LE PASSAGE DE LA PLANIFICATION AU MARC
qLes dysfonctionnements de l’économie planifiée et l’échec
des tentatives de réforme
Malgré les succès relatifs rempors par les économies planifiées, illusts par exemple
par le programme spatial sovtique, une série d’indicateurs montraient une aggravation
de la situation économique et sociale des pays de l’Est depuis les années soixante : ralentis-
sement du taux de croissance de la production, de linvestissement et de la productivi du
travail, tarissement progressif des ressources en facteurs de production, veloppement
dune économie paralle, fonctionnant selon les lois du marc.
À partir des années soixante-dix, les pays socialistes ont cherché à introduire des inno-
vations pour éliminer les vices inhérents à la planification centralie, mais sans sucs.
À partir de 1985, M. Gorbatchev, nouveau sectaire général du Parti Communiste
d’Union Soviétique engage l’URSS dans une série de réformes radicales au nom de la
« perestrka » (restructuration) et de la « glasnost » (transparence). Il tente dinstaurer
une économie mixte mais cette tentative échoue et aboutit au coup détat de 1991, qui
signe larrêt de mort de l’URSS.
qD’une transition en douceur vers une économie de marché
à une thérapie de choc
Les formes débutent par la reconnaissance de la propriété privée et lautorisation
dune activité de production privée dans les secteurs qui ne relèvent pas des besoins
particuliers de l’État. Un deuxme volet contraint les entreprises publiques à se com-
porter comme des entreprises privées (contraintes de rentabilité). Les échanges sont
libérés, tant au niveau intérieur quau niveau extérieur, avec l’autorisation du commerce
extérieur et lentrée de capitaux étrangers. En général, les formes les plus « doulou-
reuses » sont prévues plus tard : transformation des modalis doctroi du cdit, recon-
version des dépenses militaires en dépenses civiles d’équipement, duction deffectifs
dans les administrations.
La conception de la « trapie de choc » préconise un passage brutal à léconomie de
marché pour stabiliser des économies déquilibes, par linterdiaire des lois autorégu-
latrices du marché. Les mesures immédiates conseillées portent à la fois sur le retour aux
grands équilibres macrconomiques et des transformations structurelles. La libération
des prix, le blocage des salaires, et la diminution des dépenses publiques et des subven-
tions visent le rétablissement monétaire et financier (baisse de linflation, réduction du
déficit public). Des transformations structurelles sont desties à permettre le passage à
156
LA TRANSITION VERS LE MARCHÉ
DES PAYS D’EUROPE DE L’EST
70
Après leur rejet du communisme, les pays d’Europe de l’Est ont été obligés de
rompre avec le système d’économie planifiée. Ce processus de conversion à
l’économie de marché, qualifié de transition, est censé favoriser le décollage
économique de ces pays mais il s’avère coûteux.
une économie dominée par les lois du marché (instauration de la propriété prie, réforme
de la fiscali, privatisations…).
LES DIFFICULTÉS DE LA CONVERSION
qUne transition difficile
Les performances macroéconomiques des anciennes économies socialistes d’Europe
de l’Est sont très contrastées entre les économies de l’ex-URSS et les pays d’Europe cen-
trale et orientale (PECO), et également entre ces derniers. En particulier, la Russie affiche
une croissance forte, nourrie par les prix éles de l’énergie.
Mais si laccélération de la croissance économique reste notable partout, il nen demeure
pas moins que le taux de change, le commerce extérieur et lemploi se sont en général
détérios. Les coûts sociaux de la transition sont importants : chômage de masse, appau-
vrissement dune fraction de la population, recul de l’espérance de vie à la naissance.
qLes causes de ces difficultés
Il faut dire qu’à peu près partout, la privatisation a été difficile à appliquer. Selon les
tenants de la trapie de choc, cela sexplique par la transformation des relations commer-
ciales et linsuffisance des
aides occidentales. Mais
d’autres obstacles se sont
ajoutés : dans les pays de l’Est,
les nouvelles entreprises
recrutent peu les chômeurs
tandis que les grandes entre-
prisesries de lancien sys-
me sont en sureffectif. De
plus, létroitesse des marcs
boursiers ralentit la privatisa-
tion des grandes entreprises;
l’État conservant une partie
du capital, cela diminue la
liberté daction des actionnaires étrangers.
En outre, la transition se heurte à la persistance de comportements ris de la
période socialiste. Recrutés dans les anciennes élites dirigeantes, les managers rechignent
à procéder aux restructurations imposées. De même, les employés sont tifs aux
méthodes managériales occidentales. Enfin, la remise en cause des anciennes régulations
a provoq un vide institutionnel et juridique, dans lequel se sont engouffs de nombreux
anciens apparatchiks et des criminels mafieux.
157
INDICES DU PIB
Europe de l’Est 100 79 (1) 102,2
Pays Baltes 100 56,4 75,5
CIE 100 54 (2) 65
(1) 1994.
(2) 1998.
Source : Conférence européenne des ministres des Transports,
www.cemt.org/online/speeches/ARiru103f.pdf.
1989 1994 2001
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !