Introduction à la théorie du micro
électromagnétique
En 1857, Alexander Graham Bell fait breveter le microphone électromagnétique, ou microphone à
réluctance variable. Cette date correspond à l’invention du premier microphone transducteur
électroacoustique réellement utilisable, transformant une onde acoustique en force électromotrice.
La théorie, ici appliquée au micro de la guitare électrique, si elle se veut rigoureuse, n'en est pas
moins parsemée de digressions volontairement présentées sous une forme frivole, destinée à
éviter la lassitude du lecteur.
Honni soit qui mal y pense.
1. Position du problème
2. Méthode de résolution employée
3. Notations employées
4. Poil à gratter (âmes sensibles, s'abstenir)
Position du problème
La théorie ici présentée concerne exclusivement le micro de guitare électrique le plus classique, dit "micro
électromagnétique", ou parfois "micro à réluctance variable", même s'il n'est plus électroacoustique
comme l'original de 1857, mais électromécanique.
Comme nous allons le voir, il transforme en effet la vitesse de vibration mécanique des cordes en
force électromotrice.
En fait, trois problèmes sont à résoudre.
1) Le premier vient en partie du fait que l'interaction corde-micro est plus complexe qu'on ne l'a cru.
En effet, le champ magnétique générateur (l'induction magnétique, à proprement parler),
indépendant du temps et créé par le micro, induit un champ secondaire à l'intérieur même des
cordes ferromagnétiques, qui réagissent en produisant un champ magnétique extérieur aux cordes,
qui perturbe le champ générateur créé par les micros.
En résumé, on a affaire à trois types de champs d'induction magnétique intimement liés:
1 - le champ primaire fixe, ou champ d'induction générateur, créé par les micros,
2 - un champ secondaire variable, induit DANS les cordes, localement aimantées par l'induction
génératrice,
3 - un deuxième champ secondaire variable, ou champ perturbateur, dû à l'aimantation locale des cordes,
mais développé HORS des cordes.
Or, c'est précisément ce champ de perturbation, variable dans le temps, dont la variation de flux
dans les bobines induit la force électromotrice qui apparaît en leur sein.
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