Parties connexes de R et fonctions continues
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1.3 Deuxième caractérisation
Les parties connexes de sont les intervalles de .
Démonstration
Si I n'est pas un intervalle, alors il existe ,ab I
tels que ab
et
,ta t b I
≤⊄. Il existe donc
c tel que acb≤≤ et cI∉. On a alors
)
)
];[ ];[
cI c I=−∞ +∞∩∪ ∩.
];[cI−∞ ∩ et ] ; [cI+∞ ∩ sont deux ouverts non vides disjoints de I. De plus, leur réunion est
égale à I donc I n'est pas une partie connexe de . On a donc montré que si I est une partie
connexe de , alors I est un intervalle de .
Soit I un intervalle de . Montrons que I est une partie connexe de . Soit f une fonction continue
de I dans
{
0;1 . Montrons que f est constante.
Soient ,ab I∈, avec ab<.
{
()
1()
fa
− est ouvert et fermé dans I. Soit
)
1() [;]
ffa ab
−
=∩ (B est l'ensemble des points
de [ ; ]ab dont l'image par f est a).
B est fermé non vide car aB∈ et B est majoré par b. B admet donc une borne supérieure, notée c.
cB∈ car B est fermé donc () ()
cfa=.
{
()
1()
fa
− est un ouvert contenant c donc il existe 0
> tel que
{
()
1
];[ ()cc ffa
εε
−
−+⊂ .
Si cb≠, il existe alors x tel que cxb<< et
)
1()
ffa
−
∈, ce qui contredit la définition de c.
Donc cb=.
Donc () ()
afb= et donc f est constante sur I. I est donc connexe (d'après 1.2).
Conséquence des caractérisations 1.2 et 1.3 : L'image d'un intervalle par une fonction continue
est un intervalle.
2 Fonctions continues sur un connexe
2.1 théorème (condition suffisante pour qu'une application monotone soit continue)
Soit I un intervalle de . Soit f une fonction réelle monotone sur I telle que ( )
I soit un intervalle.
Alors f est continue sur I.
Démonstration
On suppose f croissante sur I.
Soit a un point intérieur à I. D'après le théorème de la limite monotone, f admet une limite à gauche
en a notée ( )
a− et une limite à droite en a notée ( )
a
, et on a : ( ) ( ) ( )
afafa
≤≤+.
Montrons que ( ) ( )
afa−= + :
Supposons le contraire, à savoir ( ) ( )
afa−< +. Il existe alors y
, ( )yfa
, tel que
() ()
ayfa−< < +. ( )
I étant un intervalle, ( )yfI
.
Soit ,
Ix a∈≠.