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L’amélioration de la performance
énergétique des logements
La loi relative à la transition énergétique pour
la croissance verte, portée par Ségolène Royal,
ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de
la Mer, comprend des mesures pour accélérer la
performance énergétique des logements sociaux.
Les rénovations lourdes (réfection de toiture,
ravalement de façade, extension de surface,
transformation de combles) devront s’accom-
pagner de travaux de rénovation énergétique et
intégrer une exigence d’efcacité énergétique.
Ces derniers, qui ne seront pas obligatoires en cas
d’impossibilité technique ou de surcoût trop
important, permettront de participer aux efforts
de réduction des consommations énergétiques
du secteur.
Les règles d’urbanisme sont simpliées pour
favoriser les travaux d’isolation et promouvoir
des bâtiments exemplaires sur le plan énergé-
tique ou environnemental. Des dérogations aux
règles des plans locaux d’urbanisme pourront
être accordées an de faciliter la protection des
bâtiments contre le rayonnement solaire, l’iso-
lation thermique en façade ou par surélévation
des toitures.
Les conditions de performances énergé-
tiques pour la vente de logements sociaux
collectifs sont étendues aux logements sociaux
individuels. Il s’agit d’éviter de créer des situations
de précarité énergétique pour les ménages aux
revenus modestes. Ainsi, les logements HLM en
immeuble collectif vendus à des personnes phy-
siques doivent au minimum être en classe éner-
gétique E, seuil xé par le décret d’application.
Toutes les constructions publiques (État,
établissements publics ou collectivités territoriales)
seront, à chaque fois que cela est possible, à
énergie positive et à haute performance environ-
nementale. Elles devront promouvoir l’usage des
matériaux biosourcés. Un label Énergie-carbone
est lancé depuis juillet 2016 pour la construction
des bâtiments exemplaires qui anticipent la future
réglementation thermique 2018.
Un bonus de constructibilité pour les
constructions exemplaires. L’autorité compé-
tente en matière d’urbanisme peut autoriser un
Ce prêt est bonié au même niveau que l’éco-
PLS (taux en fonction de la durée et inférieur au
taux du livret A) et plafonné à 10 000 euros par
logement. Le traitement de l’amiante est un enjeu
essentiel pour la santé des ouvriers du bâtiment
et des habitants. Les spécicités des travaux liés
à cette problématique affectent lourdement
le budget des différents maîtres d’ouvrages et
allongent la durée des chantiers: c’est un frein
important à la rénovation des bâtiments qu’il
convenait de lever.
/AMÉLIORATION DE L’ACCÈS
AU PRÊT À L’AMÉLIORATION (PAM)
Distribué par la Caisse des dépôts, il est des-
tiné aux travaux d’amélioration et de rénovation
des logements sociaux. Il est aujourd’hui à un
taux bonié (taux du livret A +0,6 %). L’objectif
est d’accompagner les bailleurs dans leur effort
de rénovation en élargissant ce prêt aux ERP. Les
locaux annexes au logement locatif social, com-
munément appelés «locaux hors logement » ou
« locaux accessoires », propriétés d’un organisme
de logement social ou d’un EHPA ou EHPAD non
conventionné APL, pourront en bénécier.
/CRÉATION D’UN FONDS MUTUALISÉ DE
750 MILLIONS D’EUROS SUR 3 ANS ENTRE LES
BAILLEURS SOCIAUX POUR FINANCER UN VASTE
PLAN DE RÉNOVATION DES LOGEMENTS SOCIAUX
Les bailleurs sociaux s’engagent à mutualiser
entre eux 250 millions d'euros par an pour une
durée de 3 ans an de constituer des moyens d’in-
tervention sur le patrimoine existant (rénovation,
restructuration...). Ce plan de mutualisation massif
et innovant répondra aux besoins de rénovation du
parc, aux objectifs de transition énergétique, ainsi
qu’à la problématique de la restructuration du parc
en zone détendue (démolition et requalication).
www.logement.gouv.fr