Collège de France , 14 décembre 2015

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Mécanismes
Mécan
smes d
d’éjection
éject on et émission
ém ss on de
haute énergie
dans les quasars
G. Henri
Professeur à l
Professeur
à l’Université
Université Joseph Fourier (
Joseph Fourier (‐> 31/12/2015 !)
31/12/2015 !)
Future Université Grenoble Alpes
Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble
Collège de France , 14 décembre 2015
Collège de France, 14 décembre 2015
Noyaux actifs de Galaxie
Trous noirs supermassifs
106- 1010 M sol
L~ 1010 à 1014 Lsolaires
(1O-3 à 1 luminosité
d’Eddington)
g
)
Environnement complexe
: Disque
Di
d’
d’accrétion,
éti
ttore
de poussières, jets
~ 10 % NAG sont radio-louds , émission non thermique
intense : radio ->> gammas de très haute énergie (10 TeV)
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Objets radio
Environ ~10 % des galaxies actives
R di galaxies
Radio
l i s:
Crédit NRAO
Fanaroff Riley (FR) I (M84)
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FR II (Cygnus A)
Objets radio
Quasars (objets quasi-stellaires) :
BL Lacs:
Pas ou peu d’émission de
disque et de raies
Radio quasars : Emission
du disque d’accrétion
intense, raies d’émission
optiques
p q
3C 273
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Jets relativistes
3C 279
Observations VLBI révèlent des
vitesses apparemment superluminiques,
typiquement de 5 à 10 c (-> 40 c)
Vapp < b c -> contraint b ~ 10
Lister et al AJ, 2013
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Jets relativistes
Vitesse superluminique ~ effet Doppler (variation du temps de
trajet jusqu’à l’observateur)
dl app
dl = v dt
dl // = v dt cos
dtapp  dt 
dl
v
//  dt(1
dt(1 cos )
c
c
dl //

dl app = v dt sin
i 
max = 
 app
pp 
 sin 
1  cos 
1
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 = 0.95
 = 0.71
 = 0.5

Facteur Doppler
Valeur max 
Temps : tobs = t/
Fréquences : obs = 
Intensités : I obs = I * (3+)
Emission par le jet amplifiée, variabilité
plus rapide, focalisée
é dans un cône
ô d’angle

Contre jet « désamplifié » par 1/

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Le spectre électromagnétique
E

1 µeV
1m
1 eV
1 m
1 meV
1 mm
Radio
g
infra rouge
1 keV
1 nm
UV rayons
y
X
1 MeV
1 pm
1GeV
1 fm
rayons
y
gammas
g
visible (0,8 - 0,4 m)
Herschel
radiotélescopes
HST
Télescopes
p
optiques
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XMM INTEGRAL Fermi
Télescopes
p
Tcherenkov
Emission de haute énergie
Lancement des satellites gamma (CGRO, AGILE, Fermi
..) -> observation gamma ( 0,1 MeV à 300 GeV )
Compton Gamma Ray
observatory (1990)
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Fermi (2008)
5 années d’observations par Fermi
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Télescopes Tcherenkov
atmosphériques
Site de H.E.S.S (Namibie )
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Spectres
p
non thermiques
q
3C279 (Hayashida et al.2015)
Basse énergie
g : radio -optopt
p -UV
Haute énergie : XX-
(GeV)
(GeV)
Radio q
quasars
(raies optiques, disque d’accrétion)
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Mrk 501 (Acciari et al. 2011)
Basse énergie : radio optopt-X
Haute énergie : 
((-> TeV)
BL Lacs ((raies faibles ou
absentes)
Un objet spectaculaire au TeV : PKS 2155 - 304
Emission très intense et rapidement variable …
forte contrainte sur le mouvement relativiste de
la source (  > 30 ?)
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Processus radiatifs : émission synchrotron
Électrons relativistes (v
(v~c)
c)
dans un champ magnétique
Émission synchrotron -> radio jusqu’à X durs
Log(F)
Log(dN/dE)

E-p
Particules
=(p-1)/2
Log(E)
Rayonnement
Log()
Distribution en énergie en loi de puissance (non thermique) ->
spectre en loi de puissance
Processus radiatifs : émission Compton
Inverse
h
Électrons relativistes (v
(v~c
c,
grand ) + photons de basse
énergie (optiques ou
synchrotron)
2h
e- relativiste (E = mc2)
Émission Compton inverse -> X à gammas (TeV)
Sources de photons :
* synchrotron (processus Synchrotron Self
Compton ou SSC)
* photons du d
disque
sque d’accrétion,
d accrét on, tore, raies
ra es
d’émission… (processus Compton externe)
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Création de paires e+/ePhotons gammas absorbés par des photons
de basse énergie
g si E > mc2=511 keV
(efficacité maximale si E2~ (mc2)2/E1
E2
E1
e+
e-
Photons à ~ 1 TeV -> absorbés par photons de 1 eV (Infrarouge)
Photons à ~ 100 GeV ->> absorbés par photons de 10 eV (UV)
-> Photons ne p
peuvent pas
p sortir d’une source trop
p
lumineuse et trop compacte
-> Problème de l’absorption interne -> amplification
relativiste
l ti ist né
nécessaire
ss i (grand
(
nd facteur
f t
d
de L
Lorentz)
nt )
-> densité moins grande dans le référentiel en
mouvement
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Conclusions
• L’émission gamma ne peut provenir que du jet relativiste
avec un grand facteur de Lorentz
• Si il existe un champ de photons ~isotrope (cas des
quasars), elle doit avoir lieu assez loin de la source)
• Contraintes parfois difficiles à concilier avec une grande
variabilité
• Parfois également incompatible avec de faibles vitesses
superluminiques observées en radio (BL Lacs)
• Il existe aussi une absorption extragalactique limitant la
visibilité de ces objets au TeV (horizon )
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Accélération de Fermi 1er ordre
Rebond avec gain
d’énergie
Rebond avec perte
d’énergie
Turbulence magnétique
quand
V2
V
choc
V1
V
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Distribution en énergie en
« loi de puissance » (non
thermique)
Accélération de Fermi 2nd ordre
Turbulence
urbulence magnétique
magnét que diffuse
d ffuse
Distribution en énergie en « maxwellienne
relativiste »
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Reconnexion magnétique
Forbes,, Nature Physics,
y
, 2013
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Quelques questions ouvertes :
• Mécanisme d’éjection des jets relativistes
• Nature des particules énergétiques : leptons (e- ou e+/e-)
Ou protons?
• Mécanisme de rayonnement ?
• Sites d’accélération ?
• Mécanisme d’accélération ?
• Origine de la variabilité ?
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Modèle « standard » leptonique (e-)
Approximation une zone : leptons + B remplissant une zone sphérique homogène
Bosse à basse énergie:
Rayonnement synchrotron
e +B
B
B
Bosse à haute
B
h
énergie:
é
i
Inverse Compton e + h
h
Ph t
Photons
provenantt de
d by
b :
- synchrotron ( SSC)
- champs externes: disque, raies
optiques, tore de poussiere (IR)
+ absorption secondaire par création de
paires
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Alternative : modèles « hadroniques »
(
(protons
t
relativistes)
l ti i t )
Supposent l’l’injection de protons (cosmiques) de très haute énergie (PeV,  ~
107 – 108 )
Interaction par collisions pp-p, pp-photons ou
ou pp-B (synchrotron,
électromagnétique)
Production secondaire particules π : π0 -> 2  , π± -> µ± -> e±
Mélange
g de processus
p
complexes,
p
demande des simulations lourdes Monte
Carlo : peu de comparaisons détaillées avec des données .
Modèles « Mixtes » possibles, mais la composante hadronique n
n’’est pas
dominante (Cerruti et al. 2012)
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Comparaison leptonique/hadronique(Bӧttcher, Reimer et al.
2013)
Red = Leptonic
G
Green
= Hadronic
d
Accretion
Disk
A
Accretion
ti Di
Disk
k
External Compton
of direct accretion
disk photons (ECD)
Synchrotron selfCompton (SSC)
Synchrotron
Electron
synchrotron
h t
Proton synchrotron
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External Compton
of emission from
BLR clouds (ECC)
Formation des jets :Blandford contre Blandford
•Mecanisme Blandford Znajek (1977)
Rotation rapide
p
d’un trou noir magnétisé
- exige un horizon (ergosphère ) (≠ étoile à neutrons )
-Produit une ejection dominée par le flux de Poynting
sur l’axe et un flux faiblement relativiste à grand
angle
De Villiers, Hawley, Krolik 2005
- Mécanisme Blandford & Payne (1982)
- disque
q d’accrétion magnétisé
g
(BH,
(
NS, YSO…))
- Ne peut produire que des jets faiblement
relativistes, mais bien collimatés
z
Zanni, PhD thesis
Version « MAD »
(magnetically arrested disk)
, Tchekhovskoy et al…
x
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Quelques problèmes pour le modèle BZ (trou noir en rotation
rapide)
p )
•
Ne marche qu’avec un trou noir (ergosphère) : quid des
jets autour des
d é
étoiles
l jeunes et d
des étoiles
é l à
neutrons ?
•
Collimation des jets relativistes difficile
•
Trous noirs
T
i en rotation
i rapide
id mesurés
é pour des
d
objets sans jets puissants (Galaxies de Seyferts)
•
Différents états des « microquasars », avec ou sans
jet, pour la même rotation du trou noir !
•
Problème du « Compton drag »
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Photo credits: NASA.
Problème du « Compton drag »
((freinage
g Compton)
p
)
Emission Compton inverse : diffusion des photons par des e- relativistes
Source statique +
photons isotropes
Source en mouvement
(référentiel de
l’observateur))
Source en
mouvementt
(référentiel de la
source )
Déplacement relativiste-> force de freinage très forte
« Mélasse optique »…
»
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Freinage ou « fusée » Compton ?
Emission Compton inverse sur un champ de photons anisotrope
Source statique +
photons anisotropes
Source en mouvement
( =  equilibre)
Source en
mouvement  élevé
(référentiel de la
source )
Champ de photons anisotrope ->
> accélération jusqu
jusqu’à
à une vitesse
d’équilibre (vitesse du « vent » de photons)
Effet « fusée Compton »
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Dynamique d’un plasma de paires e+/eDans l’environnement d’un trou noir très dense en p
photons,, la dynamique
y
q
du plasma de paires est dominée par les effets radiatifs (≠ e- p+)
Où la densité d’énergie
Pour une source isotrope
En introduisant la compacité
Pour L~ Ledd
On a
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Accélération d’un plasma de paires possibles uniquement à grande
dist
distance,
ett sseulement
l
t si elles
ll s ssontt maintenues
i t
s très
t ès énergétiques
é
éti
s
Thèse T. Vuillaume
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Comportement plus compliqué en présence d’un champ de photons
complexe
l
… (raies
( i s optiques,
ti
s tore
t
d
de poussière…)
ssiè
)
Thèse T. Vuillaume
Grands facteurs de Lorentz possibles si réaccélération suffisante à
grande distance !!
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Différentes vitesses d’éjection …
Coexistence de composantes super et subluminiques (ou
stationnaires)
Budget énergétique à grande échelle
Evidence de gradients de vitesse transversaux (VLBI) ou
longitudinaux
O s r at on d’émission
Observation
m ss on gamma à gran
grande échelle
ch
(lobes
(o s
Centaurus A)
GRS 1915+105
1915 105 ((micro
i
quasar))
•
•
Jet compact observé
pendant les états « low
hard »
Contraste jet/contre
jet ->> v ~ 0.1
01à0
0.5
5c
(Dhawan ‘00)
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Ejections
superluminiques
pendant
d t des
d éruptions
é ti
 >2
(Mirabel Rodriguez ‘94)
Le modèle à deux fluides
Modele « Two flow » (Sol, Pelletier, Asséo ‘85, H. & Pelletier ‘91) introduit
originellement
g
pour
p
décrire les observations radio petite
p
échelle (pc)
(p ) vs grande
g
échelle (kpc) : suppose deux écoulements distincts
Le « Jet MHD » : e- p+ à la
Blandford & Payne :
* moyennement relativiste :
*transporte l’essentiel de la puissance
alimenté par le disque d
d’accrétion
accrétion
*alimenté
*explique jets grande
+ échelle, chocs
terminaux
L « faisceau
Le
f i
de
d paires
i
e- e+ :
* Engendré à l’interieur du précédent
*P
Produit
duit ll’émissi
émission
n gamma
mm ett les
l s
mouvements superluminiques
* Moins important énergétiquement
* Confiné par le jet MHD extérieur
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Formation du faisceau de paires
Géneration « in situ » dans le jet MHD (H.& Pelletier 91, Marcowith et al. ‘95)
Paires
P
i
produites
d it par l’l’annihilation
ihil ti 
•
accélération initiale de particules
•
Production de X et par Compton
I
Inverse
s
•
annihilation  produit de
nouvelles paires
•
Ré
Réaccélération
élé ti n des
d s paires
p i s
produites.
• Mécanisme sature par l’énergie
libre disponible dans la
turbulence.
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e+ e
X,
hvs
Distribution en énergie des particules
Accélération par chocs Fermi 1er ordre -> loi de puissance (modèle une zone)
Accélération diffuse par la turbulence -> distribution en « pile-up » piquant à
0 tel que tcool (0) = tacc(0)
Loi de puissances peuvent être reproduites en partie par superposition
spatiale
l d
de spectres « mono énergétiques
é
é
»:
Nécessite
Né
it une réaccélération
é
élé ti continuelle
ti
ll lle llong d
du
jet !
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Thèse T.
T Vuillaume
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Variabilité
•
Émission gamma souvent
associée à une forte
variabilité, périodes actives
avec des éruptions intenses et
rapidement variables (~
minutes)
•
Lien avec les autres longueurs
d’ d complexe
d’onde
l
et pas
toujours reproductible
(corrélation ou non avec
l’é i i d
l’émission
de composantes
t
VLBI, la variabilité X, optique,
eruptions « orphelines » …)
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Eruption de la
composante
HST 1 de M87 associée à
une éruption gamma
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Un modèle dépendant du temps
TeV
injection
F(>200Gev)
optique
p q
X ray
X-ray
Densité de paires le long du jet
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Sites de réaccélération à grande distance ?
Sites de réaccélération à grande distance ? ((d’après
apr s A.. Marsch
Marscherr )
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Esquisse d
d’une
une « big picture » ?
• Mécanisme double B-P (disque+jet magnétisé) + injection
centrale de paires
paires, par B-Z
B Z ou non.
non
• Dynamique du jet essentiellement magnétique, dynamique
d f
du
faisceau
i
d
de paires
i
essentiellement
i ll
radiative
di i
• Possibilité d’évolution lente de l’activité (instabilités du
disque) + éruptions rapides dues à la production de paires
explosive
• Possibilité de réaccélérations à grande distance
introduisant un comportement spatial et temporel complexe
• Encore beaucoup d’observations coordonnées et de
simulations nécessaires pour comprendre le comportement
de ces objets !
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Merci et bonnes fêtes !
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