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2. SYM´eTRISATION D’UN SEMI-GROUPE R´eGULIER 5
Th´
eor`
eme 1.1.L’ensemble S2/θ, muni de la loi +, est un groupe commutatif. L’application
ϕde Sdans S2/θ d´efinie par ϕ(n) = (n, 0) est un morphisme injectif. Pour tout morphisme
injectif fde Sdans un groupe commutatif G, il existe un morphisme injectif gde S2/θ dans G
tel que f=g◦ϕ.
(Autrement dit, notre probl`eme est r´esolu positivement.)
En utilisant l’associativit´e et la commutativit´e de la loi + de S, on voit facilement que la
loi + de S2/θ est associative et commutative. On a (0,0) = {(n, n)|n∈S}et il est clair que
c’est un ´el´ement neutre pour + qui sera encore not´e 0. Pour tout (m, n)∈S2, (m, n) + (n, m) =
(m+n, m +n) = (0,0) et donc l’oppos´e de (m, n) existe et vaut (n, m). Finalement, (S2/θ, +)
est un groupe commutatif.
Si ϕ(n) = ϕ(m) alors on a (m, 0)θ(n, 0) d’o`u m=net ϕest donc injective. D’autre part
ϕ(n) + ϕ(m) = (m, 0) + (n, 0) = (m+n, 0) = ϕ(m+n)
ce qui montre que ϕest un morphisme.
Soit maintenant fun morphisme injectif de Sdans un groupe commutatif G. Si (m, n) =
(p, q) alors m+q=n+pd’o`u f(m) + f(q) = f(n) + f(p) et f(m)−f(n) = f(p)−f(q) ce qui
montre que f(m)−f(n) ne d´epend que de (m, n). On peut donc d´efinir une application gde
S2/θ dans Gpar
g((m, n)) = f(m)−f(n).
On a g◦ϕ(n) = g((n, 0)) = f(n)−f(o) = f(n) et donc f=g◦ϕ. Il reste `a montrer que gest
un morphisme injectif :
g((m, n))+g((p, q)) = (f(m)−f(n)) + (f(p)−f(q)) = f(m+p)−f(n+q)
=g((m+p, n +q)) = g((m, n) + (p, q))
et g((m, n)) = 0 entraine f(m)−f(n) = 0 d’o`u, f´etant injective, m=net donc (m, n) = 0.
Ecriture des ´el´ements de S2/θ . Le morphisme injectif ϕpermet d’identifier l’´el´ement n
de Set ϕ(n) = (n, o). Comme −(0, n) = (n, 0), par cette identification, −(0, n) devient −net
(m, n) = (m, 0) + (0, n) entraine que tout ´el´ement (m, n) de S2/θ s’´ecrit m−navec m, n ∈S.
D´
efinition 1.2.Soit Sun semi-groupe commutatif, unitaire et r´egulier. Le groupe commu-
tatif (S2/θ, +) est appel´e le sym´etris´e du semi-groupe S.
Lorsque S= (N,+) son sym´etris´e est appel´e l’ensemble des entiers relatifs et on le note Z.
Soit (m, n)∈N2. Si n≤malors m−n∈Net (m, n) = (m−n, 0), ce qui fait que (m, n)
est identifi´e `a l’entier m−n. Maintenant, si m≤nalors n−m∈Net (m, n) = (o, n −m) =
−(n−m, 0) et donc (m, n) est l’oppos´e d’un entier et s’´ecrit −(n−m). Tout ´el´ement de Z
s’identifie donc `a un entier ou `a l’oppos´e d’un entier. Autrement dit, Z=N∪ −N.
Il existe aussi sur Nune multiplication et une relation d’ordre. L’objet du prochain para-
graphe est de montrer que ces notions se prolongent `a Z.