Université ALGER1.Faculte de Médecine. Première post-graduation. Chirurgie générale. Décembre
2015
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même. Il engage la responsabilité de l'opérateur cité en premier dans le titre, qu'il aide ou non
un autre opérateur, qu'il soit ou non l'auteur du CRO.
Comme tout compte rendu ou courrier médical, imprimé il doit être relu, corrigé et
signé par l'opérateur responsable. Une simple faute de frappe peut être lourde de conséquence
et engage sa responsabilité. Une non-signature peut lui être opposée comme un signe de non-
relecture, et donc de négligence. Il doit être à la fois le plus concis et le plus précis possible.
Le compte rendu opératoire doit comprendre :
Une partie administrative doit naturellement comporter le nom, prénom du patient,
âge et sexe, date et heure de l’intervention, sa durée, le nom de l’opérateur, ainsi que celui de
ses aides, de l’anesthésiste et du médecin-réanimateur, le nom et l’adresse de l’établissement
où a eue lieu l’intervention ;
Une partie chirurgicale doit commencer par :
- Le titre de l’intervention, l’indication, un rappel clinique d’un certain nombre
d’éléments cliniques et/ou biologiques et/ou radiologiques ayant motivé l’intervention,
l’état du patient avant l’intervention. Les antécédents doivent également être rappelés.
- une deuxième partie concerne l’acte réalisé (descriptif de l’intervention) : le mode
d’anesthésie pratiquée, la position du patient sur la table opératoire , siège et longueur de
l’incision opératoire, la description précise des lésions observées, les gestes opératoires
effectués ou non effectués pour des raisons techniques, les difficultés particulières survenues
en cours d’intervention, les incidents chirurgicaux éventuels et leurs modes de prise en
charge, une position anatomique inhabituelle, la présence d’adhérences, la description précise
des lésions laissées en place ou de l’état des différents organes en fin d’intervention, la
pratique ou non d’une transfusion sanguine avant ou pendant l’intervention, un éventuel
matériel prothétique utilisé ( nature, caractéristiques et dimensions précises ) , L'utilisation de
clips métalliques doit être signalée. De même il faudra préciser les durées de clampage ou
d'exclusion vasculaire. La pratique de prélèvements adressés pour un examen
anatomopathologique, leur orientation, leur côté, les modalités de fermeture et la nature des
drainages éventuels. La description d'une éventuelle immobilisation par plâtre ou par résine.
Les phrases doivent être aussi brèves et directes que possible, avec un sujet, un verbe
au présent, et un complément d'objet direct. Il faut se garder des comparaisons maraichères
(gros comme une orange etc..) et il convient de proscrire les comptes rendus opératoire de
quatre lignes, ainsi que les expressions « gastrectomie selon la technique habituelle » ou
« selon la technique du service » ce qui, en cas de litige judiciaire ne sera d’aucune utilité
pour l’expert et les avocats et ne sera d’aucune utilité pour la défense du chirurgien.
Enfin le compte rendu opératoire précise les consignes postopératoires immédiates
notamment la prescription de certains antibiotiques ou d’anticoagulants, ainsi que la durée de
mise en place des différents drainages, redons ou sonde urinaire.
Au total, ce descriptif ne doit rien oublier ni ne rien omettre, il doit être précis,
compréhensible, éviter les noms propres plus ou moins connus ou les termes trop techniques,
leur préférer des mots simples et usuels.
Le compte-rendu opératoire est un des fondamentaux de la prise en charge en post
opératoire. En effet, au-delà de l’examen clinique et de la biologie il est une aide au
diagnostic primordial en cas de suites non simples. Il doit retracer fidèlement le déroulé de
l’intervention et les gestes réalisés sans chercher à dissimuler d’éventuels incidents survenus.