Par identification a3= 1/2,a2=9/4,a1=39/
4et a0=113/8. d’où la SG de (E)y(x) = 113/8 + 39x/4 9x2/2 + x3/2 + Ce2x/3.
5. (E)yy=sin(x) + 2 cos(x). SG de (E0)y(x) = Cex. On cherche une SP de la forme
y(x) = Acos(x) + Bsin(x), d’où yy= (BA)cos(x) + ( AB)sin(x)2cos(x)
sin(x). Il faut donc que BA= 2 et AB= 1, donc A=3/2,B= 1/2, la SG de (E)
est donc y(x) = 3cos(x)/2 + sin(x)/2 + Cex.
6. (E)y= 3y+sin(3x)(a récrire y3y=sin(3x)pour se raccrocher au cours). La SG de
(E0)est y(x) = Ce3x. On cherche une SP y(x) = Acos(3x) + Bsin(3x), ce qui donne A=
B=1/6, donc y(x) = (cos(3x) + sin(3x))/6 + Ce3x.
7. (E)y= 3 y+sin(3x) + sin(2x). On a juste ajouté le second membre sin(2x)à l’équation
précédente. Il suffit donc d’ajouter à yune SP de y3y=sin(2x). Cette SP est de la
forme Acos(2x) + Bsin(2x). On trouve ici A=2/13 + B=3/13, donc la SG de (E)
est y(x) = (cos(3x) + sin(3x))/6 + Ce3x2cos(2x)/13 3sin(2x)/13.
Exercice 2 (population)
1. Modèle de Malthus
a) Entre les instants tet t+h, le taux d’accroisssement de Nest (N(t+h)N(t))/
h. Selon le modèle, cette quantité est proportionelle à N, donc de la forme kN(t).
En faisant tendre hvers 0 et en supposant N(t)dérivable, on obtient N(t) =
k N (t). (On peut considérer N(t)comme un taux d’accroissement instantané à
l’instant t)
b) N(t) = kN (t)est une equation différentielle linéaire d’ordre 1 homogène, dont la
solution générale est N(t) = Cekt. La condition N(0) = N0impose C=N0.
c) Lorsque t+,N(t)tend vers 0 si k < 0, reste constant =N0si k= 0 et tend
vers +si k > 0.
2. Equation logistique N=rN (NN)
a) En admettant que Nne s’annule jamais, y(t) = 1/N(t)est dérivable si Nl’est. On
a alors N= 1/y, donc N=y/y2.
1
b) Il en résulte que y/y2=r(N1/y)/y, ce qui donne y=rrN y, soit encore
y+rN y=r. C’est une équation linéaire d’ordre 1 avec second membre constant.
c) La solution de l’équation homogène est Cer Nt, une solution particulière est y=
1/N. Donc on obtient y(t) = 1/N+Cer Nt, et on a 1/N0=y(0) = 1/N+C,
donc Cvaut 1/N01/N.
d) On peut encore écrire y(t) = (1/N)(1 + NCer Nt), donc N(t) = 1/y=N/(1 +
Ker N t), avec K=NC= (N/N0)1.
e) Si r < 0,erN ttend vers +, donc y0(si NN0). Si r= 0,yest constant
égal à N0, et si r > 0,erNttend vers 0et donc yN.
Exercice 3. (épidémies)
1. On a u(t) = S(t/a)/(a N ) = [ r S(t/a)I(t/a) + aI(t/a)]/(aN) = [ r N 2u(t)v(t) +
aN v(t)]/(aN ) = ( rN /a)uv +v=R uv +v. Ensuite u+v= (S(t/a) + I(t/a))/N= 1
et donc v= (1 u)=u= (Ru 1)v.
2. On a v= (Ru 1)v= (R(1 v)1)v= ((R1) Rv)v. C’est la même équation que
dans l’exercice précédent avec r=Ret N= (R1)/R= 1 1/R(qu’on appelle ici v).
3. D’après l’exercice précédent, on a v(t) = v/(1 + KeR vt)avec K= (v/v0)1 = (v
v0)/v0et Rv=R(1 1/R) = 1 R, d’où le résultat.
4. Si R < 1, l’exponentielle tend vers +, donc v(t)0, si R= 1,v(t)est constant égal à
v(0) et si R > 1, l’exponentielle tend vers 0 et donc v(t)v.
Exercice 4. (radioactivité)
1. La solution de l’équation homogène y=µy est y(t) = C eµt avec y(0) = C. Pour que
la moitié des noyaux radiocatifs disparaissent, il faut que y(T) = y(0)/2 = C/2, ce qui
donne eµ T = 1/2, soit µT =ln(2) et donc T=ln(2)/µ.
2. µ=ln(2)/5730 1.21 104an1. Noter que µa la dimension de l’inverse d’un temps.
Pour avoir µen unités SI (s1), il faudrait convertir 5730 ans en secondes.
3. Il faut que µt =ln(0.4), soit t=ln(0.4)/µ=Tln(0.4)/ln(2) = 7574 ans. L’année
cherc est donc 2006 7574 =5568 avant JC (ou peut-être 5569 parce qu’il n’y a pas
d’année 0, cela dit, l’estimation de 40% de C14 est sans doute approximative).
4. On trouve cette fois 7171 ans, donc 5165 av JC (on voit que la précision d’une année est
illusoire).
Exercice 5 & 6. Il s’agit d’une suite d’équations homogènes de la forme y=z(x)y. La solution
générale de chacun est y(x) = CeZ(x)Z(x)est une primitive de z(x)et CRest quelconque.
Chaque cas se ramène donc a un calcul de primitive
1. y=xy y(x) = Cex2/2. Avec la condition y(0) = 1 on obtient C= 1
2. y=y/xy(x) = Celn|x|=C|x|. L’intervalle d’étude est Rou R+parce que z(x)
n’est pas définie en 0. Quitte à remplacer Cpar C, on peut écrire la solution y(x) =
C x. La condition y(1) = πdonne C=πet y(x) = πx avec I=R+.
3. y=x2yy(x) = Cex3/3. La condition y(1) = edonne e=Ce1/3, donc C=e2/3 et on
peut écrire y(x) = e(x3+2)/3. Ici I=R
2
4. y=y/x2y=Ce1/xavec I=R−∗ ou R+. La condition y(2) = 1 donne 1 =
Ce1/2 C=e
et I=R+.
5. y=exyy(x) = Ceexet I=R. La condition y(0) = edonne e=Cee0=Ce donc C= 1.
6. y=xy/ 4 x2
. L’intervalle est I= ] 2,2[ pour que 4x2>0. Si on pose u= 4 x2
,
on a u=x/ 4 x2
, donc l’équation est y=uy, donc y(x) = C e4x2
p. La condi-
tion y(2) = 0 n’est pas vraiment une donnée de Cauchy parce qu’elle se trouve au bord de
l’intervalle de définition de l’équation, mais y(x)Cquand x2, donc la seule solution
qui tend vers 0 au point 2 est y(x) = 0.
7. y=log(x)y. L’intervalle est R+pour que log(x)ait un sens. Une primitive de log(x)est
xlog(x)x. Cela peut se trouver par intégration par partie
Z1log(x)dx =xlog(x)Zx1
xdx =xlog(x)x+cste
donc on a y(x) = C exlog(x)xqu’on peut aussi écrire C xxex. La condition y(1) = 1
donne 1 = Ce1, donc C=eet finalement y(x) = xxe1x.
8. y=sin(x)cos(x)yy(x) = Cesin2(x)/2 (sin(x)cos(x)est de la forme u(x)u(x)avec
u(x) = sin(x), donc sa primitive est u2/2). La condition y(π/2) = 1 donne 1 = Ce1/2, soit
C=e1/2 et on peut écrire y(x) = e(sin2(x)1)/2 =ecos2(x)/2. L’intervalle de validité de
l’équation et de la solution est R.
Exercice 7. Cet exercice est du même type que le précédent
1. y= 2 y/(x+ 1) y(x) = Ce2ln|x+1|=C(x+ 1)2. L’intervalle Iest ici ],1[ ou ]1,
+[à cause du dénominateur.
2. y+cos(x)y= 0 y(x) = Cesin(x), avec CRquelconque. Ici I=R.
3. xy+ 3 y= 0. Il faut mettre ceci sous la forme du cours en divisant par x(pas de coeffi-
cient devant y). Cela donne y+ 3 y/x= 0. On voit que l’intervalle d’étude ne doit pas
contenir 0. La solution générale est y(x) = Ce3ln |x|=C/|x|3. Quitte à remplacer Cpar
Clorsque I=R, on peut écrire la solution y(x) = C/x3.
Exercice 8. Ce sont les mêmes équations qu’au 7. avec un second membre. Il suffit donc de cal-
culer dans chaque cas une solution particulière et d’ajouter ensuite la solution du 7.
1. On peut déterminer une SP par variation de la constante en posant y(x) = C(x)(x+ 1)2,
ce qui donne C(x)(x+ 1)2= (x+ 1)2cos(x), donc C(x) = sin(x)et finalement, la SG de
l’équation est y(x) = (x+ 1)2sin(x) + C1(x+ 1)2.
2. Ici aussi la variation de la constante fonctionne en posant y(x) = C(x)esin(x)on obtient
C(x) = sin(x)cos(x)esin(x)=uueuen posant u(x) = sin(x). Une primitive est (u1)eu,
donc C(x) = (sin(x)1)esin(x)et la SP est finalement y(x) = sin(x)1. La SG est alors
y(x) = sin(x)1 + C1esin(x)avec C1Rquelconque.
3. Il faut récrire l’équation sous la forme du cours y+ 3y/x=x. On cherche une solution
par variation de la constante y(x) = C(x)/x3, ce qui donne C(x)/x3=xdonc C(x) = x4
et C(x) = x5/5, soit la SP y(x) = x2/5 et la SG y(x) = x2/5 + C1/x3sur I=Rou R+.
3
Exercice 9.
1. On réécrit l’équation comme dans le cours y2x y/(1 + x2) = 1 + x2. Le dénominateur
1 + x2ne s’annule pas donc I=R. Une primitive de 2x/(1 + x2)est ln(1 + x2), donc la
solution de l’équation homogène est y=Celn(1+x2)=C(1 + x2). On applique la méthode
de variation de la constante en posant y(x) = C(x)(1 + x2), ce qui donne C(x)(1 + x2) =
1 + x2, donc C(x) = 1 et C(x) = x. La SP est donc y(x) = x(1 + x2) = x+x3.
2. y+ 2xy = 2xex2. L’équation homogène a pour solution y=Cex2. Par variation de la
constante, on pose y(x) = C(x)ex2, ce qui donne C(x)ex2= 2xex2, donc C= 2xet
C(x) = x2. La SP est donc y(x) = x2ex2.
3. On écrit l’équation comme dans le cours yx2y=x2. La SG de l’équation homogène est
y=Cex3/3. Par variation de la constante y(x) = C(x)ex3/3, ce qui donne C(x)ex3/3 =x2,
donc C(x) = x2ex3/3 et donc C(x) = ex3/3. Finalement la SP est y(x) =
ex3/3ex3/3 =1.
Exercice 10*.(Méthode de Bernouilli) Cette méthode n’est pas au programme, parce que
l’équation y(x) = a(x)y(x) + b(x)yn(x)est non linéaire quand n1, mais elle montre comment
certaines équations non linéaires peuvent se ramener à une équation linéaire qu’on sait résoudre.
L’astuce consiste à introduire z(x) = y1n(x), ce qui donne z= (1 n)yyn= (1 n)(ay +
byn)yn= (1 n)a(x)z+ (1 n)b(x). On obtient donc l’équation linéaire inhomogène z(1
n)a(x)z= (1 n)b(x). Ayant résolu cette équation, il suffit de dire que y(x) = z1/(1n)(x)lorsque
ceci à un sens.
1. y=y+y2. Ici n= 2, l’équation pour zest z+z=1dont la solution générale est
z(x) = 1 + Cex. La condition y(0) = 1 donne z(0) = 1/y(0) = 1, donc C= 2. Il reste
donc y(x) = 1/z(x) = 1/(2 ex1). Notons que le dénominateur s’annule lorsque x=
ln(2), donc l’intervalle d’existence de la solution est ],ln(2)[ . L’intervalle d’existence
de la solution d’une équation non-linéaire ne se lit pas directement sur l’équation.
2. y=y2xy3. Ici n= 3, l’équation pour zest z+ 2z= 4xdont la solution générale est
z(x) = 2x1 + Ce2x. La condition y(1/2) = e
/2 donne z(1/2) = y(1/2)2= 4/e, donc
Ce1= 4/eet C= 4. Il en résulte que y(x) = z(x)1/2 = 1/ 2x1 + 4e2x
.On peut
montrer par étude de la fonction f(x) = 2x1 + 4e2xest toujours >0, donc y(x)est
définie sur tout R.
3. y=xy2+x y/(1 + x2). Attention les termes sont intervertis à droite. On a n= 2 et
l’équation pour zest z+x z/(1 + x2) = x. L’équation homogène admet pour solution
z=C/ 1 + x2
. Par variation de la constante, on trouve C(x) = x1 + x2
, donc C(x) =
(1 + x2)3/2/3, et une SP est z=(1 + x2)/3, ce qu’on peut vérifier directement. La SG
est donc z=(1 + x2)/3 + C/ 1 + x2
. La condition y(0) = 3donne z(0) = 1/3, donc
C= 0. Finalement y(x) = 1/z(x) = 3/(1 + x2).
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