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aussitôt que des quantités supplémentaires de moyens fiduciaires ne sont plus
jetées sur le marché de l’emprunt. Mais il ne pourrait pas durer éternellement,
même si l’inflation et l’expansion du crédit devaient se poursuivre sans fin. Il
rencontrerait alors les barrières qui empêchent l’expansion infinie du crédit de
circulation. Il conduirait à l’explosion du boom et à l’effondrement du Système
monétaire tout entier… Si l’expansion du crédit n’est pas arrêtée à temps, le
boom se transforme en un boom explosif, la fuite vers les valeurs réelles
commence et la valeur de la monnaie s’effondre… Le résultat de l’expansion du
crédit est un appauvrissement général” ! (dont les principaux coupables sont les
« pompiers-pyromanes » Bernanke, Draghi, King et consorts). Il est donc faux
de croire que les banques centrales peuvent créer de façon illimitée de la
monnaie sans que finalement elles perdent toute crédibilité et que ladite
monnaie, après avoir perdu toute utilité parce qu’ayant disparu dans la « trappe à
liquidités », ne soit pas finalement l’objet d’un refus des peuples de continuer de
s’en servir. Nul -qu’il s’agisse des personnes privées ou morales comme des
pouvoirs publics- ne peut impunément dépenser l’argent qu’il n’a pas, sinon il
fait tôt ou tard faillite.
Ayant compris cela, on admettra une fois pour toutes que les banquiers centraux
du XXe et du XXIe siècle, les plus grands faux-monnayeurs de l’histoire, pas
plus que les Etats, n’ont rigoureusement aucun moyen d’éviter la dépression -
successivement déflationniste puis hyper-inflationniste- et l’écroulement de la
valeur de toutes les monnaies fiduciaires de papier les unes après les autres qui
précédera, coïncidera avec, ou suivra la grande chute des actifs de papier (la
plupart des actions et obligations sauf celles de première qualité), basés sur une
pyramide de dettes gagées sur le néant qui a commencé de s’écrouler en
Occident. Ecroulement qu’aucune mesure keynésienne ne pourra stopper mais
seulement repousser pour quelques temps, tout en aggravant son issue finale du
fait même des manipulations supplémentaires toujours plus considérables
employées pour retarder l’inéluctable. Comme la mise à disposition des grandes
banques zombies européennes -parce que beaucoup sont en faillite virtuelle- le
21 décembre 2011 de prêts directs sur 3 ans pour 490 milliards d’euros à un très
faible taux d’intérêt par la BCE, euros qu’elle ne possédait pas mais qu’elle a
créés pour l’occasion. Une manœuvre qui fragilisera encore plus le bilan de
ladite BCE sans parvenir à faire baisser sensiblement et durablement les taux
d’intérêts des obligations émises par les PIIGS, dont les banques zombies
continueront de se défier parce qu’elles en sont déjà bourrées et que cela les
ruine. A cet égard, contrairement aux déclarations irresponsables qui se
multiplient, l’euro ne serait pas sauvé par un gigantesque Quantitative Easing
que la BCE mettrait en place, cédant à la panique et violant les traités européens
comme ses obligations statutaires qui lui interdisent de financer les Etats (plus
encore qu’elle ne le fait déjà de façon discrète mais illégale). Parce qu’alors la
valeur de cette monnaie en quelques jours voire semaines s’effondrerait, peut-