29 AVRIL 2016
NOTE SUR
L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
L’ALLEMAGNE
Ministère de lÉconomie, de la Science et de lInnovation
NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
L’ALLEMAGNE
L’ALLEMAGNE
L’ÉCONOMIE ALLEMANDE
Population (en millions) 81,7
PIB (en G$ US courants) 3 371,0
PIB par habitant (en $ US courants) 41 267,3
Taux de croissance du PIB réel (%) 1,5
Taux d’inflation (%) 0,2
Taux de chômage (%) 4,6
Taux de change10,7051
Sources : Fonds monétaire international (FMI), Organisation de coopération et de développement
Sources : économiques (OCDE), Banque du Canada et Organisation mondiale du commerce (OMC).
Compilation : Direction des politiques et de l’analy se économiques, ministère de l’Économie,
Compilation : de la Science et de l’Innov ation (MESI), av ril 2016.
1. Nombre d’unités d'euros par dollar canadien sur une moy enne de 250 jours en 2015.
Allemagne
Principaux indicateurs, 2015
LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE
Le produit intérieur brut (PIB) de lAllemagne a enregistré une contraction marquée en 2009 (5,6 %) sous leffet de la crise
financière internationale. L’économie du pays a, par la suite, connu une période de reprise solide en 2010 (+3,9 %) et en 2011
(+3,7 %), puis plus modeste en 2012 (+0,6 %) et en 2013 (+0,2 %). Ces deux dernières années ont été marquées notamment par
la morosité de lactivité économique en Europe avec la crise des dettes souveraines.
La croissance de léconomie allemande sest accélérée en 2014 (+1,6 %) et sest maintenue en 2015 (+1,5 %), principalement
sous leffet dune hausse de la consommation intérieure qui s’expliquait essentiellement par la faiblesse du chômage, la hausse du
niveau des salaires avec linstauration dun salaire minimum, notamment et la faiblesse des prix du pétrole. La bonne
performance des exportations, soutenue par la dépréciation de leuro, a aussi contribué à cette reprise.
Ainsi, en 2015, selon les données de l’OCDE, l’économie allemande affichait :
o un taux de croissance du PIB réel de 1,5 %;
o un taux de chômage de 4,6 % (le plus faible parmi les pays de l’Union européenne [UE-28]);
o un taux dinflation de 0,2 %.
Cette même année, lAllemagne comptait pour 4,6 % du PIB mondial et pour 20,7 % de celui de lUE-28, ce qui en faisait la
4e économie au monde derrière les États-Unis, la Chine et le Japon et la 1re en Europe.
Selon les dernières prévisions du FMI (avril 2016), les perspectives de croissance pour léconomie allemande sont de 1,5 % pour
2016 et de 1,6 % pour 2017. Elles sont ainsi légèrement inférieures à celles de la moyenne de la zone euro, qui sont
respectivement de 1,8 % et de 1,9 %.
La hausse des exportations devrait amenuiser progressivement les écarts de production et favoriser à moyen terme une
augmentation des investissements des entreprises allemandes, ce qui aiderait au maintien de leur productivi relative.
L’afflux de nombreux réfugiés en Allemagne pourrait avoir des effets variés sur léconomie du pays. On craint une hausse du
chômage, mais aussi la possible réintégration des contrôles aux frontières des pays de lUE-28, qui aurait des répercussions
négatives sur le commerce.
1
NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
L’ALLEMAGNE
2013 2014
2015
p
2016
p
2017
p
PIB aux prix du marché (en volume) 0,4 1,6 1,5 1,8 2,0
Exportations de biens et services (en volume) 1,8 3,9 5,5 3,8 4,3
Importations de biens et services (en volume) 3,2 3,7 5,7 5,2 5,7
Taux de chômage
1
5,2 5,0 4,6 4,6 4,6
Indice des prix à la consommation 1,6 0,8 0,2 1,2 1,5
Solde financier des administrations publiques
2
-0,1 0,3 0,9 0,6 0,9
p : prévision; 1 : en pourcentage; 2 : en pourcentage du PIB.
Source : OCDE, Perspectives économiques de l'OCDE , n
o
98, novembre 2015.
Compilation : Direction des politiques et de l’analyse économiques, MESI, avril 2016.
Allemagne
Indicateurs économiques, 2013-2017
(en pourcentage de variation)
LES FINANCES PUBLIQUES
Le solde budgétaire de lAllemagne devrait demeurer positif en 2016 et progresser pour atteindre 0,9 % du PIB en 2017. En effet,
la diminution du chômage devrait avoir une influence positive sur les recettes fiscales, alors même que les faibles taux dintérêt
font baisser les coûts demprunt sur la dette publique.
De 2013 à 2015, le poids de la dette publique allemande en proportion du PIB a reculé, passant de 77,2 % à 71,5 %.
Le redressement budgétaire de lAllemagne s’est accompli grâce à un important effort de réduction des dépenses publiques.
Toutefois, la baisse des investissements dans les infrastructures publiques, notamment celles de transport, laisse craindre une
certaine désuétude de celles-ci. Des pressions se font dailleurs sentir à léchelle européenne en faveur d’une reprise des
investissements publics allemands dans les infrastructures, ce qui pourrait avoir un effet positif sur léconomie de la région.
LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE L’ALLEMAGNE1
En 2014, le commerce extérieur de lAllemagne (c’est-à-dire les exportations et les importations de marchandises et de services
commerciaux) était estimé à 3 294,3 G$ US. De 2012 à 2014, le ratio moyen du commerce extérieur sur le PIB de lAllemagne
était de 85,7 %.
Toujours en 2014, les exportations totales de lAllemagne se chiffraient à 1 760,9 G$ US et les importations totales à
1 533,5 G$ US. Le pays affichait ainsi une balance commerciale positive denviron 227,4 G$ US.
L’Allemagne se classait 3e au monde en ce qui a trait à lexportation de marchandises (7,9 % du total mondial, derrière la Chine
[12,3 %] et les États-Unis [8,5 %]) et également 3e quant à l’importation de marchandises (6,4 % du total mondial, derrière les
États-Unis [12,6 %] et la Chine [10,3 %]).
En ce qui concerne les services commerciaux, lAllemagne se situait au 4e rang des exportateurs (5,4 % du total mondial, derrière
les États-Unis [13,9 %], le Royaume-Uni [6,8 %] et la France [5,4 %]) et au 3e rang des importateurs (7,2 % du total mondial,
derrière les États-Unis [9,4 %] et la Chine [8,0 %]).
Cette même année, les principales catégories de produits exportés par lAllemagne se ventilaient comme suit : les produits
manufacturés (85,4 %), les produits agricoles (6,7 %) ainsi que les produits combustibles et les industries extractives (5,8 %).
Quant aux principales catégories de produits importés par lAllemagne, elles se répartissaient comme suit : les produits
manufacturés (71,4 %), les produits combustibles et les industries extractives (17,3 %) ainsi que les produits agricoles (9,8 %).
Toujours en 2014, les principaux clients de lAllemagne étaient : l’UE-28 (57,8 % du total des exportations), les États-Unis (8,5 %),
la Chine (6,6 %), la Suisse (4,2 %) et la Russie (2,6 %).
Les principaux fournisseurs du pays étaient : l’UE-28 (58,0 % du total des importations), la Chine (8,8 %), les États-Unis (5,5 %),
la Suisse (4,4 %) et la Russie (4,2 %).
1. Les données proviennent de l’OMC, sauf indication contraire. Voir les tableaux I et II de l’annexe pour des données additionnelles.
2
NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
L’ALLEMAGNE
LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS2
En 2014, selon les données de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les flux
d’investissements directs de lAllemagne vers létranger (flux sortants) représentaient 112,2 G$ US, ce qui faisait du pays la
5e source dinvestissements directs étrangers (IDE) dans le monde.
Cette même année, les flux d’IDE vers lAllemagne (flux entrants) représentaient quant à eux un maigre 1,8 G$ US, soit le plus
faible niveau enregistré depuis 1993.
LE COMMERCE DE MARCHANDISES3 ENTRE LE QUÉBEC ET LALLEMAGNE4
L’ÉVOLUTION DES ÉCHANGES
En 2015, les échanges commerciaux de marchandises entre le Québec et l’Allemagne se chiffraient à 5,8 G$, ce qui représente
une hausse de 4,9 % par rapport à 2014. Cette augmentation s’explique par la montée à la fois des importations et des
exportations du Québec.
Cette même année, lAllemagne était le 3e partenaire commercial du Québec à léchelle mondiale, derrière les États-Unis et la
Chine et devant le Mexique, et le 1er en Europe, devant la France et le Royaume-Uni.
3 935,8
4 507,5 4 613,0 4 435,8 4 614,8
5 461,7
6 015,8
5 719,0 5 505,9 5 776,9
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
2011 2012 2013 2014 2015
Évolution des échanges de marchandises entre le Québec et l'Allemagne,
2011-2015
Exportations Importations Commerce total*
*Les totaux peuvent ne pas être égaux à la somme de leurs composantes à cause des arrondis.
Sources : Statistique Canada et Institut de la statistique du Québec.
En millions de dollars
2. CNUCED, Rapport sur l’investissement dans le monde 2015, et UNCTADstat (unctadstat.unctad.org).
3. Dans le présent contexte, les termes biens et marchandises sont interchangeables.
4. Voir tableaux III à VII de l’annexe pour des données additionnelles.
3
NOTE SUR L’ÉCONOMIE
ET LE COMMERCE
L’ALLEMAGNE
LES EXPORTATIONS
En 2015, la valeur des exportations du Québec vers l’Allemagne sétablissait à 1,2 G$, ce qui correspond à une hausse de 8,6 %
par rapport à 2014. Cette augmentation s’expliquait notamment par la hausse des exportations de minerai de cuivre et ses
concentrés (+88,5 M$) et de turbopropulseurs, de turboréacteurs et autres turbines à gaz (+14,1 M$).
Cette même année, la valeur des exportations québécoises à destination de l’Allemagne correspondait à 32,2 % de la valeur des
exportations de lensemble du Canada vers ce pays.
L’Allemagne était le 6e client international du Québec pour ses exportations de marchandises et le 3e en Europe.
Toujours en 2015, les principaux produits du Québec exportés vers l’Allemagne étaient les suivants :
o les turbopropulseurs, les turboréacteurs, les turbines à gaz et leurs parties (16,6 % du total);
o le minerai de cuivre et ses concentrés (8,9 %);
o les cendres et les résidus contenant du métal ou des composés métalliques (8,1 %);
o le minerai de fer et ses concentrés (7,0 %);
o les avions, les hélicoptères et autres véhicules aériens (5,0 %).
Les dix principaux produits québécois exportés vers lAllemagne représentaient 59,2 % des exportations du Québec vers ce pays.
Le contenu technologique des exportations de biens manufacturés du Québec vers ce pays se présentait comme suit : les
produits de haute technologie (48,8 %), les produits de moyenne-haute technologie (22,5 %), les produits de faible technologie
(22,3 %) et les produits de moyenne-faible technologie (6,4 %).
LES IMPORTATIONS
En 2015, la valeur des importations en provenance de lAllemagne s’établissait à 4,6 G$, ce qui représente une hausse de 4,0 %
par rapport à lannée précédente. Cette augmentation était notamment liée à la montée des importations de voitures de tourisme
(+109,4 M$) et de médicaments présentés sous forme de doses (+89,0 M$).
Cette même année, la valeur des importations du Québec en provenance de l’Allemagne correspondait à 26,6 % de la valeur de
l’ensemble des importations canadiennes en provenance de ce pays.
L’Allemagne était par ailleurs le 3e fournisseur international du Québec pour ses importations de marchandises et le 1er en Europe.
Toujours en 2015, les principaux produits importés au Québec en provenance de l’Allemagne étaient les suivants :
o les voitures de tourisme (21,7 % du total);
o les médicaments présentés sous forme de doses (10,9 %);
o les groupes électrogènes à énergie éolienne (3,2 %);
o les parties davions ou dhélicoptères (1,8 %);
o les instruments et les appareils pour la médecine, la chirurgie, lart dentaire ou lart vétérinaire (1,7 %).
Les dix principaux produits allemands importés au Québec représentaient 45,8 % des importations totales de biens dédouanés au
Québec en provenance de ce pays.
Le contenu technologique des importations de biens manufacturés du Québec en provenance de l’Allemagne se présentait
comme suit : les produits de moyenne-haute technologie (57,2 %), les produits de haute technologie (22,8 %), les produits de
moyenne-faible technologie (13,4 %) et les produits de faible technologie (6,7 %).
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