d) On peut en conclure que quand le taux d’intérêt d’un pays augmente, sa monnaie
s’apprécie (ici, la Fed augmente le taux d’intérêt et le dollar s’apprécie) et donc la monnaie
du pays partenaire se déprécie (l’euro perd de sa valeur).
Rappel de la formule canonique de la parité des taux d’intérêt : R = R* + (Ea – E)/E avec R le
taux d’intérêt domestique, R* le taux étranger, Ea le taux de change anticipé (à l’incertain) et
E le taux de change spot (à l’incertain).
2) Le modèle de Mundell et Fleming simplifié
L’équilibre sur le marché des biens de la Syldavie (en économie ouverte) est défini par
l’équation suivante : Y = C + I + G + X – J
où Y est le PIB, C la consommation, I l’investissement, G les dépenses publiques, X les
exportations et J les importations. Le commerce se fait avec le reste du monde considéré
comme un pays unique. Il n’y a pas de taxes.
La consommation C est définie par C = 0,8 Y
L’investissement I est défini par I = 100 – 10 R avec R le taux d’intérêt (mesuré en points de
pourcentage : si le taux d’intérêt est 3%, R = 3)
Les dépenses publiques G sont exogènes et égales à 180
Les exportations X sont exogènes et égales à 260 ; les importations J dépendent
positivement du revenu (le PIB Y) et négativement du taux de change E (défini à
l’incertain), de telle sorte que : J = 0,3 Y – 100 E. Ce taux de change peut varier de 0,5 à 2 et
atteint la valeur 1 à l’équilibre de PPA.
a) Ecrire l’équation de la courbe IS, avec Y en fonction de R et de E
b) La fonction de demande de monnaie en Syldavie est M = Y – 100 R avec R le taux
d’intérêt et M la masse monétaire dont l’offre est fixée à 800 par la Banque centrale. Ecrire
l’équation LM représentant Y en fonction de R. Représentation graphique.
c) La parité des taux d’intérêt (PTI) est réalisée en Syldavie, de telle sorte que le taux
d’intérêt domestique est lié au taux d’intérêt international et au taux de change par la
formule : R = R* + 2 – 2 E. Représentez sur un graphique la relation entre R et E en posant
R* = 4 (on mettra E en horizontale et R en verticale)
d) En utilisant la relation de PTI, écrivez à nouveau l’équation de la courbe IS en éliminant
E et représentez sur le même graphique les courbes IS et LM. Quelles sont les valeurs
d’équilibre de R, Y, E, C, I, et importations ?
e) On cherche maintenant à représenter les effets sur la Syldavie d’une politique
budgétaire et d’une politique monétaire. Ecrivez les fonctions IS et LM (sous leur forme
des questions b et d) en y intégrant les instruments de politique économique ΔG et ΔM ;
que se passe-t-il pour les diverses variables G, M, R, Y, E, C, I et J si ΔG = 20 et ΔM = 0 ?
Même question si ΔG = 0 et ΔM = 100.
f) On se place maintenant en régime de changes fixes : E est supposé invariable et égal à 1.
Que se passe-t-il si l’on tente les politiques budgétaire et monétaire de la question
précédente ? Que faut-il faire pour utiliser la politique budgétaire ? Comment se passerait
une dévaluation ? (on fera l’hypothèse du passage de E = 1 à E’ = 1,2)
a) On part de Y = C + I + G + X – J ; on a C = 0,8 Y ; I = 100 – 10 R; G = 180; X = 260; J = 0,3 Y –
100 E ;
Tout ceci conduit à : Y [1 – 0,8 + 0,3] = 100 + 180 + 260 + 100 E – 20 R