Marmouset Damien Rapport de Stage Echange avec IFMSA 1 A/ OUTGOING : 1 au 31 juillet 2012 J’ai effectué mon stage à l’étranger en inter-échanges en Espagne, dans la ville de Séville, située dans la région Andalousie, du 1er au 31 juillet 2012. J’ai été accueilli dans une résidence étudiante en centre-ville, en compagnie d’une vingtaine d’autres étudiants de diverses nationalités (espagnols, hollandais, italien, tchèque, sud-américains). Mon stage hospitalier s’est déroulé dans l’hôpital universitaire Virgen del Rocio, dans le service de chirurgie viscérale. I Le stage Mon objectif était de découvrir le fonctionnement, l’organisation et la gestion d’un grand hôpital étranger. J’ai choisi l’Espagne car c’est un pays qui m’intéressait énormément tant du point de vue linguistique, culturel, sociologique qu’au niveau de l’organisation de leur système de santé, de leur système de sécurité sociale, de leurs études médicales. Après m’être longuement renseigné sur le mode de fonctionnement du système de santé espagnol, j’ai intégré le service de chirurgie viscérale car la chirurgie est le domaine qui me passionne le plus. De plus, la barrière de la langue est bien moindre avec le patient, car tout une partie du stage se déroule au bloc opératoire Mon objectif en intégrant ce service était de découvrir leurs méthodes de travail, tout en les comparants à celles que j’avais déjà rencontré en France. Par exemple, j’étais curieux de connaitre les horaires de travail en chirurgie, le type d’opération effectué, le matériel utilisé, le personnel présent au bloc, l’organisation du service, le contact avec les familles, etc… En pratique, mon stage s’est déroulé en deux temps : les 15 premiers jours, j’ai intégré la partie Laparoscopie du service de Chirurgie viscérale, consacré uniquement aux opérations par coelioscopie. Durant ces 2 semaines, j’ai pu voir de nombreuses opérations, notamment : - Gastrectomie partielle + Hemicolectomie droite - Hémicolectomie droite avec anastomose iléo-transverse devant des chirurgiens d’autres hôpitaux - Cholécystectomie +++ - Gastrectomie par la technique By-Pass prise en charge de l’obésité morbide) Au bloc opératoire, l’organisation diffère de celle qu’il y a en France. Même si Ce sont deux chirurgiens qui opèrent, un responsable de l’opération et l’autre comme assistant. L’interne est aideopératoire, et peut exécuter des gestes simples (suture des fascias musculaires, coagulation, aspiration) ; cependant ce rôle est très limité en cœlioscopie. Pour ma part, je ne pouvais qu’observer, et ne participais pas à l’opération 2 Tous les jours, visite en salle avec le chef de service ou le chirurgien titulaire : état du malade postopératoire avec douleurs du site opératoire, signes digestifs, examen clinique avec palpation abdominale, indication au malade sur la suite son hospitalisation. Les familles de patient peuvent rendre visite au malade toute la journée, y compris donc durant la matinée. Une bonne partie de la visite est souvent consacrée aux discussions avec les familles, très présentes en temps et en nombre en Espagne. Dans le bureau des médecins, les internes et les médecins rentrent directement observation clinique sur l’ordinateur, par catégorie (bilan d’entrée, compte rendu opératoire, traitement post-opératoire, évolution dans le service, complications éventuelles). Les dossiers papiers sont réservés au dossier d’anesthésie, infirmier et documents patient. Les prescriptions médicales se font sur papier par les médecins ou les internes, et pas par informatique. Les infirmières font des doubles pour elles-mêmes, les prescriptions originales restent dans le dossier infirmier. J’ai également assisté à plusieurs matinées de consultation. Le déroulement est le même qu’en France, avec un suivi ambulatoire dès que possible. Le compte-rendu de consultation est dicté pour les secrétaires médicales. Une matinée comprend de 20 à 25 consultations (les consultations de chirurgie sont relativement courtes) La deuxième partie de mon stage s’est déroulé dans la partie Chirurgie hépato-biliaire. Au bloc opératoire, j’ai pu assister à : - Hémi hépatectomie avec cholécystectomie et exérèse d’une partie de l’épiploon due à un cholangiocarcinome . - Hémi hépatectomie avec cholécystectomie - Hémi hépatectomie droite due à un CHC du segment II L’organisation du bloc opératoire était similaire à celle rencontrée en coelioscopie, mais il s’agit d’une chirurgie à ciel ouvert, l’interne peut donc faire davantage de choses. J’ai pu m’habiller à quelques reprises, uniquement pour mieux voir l’opération et assister à la fermeture abdominale finale. Le reste du service était identique à la partie coelioscopie, avec une fréquence des réunions de concertations pluridisciplinaires plus fréquentes (car davantage de cancers). II/ Bilan du stage Pendant ce mois de stage, j’ai appris de nombreuses connaissances médicales, en particulier sur le plan de la technique chirurgicale, mais également sur le plan humain, des échanges entre le médecin et le patient, plus convivial en Espagne. Mon travail consistait à aider à l’organisation des dossiers, à remplir des bons et à la sortie des patients. Cependant, je n’étais pas indispensable, et j’étais surtout présent dans le service pour apprendre. 3 Le rythme de travail est différent : les espagnols commencent tôt, jamais après 8h du matin, et font une pause vers 10h-11h avec un petit déjeuner de la matinée, traditionnel surtout en Andalousie. La journée se termine vers 15h, où les médecins prennent leur déjeuner. Le reste de la journée, certains médecins peuvent travailler dans le privé. Les études médicales et le rôle de l’étudiant en médecine est différent : les internes doivent apprendre davantage de pratique qu’en France, car ils n’ont effectué que peu de stages en hôpital auparavant, et ceux-ci comprennent surtout de l’observation, et peu de gestes techniques et de mise en pratique des connaissances médicales. La différence principale dans le service est la présence des familles le matin en permanence, ce qui ralentit beaucoup le travail des médecins dans le service, mais qui est un avantage indéniable pour les familles de pouvoir voir leur proches toute la journée sans contrainte d’horaire Les plannings opératoires étaient très peu chargés, mais à la faveur de l’été également en France les opérations sont souvent reportées à la rentrée. En conclusion, ce stage m’aura énormément apporté, tant au niveau de l’hôpital que dans la vie sévillane qui s’est révélée riche et passionnante. B/ Incoming : 1 au 31 janvier 2013 J’ai accueilli un étudiant péruvien de 19 ans en janvier 2013 à mon domicile à Epinay-sous-Sénart. Il a été accueilli dans le service de médecine interne de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. J’ai tâché de lui faire découvrir au mieux la ville de Paris moi-même, puis en le conseillant. Principalement : principaux quartiers touristiques (Concorde, Trocadéro-Tour Eiffel-Champ de Mars, Champs-Elysées, Musée du Louvre, Notre Dame), quartiers étudiants et dynamiques (Bastille, StMichel), ainsi que de lui enseigner des rudiments de langue française, bien qu’il ne parlât pratiquement que l’espagnol. Il a participé à des programmes de rencontres entre étudiants étrangers organisés par la responsable Incoming de Créteil (soirées, repas au restaurant), et a pleinement profité de son séjour à Paris Notre relation fut assez fructueuse, nous avons beaucoup échangé C/ Conclusion sur l’échange Cet échange m’a beaucoup appris, davantage sur le plan des relations humaines que sur le plan médical. En effet, découvrir une autre façon de penser la médecine, peu éloignée de la nôtre en vérité car toujours européenne mais cependant davantage conviviale et proche des gens. La France est peutêtre davantage efficiente en rapport coût/ efficacité médicale 4 Je ne tire pas comme conclusion qu’un système de soins soit meilleur qu’un autre, mais force est de constater certaines différences entre nos deux pays. Ce stage est donc à part dans ma carrière débutante d’étudiant en médecine, court mais ô combien enrichissant. 5